La population active en France

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Message par AJH » 28 juil. 2006, 18:28

Xavier a écrit : Je sais déjà, même si j'ai encore 20 ans à faire, que je risque de NE PAS avoir de pension d'état : le système est payé en temps réel sur les recettes de l'état sans réserve du tout, contrairement au régime général où il y a un - tout petit - peu plus de souplesse.
Il n'y aura pas plus (ni moins) de problème pour payer les retraites des fonctionnaires que pour toutes les autres retraites.
On ne peut partager que ce qui est produit (ou prélevé) quel que soit le système de retraite, par répartition ou par capitalisation...
Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée ( Victor Hugo )
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Message par energy_isere » 29 sept. 2006, 21:01

Départs en retraite plus nombreux et arrivées d'actifs moins importantes pourraient favoriser le marché du travail

Les experts l'avaient prédit : en 2006-2007, la démographie viendrait au secours de l'emploi. Les enfants du baby-boom arrivant à l'âge de la retraite, les nouvelles générations moins nombreuses prenant place, le marché du travail se détendrait. D'où une baisse du chômage, effective depuis plusieurs mois. CQFD. Dans la réalité, les choses sont un peu plus compliquées que sur les courbes des économistes. Tour d'horizon en trois questions.

La baisse du chômage est-elle due à des facteurs démographiques ?

Oui et non. En tout cas, la question exaspère le gouvernement, qui préférerait qu'on impute la baisse du chômage à sa seule politique (contrat nouvelles embauches pour «flexibiliser» l'emploi, chèque emploi-service universel pour développer les services à la personne, emplois aidés pour réinsérer, etc.). «Quoi qu'on dise, la population active continue à augmenter», soulignait cet été le ministre délégué à l'Emploi, Gérard Larcher. Certes, mais de moins en moins. Depuis trente ans, la France devait accueillir, en moyenne chaque année, 150 000 actifs supplémentaires. Aujourd'hui, les experts s'arrachent les cheveux pour savoir combien de Français débarquent sur le marché. Mais s'accordent sur le chiffre de 40 000 nouveaux entrants cette année. «Quoi qu'il en soit, il est certain que les départs à la retraite et en préretraite sont en forte progression, ce qui génère plus de besoins de la part des entreprises», complète Marc-Antoine Lestrade, du Conseil d'analyse stratégique.
«La croissance moins forte de la population active explique la rapidité de la baisse du chômage actuelle», affirme Mathieu Plane, de l'Observatoire français de conjoncture économique (OFCE). Logique : le pays doit créer moins d'emplois pour absorber les nouveaux entrants, moins nombreux. Ainsi en 2002, alors que 160 000 emplois supplémentaires avaient été créés, le taux de chômage avait augmenté de 0,4 point. En 2006, il aura suffi de créer 183 000 emplois pour faire passer le chômage de 9,9 % à 9,1 % .

Quand la population active va-t-elle baisser ?

Peut-être jamais. L'Insee promettait une baisse de la population active vers 2007. Ses dernières prévisions, parues en juillet, reportent l'affaire à 2015. Et encore, on s'orienterait alors vers une stagnation de la population active (-0,03 % par an), pas vers une franche baisse. La révision à long terme est encore plus flagrante : l'Insee craignait 2 millions et demi d'actifs en moins d'ici à 2050, elle prévoit désormais qu'ils seront plus nombreux qu'aujourd'hui.
Trois raisons à cela. A court terme, d'abord, les effets des deux dernières réformes des retraites : celle de Balladur, en 1993, et celle de Fillon, en 2003. «L'Insee estime qu'elles vont très fortement augmenter le taux d'activité des 60-64 ans», précise Mathieu Plane. De plus, le solde migratoire est bien plus élevé que prévu : l'Insee estimait que 50 000 immigrants arrivaient chaque année en France, l'hypothèse retenue est désormais de 100 000. A plus long terme, c'est surtout le regain de la natalité qui a contraint l'Insee à revoir ses hypothèses. «Alors qu'on estimait le taux de natalité à 1,8 enfant par femme, il est désormais de 1,9», poursuit Mathieu Plane. Mais comme toute hypothèse, celles de l'Insee peuvent se retourner. «Peut-on être sûr que la France continuera à connaître une forte fécondité, contrairement à ses voisins européens, Allemagne ou Italie ? s'interroge Marc-Antoine Lestrade. Les jeunes Français ne seront-ils pas tentés de partir vers d'autres pays pour commencer leur carrière, comme le font déjà les jeunes Anglais ?»

Est-ce la fin du chômage ?

Non, pas forcément. Parce que sur la durée, c'est toujours la croissance qui crée l'emploi. «Le pays produira moins, parce qu'il y aura moins de gens pour produire», résume Marc-Antoine Lestrade. Tous les secteurs, toutes les entreprises n'embaucheront pas à la hauteur des départs à la retraite : la sidérurgie ou le textile ne risquent pas de remplacer leurs anciens. «Même dans des secteurs beaucoup plus dynamiques, des études montrent que les entreprises remplacent peu leurs salariés partis en retraite, c'est donc qu'il y a une forte hausse de la productivité», note Xavier Timbeau, de l'OFCE. D'autres entreprises encore, préféreront délocaliser. Enfin, des «poches» de chômage peuvent coexister avec une pénurie de main-d'oeuvre. Les chômeurs n'habitent pas dans les régions où les entreprises recrutent. Ou ne sont pas qualifiés pour les emplois proposés. Le gouvernement évoque souvent ces fameux «500 000 emplois vacants» (une extrapolation à partir du nombre d'annonces sans réponse de l'ANPE). Mais pour répondre à ces besoins non pourvus, les employeurs vont devoir changer leurs habitudes de recrutement. «Ils s'étaient habitués depuis trente ans à avoir le choix parmi une main-d'oeuvre très abondante, souvent des jeunes bien formés, note Marc-Antoine Lestrade. En France, les entreprises réclament diplômes et expériences parfois en incohérence avec la réalité du travail à effectuer. Certains métiers sont objectivement "interdits" aux femmes, les services à la personne, au contraire, sont fermés aux hommes. C'est sur ces stéréotypes que les employeurs vont devoir évoluer.»
Libération le 29 Sept 2006

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Message par energy_isere » 21 août 2008, 20:26

Comment se repartissent les revenus dans la population active ?
Qui gagne 1 000, 2 000, 3 000 euros par mois ?
Voici une analyse peu courante en dressant un portrait socioprofessionnel des personnes dont les revenus sont de 1 000, 2 000 ou 3 000 euros par mois. Cela vous permettra de vous faire une idée sur les revenus de vos concitoyens, idée basée sur des informations réelles et non plus sur des a priori ou des idées reçues.
A lire sur Agoravox :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43048

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Message par energy_isere » 25 avr. 2011, 13:15

l' INSEE prévoit un tassement de la croissance de la population en age de travailler :

leblogenergie 22 Avril 2011

En 2010, nous dit l'INSEE, la France métropolitaine comptait en moyenne 28,35 millions d’actifs au sens du BIT dont 25,7 millions avaient un emploi et 2,65 millions étaient chômeurs. En dix ans, la population active, qui rassemble la main-d’œuvre disponible pour contribuer à la production, a augmenté de 2,1 millions de personnes. À l’horizon 2025, selon le scénario central de projection, la population active pourrait gagner près de 1,7 million de personnes, atteignant 30 millions soit une croissance annuelle moyenne de 110 000 personnes (FIG.I).

Image

Cette projection moyenne tient compte de nombreux paramètres dont les plus déterminants sont l'âge de départ à la retraite, l'apport migratoire (100 000 par an dans le scénario central), la fécondité, le taux d'activité des femmes aux âges de la maternité, le développement de l'apprentissage, etc.

Il ressort de cette étude, outre le tassement de la croissance de cette population active, un point important qu'est son vieillissement. Ceci est illustré par la part des plus de 55 ans qui devrait passer de 12,4% en 2010 à 18,6% en 2030 (FIG., courbe rouge, échelle de droite).

Un autre point à souligner est l'importance des apports migratoires. Dans un scénario d'apport de 150 mille personnes par an il ressort que la population active serait majorée, par rapport au scénario central, de 610 mille personnes en 2030 et de près d'un million en 2040.

L'INSEE ne sait pas nous dire quelle sera la proportion de chômeurs réputés "actifs" dans tout cela. Il faut espérer qu'une réduction du rythme de croissance de la population active se traduira à terme par une réduction du nombre de chômeurs dans notre pays, à condition que le cadre règlementaire français progresse vers une configuration plus favorable au travail et moins à la rente de tous poils (LIRE "Le Socialisme de l'Excellence" de Jean-Marc Daniel).

http://www.leblogenergie.com/2011/04/fr ... ller-.html

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Re: La population active en France

Message par energy_isere » 04 mars 2019, 21:19

L'âge de départ en retraite poursuit sa hausse

Publié le 04/03/2019 PARIS (Reuters)

L’âge moyen de départ à la retraite des salariés du secteur privé a augmenté l'an passé en France pour atteindre 62,7 ans, deux mois de plus qu'en 2017, selon les données publiées lundi par la Cnav (Caisse nationale d'assurance vieillesse).

................
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... se.N813520

En ce qui me concerne ca devrait étre à 65 ans.

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Démographie, naissances...

Message par tita » 01 févr. 2022, 06:48

En 1966-67, la part de la population active (20-59 ans), était tombée à 48.2%. Avec les 20-65 ans, ça faisait 53.2%. La raison, c'était un taux de naissance assez fort, 1/3 de la population avait moins de 20 ans, et même 1/4 moins de 14 ans. Le développement faisait qu'il y avait du travail pour tout le monde.

Par la suite, le boom des naissances a fait monter la population active à 54.3% en 2003, (58.5% 20-65). Mais surtout, c'était resté en-dessus de 52% depuis 1980. Dans le même temps, l'emploi a subit une transformation avec l'automatisation, la délocalisation, et la baisse de la croissance.

Actuellement, les 20-59 ans représentent 49.2% (20-65 ans, 55.4%). La situation est cependant toute différente, ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup d'enfants, mais parce qu'il y a beaucoup plus de personnes âgées. Du coup, cette part va continuer de diminuer.

On comprend assez vite qu'on est en face d'un problème avec les retraites. Une catégorie qui est évidemment plus coûteuse que les enfants.

Source:
https://www.insee.fr/fr/statistiques/60 ... tre-bloc-9

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Re: Démographie, naissances...

Message par mobar » 01 févr. 2022, 17:00

tita a écrit :
01 févr. 2022, 06:48
On comprend assez vite qu'on est en face d'un problème avec les retraites. Une catégorie qui est évidemment plus coûteuse que les enfants.
LE problème des retraites ce n'est pas une question du nombre d'actifs / le nombre de retraités
La question des retraites c'est une question qui touche au taux de la productivité et au partage des bénéfices du travail

Dans les années soixante, la productivité des salariés et du capital qu'ils mobilisaient à leurs postes de travail était de l'ordre du dixieme en euros constants de ce qu'elle est aujourd'hui, malgré un chômage réduit au minimum à l'époque (PIB 1969 : 100 milliards d'euros, PIB 2019 : 2300 milliards d'euros courants)

Quand les salaires sont multipliés par 2 en euro constant les profits du capital sont multipliés par 20!
Si les deux évoluaient au même rythme l'age de la retraite pourrait probablement être abaissé autour de 50 ans dans une situation de plein emploi
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: La population active en France

Message par energy_isere » 01 juil. 2022, 00:11

France: La population active devrait diminuer à partir de 2040, selon une projection Insee

REUTERS•30/06/2022

L'Insee a annoncé jeudi de nouvelles projections pour la population active qui devrait continuer de croître jusqu'en 2040, puis essuyer un repli jusqu'en 2070, en raison d'un vieillissement de la population qui engendrerait une baisse du nombre d'actifs sur le marché de l'emploi.

Les nouvelles données de l'institut confirment une progression de la population active avec plus de 20.000 actifs par an en moyenne, sur les deux prochaines décennies, mais revoient à la baisse ses anciennes projections, qui anticipaient une hausse des actifs jusqu'en 2070.

La population française, certes croissante, va en effet faire face à un ralentissement de sa tendance et un vieillissement de ces actifs, a indiqué l'Insee dans un communiqué.

"La part des plus de 70 ans, parmi les plus de 15 ans passerait de 18% en 2021 à 26% en 2070", a déclaré l'institut.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a6fe630683

2070, je ne serai pas actif, ni retraité..... je serai entre 4 planches. :-&

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