Nickel

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 23 janv. 2016, 12:49

Y aurait-il de l’espoir pour Ambatovy et ses compagnons engagés dans le nickel en 2016 ?

Agence Ecofin 22 janv 2016

Cette année promet d’être plus souriante pour les entreprises engagées dans la production de nickel. C’est du moins les prévisions de Bloomberg, du Crédit Suisse et d’un certain nombre de spécialistes de la finance.

Depuis la chute des cours du nickel qui ont atteint un palier historique et entrainé des dépréciations qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars pour certaines entreprises, cette prévision communément partagée est la première lueur d’espoir pour un domaine en crise.

L’embellie résultera d’un effet papillon : la Chine, qui ne produit plus du nickel, a enfin écoulé ses stocks. Ce qui signifie que des exportations vers l'empire du milieu sont à prévoir. Cette légère reprise de la consommation serait de l’ordre de 3 à 4%.

Une bouffée d'air pour les entreprises qui pourront, si les prévisions sont confirmées, bénéficier d’un nickel à 10 700 dollars la tonne, cette année, contre environ 8000 dollars en novembre 2015.

Il faudra attendre quelques mois encore pour que cette prévision soit confirmée.
http://www.agenceecofin.com/nickel/2201 ... el-en-2016

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Message par energy_isere » 01 févr. 2016, 17:31

La crise du nickel fait ses premières victimes

Par Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 01 février 2016

Plombés par la chute du cours du nickel (-40% en 2015), le brésilien Votorantim Metais et l’australien Queensland Nickel ont jeté l’éponge. Le premier a mis deux sites à l’arrêt au Brésil et le second s’est placé en liquidation judiciaire. En Nouvelle-Calédonie, Glencore, Vale et Eramet serrent les dents, mais tous ne survivront pas.

Alors que le marché surveillait Glencore, qui envisage d’arrêter les frais à Koniambo, en Nouvelle-Calédonie, c’est au Brésil et en aval, chez les transformateurs, que la crise du nickel fait ses premières victimes.

Votorantim Metais, au Brésil, aura craqué le premier. Le groupe préfère se concentrer sur le ciment, plus rentable, et mettra à l’arrêt, en février, ses deux sites de Niquelandia (extraction et enrichissement) et Sao Miguel Paulista (métallurgie), en attendant que le marché redevienne plus favorable. L’opération détruit un millier d’emplois et retire du marché 25 000 tonnes de cathodes. Au même moment, un autre brésilien, Mirabela Nickel, annonce une baisse de production en 2016, de 16 000 à 12 500 tonnes de nickel contenu. La Chine, de son côté, s’est engagée à couper environ 80 000 tonnes mais les analystes restent sceptiques.

2016 : la baisse des prix continue malgré un léger déficit

Ces annonces ne suffiront pas à rééquilibrer le marché, en grave surcapacité avec des stocks au plus haut en 2015. Le plongeon du cours du nickel (8100 dollars la tonne, -41% en 2015), à son plus bas niveau depuis 2003, pourrait continuer en 2016, avec des prévisions de cours échelonnées entre 7500 et 7800 dollars la tonne.

Les experts prévoient pourtant un léger déficit sur le marché mondial en 2016, compris entre 10 000 et 30 000 tonnes qui réduira quelque peu les stocks. Norilsk Nickel, l’un des premiers producteurs mondiaux, estime que la production doit être réduite de 30% pour que le secteur renoue avec les marges.

A qui le tour ?

Les prochaines victimes de cette crise du nickel se trouvent peut-être en Australie. Le site de Savannah, opéré par Panoramic Resources (8726 tonnes de concentrés), y entrera en phase de maintenance en avril, pour "préserver la valeur du minerai restant". Mais les yeux des minières calédoniennes sont rivés sur Queensland Nickel, qui s’est placé en liquidation judiciaire et cherche un repreneur. QNI possède la raffinerie de Yabulu à Townsville, qui consomme la quasi-totalité du minerai de latérite (à plus faible teneur que la garniérite) calédonienne. Pour l’instant, l’activité continue à Yabulu, mais nul ne sait pour combien de temps.

Après les capacités de raffinage, il va falloir fermer des mines et des usines de première transformation. Les analystes de Morgan Stanley estiment que, dans le nickel, 70% des opérations ne sont plus rentables. La banque relève que la fermeture de l’une des usines calédoniennes fortement déficitaires, celle du brésilien Vale (usine du Sud) ou celle de Glencore-Xstrata à Koniambo (usine du Nord), permettrait de rééquilibrer le marché. Le site de Goro, opéré par Vale, fait aussi partie des cinq listés comme pouvant être amenés à fermer dans une note récente du Crédit Suisse.

Mais la fermeture de Koniambo en Nouvelle-Calédonie, sérieusement envisagée par le président de Glencore Ivan Glasenberg, n’est pas (encore) à l’ordre du jour. Ce dernier avait déclaré en décembre que le groupe avait accepté de réinvestir (à hauteur de 60 millions de dollars) pour modifier le four, mal conçu, de l’usine du Nord, mais que si celui-ci ne fonctionnait pas, il s’en irait, précisant que Glencore n’avait pas vocation à "brûler du cash". Le renoncement reste difficile, l'usine ayant déjà coûté 7 milliards de dollars.

Une chose est certaine, au prix actuel du nickel, Koniambo n’est pas rentable. La perte sur chaque tonne de nickel qui sort y est plus importante qu'à Goro (Vale), et qu'à la SLN. A grand renfort d’économies, la filiale d’Eramet tente de résister le temps nécessaire pour que ses concurrents renoncent avant elle.
http://www.usinenouvelle.com/article/la ... es.N376574

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Message par energy_isere » 16 févr. 2016, 19:13

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie déclare le secteur du nickel en crise, un préalable aux aides

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a déclaré, mardi 16 février, le secteur du nickel "en état de crise". Cet arrêté ouvre la voie à l’intervention du Fonds nickel, un établissement public créé en 2009 qui pilote le Fonds pour le soutien conjoncturel au secteur minier, habilité à déclencher deux types d’aides : la prise en charge d’une partie des cotisations sociales des entreprises en difficultés, et le financement de travaux permettant d’assurer le maintien d’un niveau minimal d’activité à la sous-traitance.
..................
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... es.N379892

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Message par energy_isere » 29 avr. 2016, 20:57

Valls demande aux provinces calédoniennes de renflouer la filière du nickel

Par Anne Rovan le 29/04/2016

Elle fut le fleuron de l'économie calédonienne jusqu'à ce que le cours du nickel s'effondre en raison du ralentissement chinois et de la surproduction mondiale. La SLN (Société Le Nickel) rencontre d'importantes difficultés financières. Chaque mois, cette société qui emploie plus de 2200 personnes en Nouvelle-Calédonie perd environ 20 millions d'euros. Eramet, son actionnaire majoritaire à hauteur de 56%, lui a consenti en décembre 2015 un prêt de 150 millions d'euros. Mais la famille Duval, actionnaire majoritaire de ce groupe au capital duquel l'État est également présent à hauteur de 26% via l'agence des participations de l'État, n'est pas disposée à aller plus loin. D'autant que les autres actionnaires de la SLN, notamment les trois provinces calédoniennes qui détiennent 34% du capital via la STCPI (Société territoriale calédonienne de participations industrielles), n'ont à ce stade pas bougé, faute de moyens financiers. Il y a donc urgence. D'autant que l'échéance du référendum sur la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie approche à grands pas. Cette grande consultation est prévue pour novembre 2018 au plus tard.

La survie de l'entreprise est en jeu
....................................
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016 ... nickel.php

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Message par energy_isere » 11 sept. 2016, 14:34

On sait tous que la nouvelle arche de Tchernobyl est en construction.

Ce qu' on sait moins c'est que ça utilise de l' acier inoxydable, et donc que ça contient une quantité importante de Nickel !
3000 tonnes !
Au cours actuel de 10 000 $ la tonne il y en a déjà pour 30 millions de $ ou 27 millions d'€ en Nickel.
Tchernobyl : du nickel calédonien pour confiner la radioactivité

Par Alain JeanninPublié le 31 août 2016

C’est un chantier unique au monde. En Ukraine, un peu plus de trente ans après la plus grave catastrophe nucléaire de l’histoire, une immense charpente métallique en acier inoxydable au nickel va confiner le réacteur accidenté. Elle pèse plus de 25.000 tonnes.

Le 26 avril 1986 à 1 h 23 du matin, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait. A une centaine de kilomètres au nord de Kiev, le site atomique porte encore les stigmates du cataclysme. Un consortium français conduit par Bouygues et Vinci finalise la nouvelle enceinte de protection conçue pour durer un siècle. Cette arche immense est en acier inoxydable, elle contient du nickel de haute pureté produit en Nouvelle-Calédonie.

Du SLN 25 pour Tchernobyl
Le grand chantier en cours est celui de la nouvelle enceinte de confinement. Elle doit recouvrir le vieux sarcophage qui entoure le réacteur éventré. L’arche d’acier inoxydable de Tchernobyl contiendra plus de 3000 tonnes de nickel. Pour ce défi hors norme, il fallait utiliser un alliage de grande pureté. L’aciériste européen Aperam a fait appel principalement à la SLN et à Eramet. Plus de 500 containers de nickel SLN25 ont été acheminés par voie maritime de Nouméa à Anvers. Puis par camion jusqu’à Charleroi. À la sortie des fours électriques, les énormes bobines ou « coils » d’inox mesurent 1000 mètres de long et pèsent plus de 20 tonnes chacune.

Image

Dans la codification industrielle et métallurgiques, les séries 304 et 316L contiennent un minimum de 10 % de nickel. Après les forges de Charleroi en Belgique, les bobines ont été transportées puis assemblées sur le chantier de Tchernobyl en Ukraine. La série 316L servira d’isolant pour la tranche supérieure de ce sandwich très particulier. La série 304 est celle qui contient le SLN 25. Elle servira de revêtement intérieur non-magnétique pour éviter l’accumulation de poussière contaminée.
Sur place, en Ukraine, un contingent spécial de 2 500 spécialistes travaille à l’édification de l’ouvrage monumental, la couverture métallique de la centrale nucléaire. Ces travailleurs de l’extrême s’affairent sous l’arche d’acier, dont le site d’assemblage, à 300 mètres du réacteur, a été assaini et recouvert de béton. La radioactivité est relativement faible, sauf à proximité du réacteur numéro 4 dont l’accès est limité et sécurisé.

Il fallait le meilleur acier inoxydable

Le chantier titanesque se situe à quelques centaines de mètres du lieu où s’est produit le plus grave accident nucléaire de l’histoire. L’intérêt du nickel calédonien dans l’inox de la structure ? « Le nickel va optimiser la résistance de l’acier inoxydable et lui permettre de résister aux aléas climatiques, de plus ses qualités mécaniques et physiques assurent une barrière impénétrable à la radioactivité » précise le Nickel Institute.
« La pureté et la stabilité de l’alliage de fer et de nickel SLN25 en font un choix évident. Pour confiner la radioactivité, il faut le meilleur acier inoxydable et pour y parvenir, il doit contenir le meilleur nickel » explique, sous couvert de l'anonymat, un responsable du projet.

L’arche d’acier inoxydable et de nickel est haute de 108 mètres, elle mesure 257 mètres de long et 162 mètres de large – de quoi contenir la statue de la Liberté. Elle pèse trois fois plus que la Tour Eiffel. Voilà pour les chiffres de cette prouesse industrielle.
Le consortium Novarka comme « nouvelle arche », « nova arka » en ukrainien a été mis spécialement en place par les Français Bouygues et Vinci qui assurent la réalisation de cette nouvelle enceinte de confinement sécurisée.
Si l’hiver prochain n’est pas trop froid, car le chantier est stoppé quand la température descend en dessous de -17°C, rendez-vous est fixé en 2017 pour voir achever le tombeau d’acier inoxydable et de nickel calédonien de Tchernobyl.
Avec cette prouesse d’ingénierie, la population ukrainienne et l’environnement européen devraient être protégés pour un siècle ou plus.
http://la1ere.francetvinfo.fr/tchernoby ... 93063.html

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Message par energy_isere » 11 sept. 2016, 14:46

Manille retarde la publication de son audit minier sur le secteur du nickel. Insulter le président américain se paie cash : des fonds internationaux ont retiré du marché philippin plus de 60 millions de dollars en quelques jours.

le 09 septembre 2016

Porté par l’espoir de nouvelles fermetures de mines aux Philippines, le nickel est le seul métal qui gagnait un peu de terrain vendredi après-midi à la bourse des métaux de Londres : 10.345 dollars la tonne + 0,44 %.

Le populiste hésite
Le président philippin Rodrigo Duterte a qualifié lundi dernier son homologue américain Barack Obama de « fils de pute ». Depuis, le « Donald Trump » de Manille a exprimé ses regrets. Il n’empêche, le scandale suscité par sa déclaration a eu des conséquences financières pour le premier producteur mondial de minerai de nickel. Des investisseurs internationaux et américains ont retiré leur argent du marché philippin. La Bourse de Manille, l'une des plus anciennes bourses asiatiques, a perdu près de 58 millions de dollars pour la seule journée de jeudi.

Dans ce contexte, Manille a choisi de reporter de quelques jours ses décisions concernant la fermeture de nouvelles mines de nickel : « ils ne s’attendaient pas à une telle réaction des marchés financiers après les insultes proférées contre Barack Obama. Ils ont donc décidé de réfléchir et de reporter à la semaine prochaine l’annonce de leurs décisions » précise Robin Bahr de la Société Générale à Londres.

Image

Londres attend de voir
En dépit de ces incertitudes, le marché londonien des métaux semble croire en la fermeture de nouvelles mines et notamment de deux grands sites au nord du pays. Les Philippines ont déjà procédé à la fermeture de 7 puis 10 mines de nickel mais pas parmi les plus importantes. Le marché attendra donc la semaine prochaine pour connaître les intentions de Manille.

Dans ce contexte attentiste, le nickel a donc bien résisté cette semaine au LME de Londres. Selon le négociant Triland Metals, le métal a enregistré la meilleure performance de tous les métaux industriels. La faiblesse du dollar a contribué à la tenue des cours du métal, dont les achats sont facturés en monnaie américaine.
La Nouvelle-Calédonie travaille pour la Chine

Pour le site d’informations allemand HeinzParizer, une référence pour les milieux industriels, le niveau élevé des importations de ferronickel par la Chine au mois de juillet contribue à la tenue des cours du métal. La note d'analyse mensuel de HP souligne : "sur les six premiers mois de l’année 2016, l’Indonésie a été le premier fournisseur de cet alliage métallique à la Chine (47,3 %), suivi de la Nouvelle-Calédonie (15,8 %) avec la SLN du groupe Eramet, devant le Brésil (14,7 %) et la Colombie (13,7 %)".

Au cours du second trimestre, les exportations calédoniennes de ferronickel vers la Chine ont été de 5.673 tonnes, en légère baisse par rapport au premier trimestre de 2016 (source HeinzParizer).

Depuis le début de l'année, 11. 611 tonnes de ferronickel calédonien ont été livrées aux usines sidérurgiques chinoises. La Chine est le premier producteur mondial d'acier inoxydable.
http://la1ere.francetvinfo.fr/manille-r ... 95827.html

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Message par energy_isere » 01 oct. 2016, 21:37

L'ultimatum du président philippin dope le nickel

MURYEL JACQUE Le 28/09/2016 Les Echos

La moitié de la production du pays, leader mondial du minerai, est menacée.
A Londres, les cours sont au plus haut depuis près d'un an.


Les résultats de l'audit des mines aux Philippines, premier producteur mondial de nickel, étaient attendus depuis des semaines. Le couperet est tombé, mardi. Les trois quarts environ du secteur ne répondent pas aux standards environnementaux établis par le nouveau gouvernement. L'outrancier Rodrigo Duterte, élu président au printemps, avait prévenu les groupes miniers cet été : « Vous obéissez ou le pays se passera de vous. »

Déjà, 10 sites ont été fermés. Et 20 mines supplémentaires - pour la plupart des mines de nickel - sont aujourd'hui menacées sur les 41 auditées. Selon le ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles, ensemble ces 30 mines représentent une bonne moitié (55,5 %) de la production de minerai philippin extrait en 2015. La « perte » de nickel pourrait ainsi égaler 11 % de la production mondiale, dit Goldman Sachs.

Les jeux ne sont pas faits

Conséquence, à la Bourse des métaux de Londres, la décision des Philippines a propulsé les cours de cet ingrédient, qui sert à fabriquer l'Inox, près de ses plus hauts niveaux depuis un an. Car, les éventuelles perturbations dans la livraison de minerai, en premier lieu à la Chine, premier client, pourraient contribuer à tendre davantage un marché mondial déjà en déficit. « De quoi justifier des cours plus élevés », indiquent les analystes de Commerzbank. Les prix, qui s'étaient effondrés au plus bas depuis treize ans en février , ont depuis déjà repris 40 %.

Mais les jeux ne sont pas encore entièrement faits. Les mines incriminées par le gouvernement philippin ont, en effet, un peu plus d'une semaine pour répondre aux défaillances. « Si ces compagnies sont capables d'élaborer des plans réalistes, satisfaisants pour le ministère de l'Environnement, dans ce cas l'impact de l'audit devrait être modeste en termes de volumes, estime-t-on chez Citigroup. Toutefois, si des acteurs clefs comme SR Metals et Marcventures, en particulier, étaient contraints de fermer, même temporairement, cela restreindrait de manière significative les expéditions de minerai philippin fin 2016 et en 2017. »
http://www.lesechos.fr/finance-marches/ ... 030761.php

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Message par energy_isere » 15 oct. 2016, 12:10

Faute de moyens financiers, le Botswana abandonne l’acquisition de la mine de nickel Nkomati

Agence Ecofin 12 oct 2016

Le Botswana a décidé de se rétracter quant à l’acquisition d’une participation de 50% dans la mine de nickel Nkomati gérée par Norilsk Nickel, en Afrique du Sud, car il « ne peut pas se permettre de s’acquitter du prix de la transaction » estimé à 279 millions $.

« Notre principale préoccupation est d’où viendra l’argent », a déclaré Khaulani Fichani, le président de la BCL, compagnie minière appartenant à l’Etat.

En 2014, la BCL a accepté d’acheter 50% de la mine de nickel Nkomati et 85% de Tati Nickel Mining situé au Botswana et également propriété de Norilsk, le plus grand producteur mondial du métal, pour une somme totale de 337 millions $. La société a déclaré en avril, qu’elle lèvera 250 millions $ d’une vente d’obligations pour aider à financer les achats.

Par ailleurs, le ministre des ressources minérales, Sadique Kebonang, a déclaré samedi que les mines de cuivre et de nickel non rentables de la compagnie ont été fermées ce mois-ci, et une procédure de liquidation a été entamée. Les acquisitions étaient un moyen pour le pays de continuer le traitement des métaux à partir d’autres opérations compte tenu du fait que ses propres opérations tendent vers la fin de leur durée de vie.

Nkomati, situé dans la province de Mpumalanga, est le seul producteur de nickel primaire en Afrique du sud et recèle 241 Mt de ressources mesurées et indiquées à une teneur moyenne de 0,35% de nickel avec 0,14% de cuivre contenu. Quant à la mine Tati, elle recèle 239 Mt de ressources mesurées et indiquées à une teneur moyenne de 0,22% de nickel avec 0,22% de cuivre contenu.
http://www.agenceecofin.com/nickel/1210 ... el-nkomati

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Message par energy_isere » 10 nov. 2016, 15:50

L’Indonésie hésite à reprendre l’export de minerai de nickel

Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 04/10/2016

L’Indonésie, qui a interdit tout export de minerai brut en 2014 pour accompagner le développement d’une industrie métallurgique locale, envisage de rouvrir des discussions sur le cadre minier, a annoncé le ministre des Mines le 4 octobre.

Le gouvernement indonésien pourrait envisager de rouvrir l’autorisation d’export pour le minerai brut à basse teneur (1,8% de nickel contenu), que "personne ne sait transformer localement", a déclaré le ministre des Mines Luhut Pandjaitan le 4 octobre. L’industrie métallurgique indonésienne s’inquiétait d’un retour de l’autorisation d’export du minerai brut, qui mettrait en péril 12 milliards de dollars d’investissements. "Désormais, plus personne ici ne soutient l’export de minerai", a affirmé à Reuters Jonatan Handojo, directeur de la principale association des industries de la fonderie. Certains industriels, comme la compagnie minière publique Aneka Tambang, plaident néanmoins pour une réouverture partielle de l’export de minerai, dont les revenus financeraient de nouveaux investissements.

Un délai de 3 à 5 ans

Le ministre Luhut Pandjaitan a précisé que les miniers qui extraient d’autres minerais que le nickel pourraient se voir accorder un délai de trois à cinq ans pour réaliser les investissements nécessaires dans des outils de transformation, repoussant potentiellement à 2022 l’obligation complète de transformation locale du minerai.

Les industriels avaient massivement investi suite à l’interdiction décidée en 2014 par l’Indonésie d’exporter le minerai brut, pour favoriser sa transformation locale en produits semi-transformés comme la fonte de nickel (nickel pig-iron). L’Indonésie avait alors cédé sa place de premier importateur mondial de minerai aux Philippines, qui viennent de renforcer à leur tour leur législation minière, cette fois pour des raisons environnementales.
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... el.N446102

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Message par energy_isere » 12 nov. 2016, 13:18

Côte d’Ivoire : NOCI prévoit d’investir jusqu’à 365 millions $ dans un projet de nickel

Agence Ecofin 07 Nov 2016

NOCI, compagnie minière ivoirienne, a déclaré vouloir investir jusqu’à 365 millions $ (220 milliards de francs CFA) pour le développement d’un projet de nickel situé à l’Ouest du pays. L’information a été annoncée, suite à la réception de la part du gouvernement, d’un permis d’exploitation minière pour le projet.

La compagnie compte développer le projet en deux phases avec la création d’un total de 700 emplois permanents. Au cours de la première phase, elle prévoit d’investir 130 milliards de francs CFA alors que la deuxième phase recevra 60 à 90 milliards de francs CFA de financement.

Le projet regroupe plusieurs concessions minières qui comprennent la mine de nickel Sipilou, qui appartenait précédemment au géant suisse Glencore, ainsi que les concessions Touba et Biankouma.

Selon Bruno Kone, le porte-parole du gouvernement ivoirien, le projet hébergerait, d’après des résultats d’exploration, des réserves de 60 millions de tonnes de minerai avec une teneur en nickel de 1,74%.
http://www.agenceecofin.com/nickel/0711 ... -de-nickel

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Message par energy_isere » 30 déc. 2016, 16:20

Feu vert néo-calédonien à l'exportation de nickel vers la Chine

PUBLIÉ LE 30/12/2016
INFOS REUTERS PARIS

Le gouvernement de Nouvelle-Calédonie a autorisé trois compagnies minières à exporter au total jusqu'à deux millions de tonnes annuelles de minerai de nickel vers la Chine, dans le cadre des efforts déployés pour soutenir ce secteur éprouvé par la chute des cours.

Les nouvelles autorisations, après celles accordées en avril pour 700.000 tonnes, ont été décidées le 27 décembre et annoncées par le gouvernement sur son site internet. Elles sont valables pour des périodes de deux à trois ans et concernent des minerais de basse teneur en nickel.

Les trois sociétés sont la Société Le Nickel (SLN) du groupe Eramet, la Société des Mines de Tontouta (SMT) du Groupe Ballande et la Société Mai Kouaoua Mines (MKM). Pour la SMT et MKM, l'opérateur sera Glencore.
http://www.usinenouvelle.com/article/fe ... ne.N482159

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 11 janv. 2017, 19:49

Nickel : la Nouvelle-Calédonie ouvre les exportations vers la Chine

Publié le 11/01/2017 lemarin.fr

Premier consommateur de nickel au monde, la Chine va enfin pouvoir valoriser l’or vert de Nouvelle-Calédonie. Après s’y être fermement opposé l’an dernier, ce qui avait donné lieu à un mouvement social très dur, le gouvernement local vient d’autoriser trois compagnies minières calédoniennes à exporter près de 2 millions de tonnes de latérites (du minerai à très faible teneur en nickel) vers la puissance asiatique.

Image
Près de 2 millions de tonnes de latérites seront exportées vers la puissance asiatique. (Photo : Coralie Cochin)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... s-la-chine

Autrement dit l' énergie charboneuse et la pollution qui va avec pour traiter de minerai de Nickel à très faible teneur sera produite en Chine.

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Message par energy_isere » 16 janv. 2017, 12:49

Nickel: l’impact du revirement indonésien

Par Claire Fages RFI 16 janvier 2017

Décision déroutante pour l’industrie minière en Indonésie : Jakarta met fin à un embargo de trois ans sur ses exportations de minerai brut de nickel et de bauxite.

Image
Les camions transportent du minerai de nickel brut à proximité de Sorowako, en Indonésie, le 8 janvier 2017.© REUTERS/Yusuf Ahmad

C’est un revirement inattendu pour le secteur minier en Indonésie. Le gouvernement met fin à son embargo sur les exportations de minerai brut de nickel et de bauxite. En le mettant en place il y a trois ans, les autorités indonésiennes voulaient encourager la transformation locale en pensant développer l’emploi et gagner plus de valeur ajoutée.

Mais c’est l’inverse qui s’est produit : l’Indonésie aurait un manque à gagner de près de 17 milliards de dollars, qui a creusé le déficit budgétaire. « Les usines de fonte de nickel se sont développées, mais pas en nombre suffisant pour traiter l’intégralité du minerai », explique Didier Julienne expert des métaux. Les stocks de minerai brut se sont accumulés et l’Indonésie s’est fait doubler par les Philippines comme fournisseur majeur à la Chine. « Les conséquences sociales de l’embargo ont été catastrophiques dans le secteur minier », ajoute Didier Julienne.

Marche arrière toute, a décidé Jakarta : pendant les cinq prochaines années, les compagnies pourront exporter du minerai non transformé de basse teneur à partir du moment où elles auront juste un projet de transformation.

Voilà qui réjouit le premier groupe minier public indonésien, son PDG estime que les régions minières étaient en train de mourir et qu’elles vont renaître.

En revanche, l’afflux probable de nickel indonésien nuit déjà aux concurrents de l’Indonésie qui avaient profité de son retrait relatif : aux Philippines, en Australie et en Nouvelle Calédonie, les groupes miniers ont vu leur action chuter, la baisse des prix du nickel s’est déjà fait sentir, jeudi dernier la tonne est repassée sous les 10 000 dollars.

Autres déçus potentiels, les groupes chinois qui ont investi quelque 15 milliards de dollars dans des usines de fonte de nickel indonésiennes. Cela dit la Chine n’est pas mécontente d’avoir « délocalisé » ses usines-là en Indonésie, où elles sont plus modernes et moins polluantes. Les fabricants d’acier inoxydables chinois vont également profiter d’un nickel moins cher sur le marché mondial.
http://www.rfi.fr/emission/20170116-nic ... indonesien

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Message par energy_isere » 03 févr. 2017, 20:43

Les Philippines stoppent la moitié de leur production de nickel

Par Claire Fages RFI le 3 février 2017

Les Philippines, premier pays exportateur de nickel au monde, décident d'arrêter la production de 28 mines, pour des raisons environnementales.


Les Philippines décident de stopper la moitié de leur production de nickel. Ce qui pourrait doper davantage les cours du métal (de moins de 8 000 dollars en février la tonne est passée à près de 10 500 dollars ce jeudi, mais on est encore loin des 23 000 dollars de 2011).

Depuis l'arrivée de Rodrigo Duterte à la présidence de l'archipel asiatique, il y a six mois, une quarantaine de mines étaient soumises à un audit pour savoir si elles respectaient l'environnement. Le verdict est tombé à Manille : 23 mines devront fermer, cinq sont suspendues. Elles menaceraient l'eau et les forêts.

Il s'agit en quasi-totalité de mines de nickel, développées à la va-vite aux Philippines depuis 2014, lorsque l'archipel voisin, l'Indonésie, a mis fin à ses exportations de minerai non raffiné.

Les Philippines sont en deux ans devenues le premier fournisseur mondial de minerai brut de nickel pour l'acier inoxydable chinois. Mais au prix d'un développement minier anarchique. « Le même phénomène s'était produit en Malaisie avec la bauxite, rappelle Christian Hocquard, économiste des métaux, lorsque l'Indonésie avait là encore cessé d'exporter du minerai brut. » Les autorités de Kuala Lumpur avaient elles aussi fini par fermer certains gisements trop polluants.

Si les autorités de Manille parviennent à leur tour à mettre en œuvre leur décision, c'est 10% de la production mondiale de nickel qui pourrait être retirée du marché, déjà en déficit depuis l'an dernier.

Mais la Chambre philippine des mines a déjà réagi : les compagnies minières vont faire appel. Par ailleurs « la plupart des gisements sont aux mains de petites sociétés difficiles à contrôler, il pourrait y avoir de la contrebande de nickel vers la Chine », estime l'expert Didier Julienne.

« Si la décision de Manille est psychologiquement une bonne nouvelle pour les prix du nickel », au profit de productions plus propres, comme en Nouvelle-Calédonie, « l'interdiction risque de ne pas réduire tant que cela les volumes exportés vers la Chine », où le minerai philippin de faible teneur est mélangé à la fonte de nickel indonésienne, de meilleure qualité désormais, pour produire de l'inox chinois.
http://www.rfi.fr/emission/20170203-phi ... ion-nickel

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Message par energy_isere » 04 mars 2017, 21:41

La fiche de production 2016 de l' USGS : https://minerals.usgs.gov/minerals/pubs ... -nicke.pdf

Légère baisse de 1% de la production mondiale

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