L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Jeudi » 13 août 2020, 16:15

Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 16 août 2020, 23:10

MOISSON 2020
La deuxième récolte de blé la plus basse depuis 2004
https://www.lafranceagricole.fr/actuali ... 0de%202016.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 08 sept. 2020, 23:33

Des milliers d'agriculteurs français gravement menacés par la chute des rendements

REUTERS•08/09/2020

La mauvaise qualité des récoltes cette année en France risque de faire basculer dans le rouge nombre de céréaliers, dont un grand nombre sont menacés de devoir mettre la clef sous la porte, ont prévenu mardi les chambres d'agriculture.

Les sécheresses du printemps et de l'été ont fait baisser le rendement des exploitations, de même que les dommages provoqués par des insectes.

Le plan de relance présenté par le gouvernement prévoit 1,2 milliard d'euros pour soutenir l'agriculture. Le gouvernement a également proposé une levée de l'interdiction de certains pesticides afin de protéger la production de betterave sucrière pour faire face à la crise de la jaunisse transmise par les pucerons.

Mais dans certaines régions aux sols moins riches et déjà atteints par les effets du changement climatique, la situation va empirer alors que les précédentes récoltes étaient déjà inquiétantes.

"Dans ces zones, s'il n'y pas de mesures de soutien rapides, on aura 15% des agriculteurs qui ne passeront pas l'année", a déclaré le président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (ACPA), Sébastien Windsor, évoquant lors d'une conférence de presse "un phénomène sans précédent".

"On parle de plusieurs dizaines de milliers d'agriculteurs dans une impossibilité de continuer leur activité", a-t-il précisé par la suite sur France Info.

L'Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB) évoque une année "particulièrement désastreuse pour les céréaliers", selon les termes de son secrétaire général, Philippe Heuselé.

Plus de la moitié des céréaliers devraient être dans le rouge à la fin de l'année, estime l'AGPB.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 6543d77caf

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 09 sept. 2020, 08:05

Pas assez de robots agricoles ?
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 15 sept. 2020, 10:57

Sur l' impact des traitements pour les betteraves sur les abeilles. Une émission pointue qui donne un max d'informations surprenantes et alarmantes:
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... -dabeilles

////////// pour comprendre la nature de ces insecticides, comment ils ont été développés, comment ils agissent sur les plantes, et sur l’entomofaune – soit l’intégralité de la population d’insectes et peut-être, aussi, sur les gros mammifères que nous sommes, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Jean-Marc Bonmatin, chimiste et toxicologue CNRS au Centre de biophysique moléculaire d’Orléans ; et Christian Huygue, directeur scientifique agriculture à l’INRAE et généticien des plantes./////////
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 24 sept. 2020, 10:31

L' agriculteur tradi indus cultive t il la connerie ? .....
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... mpoisonnee

les agressions contre les "non conventionnels" se multiplient, les flics regardent ailleurs.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 09 oct. 2020, 20:21

Les "Froggies" sautent sur les grenouilles françaises... encore trop rares

AFP•09/10/2020

Pionnier de l'élevage de grenouilles dans l'Hexagone, Patrice François fournit de nombreuses tables, du 3 étoiles au bistrot, mais malgré les 100.000 batraciens de sa ferme drômoise, les restaurateurs restent en mal de cuisses fraîches "made in France".

Il n'existe qu'une poignée d'élevages en France. "La raniculture, c'est dur !", explique à l'AFP le patron de François Production, au milieu des dizaines de bassins grouillant de grenouilles installés sous 2.500 m2 de serres dans une touffeur tropicale.

De rares téméraires ont depuis suivi son exemple en Normandie, dans le Puy-de-Dôme ou l'Ain.

"99% des grenouilles consommées en France proviennent des pays de l'Est ou de Turquie pour les fraîches, d'Asie pour les congelées", détaille-t-il.

..............
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3481fe9d9d

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Jeuf » 31 oct. 2020, 12:18

Dans cet article, d'intéressantes considération sur le bilan énergétique de l'agriculture française et la possibilité d'une autonomie énergétique

https://medium.com/@jmj.fanpage/lagricu ... dd8bea91fb
graph extrait
c'est long et du fait de mon déclin intellectuel, je n'arrive pas à tout bien lire et saisir.

Titre de l'article : L’agriculture peut-elle équilibrer sa consommation d’énergie et continuer à produire des aliments ? Un cadre d’évaluation de la neutralité énergétique appliquée à l’agriculture française

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 31 oct. 2020, 13:54

Merci.
Le gros point est le mauvais rendement entre les calories contenues dans la nourriture animale et les calories que va en retirer l'humain qui mange la viande.

D'où dans leur conclusion :
Nos résultats soulignent que la réduction des aliments pour animaux constitue la principale possibilité d’atteindre la neutralité énergétique dans l’agriculture.
Il est bien connu ici l'énergie grise dans la production de la viande et le bilan calamiteux en CO2 de 1kg de viande de bœuf.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 19 nov. 2020, 14:36

Les serres géantes, « usines à tomates », envahissent la Bretagne

Reporterre 13 nov 2020
Long article https://reporterre.net/Les-serres-geant ... a-Bretagne

Jeuf
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Jeuf » 20 nov. 2020, 11:10

energy_isere a écrit :
19 nov. 2020, 14:36
Les serres géantes, « usines à tomates », envahissent la Bretagne

Reporterre 13 nov 2020


On peut critiquer la production de tomates hors sol. Et il est clair pour moi qu'en produire en hiver ne sert à rien et elles n'ont pas de goût. Je n'acheterai pas directement de telle tomates, j'ai les légumes qui me conviennent à mon amap, indirectement par contre peut-être que ça se retrouve dans des plats quand je mange sandwich ou resto.

Je serai intéressé par un bilan consommation d'énergie/de surface complet. La production d'énergie est locale avec la biomasse (myscanthus). inclure le bilan transport; Et voir si cela est préférable à une production en Andalousie ou en Bretagne, pas d'un point de vue économique qu'il faudra bien un jour oublier, mais gestion des ressources planétaires.
du reste, on est pas du tout dans le "déclin de l'industrie agricole" suivant ce propos.

Le bilan énergie et surface sera certainement bien plus favorable à la production de ces tomates par rapport à la production de viande, ce serait à confirmer. La vrai problème reste là : la viande.
La production hors sol pose beaucoup de questions en terme d'apport nutritif pour ceux qui les mangent, cependant je note des points intéressant, comme la maitrise de l'atmosphère qui permet d'éviter que des insectes ne rentrent (pas d'utilisation d'insecticide je suppose donc), le chauffage à la biomasse locale.
Je lis des propos comme "En terme de conséquences sur l’imperméabilisation et l’artificialisation des terres, c’est comme si la campagne se couvrait d’entrepôts." et je dis, hého, faut pas exagérer, la partie bati des campagnes ne représent qu'une infime par des sol, moins de 1%, à moins qu'on me prouve le contraire, ou qu'un regarde juste au niveau desdit batiments, rien à voir avec une ville ou une nouvelle zone commerciale ou industrielle d'une ville. Par ailleurs, ceux qui font ces batiment ont intérêt à collecter l'eau de pluie et s'en servir.
" Il n’y a plus de refuges pour la biodiversité" là encore, faut pas exagéré, j'imagine mal ce système de production couvrir toute la bretagne, ou même 0,01% de la bretagne

Une telle agriculture est une réponse à la densification de l'humanité sur la planète. Ce serait juste une étape supplémentaire. De la même manière, la mise en place de l'agriculture a été une réponse à un précédante hausse démographique il y a 10 000 ans(la cueilllette-chasse ne peut pas nourrir plus de 1 à 2 humain par km², l'agriculture actuelle en France une centaine même avec de la viande). Niveau baisse de biodiversité, on était pas mal avec l'agriculture (même paysanne), puisqu'il a fallu raser la plupart des forêts sur plus de la moitié d'un territoire.
Si on critique la surface des chose (comme ces serres à tomates)sans remettre en cause les fondements, on n'avance pas. Je m'inquiète de ce qui mène l'humanité à sa perte écologique, et des moyens de production de nourriture très efficaces sont en bas de la liste. En terme d’artificialisation et de tout un tas d'autres nuisances et dégradations irréversibles, il y a bien plus à remettre en cause avec les aéroports, les usines de SUV, les usines de piscines individuelles, etc.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 21 nov. 2020, 15:44

InnovaFeed, le spécialiste des protéines d'insectes, lève 140 millions d'euros
Alors que son usine de Nesle entre en activité après 18 mois de travaux, le spécialiste français des protéines à base d'insectes a annoncé jeudi avoir levé 140 millions d'euros. L'opération doit lui servir à construire en 2021 une seconde unité aux Etats-Unis.


InnovaFeed, le spécialiste des protéines d'insectes, lève 140 millions d'euros
Alors que son usine de Nesle entre en activité après 18 mois de travaux, le spécialiste français des protéines à base d'insectes a annoncé jeudi avoir levé 140 millions d'euros. L'opération doit lui servir à construire en 2021 une seconde unité aux Etats-Unis.

Hauts-de-France

L'entreprise devrait annoncer d'ici peu un second site en Europe, dont la localisation n'est pas encore arrêtée.
L'entreprise devrait annoncer d'ici peu un second site en Europe, dont la localisation n'est pas encore arrêtée. (Innovafeed)

Par Guillaume Roussange Publié le 19 nov. 2020

La course est lancée entre les spécialistes des protéines d'insectes. Un mois tout juste après l'annonce par Ynsect d'une levée de fonds record de 200 millions d'euros, c'est au tour d' InnovaFeed , l'autre pépite française du secteur, d'annoncer ce jeudi un tour de table de 140 millions d'euros, dont une moitié en « equity », le solde en dette. Ce tour de table, réalisé auprès des fonds Creadev et Temasek, ses actionnaires historiques, mais aussi de partenaires bancaires, porte à 200 millions le niveau des financements réunis par la start-up depuis sa création en 2016.

« Le démarrage du site de Nesle dans la Somme et la signature de contrats avec des acteurs industriels ont confirmé le potentiel de l'entreprise. C'est pourquoi nous avons décidé de réinvestir dans ce projet pour déployer cette technologie de façon globale », explique Jean-Baptiste Bachelerie, directeur général délégué de Creadev.

Envol international

Avec cette opération, InnovaFeed entend déployer son modèle en France et à l'International. Spécialiste de la mouche soldat noir, le groupe vient d'ailleurs de conclure un partenariat avec le géant américain ADM (Archer-Daniels-Midland Company) en vue de la construction d'une seconde usine, basée à Decatur, dans l'Illinois. Selon le groupe, sa construction démarrera en 2021 et permettra de produire 400.000 tonnes de nutriments, dont 60.000 tonnes de protéines d'insectes par an. Aux Etats-Unis, InnovaFeed va en fait dupliquer son business model consistant à s'adosser à un géant de l'agro-industrie pour valoriser ses déchets (coproduits) et l'énergie non utilisée.

Dans la Somme, ce modèle de « symbiose industrielle » a été imaginé avec Tereos et la Kogeban, la centrale biomasse bois d'Akuo Energy. Il permet de produire 15.000 tonnes de protéine d'insectes, mais aussi d'économiser 57.000 tonnes de CO2. « Nous répliquons notre technologie aux Etats-Unis, où le site sera quatre fois plus grand. Les coproduits à base de maïs d'ADM Decatur seront recyclés localement pour nourrir les insectes grâce à des infrastructures connectées au site. Ce modèle de production permettra d'utiliser 27 MW d'énergie fatale, jusqu'à présent perdue », explique Clément Ray, cofondateur d‘InnovaFeed.

Second site en Europe
Avec cette opération, le Français entend prendre une longueur d'avance sur ses concurrents sur le marché des protéines. L'entreprise a déjà conclu des partenariats commerciaux avec les acteurs internationaux de l'alimentation Cargill, Italpollina ou Barentz pour l'alimentation des porcs et des volailles, par exemple. « Nos analyses nous ont convaincu qu'InnovaFeed proposait le meilleur produit du marché en termes de performance et de qualité​», souligne Hélène Ziv, directrice de la gestion des risques et de l'approvisionnement chez Cargill.

En France, InnovaFeed a déjà mis en place une filière durable d'élevage de poissons avec Auchan. Pour conforter son avance, l'entreprise devrait annoncer d'ici peu un second site en Europe, selon Clément Ray. Avec ces prochaines ouvertures de sites l'entreprise, pourrait produire 600.000 tonnes d'ingrédients, dont 100.000 tonnes de protéines. Son chiffre d'affaires (non communiqué) devrait alors avoisiner 300 millions d'euros. A Nesle, l'usine d'insectes va employer 110 personnes.
https://www.google.com/amp/s/www.lesech ... mp/1266451

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Jeudii » 21 nov. 2020, 17:28

Jeuf a écrit :
20 nov. 2020, 11:10
On peut critiquer la production de tomates hors sol. Et il est clair pour moi qu'en produire en hiver ne sert à rien et elles n'ont pas de goût.
C'est sur que, si tu prends une tomate habituellement cultivée l'été et que tu la fait pousser en serre l'hiver, c'est très possible que le résultat ne soit pas satisfaisant au goût. Mais si tu sélectionnes tes plants pour une culture adaptée à l'hiver et un débouché local, ne t'attends-tu pas à un résultat bien meilleur que les tomates de supermarché, sélectionnées pour résister au transport longue distance?
Jeuf a écrit :
20 nov. 2020, 11:10
Je lis des propos comme "En terme de conséquences sur l’imperméabilisation et l’artificialisation des terres, c’est comme si la campagne se couvrait d’entrepôts." et je dis, hého, faut pas exagérer, la partie bati des campagnes ne représent qu'une infime par des sol, moins de 1%, à moins qu'on me prouve le contraire, ou qu'un regarde juste au niveau desdit batiments, rien à voir avec une ville ou une nouvelle zone commerciale ou industrielle d'une ville. Par ailleurs, ceux qui font ces batiment ont intérêt à collecter l'eau de pluie et s'en servir.
" Il n’y a plus de refuges pour la biodiversité" là encore, faut pas exagéré, j'imagine mal ce système de production couvrir toute la bretagne, ou même 0,01% de la bretagne
Tout-à-fait d'accord, ce reportage est truffé d'arguments très bizarres. La biodiversité est le pompom: ce qui mine la diversité c'est d'abord les pesticides, et comme tu dis cultiver en serre est un des moyens qui permettent de les éliminer ou quasi-éliminer.
Jeuf a écrit :
20 nov. 2020, 11:10
La production hors sol pose beaucoup de questions en terme d'apport nutritif pour ceux qui les mangent, cependant je note des points intéressant, comme la maitrise de l'atmosphère qui permet d'éviter que des insectes ne rentrent (pas d'utilisation d'insecticide je suppose donc), le chauffage à la biomasse locale.
Tout-à-fait. On peut ajouter que cela diminue aussi grandement l'aléa météorologique, qui n'est pas une source de stress négligeable pour les exploitants agricoles. Perso cela me semblerait plus logique de chauffer à la thermopompe électrique avec stockage géothermique, et de garder la biomasse pour (re)construire des sols, mais j'avoue que l'investissement initial est [probablement] plus important.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 21 nov. 2020, 18:29

En terme de gout pour les tomates, c'est surtout le fait de les stoker en frigo qui tue le gout, même pour les meilleurs ...et les restos surtout la restauration collective utilisent systématiquement le frigo.
J'ai une serre sur la face sud de ma maison ( moitié face, qui englobe le dessous d' un balcon, sur 7 m de long, ce qui fait doubler la largeur de la serre. Elle me sert à faire mes semis, à stocker les fragiles et j' y ai un oranger en pleine terre qui me donne une petite centaine de "navels" chaque hiver. La serre multiplie certaines bestioles comme les aleurodes, pucerons, cochenilles farineuses ....une vraie plaie à traiter sans chimie: savon noir et jet d'eau fréquents. En extérieur, sur les vergers, les filets réduisent effectivement les attaques de carpocapses et autres parasites. Mais en serre, pour l' oidium, il est probable que c'est super traité et probablement par du systémique dans le liquide puisqu'il n' y a plus de terre.
Pour l'aléa météo, mes plants de printemps, je dois les sortir assez vite. L'inconvénient de la serre c'est qu"'il n' y a pas de vent. Une plante se sert du vent pour fabriquer un "tube" lignifié , qui résulte de la cicatrisation des micro ruptures lors de coups de vent. En métallurgie, un tube est plus solide qu'un truc plein. Il serait d'ailleurs intéressant d'étudier si d'autres utilisations ne sot pas issues de cette rigidification, au bénéfice de la plante. Il n' y a pas que la météo. Pour pousser hors saison, il faut non seulement chauffer, mais éclairer les plantes, avec des lampes spéciales ( les nouvelles lampes économiques sont quasi les mêmes que l' on vendait tres cher pour éclairer des plantes d'intérieur ! à conso tres faible, n'hésitez pas a vous faire un coin jungle.
Perso, je plante env 120 pieds pour 15 sortes de tomates anciennes non hybrides. Je fais des sauces pour l' hiver en mélangeant à ce qui pousse lors de la réduction ( poivrons, piments, courgettes..qqs figues en guise de glutamate...) mais avec 80% tomates. Moulé ds des boite de margarine au congélo, puis les briques sont stockées ds l'autre congél ........pour les pizzas, les omelettes, soupes ...
Mais jamais de tomates ds un frigo.
Si l' on a qqs m2 , il faut mettre 1 ou 2 pieds de kiwis. tres productif, et c'est la seule façon de manger du kiwi mur qui a du gout. Por qué ?:
Parce que le kiwi pour fabriquer sin sucre et sa saveur nécessite 5 à 10 jours entre o et 5 degré . Et comme il est foutu en dessous de moins 2 .....et que c'est assez chiant et long à ramasser, même sur 2 pieds ( 3à 500kiwis) ...le producteur qui a un petit hectare et qu' on annonce les premieres gelées matinale, fait venir 10 portos et ramasse le tout le 15 octobre ...alors que ce 21 nov, ils sont encore dur comme le caillou. Qd ça craint, j'en ramasse qqs douzaines et couvre les branches avec une toile ...ce qui me fait gagner ( l'an dernier) un mois de maturité.
Il n' y a que les tres petits producteurs qui peuvent se le permettre et ceux là ne vendent qu'aux voisins et qqs clientsq au marché....Seuls les circuits courts, tres court peuvent faire de la qualité.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Jeuf » 23 nov. 2020, 11:12

C'est sur que, si tu prends une tomate habituellement cultivée l'été et que tu la fait pousser en serre l'hiver, c'est très possible que le résultat ne soit pas satisfaisant au goût
J'ai acheté samedi quelques tomates au producteurs bio locale. Sous serres non chauffées,elles se maintiennent en vie, bravo. Il ne faut pas gaspiller cette production précieuse.
Mais elle ont peu de goût, ça va pour la cuisson.
Tout-à-fait d'accord, ce reportage est truffé d'arguments très bizarres. La biodiversité est le pompom: ce qui mine la diversité c'est d'abord les pesticides, et comme tu dis cultiver en serre est un des moyens qui permettent de les éliminer ou quasi-éliminer.
Je mentionnais les insecticides, pas tous les pesticides ; pour les champignons, les bactéries, etc, je ne sais pas. Je ne connais pas assez bien le sujet.

Le site reporterre reste une référence pour investiguer sur des sujets environnementaux.
On peut critiquer . Mais en prenant un peu de hauteur, on dédramatise certains sujets. Il faut quantifier les impacts technostructures qu'on met en cause. Les comparer. Voir comment ça s'inscrit dans un projet de gestion global de ressources ( si un tel projet existait). Voir la finalité du projet (exemple : course vaine à la plus grosse bagnole ou maison/versus nourrir le monde). Si ça mène à une échéance brève, ou lointaine, à des problèmes écologiques qu'on ne pourra pas résoudre.
Cette culture sous serre mérite un bilan plus détaillé, pour comparer par exemple , pour une même production de calorie :
-énergie fossile en oeuvre (incluant évdemment éclairage des serres, amortissement de la construction)
-surface utilisée (incluant évidement le myscanthus, et la place de quelques carrières si on peut le quantifier)
-quantité de pesticide

Ce entre :
-légumes sous ces serres
- légumes en plein champ
- céréales
- viande.

La culture sous serre, c'est appliquer aux les plantes ce qu'on fait pour les humains depuis longtemps, et un peu aux animaux : les humains utilisent leur intelligence pour mettre en oeuvre matériaux minéraux inertes pour faire une protection , un batiment. Pour eux même d'abord(les humains) , puis une partie des animaux d'élevage, puis quelques plantes. Dans tous ces cas (travailleur de bureau comme moi, vollaile, tomates) la productivité des êtres vivants est grandement augmentée au bénéfice des être humains.

à cela on ajoute du chauffage, en brulant des plantes qui n'ont pas de valorisation autrement. à ce sujet, disgression (qui ne légitime pas le myscanthus qui mérite une étude particulière pour connaitre sa durabilité) une exploitation massive de la biomasse dans des pays boisés et peu occupées (australie, californie) ne me semble pas poser de problèmes écologique : une grande combustion générale, c'est ce qui arrive régulièrement de toute façon aux forêts concernées. Autant que ça se fasse dans des conditions controlées, dans des centrales électriques par exemple. Ramener les cendres sur le sol.

Si on veut critiquer le fait de déployer sur le sol des systèmes qui font que la planète n'est plus à son état de nature, c'est sûr mais c'est vrai depuis longtemps.

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