Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 05 mai 2016, 13:05

Le projet de réouverture d'une mine suscite l'intérêt des habitants d'un village de l'Ariège

FRANCK STASSI Usine Nouvelle le 04/05/2016
ENTRETIEN

Dans l’Ariège, sur la commune de Couflans, l’entreprise minière Variscan projette de rouvrir une mine de tungstène (d’autres matériaux tels que l’étain, le molybdène, le zinc, le plomb, le cuivre, l’or et l’argent sont évoqués), dont l’exploitation s’est arrêtée il y a trente ans. La consultation publique lancée par le ministère de l’Economie suite à la demande d’un permis exclusif de recherche vient de s’achever. L’engagement financier pris par Variscan s’élève à 25 millions d’euros sur une période de 5 ans, indique le ministère. En octobre 2015, le collectif de citoyens Pour le projet d’étude et de recherche de la mine de Salau (PPERMS) s’est créé dans l’objectif de recueillir des informations suffisantes avant de se prononcer sur le projet. Ses cofondateurs, Hélène Nirascou et Jacques Souscasse, technicien dans la mine pendant onze ans, ont répondu aux questions de L’Usine Nouvelle .
...............


L’exploitation de la mine s’est arrêtée en 1986, non pas par épuisement du gisement, mais suite à un effondrement des cours du minerai, essentiellement dû au dumping chinois.
.......................
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... ge.N389682

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Message par energy_isere » 05 mai 2016, 13:05

Le projet de réouverture d'une mine suscite l'intérêt des habitants d'un village de l'Ariège

FRANCK STASSI Usine Nouvelle le 04/05/2016
ENTRETIEN

Dans l’Ariège, sur la commune de Couflans, l’entreprise minière Variscan projette de rouvrir une mine de tungstène (d’autres matériaux tels que l’étain, le molybdène, le zinc, le plomb, le cuivre, l’or et l’argent sont évoqués), dont l’exploitation s’est arrêtée il y a trente ans. La consultation publique lancée par le ministère de l’Economie suite à la demande d’un permis exclusif de recherche vient de s’achever. L’engagement financier pris par Variscan s’élève à 25 millions d’euros sur une période de 5 ans, indique le ministère. En octobre 2015, le collectif de citoyens Pour le projet d’étude et de recherche de la mine de Salau (PPERMS) s’est créé dans l’objectif de recueillir des informations suffisantes avant de se prononcer sur le projet. Ses cofondateurs, Hélène Nirascou et Jacques Souscasse, technicien dans la mine pendant onze ans, ont répondu aux questions de L’Usine Nouvelle .
...............


L’exploitation de la mine s’est arrêtée en 1986, non pas par épuisement du gisement, mais suite à un effondrement des cours du minerai, essentiellement dû au dumping chinois.
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http://www.usinenouvelle.com/article/le ... ge.N389682

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Message par energy_isere » 07 mai 2016, 13:10

Le Soudan et l’Arabie Saoudite espèrent gagner jusqu’à 20 milliards $ sur le projet Atlantis II

Agence Ecofin 06 mai 2016

Le Soudan et l’Arabie Saoudite prévoient une hausse de leurs revenus sur le projet Atlantis II, dans la Mer Rouge à 20 milliards $. Le Soudan, après l’annonce de l’information, a fait part de son intention d’attirer davantage d’investissements saoudiens dans son secteur minier.

L’Arabie Saoudite espère, en effet, trouver une alternative au pétrole depuis que le secteur rencontre des difficultés majeures. Pour cela, le pays se tourne vers son partenaire soudanais en vue d’un développement du projet Atlantis II. Le ministre saoudien du pétrole et des ressources minérales, Ali bin Ibrahim al-Naimi (photo), était en visite mercredi pour discuter du projet d’extraction des métaux du bassin hydrothermique, à une profondeur de 2000 m.

Les ressources dans la région du projet Atlantis II ont été estimées à 97 millions de tonnes de minerais divers dont le zinc, le cuivre, l'argent et l'or. L’Arabie Saoudite est en tête de liste des investisseurs arabes au Soudan, avec plus de 4 milliards $.
http://www.agenceecofin.com/metaux/0605 ... tlantis-ii

Bon, ce projet ça fait depuis 1983 qu' on en parle, alors on va pas s'emballer.
The Atlantis II Deep Project in the Red Sea as a Source of Technology for the Development of Marine Polymetallic Sulphides

Published in: OCEANS '83, Proceedings

Base and noble metals (Zn, Cu, Ag, Au, etc.) in hydrothermal sediments of the Atlantis II Deep in the Central Red Sea at waterdepths of more than 2000 m have caused considerable scientific attention and technical development during the last fifteen years. In 1976, the Saudi Sudanese Red Sea Commission awarded a contract to Preussag AG, a mining and engineering company in Hannover, West-Germany, to develop methods of ocean mining and beneficiation which would protect the ocean environment and to assess the economics of the project. Some of the results of research, development and analysis, applicable directly or indirectly to the polymetallic sulphides of the East Pacific, are: - ocean mining and offshore processing are technically feasible with adaptation of known technologies to the marine and deep sea environment, - economics of deep ocean mining depend on quantity and grade of resources and prices of metals and appear competitive compared with many conventional onshore mining projects, - ocean mining can be performed in an environmentally acceptable manner. Ocean mining is yet a novel Industry which would require appropriate legal protection, large-scale know-how exercises and about 10 years of further development to level out the learning curve to international industrial standards.
http://ieeexplore.ieee.org/xpl/login.js ... %3D1152199
.....Since the secession of South Sudan in July 2011 and the loss of two thirds of its oil reserves, Sudan has developed mining industry to increase its national revenue.

In February 2012 , Khartoum and Riyadh signed an agreement on exploring minerals in the joint territorial water in the Red Sea . Atlantis II goes back to 1970s, when Sudanese government had plans to exploit the Red Sea bed with Preussag AG , a German mining company. But the project was abandoned due to the lack of suitable exploration technologies at the time.

In 2010, the Canadian Diamond Fields International and Saudi Manafa International Ltd. were licensed by the Saudi Sudanese Committee to conduct exploration activities in Red Sea rift valley.

In a feasibility study conducted in 2012, Diamond Fields International expected that Saudi Arabia and Sudan will make big profits from the extraction of copper, silver and zinc from Red Sea bed. At the time, it expected to start production in 2014 once technical studies are terminated.
http://www.kitco.com/news/2016-05-02/Su ... oject.html

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Message par energy_isere » 31 mai 2016, 19:22

En RDC, la Chine vise le cobalt plus que le cuivre de Tenke

Par Claire Fages RFI le 31 mai 2016

En rachetant la mine de Tenke Fungurume, en République démocratique du Congo, le groupe chinois China Molybdenum veut surtout contrôler le cobalt, produit en même temps que le cuivre congolais.


Derrière le cuivre de RDC se cache le cobalt, et c'est sans doute ce qui intéresse le plus l'entreprise chinoise qui a racheté à sa concurrente américaine Freeport McMoran le gisement géant de Tenke Fungurume, au sud-est du pays d'Afrique centrale, pour plus de 2,5 milliards de dollars.

La Chine fait ses emplettes, elle rachète les mines vendues par les multinationales, poussée à se défaire de certains actifs pour continuer à rétribuer leurs actionnaires, malgré la chute des cours de métaux. Tenke Fungurume est une des plus belles prises chinoises : 136 millions de tonnes de réserves de cuivre, extrayables facilement par lixiviation. Mais c'est surtout un des plus vastes et des plus rentables gisements de cobalt, associé au minerai de cuivre dans la mine congolaise.

La Chine, premier fabriquant de batteries au lithium

Le cobalt, c'est ce qui donne de super-alliages d'acier, mais surtout et de plus en plus ce qui permet de fabriquer les batteries au lithium : l'une des deux électrodes qui font circuler les ions de lithium contient du cobalt. La Chine est devenue le premier fabricant de ces batteries utilisées dans les téléphones portables et dans les véhicules électriques, en plein essor. Elle raffine la majeure partie du cobalt sur son territoire.

La Chine devrait aussi devenir rapidement l'un des premiers marchés de la voiture électrique pour tenter de limiter la pollution de l'air, ce qui offre de très belles perspectives pour le cobalt. La consommation, selon les experts de CRU, devrait doubler en moins de dix ans (130 000 tonnes en 2025). En rachetant la mine congolaise de Tenke, China Molybdenum acquiert dès aujourd'hui plus de 13 % de la production mondiale de cobalt, et pour l'avenir, la moitié des réserves mondiales de ce métal stratégique.

Au total, la Chine, qui contrôlait déjà 75 % de la production mondiale de cobalt, en contrôlera 84 %. Dans le raffinage, également, la Chine étend sa domination puisque China Molybdenum a une option prioritaire sur la raffinerie de l'Américain Freeport en Finlande. De quoi contrôler toute la chaîne, y compris pour approvisionner l'Europe en cobalt raffiné.
http://www.rfi.fr/emission/20160531-rdc ... ivre-tenke

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 09 juin 2016, 12:38

"Il faut découpler croissance économique et consommation de matières premières", affirme Philippe Varin

Myrtille Delamarche Usine Nouvelle le 09/06/2016

Entretien La deuxième édition du World Materials Forum s’ouvre à Nancy le 9 juin, avec pour objectif d’identifier les solutions, technologiques ou organisationnelles, qui permettront de réduire l’intensité en matières premières de la croissance économique. Philippe Varin, président du conseil d’administration d’Areva après une carrière chez Pechiney, Corus et PSA, préside ce "Davos des matériaux".


L'Usine Nouvelle - Comment est née l’idée d’un "Davos des matériaux" ?

Philippe Varin -
La classe moyenne de la planète va doubler dans les 20 prochaines années. La tension que l’on observe aujourd’hui sur le CO2, on l’aura pour des raisons analogues sur l’eau, mais aussi sur les matériaux. Ces dernières années, on était dans une discussion de peak des commodités. La ponction sur les matières de la planète due aux voitures, télévisions, tous les produits que la classe moyenne utilise, est forte. L’année dernière, le travail a consisté à évaluer cette tension. Et historiquement, on n’a pas forcément payé les externalités, c’est-à-dire toutes les conséquences environnementales de l’extraction de matières. Nombre de problèmes sont donc encore devant nous.

Qu’attendez-vous de cette deuxième édition du World Materials Forum ?

Cette année, on va aller un cran plus loin. En amont, nous avons effectué une recherche avec McKinsey et le BRGM sur la rareté des matériaux. On a pris trois commodités de base (le minerai de fer, le cuivre et l’aluminium) et des métaux non-ferreux et mineurs (le nickel, le manganèse, le lithium, le vanadium, le cobalt, l’indium) et on a regardé pour chacun la criticité de la balance offre / demande. Bien sûr, la tension récente est due au super-cycle chinois, qui ne va pas se reproduire demain matin, malgré la croissance de l’Asean, de l’Inde et de l’Afrique. Donc on n’est pas très inquiets sur la rareté généralisée des matériaux, pour un certain temps. Mais il peut y avoir des tensions momentanées sur certains, liées à des changements technologiques ou à des événements politiques. Le germanium, le bismuth et même l’antimoine sont à 70% produits par la Chine. Il faut que les industries qui utilisent ces matériaux trouvent des solutions.

Grâce à quels outils ?

La première question est celle des leviers que l’on peut manipuler pour arriver à une augmentation de l’efficacité des matériaux, afin d’atteindre un découplage entre la croissance économique et la consommation de matière. Il existe nombre d’indicateurs qui ne donnent pas satisfaction pour l’action, comme la consommation matière d’un produit. Un iPhone [version 5c] pèse 132 grammes. La quantité de matière à extraire pour sortir ce produit, c’est 70 kilogrammes. Plus complexes, les analyses du cycle de vie sont aussi plus complètes mais il n’y a pas de norme. Chaque entreprise a pratiquement les siennes, qui servent à justifier dans les rapports de responsabilité sociale et environnementale (RSE) qu’on a une bonne équation environnementale. Puis on a les indicateurs macro-économiques, comme l’intensité en matériaux sur le PIB. Notre travail consiste à identifier les bons indicateurs de ce « less and longer ». Par exemple le taux d’utilisation des produits. Les voitures ont un taux d’usage de 5%, les avions 60%. Donc tout ce qui aide à la mobilité efficace a un fort potentiel de réduction de l’intensité matières. Ensuite viennent les déchets produits sur la chaîne de production. Chez les constructeurs d’avions, le ratio buy to fly [achat de matériaux sur produit fini] est de l’ordre de 10, ce qui fait beaucoup. Ensuite, il y a des indicateurs sur la durée d’utilisation du produit, qui peut évoluer en remplaçant des pièces pour le maintenir dans la durée.

Quels sont, alors, les leviers d’action ?

Ils sont de deux ordres. Soit technologiques - fabrication additive, allègement -, soit liés à l’organisation des marchés. Si on maintient mieux les voitures, les avions et même les bâtiments, par exemple grâce à des capteurs, on a un gain potentiel conséquent. Cette année, on montre comment l’internet des objets, le digital, les capteurs à bas coût, sans énergie, qui se multiplient sur la supply-chain automobile, chez Faurecia par exemple, peuvent avoir un impact. Dans la construction, dont la supply-chain est l’une des moins efficaces, il y a aujourd’hui un mouvement de normalisation grâce au BIM [building information modeling]. Ce n’est pas uniquement de la science des matériaux, c’est aussi toute la digitalisation des process. Et l’autre volet portera sur les marchés dans trois secteurs : mobilité, construction et emballages. Si on se met à optimiser l’usage des voitures, avec des véhicules à conduite de plus en plus automatique, ou du partage, qu’est-ce qui est le plus efficace entre des dispositifs de ce type et des transports en commun ?

N’est-ce pas se tirer une balle dans le pied, pour un constructeur auto, de travailler sur ces sujets ?

Ont-ils le choix ? Se tirer dans le pied de manière défensive n’est pas non plus une solution pour le long-terme.

L’impression 3D apparaît comme une piste évidente pour réduire les déperditions de matière dues à l’usinage ?

Sur la 3D, effectivement le potentiel est très important. Mais on est un peu embêtés parce que c’est à la fois évident que quand on fait de la fabrication additive pour un produit avec beaucoup de vide on réduit l’usinage, mais la performance des procédés a encore un potentiel d’optimisation important. Surtout en fabrication. En maintenance, la société Beam fait du 3D pour rechaper les ailettes de turbines usagées. Si vous ajoutez des métaux avec un plasma sur une pièce déposée sur un robot 5 axes, vous rechargez l’ailette au point d’en refaire une neuve. Vous pouvez rechaper des filetages aussi. Dans les plastiques et les céramiques, c’est aussi en train de démarrer.

Quels sont les nouveaux matériaux ou les autres changements prometteurs de modèles de production vers une utilisation plus vertueuse des ressources ?

Il y a toutes les poudres, liées à la 3D mais aussi au frittage. Puis le développement des nano-matériaux, des couches minces. Et il y a un très grand dynamisme des nouvelles formulations d’alliages, porté par la simulation. Enfin, les polymères et la fibre de carbone. Nous allons aussi parler de piles à combustible et de batteries, car ce qui limite la capacité d’une batterie c’est l’anode. Donc de nouvelles formulations pour remplacer le cuivre. Les nouveaux composites, comme les polymères techniques, les thermoplastiques recyclables, font de gros progrès. Autre exemple sur les matières, les nanotubes de carbone dans l’aluminium pour remplacer le cuivre.

Les recycleurs semblent souvent dépourvus face à l’évolution des alliages et des composites. Peut-on, aujourd’hui, se permettre de penser de nouveaux matériaux sans penser, en amont, à leur recyclabilité ?

C’est un gros sujet, car on progresse énormément sur la performance des matériaux multicouches, par dépôt de couches minces, les nanomatériaux… Mais, effectivement, on dégrade considérablement leur recyclabilité. Il y a 72 éléments de la table de Mendeleïev dans le portable avec lequel vous m’enregistrez, et le taux de recyclage doit être de 1%. Dans certains cas, il faut faire moins sophistiqué pour recycler plus, dans d’autres le gain d’efficacité justifie peut-être la moindre recyclabilité.
http://www.usinenouvelle.com/article/il ... in.N396137

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Message par energy_isere » 21 juin 2016, 19:26

Pas de bol pour les nodules. Ou plutôt pas de bol pour ceux qui espéraient exploiter les nodules.
Les nodules polymétalliques abritent une très forte biodiversité

Publié le 21/06/2016 lemarin.fr

Constitués de manganèse, de fer et de silicium, d’aluminium ou cobalt, les nodules polymétalliques présents dans le Pacifique et l’océan Indien suscitent bien des convoitises économiques. Mais, une découverte scientifique révélant leur immense biodiversité pourrait changer la donne.

On ignorait jusqu’à présent la nature de la faune abritée par ces champs situés entre 4 000 mètres et 5 000 mètres de profondeur. Or, une étude internationale, coordonnée par l’Allemagne dans le cadre d’une action pilote du consortium européen JPI Océans, dédié aux impacts écologiques de l’exploitation minière dans les fonds marins publie des travaux fondamentaux.

Réalisée à la suite d’une campagne en mer par le navire océanographique allemand Sonne, dans la zone de fracture Clarion-Clipperton, dans le nord-est du Pacifique, cette campagne démontre la présence d’une faune riche et abondante « proportionnelle a la concentration de nodules ». Les espèces détectées, poissons, crustacés, coraux ou éponges, par les chercheurs sont donc deux fois plus importantes dans les zones denses en nodules.

Autre découverte majeure : dans les sites dragués il y a quelques mois ou plusieurs années, plus de 30 ans pour certains, pour des raisons scientifiques ou industrielles « la faune a été profondément affaiblie et n’a pas recolonisé les lieux », constatent les chercheurs.

Permis d'exploration

L’équipe scientifique arrive à la conclusion qu’il est aujourd'hui nécessaire d’élaborer des stratégies de préservation de la biodiversité des zones riches en nodules. Si des zones protégées ont déjà été mises en place autour de la zone Clarion- Clipperton par l’AIFM, rien n’est encore prévu au cœur de la fracture, la zone la plus riche en nodules.

Or cette région qui compte la plus forte concentration de nodules de la planète fait l’objet de toutes les convoitises en raison de son fort potentiel en ressources minérales marines. Plusieurs pays, dont la France, ont obtenu un permis afin d’explorer cette zone.

L’autorité internationale des fonds marins (AIFM) lui a en effet attribué un secteur de 75 000 kilomètres-carrés. Depuis 2001, l’Ifremer est titulaire d’un contrat d’exploration avec obligation d’effectuer un état des lieux de l’écosystème benthique.

Ainsi, deux campagnes ont été menées par l’Institut en 2004 (Nidinaut) et 2012 (Bionod) en collaboration avec le bureau de recherche géologique allemand. La campagne Nodules 2015 devrait permettre d’établir une cartographie des habitats benthiques dans cette zone.

Image
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... tres-forte

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par sherpa421 » 23 juin 2016, 09:36

energy_isere a écrit :Pas de bol pour les nodules. Ou plutôt pas de bol pour ceux qui espéraient exploiter les nodules.
Ça risque surtout d'être pas de bol pour la biodiversité.
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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par nemo » 23 juin 2016, 13:02

sherpa421 a écrit :
energy_isere a écrit :Pas de bol pour les nodules. Ou plutôt pas de bol pour ceux qui espéraient exploiter les nodules.
Ça risque surtout d'être pas de bol pour la biodiversité.
+1
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Message par energy_isere » 06 juil. 2016, 11:03


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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 18 août 2016, 13:39

Un complexe minier découvert au Pérou avec divers minéraux comme l' étain et le Zinc, le cuivre , indium, argent.
En phase d'exploration par une compagnie miniére du Canada. Projet Ayawilca.
Vancouver, Canada – Tinka Resources Limited (“Tinka” or the “Company”) is pleased to announce a resource update for its 100%-owned Ayawilca zinc – indium – silver – lead sulphide deposit in Peru, which now consists of 18.8 million tonnes grading 8.2% zinc equivalent (ZnEq) at a cut-off grade of 5% ZnEq. In addition, Tinka announces its first tin – copper – silver resource consisting of 5.4 million tonnes grading 0.89% tin equivalent (SnEq) at a cut-off grade of 0.45% SnEq. The Tin Zone resources lies spatially beneath the Zinc Zone and do not overlap. Both of the Mineral Resources are in accordance with the NI 43-101 Inferred Mineral Resource category at a cut-off grade equivalent to approximately US$60/t, as estimated by Roscoe Postle Associates Inc. (RPA) of Toronto, Canada.

............
https://www.tinkaresources.com/news/tin ... -89-tin-eq

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 10 sept. 2016, 13:33

Vidéo : la mine de Bisha, lueur d'espoir pour l'économie en Érythrée

25/03/2016

La mine de Bisha, seul et unique complexe d’extraction de cuivre et zinc en Érythrée, suscite de nombreux espoirs auprès des responsables politiques soucieux de développer l'économie industrielle du pays.

Pour atteindre la mine de Bisha, en Érythrée, il faut quitter la capitale Asmara et conduire cinq heures durant vers la frontière soudanaise. Le complexe d’extraction d’or, cuivre et zinc n’est pas un site industriel comme les autres : il rassemble à lui seul tous les espoirs économiques du pays. La seule et unique mine de ce petit pays de la Corne de l’Afrique a déjà apporté 800 millions de dollars aux caisses de l’État. Une manne financière dans un pays où le revenu moyen est de trois dollars par jour.

Les mineurs érythréens qui travaillent sur le site sont beaucoup mieux payés que leurs nombreux concitoyens qui font le service national pendant des années pour un faible salaire. Ces travailleurs nourrissent toutefois quelques griefs au sujet de leurs revenus. "Ceux qui travaillent dur dans la mine sont moins bien payés que ceux qui sont dans les bureaux. C'est notre seul problème, le logement et tout le reste, ça va bien", témoigne l’un d’entre eux.

Une économie marxiste

Les autorités misent donc sur ce secteur minier pour dynamiser l'économie du pays. Car la mine de Bisha appartient à la fois à la compagnie canadienne nevsun, qui détient 60 % des parts mais également à l'État qui possède les 40 % restants. Le gouvernement, issu d'une guérilla marxiste, qui a obtenu l'indépendance du pays après une lutte de trente ans contre l'Éthiopie, ne souhaite pas abandonner le secteur minier aux entreprises privées.

Les dirigeants espèrent développer ce secteur et découvrir de nouvelles carrières de minerais. "Nous explorons la zone autour de la mine, nous sommes optimistes, les échantillons sont très bons, donc on a hâte de poursuivre notre programme", explique un manager du complexe minier à Nicolas Germain, journaliste à France 24. L’Érythrée espère ainsi ouvrir trois nouvelles mines d'ici 2018.
http://www.france24.com/fr/20160325-vid ... -industrie
Nevsun Resources permet à l’Erythrée de devenir un pays exportateur de zinc

Agence Ecofin 09 sept 2016

La compagnie minière canadienne Nevsun Resources a vendu et expédié, du port de Massawa, son premier lot de concentré de zinc, d’un poids de 10 000 tonnes, provenant de sa mine de cuivre et de zinc Bisha, en Erythrée. Vendu sur le marché au comptant, le produit a suscité de multiples offres et des frais de traitement très compétitifs.

En juin dernier déjà, la société déclarait avoir achevé la construction de sa nouvelle usine de flottation de zinc, dans le cadre de son projet d’expansion, dans le délai prévu et en deçà du budget initial estimé. L’usine lui permet de produire des concentrés séparés de cuivre et de zinc, simultanément, en exploitant le minerai provenant de la mine Bisha.

«Nous sommes heureux d’avoir un produit de zinc de haute qualité à mettre sur le marché dans un contexte de hausse des prix du métal. […] Nous tenons à féliciter notre partenaire, l’Etat érythréen, pour avoir ajouté un autre produit d’exportation, à l’économie, et le remercier pour son soutien», a commenté le CEO, Cliff Davis (photo).

Nevsun Resources Ltd détient, à 60%, le projet Bisha, une mine située à 150 km à l’ouest d’Asmara, classée parmi les principales mines à ciel ouvert à forte teneur en cuivre au monde, et portant sur une licence couvrant 121 km².
http://www.agenceecofin.com/metaux/0909 ... ur-de-zinc

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 17 sept. 2016, 20:57

De la pénurie de sable au désastre écologique planétaire

GÉRARD LE PUILL 28 JUILLET, 2016 L' Humanité

Alors que la mondialisation capitaliste et spéculative nous promet de loger 75% de la population dans les villes d’ici 2050, le bétonnage nécessaire à cet effet va vite déboucher sur une pénurie de sable qui entre à hauteur de 80% dans le béton. Sur les sites d’extraction les dégâts écologiques deviendront irréparables. Au Laos, la politique d’extraction massive de sable dans le lit du Mékong pose déjà de nombreux problèmes aux pêcheurs. Elle risque aussi d’accélérer la salinité des rizières dans delta de ce fleuve au Vietnam tandis que le réchauffement climatique fait monter le niveau de la mer.

Quand des semaines durant les assassinats perpétrés par des terroristes occupent l’essentiel de l’actualité comme c’est le cas en France depuis le 14 juillet, d’autres informations non dénuées d’importance n’ont plus droit de cité dans les médias, y compris dans la presse écrite. Certaines nous renseignent pourtant sur la dégradation accélérée des écosystèmes quelques mois seulement après la tenue de la Conférence de Paris sur le climat. Une conférence que les principaux décideurs politiques du monde emblent avoir oublié depuis.

Le monde, justement, verra sa population approcher les 10 milliards d’individus d’ici 2050 et on nous promet que 75% de la population mondiale vivra alors dans les villes contre environ 50% aujourd’hui. Voilà qui nous conduit à évoquer une dépêche de l’agence France Presse en date du 27 juillet et en provenance du Laos. Elle débute ainsi : « Sable, graviers, galets…Au sud de Vientiane, le Mékong est pillé pour alimenter en matériaux les immenses chantiers chinois. Une exploitation non encadrée qui affecte la vie des Laotiens, déjà en proie à la pauvreté et à de graves répercussions écologiques. Partout sur la planète, sur les plages comme dans les rivières, légalement ou illégalement, le sable est ponctionné. Et en Asie, l’extraction se fait à une échelle colossale, notamment pour répondre aux appétits de construction de la Chine et de Singapour », dit la dépêche.

Ailleurs aussi. Le sable du désert étant trop usé pour être mélangé au ciment, les monarchies pétrolières du Moyen-Orient font venir cette matière première d’Australie pour édifier des constructions pharaoniques. Or le sable entre à hauteur de 80% dans les constructions en béton. En France et en Europe, la volonté de faire des capitales régionales les « pôles de compétitivité » des prochaines décennies nourrit en permanence une spéculation foncière et immobilière gaspilleuse de terres agricoles et gourmande en béton tandis que la campagne ne compte plus ses maisons vides laissées à l’abandon faute de développement économique harmonieux sur le territoire. Et après les campagnes, la déprise immobilière frappe aussi les villes moyennes où les commerces du centre ferment les uns après les autres parce que l’on a développé à la périphérie des zones de chalandise pour les concurrencer jusqu’à les faire mourir.

Faut-il s’étonner dès lors que le sable est aujourd’hui « la deuxième ressource naturelle la plus consommée dans le monde après l’eau avec 30 milliards de tonnes utilisées tous les ans ? Ajoutons que, contrairement à l’eau, le sable ne tombe pas du ciel. Ce sont même les rivières et les fleuves qui le font apparaître et voyager vers la mer via le ruissellement quand leur cours n’est pas trop interrompu par les barrages. En mer aussi, les prélèvements massifs de sable portent préjudice aux côtes dans de nombreux pays dont la France. Ainsi , Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, a autorisé en avril 2015, le projet de la Compagnie armoricaine de navigation d’extraction de sable dans baie de Lannion à seulement 7 kilomètres au large de Trébeurden en dépit des dangers pour la faune et pour la flore marines , sans même parler du travail de sape des vagues contre la côte suite à l’exploitation des hauts fonds au large.

Pour revenir au Mékong et au Laos, les témoignages des pêcheurs et des paysans recueillis par l’AFP disent ceci : «La rivière a beaucoup changé. Ici les berges s’effondrent. Cela n’arrivait pas avant. Ca nous oblige à aller plus loin pour pêcher. Aujourd’hui, c’est plus compliqué d’aller chercher de l’eau pour les cultures. Mais nous avons besoin de cette eau ».Tout au long de son parcours, le Mékong produit 20 millions de tonnes de sédiments par an, mais les prélèvements sont de 50 millions de tonnes chaque année. Du coup, de moins en moins de sable chemine jusqu'au delta du fleuve qui se trouve au Vietnam. Comme il s’agit du grenier à riz du pays et que la mer a tendance à monter en raison du réchauffement climatique, la salinisation progressive des eaux risque de tuer les rizières d’ici deux ou trois décennies.
Ainsi le sable manquera peut-être avant la fin du pétrole tandis que son extraction massive aura détruit des zones côtières et stérilisé des millions d’hectares de terres agricoles. Sept mois après la conférence de Paris sur le climat, « la maison brûle » toujours pour reprendre une expression devenue célèbre. Mais les décideurs politiques des principaux pays de la planète continuent de regarder ailleurs.
http://www.humanite.fr/de-la-penurie-de ... ire-612804

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par mobar » 18 sept. 2016, 11:22

A la différence du pétrole, le sable, lui, il se recycle quand il a servi
Le recyclage du béton, des enrobés routiers ...

Le journaliste de l'Huma s'est laissé emporté par son catastrophisme, d'un autre coté on le comprends pour vendre sa feuille de choux, il doit trouver d'autres recettes que celle du passé qui ne convainquent plus grand monde :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par energy_isere » 18 sept. 2016, 12:08

mobar a écrit :A la différence du pétrole, le sable, lui, il se recycle quand il a servi
Le recyclage du béton, des enrobés routiers ...
...... qui n' est possible qu' à grand renfort de fossiles.

Dans ma ville le recyclage de matériaux anciennes constructions et des enrobés routier se pratique effectivement, et ce avec des machines alimentées au diesel.

Avec ce genre de machine :
Image

Image
http://www.gillet-tp.fr/concassage-mobi ... be-10.html

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Re: Minerais : réserves ,recyclage, et déplétion.

Message par mobar » 19 sept. 2016, 08:24

energy_isere a écrit :
mobar a écrit :A la différence du pétrole, le sable, lui, il se recycle quand il a servi
Le recyclage du béton, des enrobés routiers ...
...... qui n' est possible qu' à grand renfort de fossiles.

Dans ma ville le recyclage de matériaux anciennes constructions et des enrobés routier se pratique effectivement, et ce avec des machines alimentées au diesel.
Certes!

L'utilisation actuelle de fossiles pour recycler les matériaux est conjoncturelle, le diesel est pratique et pas très cher. Oon voit pas mal de plateformes s'équiper en électrique surtout pour tout ce qui est manutention et convoyeurs

Ce dont tu as besoin c'est d'énergie mécanique, fossile aujourd'hui par la voie thermique ou fossile, fissile, hydraulique, photovoltaïque, éolienne ... via le vecteur électricité demain, le résultat sera le même
Du béton réduit en granulat près du site d'utilisation, c'est moins couteux en énergie qu'une carrière extractive traditionnelle située à Pétaouchnok
Le recyclage du béton et du bitume c'est un formidable moyen pour créer de l'entropie, et comme chacun sait le flux d'entropie créée est le reflet du niveau de développement ou de complexité d'une société

Après tu peux aussi envisager le casseur de cailloux avec sa masse, si tu veux absolument occuper les bagnards ... ou les chômeurs indemnisés
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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