Transition : devons nous privatiser GDF puis EDF ?
Publié : 20 sept. 2006, 12:24
Personnellement, je pense que non, et je ne vais étonner personne ici pour ceux qui connaissent mes engagements.
Cependant, pour arriver à une telle réponse, voici ma réflexion, que je veux partager et mettre en débat.
1. L’énergie est un bien commun pariculier
Qu’il soit international, national ou local, l’énergie est un bien commun (ou devrait être considéré comme telle, comme l’eau et l’air). En effet, si ont prend les énergies fossiles, nous savons bien que cette ressource est d’une haute stratégie pour les pays n’en possédant pas. En ce moment, les pays possédant ce type de ressource ont une forte tendance (et c’est justifié) à les nationaliser (Russie, Bolivie, Venezuela, etc…). L’énergie nous est donné par des matières premières : fossile, biomasse, uranium (etc…) ou par le soleil, le climat (éolien) ou la géothermie. Mais c’est à la base de tout communauté ou nation organisées ou pas (chauffage, électricité, etc…). L’énergie ne peut être une marchandise comme les autres.
2. L’énergie va devenir rare et chère.
Si nous sommes convaincu du peak oil (ou de l’urgence climatique), un changement sociétale s’impose, par pays développés, puisque basé que le pétrole bon marché. Transport, chauffage, isolation de l’habitat, circuit court (donc relocalisation), modification des process industriels, etc…, bref, un changement planifié et volontariste à faire, un immense chantier locale, régional, national et international. L’énergie va redevenir au centre des préoccupations des états (et pas que le pétrole et le gaz), mais aussi des citoyens, les plus en danger sur ce bouleversement (chauffage, prix, eau chaude, cuisson, électricité, etc…).
3. L’énergie va se décentraliser (en partie)
Nous n’avons pas le choix : l’électricité peut garder une partie centralisé, mais le chauffage ou la production d’eau chaude va devoir être délocalisé sur les maisons, appartement, lieu de travail et entreprise. Sortie des énergies fossiles est un chantier axé sur l’immobilier en générale. Certes, un effort d’efficacité est à aire, mais aussi de transition énergétique des bâtiment vers d’autres énergies (biomasse, solaire, géothermie, peut être l’éolien pour un groupement de commune, microcentrale, etc…). Mais à l’instar du choc pétrolier de 1973, les états ont une responsabilité pour mener ce type de transition pour que cela sous un minimum organisé et directif (le choix de facilité étant le non choix du fossile), un peu comme le choix (malheureux ?) du nucléaire. Les citoyens ne pourront pas subir le cout de l’équipement et de la transformation des habitats tous personnellement.
4. Organiser la transition énergétique.
Pour sortir des énergies fossiles, l’état a des outils comme les taxes ou les quotas, outils éprouvé qui permet de changer le contexte de nos choix en forcant peu à peu (ou rapidement) le citoyen lambda à modifier collectivement son comportement. Bien entendu, c’est un débat avant tout démocratique, pour faire en connaissance de cause les bons choix pour tous.
Le privé peut amener sa capacité d’adaptation à ce marché dirigé, mais, on le voit aujourd’hui, est dans l’incapacité financière et décisionnelle (rendement au court terme) de choisir de construire les centrales de demain (la plupart des choix se font aujourd’hui sur le gaz et le charbon, et même le pétrole).
5. Une privatisation pourrait elle aller dans le bon sens
Déjà, il faut resituer le cas français : énergie primaire en grande partie à base de nucléaire, et puis hydroélectricité (grands barrages). Ses 2 postes sont hautement stratégiques, le nucléaire étant aussi militaire, et les barrages dépendant de la géographie et de l’urbanisme en aval (je ne vois pas faire un grand barrage en amont de Paris), lié aussi au risque d’accident (attentat, secousse sismique, accident d’exploitation, risque climatique, etc…).
Aussi, vendre un bien public comme EDF ou GDF, c’est mettre sur le marché financier assujetti aux OPA sauvages un moyen de production ultra stratégique d’un pays, avec une main mise étrangère qui peut avoir des intérêts divergeant avec la nation. La réponse est donc non sur ce point particulièrement important.
6. Une privatisation accélèrerait elle la décentralisation ?
A priori, aucun rapport. Peut être un démantèlement de l’actif, avec à coup sûr une augmentation des prix de l’énergie (comme on a pu le voir pour le secteur des entreprises déjà privatisé : +47%). Mais rien qui fédèrerait une sortie des énergies fossiles nationales. Les bénéfices d’EDF et de GDF seraient redistribués à des actionnaires. On pourrait dire que le choix du nucléaire verrouille les choix des énergies renouvelables, ce qui est recevable, mais ceci est tiens plus d’une orientation politique (voire idéologique : militaire), que d’une notion public/privé. En d’autre terme, un changement d’orientation politique suffiraient à développer de façon industriel et réfléchi les énergies renouvelables.
7. Conclusion :
Expliquer ou souhaiter la privatisation des entreprises publics EDF et GDF pour des raisons écologiques ou de transitions énergétiques est une erreur stratégique évidente.
Le combat se situe sur le locale : la décentralisation viendra des citoyens et des communes par leur volonté de se protéger du peak oil ou du prix des énergies fossiles, et accessoirement, faire des fortes économies à moyen terme. Si la Nation pousse en se sens, ce sera d’autant plus rapide et facilité pour les citoyens et communes ayant peut de possibilité de manœuvre financière.
Cependant, pour arriver à une telle réponse, voici ma réflexion, que je veux partager et mettre en débat.
1. L’énergie est un bien commun pariculier
Qu’il soit international, national ou local, l’énergie est un bien commun (ou devrait être considéré comme telle, comme l’eau et l’air). En effet, si ont prend les énergies fossiles, nous savons bien que cette ressource est d’une haute stratégie pour les pays n’en possédant pas. En ce moment, les pays possédant ce type de ressource ont une forte tendance (et c’est justifié) à les nationaliser (Russie, Bolivie, Venezuela, etc…). L’énergie nous est donné par des matières premières : fossile, biomasse, uranium (etc…) ou par le soleil, le climat (éolien) ou la géothermie. Mais c’est à la base de tout communauté ou nation organisées ou pas (chauffage, électricité, etc…). L’énergie ne peut être une marchandise comme les autres.
2. L’énergie va devenir rare et chère.
Si nous sommes convaincu du peak oil (ou de l’urgence climatique), un changement sociétale s’impose, par pays développés, puisque basé que le pétrole bon marché. Transport, chauffage, isolation de l’habitat, circuit court (donc relocalisation), modification des process industriels, etc…, bref, un changement planifié et volontariste à faire, un immense chantier locale, régional, national et international. L’énergie va redevenir au centre des préoccupations des états (et pas que le pétrole et le gaz), mais aussi des citoyens, les plus en danger sur ce bouleversement (chauffage, prix, eau chaude, cuisson, électricité, etc…).
3. L’énergie va se décentraliser (en partie)
Nous n’avons pas le choix : l’électricité peut garder une partie centralisé, mais le chauffage ou la production d’eau chaude va devoir être délocalisé sur les maisons, appartement, lieu de travail et entreprise. Sortie des énergies fossiles est un chantier axé sur l’immobilier en générale. Certes, un effort d’efficacité est à aire, mais aussi de transition énergétique des bâtiment vers d’autres énergies (biomasse, solaire, géothermie, peut être l’éolien pour un groupement de commune, microcentrale, etc…). Mais à l’instar du choc pétrolier de 1973, les états ont une responsabilité pour mener ce type de transition pour que cela sous un minimum organisé et directif (le choix de facilité étant le non choix du fossile), un peu comme le choix (malheureux ?) du nucléaire. Les citoyens ne pourront pas subir le cout de l’équipement et de la transformation des habitats tous personnellement.
4. Organiser la transition énergétique.
Pour sortir des énergies fossiles, l’état a des outils comme les taxes ou les quotas, outils éprouvé qui permet de changer le contexte de nos choix en forcant peu à peu (ou rapidement) le citoyen lambda à modifier collectivement son comportement. Bien entendu, c’est un débat avant tout démocratique, pour faire en connaissance de cause les bons choix pour tous.
Le privé peut amener sa capacité d’adaptation à ce marché dirigé, mais, on le voit aujourd’hui, est dans l’incapacité financière et décisionnelle (rendement au court terme) de choisir de construire les centrales de demain (la plupart des choix se font aujourd’hui sur le gaz et le charbon, et même le pétrole).
5. Une privatisation pourrait elle aller dans le bon sens
Déjà, il faut resituer le cas français : énergie primaire en grande partie à base de nucléaire, et puis hydroélectricité (grands barrages). Ses 2 postes sont hautement stratégiques, le nucléaire étant aussi militaire, et les barrages dépendant de la géographie et de l’urbanisme en aval (je ne vois pas faire un grand barrage en amont de Paris), lié aussi au risque d’accident (attentat, secousse sismique, accident d’exploitation, risque climatique, etc…).
Aussi, vendre un bien public comme EDF ou GDF, c’est mettre sur le marché financier assujetti aux OPA sauvages un moyen de production ultra stratégique d’un pays, avec une main mise étrangère qui peut avoir des intérêts divergeant avec la nation. La réponse est donc non sur ce point particulièrement important.
6. Une privatisation accélèrerait elle la décentralisation ?
A priori, aucun rapport. Peut être un démantèlement de l’actif, avec à coup sûr une augmentation des prix de l’énergie (comme on a pu le voir pour le secteur des entreprises déjà privatisé : +47%). Mais rien qui fédèrerait une sortie des énergies fossiles nationales. Les bénéfices d’EDF et de GDF seraient redistribués à des actionnaires. On pourrait dire que le choix du nucléaire verrouille les choix des énergies renouvelables, ce qui est recevable, mais ceci est tiens plus d’une orientation politique (voire idéologique : militaire), que d’une notion public/privé. En d’autre terme, un changement d’orientation politique suffiraient à développer de façon industriel et réfléchi les énergies renouvelables.
7. Conclusion :
Expliquer ou souhaiter la privatisation des entreprises publics EDF et GDF pour des raisons écologiques ou de transitions énergétiques est une erreur stratégique évidente.
Le combat se situe sur le locale : la décentralisation viendra des citoyens et des communes par leur volonté de se protéger du peak oil ou du prix des énergies fossiles, et accessoirement, faire des fortes économies à moyen terme. Si la Nation pousse en se sens, ce sera d’autant plus rapide et facilité pour les citoyens et communes ayant peut de possibilité de manœuvre financière.