Remundo a écrit :Mobar, t'es un peu optimiste...
je bûcheronne à mes heures perdues, rien que pour sortir 100 stères, faut déjà plusieurs tronçonneuses et un tracteur... et une sacrée dose de muscles et de transpiration(s).
Quand on parle de 200 ha, on ne découpe plus à 1m, mais au moins 2m, et pour vraiment valoriser les arbres, faut garder "les tiges" comme on dit dans le jargon, et là il faut tracteur forestier, débusqueuse, débardeuse, camions... tu chiffres le matos à 500 k€ vite fait. tout ça biberonne au diesel et faut payer des chauffeurs, changer des pneus, réparer la casse...
Le bois ne peut pas sortir 10% de rendement, même en étant soit-même équipé.
Optimiste?
Je ne crois pas, les risques sont relativement mesurés, Lothar en 99 était un évènement exceptionnel, il peut bien sur s'en reproduire, mais pour ça il y a les assurances, pour les frileux, c'est d'ailleurs ce qui plombe l'essentiel de la rentabilité
Sur 200 ha, tu ne coupes que l'équivalent de 4 ou 5 ha/an et bien évidement en faisant appel à un entrepreneur forestier que tu rémunères, pas de quoi nécessiter de t'équiper en matériel lourd
C'est jamais que 10 à 15% du prix du bois qui sors, selon la difficulté du terrain
1500 m3 par an à sortir, si ça te coute plus de 5 à 6 € le m3, c'est mal négocié ou c'est que tu es vraiment en terrain très difficile
10% par an c'est la limite haute dans le forestier si tu gères toi même un max
C'est à 2% si tu es un cravaté en costard qui investi dans un Groupement Foncier Forestier, mais ce n'est pas ça qui m’intéresse
7%,8%,9% c'est la fourchette moyenne pour du bois vendu sur pieds en gérant toi-même les coupes d'éclaircies
Je conseillerais pas à un jeune de 20 ans, mais à partir de 40 si tu as fait un pactole en revendant ton business ou à 60 si tu es encore fit, c'est un bon plan pour continuer à être actif agréablement avec des revenus que tu peux ajuster d'une année sur l'autre
Des rendements qui peuvent dépasser les 8%
Les coupes constituent en effet un autre gros avantage de la forêt. Inutile d’attendre la revente du bien pour en percevoir les fruits. Des coupes régulières, dites d’éclaircie, sont envisageables. Si elles sont faites en tenant compte du rythme de croissance des arbres, le capital n’est alors pas entamé et ces coupes peuvent se comparer à des intérêts. « Le rendement est lié à la croissance des arbres. Sur du chêne on va obtenir 1,5% à 3% par an. Mais avec des pins Douglas il est possible de monter à plus de 8%. Bien entendu nets d’impôts », précise Jean-Philippe Roux. Précision utile : nul besoin de se transformer en bucheron pour ces coupes d’éclaircie ; le bois est vendu sur pied.
N’est-il pas toutefois trop tard pour céder à l’appel de la forêt ? Chez Forêt Investissement, on estime que les prix restent bas malgré la hausse des dernières années, comparés à ceux des terres agricoles. Il est vrai que retraité de l’inflation, les prix demeurent en-deçà des niveaux atteints au début des années 1980.
http://argent.boursier.com/epargne/anal ... e-640.html