L'industrie agricole française.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 12 août 2016, 21:10

2016 : une année catastrophique pour le miel

12 Aout 2016

"Ce sera l'une des pires années de l'apiculture française en terme de récolte. Nous sommes très inquiets pour la survie de certaines exploitations" s'alarmait mardi 9 août sur France Info, Henri Clément, porte parole de l'UNAF. "On est sur une perte de moitié à deux tiers de la récolte de miel par rapport à 2015, qui était une année moyenne, pas exceptionnelle" chiffrait le porte parole de l'Union nationale des apiculteurs de France. D'après lui, en 2016, les apiculteurs ne récolteront que 10.000 tonnes de miel en France. C'est presque la moitié de moins qu'en 2015, où la récolte était comprise entre 17.000 et 18.000 tonnes. "Les récoltes de printemps (colza, acacia, thym...) ont été quasiment inexistantes" détaille-t-il. Et les récoltes d'été sur lesquelles les apiculteurs comptaient pour redresser la situation "n'ont pas été à la hauteur de nos espérances". Raison de cette situation ? "Un printemps très froid et très pluvieux" qui a empêché certaines fleurs de s'épanouir, et gêné les insectes dans leur exploration.

La France, qui consomme 40.000 tonnes de miel chaque année va donc devoir faire massivement appel à l'importation depuis les pays européens.
http://www.sciencesetavenir.fr/nature-e ... -miel.html

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 07 sept. 2016, 19:27

Viande bovine: «Soit les Français nous aident, soit ils mangeront des vaches américaines aux hormones»

07 sept 2016 20minutes.fr

A genoux sur une bâche avec une bombe de peinture à la main, Thierry ne se décourage pas malgré la chaleur écrasante sur le parking du Carrefour à Lormont. Cet éleveur de viande bovine à un message très clair pour le groupe français avec ses camarades : « Carrefour ruine les éleveurs, allez chez Super U »

Des petites exploitations très vite touchées

Ne croyez pas que les dirigeants de cette dernière entreprise l’ont payé pour écrire un tel slogan. Non, la réalité, c’est Franck installé dans le Médoc qui l’explique : « Avec les prix de l’un on arrive à vivre avec l’autre c’est impossible. Et en plus, Carrefour refuse même de négocier. » Carrefour paie 3,50 euros le kilo alors que toutes les autres enseignes donnent 50 centimes à 1 euro de plus selon les éleveurs aquitains.

En Nouvelle Aquitaine, la situation est encore plus préoccupante à cause de la taille des élevages. « Par rapport à la moyenne nationale, nos exploitations sont petites. On peut donc disparaître très vite si le prix de revient n’est pas correct » affirme Franck Ballester, directeur de la FDSEA Gironde.

Même la Bazadaise est en difficulté

Des éleveurs qui doivent aussi faire avec d’autres difficultés en Aquitain, Limousin ou Poitou-Charente. Par exemple avec le relief du territoire, la qualité de la terre et le climat : « Dans certains coins de Dordogne, on ne peut pas faire autre chose que de l’élevage de viande bovine. Alors on fait comment si ce n’est plus possible ? » ajoute le représentant syndical.

Le manque d’abattoir provoque aussi des difficultés. Le transport coûte cher et il n’est pas forcément pris en compte. Pour se rendre compte des difficultés des éleveurs aquitains, il suffit de s’intéresser à la Bazadaise. Une race de vache réputée et même mis à l’honneur au dernier salon de l’agriculture. Cette filière est pourtant, elle aussi, en difficulté.

Les consommateurs ont un choix à faire

Pour l’instant, les agriculteurs ont décidé de faire des actions « soft » mais pourraient durcir le ton à l’image du conflit avec Lactalis. Sur le parking du Carrefour de Lormont, ils ont été à la rencontre des consommateurs qui « ne se rendent pas compte de grande chose puisque le prix final est le même pour eux », rappelle Alain Cazaux, directeur régional de la FDSEA.

Franck Ballester insiste sur le fait « qu’aujourd’hui, les Français ont un choix à faire. Soit ils nous aident en achetant dans des enseignes qui négocient avec nous. Soit dans quelque temps, ils mangeront des vaches américaines aux hormones. »
http://www.20minutes.fr/bordeaux/192037 ... s-hormones

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par rico » 07 sept. 2016, 19:43

Viande
«Soit les Français nous aident, soit ils mangeront des vaches américaines aux hormones»
Ni l'un ni l'autre. Salauds d'végétariens.

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 08 sept. 2016, 08:51

Bonjour les pleureuses ! Pour le moment ont est largement exportateur en matière d'élevage bovin.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par Silenius » 10 sept. 2016, 15:16

Exportateur de quartiers avants et importateurs de quartier arrières. Et aussi exportateurs de jeunes bovins a engraisser vers l'italie et l'espagne.
Pour cause de faibles normes sociales et environnementales, des bovins et des norias de semi-remorques de maïs du Sud-ouest franchissent les pyrénées en direction du sud tous les jours, et reviennent chargés de tourteau de soja sud américain, trituré dans les usines de Barcelonne (Bunge, ADM, etc) ...

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 12 sept. 2016, 14:29

Ne pas oublier les exportations à destination d'Afrique du Nord.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 12 sept. 2016, 14:33

Silenius a écrit :des norias de semi-remorques de maïs du Sud-ouest franchissent les pyrénées en direction du sud tous les jours, et reviennent chargés de tourteau de soja sud américain,
A la place, on pourrait cultiver de la Luzerne sur une partie des terres utilisées pour le maïs. Mais on aurait moins besoin de camion ou de barrage comme à Sivens, ça serait dommage d'être autonome et en plus de réduire les nuisances à l’environnement.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 21 sept. 2016, 12:52

La récolte de maïs (en France) la plus faible depuis 2003

le 20/09/2016

La récolte 2016 de maïs pourrait être la plus faible depuis 2003, en raison d’une succession d’aléas climatiques (intempéries et sécheresse). Les surfaces plantées en maïs étaient déjà en recul pour cette campagne.
..............
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... 03.N439797

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par kercoz » 21 sept. 2016, 13:13

Pour ceux qui pensent " décroissance" , je suis tombé sur un bouquin traitant du 16 e siecle. La pauvreté des rendements nécessitait en moyenne 2ha par couple pôur se nourrir.
Achetez des terres d'alluvion pres des rivières. Inondables, elles ne sont pas constructibles et actuellement délaissées qd elle sont de surface non industrielles ( 2 à 3 ha ).
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 21 sept. 2016, 14:02

Le XVIe siècle, c'est avant l'utilisation des plantes venues d'Amérique. C'est à dire avant le maïs, la pomme de terre, la tomate ... Aujourd'hui, pour l'alimentation, même avec un travail manuel et sans engrais, il n'y aurait pas besoin d'une si grande surface. Par-contre, le chauffage au bois, la construction, la fabrication d'humus nécessite une grande surface de forêt.
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 23 sept. 2016, 10:50

Les abeilles aussi ont souffert du climat en 2016

Gérard Le Puill 23 Septembre, 2016

La récolte de miel sera d’environ 9.000 tonnes cette année, soit 1000 tonnes de moins qu’en 2015 une année déjà médiocre. Une aberration dans un pays aux paysages variés propices à la production d’une grande diversité de miels alors que la consommation dépasse les 40.000 tonnes par an.

On sait que depuis de longs mois que les producteurs de lait ne gagnent plus leur vie alors que le prix du litre d’or blanc sortant du pis des vaches vaut moins de 30 centimes d’euros contre 37 centimes en 2014. On sait aussi que cela conduit à vendre beaucoup de vaches laitières en boucherie dans toute l’Europe, ce qui fait baisser le prix de animaux, sans que cette baisse ne profite au consommateur. On sait enfin depuis deux mois, que le printemps pourri a fait baisser la récolte céréalière française de 30% par rapport à l’an dernier alors que le prix mondial du blé reste très bas en raison d’une récolte planétaire supérieure à la demande.

Mais voilà que les choses vont aussi de mal en pis dans l’une des plus petites filières de notre agriculture : la production de miel sera d’environ 9.000 tonnes en 2016, inférieure de 1.000 tonnes environ à celle de 2014 « qui était déjà considérée comme la pire année de l’apiculture française», indique un communiqué de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF).

Toujours selon l’UNAF, « des conditions climatiques extrêmement contrastées avec des pluies abondantes et un printemps tardif, suivis d’une grande période de sécheresse et de vent du nord n’ont pas permis aux apiculteurs de faire de récoltes convenables. Dans toutes les régions et en particulier dans les grandes régions de production comme Provence Alpes Côte-d’Azur, Rhône-Alpes, Midi Pyrénées et Languedoc-Roussillon, les récoltes sont en baisse de 60 à 80% ».

Or ce sont les régions dans lesquelles on récolte habituellement les miels de qualité supérieure en raison de la diversité de la flore. Le tilleul, le thym, le romarin, l’acacia ont donné cette année peu d’occasions aux abeilles de butiner. Seul le miel de bruyère a donné des rendements corrects. Les apiculteurs font également état d’une augmentation de la prédation du frelon asiatique sur les colonies d’abeille, sans oublier un taux de mortalité rendu élevé par les traitements chimiques appliqués à des productions agricoles comme le colza.

L’apiculture est une activité économique agricole parmi d’autres. Au-delà, elle est surtout pour des productions variées de fruits et de légumes. En effet, le butinage des abeilles est indispensable pour améliorer les rendements des arbres fruitiers et des légumes à fleurs grâce au travail gratuit de pollinisation effectué par les abeilles. Et comme la solidarité nationale ne doit pas être à sens unique, « l’Union nationale de l’apiculture française demande au ministre de l’Agriculture que soient mises en place sans tarder des mesures d’aides financières exceptionnelles et la reconnaissance en calamité agricole pour les exploitations les plus touchées ».

Gilles Lanio, président de l’UNAF, déplore que « le développement de l’apiculture se résume, pour le ministère de l’Agriculture à de la communication gratuite. Il est pourtant urgent que les enjeux économiques de la filière apicole soient enfin reconnus et que des aides financières exceptionnelles soient débloquées pour permettre aux apiculteurs professionnels et pluriactifs de survivre » , ajoute le président de l’UNAF.
http://www.humanite.fr/les-abeilles-aus ... 016-616332

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par sherpa421 » 04 oct. 2016, 12:31

Un nouveau plan pour faciliter le sur-endettement des agriculteurs et racheter certaines créances pourris des banques :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 07 oct. 2016, 21:41

Vendanges : l'une des pires récoltes "depuis 30 ans"

Par latribune.fr | 07/10/2016

Selon les estimations de l'Ageste, la production de l'année est prévue en baisse de 32% pour la Champagne, de 30% pour le Val de Loire et 20% en Bourgogne et Beaujolais.
............
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 05854.html

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 13 oct. 2016, 19:11

Très dur l' agriculture :
La moitié des agriculteurs auront moins de 350 euros par mois cette année

Le 13.10.2016

Plus de la moitié des exploitants agricoles français imposés au régime réel percevront un revenu mensuel inférieur ou égal à 350 euros en 2016, avec les multiples crises qui touchent le secteur, selon le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll jeudi.

Mardi, la Mutualité Sociale Agricole (MSA), qui assure la sécurité sociale des exploitants, avait informé que 30% des agriculteurs français imposés au régime réel avaient eu des revenus équivalents à 354 euros par mois en 2015 contre 18% en 2014.

La dégradation de la situation, la crise des prix du lait, concomitante à la crise des prix de la viande, ainsi que de mauvaises récoltes historiques subies par les céréaliers en raison des intempéries météo du printemps, donneront sur des résultats encore pire en 2016.

"La situation est grave", a dit M. Le Foll jeudi devant l'Association de la presse agricole (AFJA), "en 2016 avec la crise, plus de 50% des agriculteurs recevront moins de 350 euros par mois".
..................
http://www.challenges.fr/economie/la-mo ... nee_432866

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Re: Le déclin inéluctable de l'industrie agricole française.

Message par energy_isere » 25 oct. 2016, 16:39

"La filière bovine française est satisfaite du refus des Wallons de signer le Ceta", selon Interbev

Usine Nouvelle le 25/10/2016

Entretien Réagissant au refus de la Belgique de signer, ce 24 octobre, le traité de libre-échange avec le Canada, Guy Hermet, le président de l’interprofession Interbev Bovins, estime que "c’est une bonne chose". Pour lui, le Ceta risque de mettre en péril 50 000 emplois en France et 35 000 exploitations bovines, si il venait à être ratifié par tous les Etats.

L'Usine Nouvelle - Comment réagissez-vous au choix de la Belgique ce 24 octobre, de ne pas signer le traité de libre-échange avec le Canada, le Ceta ?

Guy Hermouet - C’est une bonne chose pour la filière bovine française. Nous demandions depuis longtemps que la viande bovine sorte du Ceta. Mais rien n’est encore définitif. La Commission européenne exerce de fortes pressions sur les Etats. Je ne sais pas s’ils vont pouvoir résister.

Le Ceta prévoit une reconnaissance par le Canada des indications géographiques européennes (fromages, vins, etc.). Pourquoi y êtes-vous opposés ?

L’accord représente un réel danger pour les filières bovines. Il prévoit que près de 65 000 tonnes de morceaux nobles, comme les filets et faux-filets, puissent arriver en Europe avec des droits de douane nuls. Chez eux, ces morceaux sont très peu valorisés, car 75 % de leur viande est consommée en steak haché, à des prix très bas. Pour eux, ces morceaux se vendent à 4,5 euros le […anonnés]
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... ev.N454942

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