Voila comme on sait, les accords de Paris prévoient de tout faire pour limiter le RC en dessous de 2°C, et si possible de 1,5°C. Sauf que 1,5°C, on en est pas loin, et ça donne un budget carbone très réduit si on veut ne pas le dépasser. En gros il faudrait baisser la consommation de - 7 % /an, comparable à la baisse qu'on a eue cette année, mais il faudrait recommencer chaque année

le problème si on fait ce genre de trajectoire , c'est que la consommation tomberait rapidement très en dessous des capacités de production en place. Or on a vu ce que ça produisait, un classique de l'offre-demande : le prix du marché s'écroulerait immédiatement. On a meme vu des prix négatifs du baril !
la conséquence de ça, c'est que si on arrivait à faire ça (c'est improbable mais imaginons), le prix des fossiles s'écroulerait, ils ne vaudraient plus rien. Du coup toutes les équations économiques sur le prix des renouvelables vs fossiles seraient totalement faussés. De meme si cette baisse de consommation est due à un boom des substitutions, par exemple des VE, on peut s'attendre à l'inverse des pénuries de productions de métaux nécessaires au renouvelable, et des problèmes d'adaptation des filières au rythme de construction nécessaire, donc pénuries de disponibilités, délais de livraison très long ...alors que les VT seraient au contraire bradés et disponibles en grandes quantités.
Bon on peut imaginer que les états compensent tous en choeur par des taxes de plus en plus grandes pour maintenir les prix élevés, mais franchement est ce réaliste de penser que les pays les plus pauvres n'en profitent pas pour rebooster leur économie ? que les gens achètent en masse des voitures électriques très probablement soumises à des tensions extrêmes sur les prix et le rythme de production (donc les délais de livraison) alors que les VT seraient abondants, bradés, et que l'essence serait très peu chère ? bref ce scénario est il imaginable dans un monde largement dominé par les lois du marché ?