Conséquences économique de la chute des cours du pétrole 2014

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Conséquences économique de la chute des cours du pétrole 2014

Message par energy_isere » 22 nov. 2014, 14:09

Trois victimes de la baisse brutale du cours du pétrole

Par Ludovic Dupin - Publié le 20 novembre 2014, Usine Nouvelle

La chute des cours du pétrole qui a démarré cet été met déjà sous pression des projets, des industriels et même des pays.
Depuis juin, le cours du baril de pétrole a perdu environ 30 % de sa valeur. Ce mercredi 19 novembre, il dépasse de peu les 79 dollars, loin des 110 à 120 dollars d’avant l’été 2014. Cette brutale variation est due à de multiples raisons, en particulier la volonté de l’Arabie Saoudite de prévenir des risques de surproduction mondiale et la baisse de la demande des zones matures comme l’Europe. Les analystes les plus audacieux jugent que cette baisse pourrait être durable avec un baril qui stagnerait en dessous des 90 dollars pour l’année 2015. On peut citer trois victimes directes ou collatérales de cette guerre des prix : le pétrole nord-américain, le secteur parapétrolier, les pays producteurs de pétrole.

1. RALENTISSEMENT DU DÉVELOPPEMENT PÉTROLIER NORD-AMÉRICAIN

En deçà de 80 dollars le baril, la rentabilité de la production des sables bitumineux canadiens et de certaines huiles de schiste américaines est lourdement affectée. Tandis que les développements de nouveaux projets miniers sont pour l’heure en balance en Alberta, on ressent déjà une chute des investissements en Amérique du Nord sur les champs de pétrole de schiste. "Si les prix demeurent à ces niveaux bas, cela pourrait entraîner un déclin des investissements américains de 10% en 2015, ce qui aura des conséquences sur la croissance future de la production", affirme Fatih Birol, économiste en chef à l’Agence internationale de l’énergie.

Dans une moindre mesure, les développements complexes du type pétrole offshore ultra profond, au large de l’Afrique, du Brésil ou dans l’océan Indien sont aussi affectés. Mais tous les projets en cours, qui mobilisent beaucoup de moyens, devraient être maintenus. Les majors ont besoin de ces pétroles pour maintenir leurs objectifs de production des années à venir et compenser la déplétion naturelle de leurs champs existants.

2. UNE BAISSE D’ACTIVITÉ DU SECTEUR PARAPÉTROLIER

Même si les grands pétroliers ne se réjouissent pas de la baisse des cours du Brent, qui rabotent leurs marges, ils ont les épaules pour passer les mois de "pétrole pas cher". D’autant plus que, chez un grand pétrolier, on calcule la rentabilité des projets sur un baril à 100 dollars mais on s’assure aussi qu’il ne sera pas déficitaire si les prix tombent à 80 dollars. A en croire certains experts, cette conjoncture difficile des cours de l’or noir tombe presque à pic pour justifier les récents programmes de maitrise des Capex lancés par les majors.

Rappelons par exemple qu’en septembre dernier, Total annonçait une réduction de ses investissements à 26 milliards en 2015 et 25 milliards en 2017 après un pic à 28 milliards de dollars en 2013. Cela fait suite à un dérapage des investissements dans les grands projets ces dernières années. Ces programmes passent, entre autres, par une pression sur les fournisseurs. Dans la situation actuelle, les premiers touchés sont les acteurs de l’exploration-production. La fusion aux Etats-Unis des deux géants parapétroliers Haliburton et Baker Hughes témoigne aussi de ce besoin de réaliser des économies d’échelles pour répondre aux exigences des donneurs d’ordre. Dans le même esprit en France, le géant parapétrolier Technip vient d'annoncer une offre de 1,5 milliard d'euros sur le spécialiste de la sismique CGG.

3. LES BUDGETS DE GRANDS PAYS PÉTROLIERS DANS LE ROUGE

Le seul pays au monde capable de faire remonter les prix de l’or noir en abaissant le débit de ses tuyaux est l’Arabie Saoudite. Or le Royaume wahhabite ne le fait pas. Le ministre saoudien de l’Energie, Ali Al-Naïmi, se contente d’expliquer qu’il s’agit d’une question d’offre et de demande. Une situation qui met en rage certains pays de l’OPEP qui basent leurs budgets nationaux sur des cours du baril beaucoup plus élevés, comme le Venezuela (121 dollars par baril), le Nigéria (119 dollars par baril) ou l’Algérie (121 dollars par baril). Mais le pays le plus visé par cette guerre des prix est la Russie. Le pays tire la majeure partie de ses revenus de l’exportation pétrolière et gazière. Très dépendant de la demande européenne, Moscou veut s’ouvrir vers l’Asie, en particulier vers la Chine, n’hésitant pas à engager de lourds investissements pour faire courir des pipelines de la Sibérie vers le sud-est asiatique. La Russie base son budget sur un prix du baril aux alentours de 105 dollars et se retrouve de fait dans le rouge.

L’Arabie Saoudite elle-même est hors de ses clous budgétaires puisque son budget se construit sur un baril aux alentours de 93,5 dollar. Mais le pays a de telles liquidités qu’une situation dégradée pendant quelques mois ne lui fait pas peur. Le 27 novembre, les pays de l’OPEP se réunissent. Ils devraient mettre la pression sur le premier pays producteur au monde. Pas sûr que le Royaume se laisse impressionner.
http://www.usinenouvelle.com/article/tr ... le.N298014

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 28 nov. 2014, 11:37

dans Usine Nouvelle du 27 Nov 2014.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par EPE_bel » 28 nov. 2014, 13:15

curieux ce graphique avec de l'offshore ultra-profond moins cher que les autres offshore ou des huiles lourdes en solde...
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 28 nov. 2014, 13:26

La Russie perd 100 milliards par an à cause des sanctions et de la chute du pétrole

24 Nov 2014 LeFigaro De notre correspondant à Moscou

Les sanctions occidentales coûtent 32 milliards d'euros à la Russie, la chute du pétrole jusqu'à 80 milliards d'euros. Cette évaluation émane du ministre des Finances, Anton Silouanov. Elle ne fait pas consensus au sein du gouvernement russe.

Pour la première fois, le pouvoir russe s'efforce de quantifier les pertes infligées à l'économie nationale par les sanctions occidentales liées à la crise en Ukraine. Celles-ci représentent 40 milliards de dollars, soit environ 32 milliards d'euros, a estimé le ministre des Finances, Anton Silouanov. En touchant notamment des grandes banques et des compagnies énergétiques russes, en limitant leurs possibilités de financement, en gelant leur coopération technologique avec des sociétés occidentales, notamment dans l'exploration pétrolière, elles ont fragilisé une économie qui battait déjà de l'aile, accentuant notamment la chute du rouble qui a perdu près du tiers de sa valeur face à l'euro ainsi que la fuite des capitaux estimée, selon Silouanov, à 104 milliards d'euros.

Plus que les sanctions, ce dernier s'inquiète avant tout de la baisse de 30% du cours du pétrole, qui, toujours selon son évaluation, occasionnerait 72 à 80 milliards d'euros de pertes budgétaires par an. Moscou avait tablé sur un baril à 100 dollars pour établir un budget 2015-2017 à l'équilibre, hypothèse qui ne devrait pas se réaliser. Selon le journal Kommersant, Moscou tenterait ces derniers jours, sans illusion, de faire pression sur les pays de l'OPEP, qui se réunissent ce jeudi à Vienne, afin qu'ils réduisent leur production, et ceci dans l'espoir de faire remonter les cours.

Malaise au sein du pouvoir

À l'inverse, depuis le début de la crise, Vladimir Poutine ne cesse de minimiser les conséquences de la crise, fruit, selon lui, d'un complot géopolitique ourdi par les États-Unis. Le chef du Kremlin explique que les sanctions et contre-sanctions russes sur l'agroalimentaire ont eu pour vertu de dynamiser la production nationale, un phénomène qui ne se traduit pas dans les chiffres. Pour la première fois depuis deux ans, la production agricole russe a baissé au mois d'octobre, de 12,4% par rapport au même mois de l'année 2013.

Pour sa part, le ministre du Développement économique, Alexeï Oulioukaev, a déclaré lundi n'être «pas d'accord» avec les évaluations de son collègue du gouvernement, Silouanov, sans préciser les raisons de son désaccord. La preuve d'un malaise évident au sein du pouvoir russe.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014 ... etrole.php

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par mobar » 28 nov. 2014, 13:34

energy_isere a écrit :
La Russie perd 100 milliards par an à cause des sanctions et de la chute du pétrole
On devrait plutot dire "ne gagne pas" plutot que "perd"

On ne peut perdre que l'argent que l'on a en portefeuille pas ce que l'on espérait avoir dans le futur!
Personne n'empêche les Russes de fermer le robinet et de ne pas brader leur pétrole, ce sont eux qui décident de vendre et de ne pas disposer demain de leur pétrole (très) cher.

Enfin peut être si celui ci doit voir sa valeur s'accroitre
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 29 nov. 2014, 13:18

Baisse des prix du pétrole : la vraie fausse bonne nouvelle

l' Obs 29 Nov 2014

Le pétrole s'effondre et cela va sans doute continuer. Qui va pouvoir en bénéficier ?

En juin dernier, le prix du baril de pétrole plafonnait encore à 115 dollars. Cinq mois plus tard, conséquence notamment d'un tassement de la demande, le voilà qu'il plonge sous les 70 dollars. Soit une chute de 30%, du jamais vu depuis quatre ans. Vent de panique pour les grands pays pétroliers de l’Opep ! Pourtant, lors d’une réunion sous haute tension jeudi 27 novembre à Vienne, les 12 Etats membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole ont renoncé à soutenir les cours du pétrole en réduisant leur production. Comment faut-il accueillir en France cette baisse du prix de l’or noir ? Bonne ou mauvaise nouvelle ? Tout dépend.

On roule un peu moins cher...

Première conséquence évidente : ce pétrole moins cher pousse à la baisse les prix à la pompe. Une bonne nouvelle pour tous les automobilistes. Cette semaine, le prix des carburants n’a jamais été aussi bas depuis quatre ans (1,40 euros le litre en moyenne pour le sans plomb 95 et 1,20 euros pour le gazole). "Les prix des carburants intègrent désormais complètement la baisse des cours du pétrole", commentait en début de semaine l'Union française des industries pétrolières (Ufip), interrogée par l'AFP.

Tant mieux pour les Français qui ne bénéficient pas d’une offre riche en transports en commun et qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur véhicule pour se rendre au travail. Une aubaine aussi pour les transporteurs routiers, qui ont déjà économisé 318 millions d’euros en un an, selon "Les Echos".

Joint par l'"Obs", l'économiste spécialiste des questions énergétiques, Jean-Michel Chevalier, minimise toutefois cet impact. Il rappelle que "l’achat de pétrole brut pèse pour 30% du prix de l'essence", le reste étant des taxes. Sans ces dernières, le recul des prix à la pompe pourrait donc être encore plus spectaculaire.

Ça va chauffer

Les automobilistes ne sont pas les seuls à se frotter les mains. Les habitants qui se chauffent au fioul peuvent aussi avoir le sourire en constatant ce mois-ci leur facture d’énergie allégée. Les tarifs sont en effet en baisse par rapport à l'an dernier : près de 80 centimes le litre, contre plus de 90 centimes l'hiver dernier. Il faut remonter à janvier 2011 pour retrouver de tels niveaux de prix.

Et à l’heure où les particuliers commencent à rallumer leur chaudière après un automne doux, cette bonne nouvelle est à prendre en considération pour tous les foyers concernés. Lui aussi en partie indexé sur les prix du pétrole, le gaz amorce à son tour une baisse de ses tarifs.

Payer moins pour polluer plus ?

Problème : le fioul, qui est classé dans les ressources énergétiques fossiles, est impliqué directement dans la pollution de l'air, rappelle Airparif. Et pour cause. Sur 4,3 millions de ménages chauffés au fioul domestique en France, on estime qu'un million ont encore des chaudières vétustes très polluantes.

Autre revers de la médaille : ce reflux du prix de l'or noir risque aussi de ralentir le développement des énergies renouvelables (éolien, solaire...) au profit des énergies fossiles polluantes.

Si cette tendance peut être bénéfique pour nos portefeuilles, elle l'est beaucoup moins pour notre planète. Alors que la communauté internationale tente de réduire - à coup de promesses successives - les émissions de gaz à effet de serre, il est toujours utile de rappeler que les secteurs des transports et du résidentiel-tertiaire (chauffage, climatisation...) contribuent très largement aux émissions de gaz à effet de serre en France.

Et pour l'économie française ?

Mais la grande bénéficiaire de cette faiblesse des prix pourrait bien être notre balance commerciale. Selon une note de l'institut Rexecode, la facture des importations énergétiques de la France sera réduite d'au moins 5 milliards d’euros cette année. Une bonne nouvelle pour le déficit commercial français qui en a bien besoin, puisqu'il s'élève à -15,4 milliards d'euros au 3e trimestre 2014.

Pour l'industrie, l’impact positif dépasserait même le gain lié aux baisses d’impôts du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en 2014.

De façon générale, l'industrie (non énergétique) pourrait y gagner près de 3 points d'excédent brut d'exploitation, note de son côté "Le Figaro", qui fait le pari que cette donnée pourrait dynamiser la croissance économique française, atone depuis le début de l'année.

Mais attention, si la tendance à la baisse devait encore se creuser, "cela renforcerait les risques de déflation en France", met en garde Jean-Michel Chevalier, qui rappelle cependant que "la France n'est pas aussi dépendante du pétrole que lors du choc pétrolier de 1973".
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie ... velle.html

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 30 nov. 2014, 18:58

Les Bourses du Golfe plongent après la réunion de l'Opep

30 novembre 2014 Koweït

Les Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont plongé dimanche, premier jour ouvrable après la décision de l'Opep de reconduire son plafond de production qui a accentué l'effondrement des cours du brut.

Les sept Bourses des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) étaient fermées vendredi et samedi, après l'annonce jeudi du maintien du plafond de la production du cartel malgré la surabondance de l'offre.

Le marché saoudien, le plus grand du monde arabe, a plongé, à l'ouverture, de plus de 6% et son indice, Tadawul All-Shares Index (TASI), est tombé sous la barre psychologique des 9.000 points.

Il s'est ensuite légèrement ressaisi pour terminer la séance en baisse de 4,76% à 8.624,89 points, un plus bas depuis janvier. La quasi-totalité des gains réalisés cette année par la Bourse se sont évaporés.

Tous les secteurs étaient dans le rouge, conduits par celui de la pétrochimie en perte de 9%. Le géant de ce secteur Sabic a plongé de 9,9%, le maximum autorisé durant une seule séance de cotation.

La Bourse de Dubaï, qui a reculé jusqu'à 6,5% en séance, a terminé en baisse de 4,74% à 4.281,43 points, un plus bas depuis juin. Tous les titres, à l'exception d'un seul, étaient dans le rouge. Mais l'indice Dubai Financial Market (DFM) reste malgré tout en hausse de 27% par rapport à la clôture de l'année dernière.

A Abou Dhabi, l'indice de la deuxième Bourse des Emirats arabes unis a perdu 2,56%, terminant à 4.675 points.

- Craintes pour l'économie régionale -

La Bourse koweïtienne a fini la journée en baisse de 3,3% à 6.754,60 points, un plus bas depuis mars 2013. Son indice est en repli de 10,5% par rapport à la clôture de l'an dernier.

Au Qatar, le marché a plongé de 4,3% et son indice, passé sous la barre psychologique de 1.300 points pour la première fois en cinq mois, a clos la journée à 12.760,46 points.

La petite Bourse de Mascate a chuté de 6,2% pour finir à 6.505,99 points alors que celle de Bahreïn n'a pratiquement pas été affectée, ne cédant que 0,46%.

C'est l'impact direct de la décision de l'Opep et la crainte des conséquences de faibles prix du pétrole sur l'économie de la région, a estimé Ziad Chehab, vice-président des recherches d'investissements à la compagnie koweïtienne KAMCO.

Je pense que les marchés boursiers du Golfe devraient continuer à saigner encore pendant un certain temps, a-t-il ajouté.

Mazen al-Sudairi, directeur de recherches à Alistithmar Capital à Ryad, a néanmoins indiqué s'attendre à ce que les dépenses publiques et des ménages saoudiens restent fortes.

La décision de l'Opep a été accueillie positivement par les Bourses dans le monde car la baisse des prix du pétrole devrait relancer l'économie. En revanche, un effondrement des cours du brut aura un impact négatif sur les budgets des monarchies du Golfe dont les recettes pétrolières constituent environ 90% de leurs revenus.

Les prix du pétrole se sont effondrés vendredi au lendemain de la réunion de l'Opep.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en janvier a reculé de 7,54 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) par rapport à la dernière clôture officielle mercredi (jeudi étant férié aux Etats-Unis), pour s'établir à 66,15 dollars, son plus bas niveau depuis septembre 2009.

Le baril de Brent échangé à Londres est passé lui sous la barre symbolique des 70 dollars pour la première fois depuis quatre ans et demi, tombant vers 18H30 GMT vendredi jusqu'à 69,78 dollars le baril sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
http://www.romandie.com/news/Les-Bourse ... 541921.rom

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 30 nov. 2014, 19:03

Moscou suit l'Opep et ne réduit pas sa production (presse)

30/11/2014

La décision prise par l'Opep de s'abstenir de réduire sa production oblige la Russie à surseoir à la réduction de sa propre production, a déclaré le premier vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov, cité samedi par l'agence Tass.

Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont décidé jeudi de ne pas réduire leur production, une victoire pour les Etats du Golfe emmenés par l'Arabie saoudite face aux pays plus pauvres du cartel, sur fond de baisse continue des cours du brut.

La Russie est l'un des premiers producteurs pétroliers mondiaux, le pétrole et le gaz naturel représentant la moitié de son budget, lequel est équilibré lorsque le baril de brut est de 100 dollars.

La chute des cours, avec un baril de Brent qui tutoie les 70 dollars, frappe durement une économie russe déjà au bord de la récession.

"Les experts disent que l'une des principales raisons expliquant la baisse des cours pétroliers est que certains pays producteurs arabes... tentent d'évincer le pétrole de schiste du marché international", a dit Chouvalov à la chaîne de télévision TV Rossia-1, selon Tass.

"Si cela se passe effectivement avec pour but d'asseoir des positions sur le marché, nous ne devons rien faire actuellement pour alléger la notre".

L'explosion du schiste aux Etats-Unis a radicalement modifié la physionomie du marché pétrolier mondial et provoqué une décrue des cours.

Moscou compte conserver une production stable l'an prochain, à plus de 10 millions de barils par jour.
http://www.zonebourse.com/actualite-bou ... -19471438/

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 06 déc. 2014, 20:55

Casser les prix du pétrole, une arme géopolitique

Par Béatrice Mathieu, publié le 05/12/2014 l'Expansion

...........
Le rôle prépondérant de l'Arabie saoudite

Comme quoi le pire n'est jamais certain. Les cours de l'or noir ont chuté alors que l'armée de l'Etat islamique menace Bagdad et ses riches installations pétrolières, que la Libye s'enfonce dans la guerre civile et que le Nigeria -plus gros producteur d'or noir africain- tremble, lui aussi, face aux islamistes de Boko Haram. "Certes, la croissance mondiale a ralenti et la demande chinoise est moins forte que prévu, mais la glissade des prix du pétrole n'est pas dictée par des conditions économiques de marché", soutient Pierre Terzian, directeur de Pétrostratégies. Un peu comme si ce contre-choc pétrolier était piloté à des fins géopolitiques.

Au centre de cette partie de poker, l'Arabie saoudite. Le royaume n'est que le deuxième producteur mondial de pétrole, mais ses réserves d'or noir sont les plus abondantes de la planète. Un pétrole extrêmement bon marché à extraire. Or l'Arabie saoudite a récemment affirmé qu'elle ne pousserait pas en faveur d'une réduction des quotas de production de l'Opep et qu'elle-même ne baisserait pas ses cadences pour stopper la glissade des prix. Pourquoi une telle attitude ? "Si l'Arabie saoudite se le permet, c'est clairement avec l'aval des Etats-Unis", assure Philippe Chalmin, professeur à l'université Paris-Dauphine et directeur de Cyclope, la bible des matières premières. Un axe Riyad-Washington se serait donc reformé dans le seul but de piloter une baisse des cours et de fragiliser leurs ennemis : l'Iran pour l'Arabie saoudite et, surtout, la Russie pour les Etats-Unis.

Il faut dire que les hydrocarbures représentent près de 70% des exportations russes, et que le budget de la Russie dépend pour moitié des recettes gazières et pétrolières. Des recettes anticipées sur un cours du baril de près de 100 dollars. Or qui dit baisse des cours, dit moins de recettes d'exportations, moins de rentrées fiscales, et donc un déficit budgétaire qui explose. Une façon habile de fragiliser encore un peu plus la Russie de Vladimir Poutine, au bord de la récession, alors que le rouble s'effondre et que les capitaux étrangers s'évaporent. "La plupart des pays producteurs ont fondé leur budget sur des prix du pétrole extrêmement élevés, et presque tous ont besoin de dépenses publiques généreuses pour calmer la rue", observe Colette Lewiner, spécialiste des marchés pétroliers à Capgemini.

La baisse du pétrole menace le schiste américain

La Libye aurait besoin d'un cours de l'or noir de 110 dollars le baril ; l'Irak, le Nigeria, l'Algérie ou le Venezuela de 120 dollars. Quant à l'Iran, qui a dépensé près de 100 milliards de dollars l'année passée en subventions aux ménages (soit près de 25 % de son PIB), il a construit ses prochains budgets sur un cours du pétrole à 140 dollars ! Jusqu'où peut aller ce contre-choc ? Sans doute pas beaucoup plus loin. Des prix trop bas risqueraient de grignoter la rentabilité des projets de pétrole de schiste aux Etats-Unis. Une concession que Washington n'est pas prête à faire.
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite ... 27625.html

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 11 déc. 2014, 21:10

Panique à Dubaï, -7.4% à la bourse de Dubaï.
Oil sinks Gulf bourses; Dubai nosedives 7.4%

11 Dec 2014

Gulf stock markets fell sharply yesterday as panic selling spread across the region after oil dropped to a fresh five-year low; Dubai’s main index sank 7.4%, its biggest daily loss in six years.

Brent crude tumbled on Wednesday to $63.56 per barrel on comments by Saudi Arabia’s oil minister again implying that Riyadh would make no output cut to support prices. It ticked up early yesterday but was still trading below $65 when most markets in the region closed.

............
http://www.gulf-times.com/eco.-bus.%20n ... ives-74%25

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 16 déc. 2014, 10:52

Usine Nouvelle du 11 Dec 2014

La Chine profite du prix bon marché du pétrole pour se constituer des stocks statégiques de pétrole.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Pi-r2
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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par Pi-r2 » 16 déc. 2014, 18:14

globalement, la baisse du prix du pétrole est un formidable plan de relance économique pour tous les secteurs d'activité, si ça dure bien sur.
Normalement, ça devrait faire repartir la croissance mondiale et améliorer les balances commerciales (enfin sauf celles des pays producteurs :mrgreen: )
les bonnes idées triomphent toujours, c'est d'ailleurs à cela qu'on reconnait qu'elle étaient bonnes

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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par energy_isere » 16 déc. 2014, 20:04

Pétrole, le remède anticrise

Usine Nouvelle, le 16 décembre 2014,

Guillaume Bort, président FioulReduc, voit dans la baisse des cours du pétrole et l’abondance de l’offre mondiale une opportunité pour tirer la croissance mais aussi augmenter le pouvoir d’achat des ménages. Pour lui, l’or noir restera longtemps un tenant du mix énergétique et se place en corolaire de la transition énergétique.

Aucun analyste n’imaginait que le pétrole tomberait sous la barre des 100 dollars le baril en 2014. Cette chute du cours a également surpris toutes les grandes industries pétrolières dont le seuil de rentabilité est souvent associé à un prix du baril supérieur à 100 dollars.

Le baril de pétrole a une particularité unique au monde, il réunit deux aspects importants : c’est le seul élément à la dimension planétaire et de consommation quotidienne. En effet, chaque jour nous consommons 90 millions de barils partout dans le monde. Le pétrole réagit ici aux interrogations des marchés, sur les doutes de la solidité de la reprise américaine et mondiale, la demande chinoise, ou encore sur la capacité de l’Allemagne à demeurer moteur de l’économie européenne.

........
long article à lire ici : http://www.usinenouvelle.com/article/pe ... se.N302970

Théotrace2
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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par Théotrace2 » 18 déc. 2014, 19:07

Je le disais en avril dernier sur un autre forum :

"Hollande repassera en 2017, puisque toute l'europe est en train de repartir du fait qu'après 12ans d'effrondrement de la production pétrolière européenne celle-ci repart depuis fin 2012. effectivement suite au plafonnement de la prod mondiale en 2005, plusieurs régions du monde , ont fait qql découvertes dans leur zone maritime commune. ça nous donnera un ptit bol d'air jusqu'à 2017. après ça les centaines de centrales nucléaires commencées en 2009 libéreront les centrales thermiques. en esperant que le taux de déplétion mondiale ne soit pas trop hard!

bien sûr ça sera pas grace à groland mais les gogos le croiront... en france les hommes politiques n'auront fait que de l’ingénierie sociale et financière pdt la crise"

D'ailleurs merci à rami pour l'estimation graphique
Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux spectateurs qui discutent sur les forums. Adios.

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Glycogène
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Re: Conséquences économique de la chute des cours du pétrole

Message par Glycogène » 18 déc. 2014, 21:53

Théotrace2 a écrit :après ça les centaines de centrales nucléaires commencées en 2009
Gné ?

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