Publié : 19 mars 2006, 11:39
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L'Arabie saoudite autorise les expatriés à investir en Bourse
RIAD, 20 mars (Reuters) - L'Arabie saoudite va autoriser quelque 6 millions d'expatriés vivant sur son sol à investir directement à la Bourse de Riad à compter de samedi pour tenter de doper la demande sur un marché qui manque d'élan et de liquidités.
La première place boursière du monde arabe avait interrompu mercredi une série de 2 semaines de baisse quand le ministère des Finances avait déclaré étudier une mesure visant à libéraliser les investissements des résidents étrangers ainsi qu'à diviser la valeur nominale des actions négociées à Riad.
Les Bourses régionales ont ignoré la confirmation de la mesure, et vers 8h30 GMT, la place saoudienne ne gagne que 0,3%, la Bourse de Dubaï trébuche de 1,04%, celle du Koweït abandonne 2,53% et la Bourse d'Abu Dhabi perd 1,45%.
"L'humeur des marchés n'est pas encore stable", commente Turki Fadak, analyste à la Saudi Economics Association.
L'autorité saoudienne des marchés de capitaux (CMA) a annoncé dans un communiqué que la mesure sur les investissements des expatriés entrerait en vigueur samedi, le roi Abdallah l'ayant approuvée lundi, mais ne fait pas de référence au projet de division des actions.
Jusqu'ici, les résidents étrangers ne pouvaient investir à la Bourse de Riad que par le biais de fonds communs de placement. Certains analystes estiment que la communauté des expatriés gagne jusqu'à 35 milliards de dollars par an, et que sur cette somme 15 milliards sont transférés hors du royaume.
"La mesure injectera davantage de liquidités dans la Bourse (...) mais elle doit s'accompagner d'une accélération des introductions", estime Abdulwahab Abu Dahesh, de la Saudi Economics Association.
Les analystes ne croient pas que les expatriés vont se ruer immédiatement sur la Bourse de Riad car les valorisations y sont toujours élevées.
Plus de 3 millions de Saoudiens achètent et vendent régulièrement en Bourse.
La place boursière de Riad s'est envolée de plus de 620% depuis la fin 2002 grâce à une augmentation de la manne pétrolière, à des hausses des traitements dans le secteur public et à des opérations spéculatives.
Une forte correction a débuté fin février, amputant de 31% la capitalisation boursière de la place en seulement 2 semaines./GG
Les Bourses du Golfe, qui s'étaient emballées en 2004 et 2005 ont dégringolé de manière spectaculaire au mois de mars. En moins d'une semaine, l'indice de Dubaï, l'un des plus touchés, a perdu 50% de sa valeur par rapport au pic enregistré en août dernier. Les mesures annoncées par le gouvernement saoudien pour soutenir le marché de Ryad ont ramené un peu de calme. Mais la stabilisation des cours est fragile. Certains experts anticipent une nouvelle dégringolade du marché dans les jours qui viennent.
LExpansion.com
On en parlait encore ce matin sur BFM... J'ai un peu l'impression que tout le monde se prépare à "un peu plus de flexibilité sur le marché des changes". Pas forcément une chute mais au moins un bon décrochage : l'Allemagne se déclarant en pleine forme malgré un euro fort, cela pourrait être interprétée comme un "pas de problème à faire monter un peu plus l'euro face au dollar".nos marchés devraient aussi anticiper cette chute du dollar, ce qui ne semble pas être le cas.
Le TASI est actuellement inférieur de 34% à son niveau de clôture de 2005 (16.712 points) et inférieur de 46,6% à son son niveau record de 20.634,86 points, atteint le 25 février