Concentrations dans le secteur de l'Energie (Europe)

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Concentrations dans le secteur de l'Energie (Europe)

Message par energy_isere » 05 févr. 2007, 12:34

Fil dissocié de "Transport de l'électricité (France + Europe)"

TNL


Fusion des deux premiers groupes d'électricité des Pays-Bas

AMSTERDAM (Reuters) - Essent et Nuon, les deux premiers groupes d'électricité des Pays-Bas, ont convenu de fusionner pour créer un ensemble d'une valeur de 24 milliards d'euros et renforcer leur position en Europe du Nord-Ouest.

Essent aura 55% et Nuon 45% de la nouvelle société baptisée EssentNuon BV, précisent dans un communiqué les deux groupes, qui visent des synergies annuelles de 300-335 millions d'euros.

La nouvelle entité affichera un chiffre d'affaires de 12 milliards d'euros.

"Le nouveau groupe aura une position stratégique dans le fluctuant marché de l'Europe du Nord-Ouest et contribuera à la sécurité à long terme des approvisionnements aux Pays-Bas", ajoutent les deux groupes.

Essent et Nuon, des acteurs de petites dimension en Europe de l'Ouest, détenus par des municipalités et des autorités locales, espèrent que leur fusion éloignera les tentatives de prises de contrôles de concurrents plus puissants, dans un marché en pleine concentration.

Les deux groupes prévoient de supprimer 1.350 postes sur un total combiné de 20.000 emplois aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.

Ils disposent à eux deux de 8.800 mégawatts de capacité et de plus de 4,5 millions de clients, dont environ 70% sur le marché nérlandais de détail.

Nuon a fait état d'un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros au titre du premier semestre 2006 et Essent de 3,56 milliards.

Cette fusion devrait être contestée par l'autorité néerlandaise de la concurrence, la NMa, qui a déclaré en novembre dernier qu'elle ne permettrait pas la création d'un groupe néerlandais dominant sur ce marché.

L'autorité a estimé l'été dernier que les deux groupes devraient trouver certaines solutions pour obtenir une approbation de leur fusion.
Boursorama
Dernière modification par energy_isere le 03 avr. 2007, 21:25, modifié 1 fois.

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Message par energy_isere » 05 févr. 2007, 12:47

et pendant le méme temps :
Réponse de la direction d’Endesa concernant l’offre d’E.ON connue demain

Les membres d’Endesa se réuniront demain pour ensemble donner leur avis concernant l’offre de rachat proposée par E.ON.


Le Financial Times indique ce matin que le conseil d'Endesa se réunira mardi afin de donner sa réponse quant à l’offre de 41 milliards d’euros de la part de l’allemand E.ON, ce qui devrait ainsi conclure la bataille concernant le contrôle du plus grand groupe d'électricité de l'Espagne.


Le quotidien économique précise que la direction d’Endesa devrait accepter les 38,75 euros par action offerts par E.ON, offre supérieure de 41% par rapport à celle présentée il y an environ un an. Cette offre est également supérieure de 11% à celle proposée en septembre dernier. En effet, E.ON a dû réagir à l’entrée dans le capital de l’espagnol Acciona, société opposée à cette opération, qui avait à l’époque acquis 10% d’Endesa en déclarant vouloir privilégier une solution espagnole. Le mois dernier, Acciona avait rehaussé sa participation à 21%.


L’offre devrait aboutir


D’après le Financial Times, cette offre devrait tout de même être suffisante pour attirer les actionnaires d’Endesa même si celle-ci est légèrement inférieure au cours de clôture de vendredi soir. Les actionnaires devraient ainsi prendre en compte le fait que le prix de l’action du groupe d’électricité espagnol a doublé depuis septembre 2005 lorsque Gas Natural avait lancé son OPA hostile valorisant Endesa à 22 milliards d’euros. Le groupe espagnol s’est retiré de la course la semaine dernière.
Le Figaro

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Message par Tiennel » 03 avr. 2007, 09:16

E.ON et Enel s'entendent pour dépecer l'espagnol Endesa

Après dix-huit mois de bataille acharnée, le géant allemand de l'énergie a accepté hier de retirer son offre, dans le cadre d'un accord conclu avec ses rivaux Enel et Acciona.
En France, EON va ainsi récupérer quelques éoliennes, mais surtout 4 belles centrales au charbon sans CCS :
Endesa a écrit :Hornaing (Nord)
Au cœur du pays minier : 1 tranche d’une puissance de 253 MW. Signe particulier : un combustible provenant des terrils de la région au coût de revient très compétitif.

Émile Huchet (Lorraine)
Au cœur des réseaux électriques européens : 3 tranches, une puissance de 1 086 MW.

Lucy (Bourgogne)
Principale centrale électrique de la région Bourgogne : 1 tranche d’une puissance de 270 MW.

Provence (Provence - Alpes - Côte d’Azur)
Fer de lance de la production électrique en Provence : 2 tranches d’une puissance de 868 MW. Signe particulier : la certification ISO 14001, une démarche en cours de déploiement sur les autres centrales.
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Message par energy_isere » 03 avr. 2007, 21:23

vous vous rendez compte, E.O.N va devenir le 3iéme producteur electrique en FRANCE derriére EDF et SUEZ !
Bouté hors d'Espagne, le groupe énergétique allemand E.ON devient numéro trois en France

LE MONDE / 03.04.07

L'allemand E.ON a finalement renoncé à son offre publique d'achat (OPA) sur Endesa de 42,3 milliards d'euros. Après treize mois de conflit juridique, de pressions politiques en coulisse et de surenchères financières, le groupe d'énergie de Düsseldorf a jeté l'éponge face à l'offensive de l'italien Enel et de l'entreprise de BTP ibérique Acciona.

E.ON a annoncé, lundi 2 avril, qu'il était parvenu à un accord de partage avec Enel et Acciona des actifs du numéro un espagnol de l'électricité. Au grand dam de Madrid qui rêvait d'un champion national, Endesa va être purement et simplement dépecé.

Dans le grand jeu de la recomposition du paysage énergétique européen, la question se pose : que va faire E.ON de son trésor de guerre ? Même s'il dépense 10 milliards d'euros pour racheter des centrales d'Endesa en Italie, en Pologne, en Turquie et en France, il lui reste plusieurs dizaines de milliards à dépenser. Selon l'Observatoire européen des marchés de l'énergie, réalisé par le consultant Capgemini, le géant allemand dispose de la moitié des 90 milliards d'euros de trésorerie accumulés par les grands groupes d'énergie européens.

Dans l'Hexagone, E.ON va devenir le troisième producteur d'électricité - derrière EDF et Suez - après le rachat des 65 % qu'Endesa détient dans la Société nationale d'électricité et de thermique (SNET). E.ON va également hériter des droits de préemption d'Endesa sur les 18,25 % d'EDF et les 16,75 % de Charbonnages de France dans la SNET. Il pourrait donc les exercer et récupérer 100 % de la SNET.

Une fois cette opération réalisée, E.ON restera un prédateur redoutable. Le groupe de Wulf Bernotat - qui a récemment subi deux revers, dans sa tentative de rachat du britannique Scottish Power en 2005, puis dans son OPA contre Endesa - peut-il être intéressé par les activités de Suez dans l'énergie ?

Une telle opération resterait notamment suspendue à l'avenir du projet de fusion avec Gaz de France, gelé jusqu'au mois de juillet 2007, après les élections présidentielle et législative et l'ouverture aux particuliers des marchés de l'énergie.

Le groupe d'énergie et d'environnement, dont le prix est évalué à environ 60 milliards d'euros (dettes comprises), est une proie de très grosse taille. Et rien ne dit, surtout, que le futur gouvernement ne ferait pas tout pour s'opposer à une OPA d'E.ON sur Suez, comme Jacques Chirac et Dominique de Villepin l'ont fait lorsqu'Enel avait des vues sur Suez en 2006.


PÔLES MAJEURS

Autre inconnue, la stratégie d'EDF. Lors de la présentation des résultats 2006 du groupe public, qui ont progressé de 73,5 % (5,6 milliards d'euros), des analystes s'interrogeaient sur la stratégie de croissance externe de ses dirigeants au-delà des 40 milliards d'euros d'investissements annoncés sur la période 2006-2010 pour relancer la construction de nouvelles centrales électriques, développer le marché du gaz et renforcer son réseau de lignes à haute tension.

Deux ans après le rachat d'une partie de l'italien Edison, le PDG du groupe public avait indiqué qu'EDF disposait désormais de "marges de manoeuvre" pour "participer à des opérations majeures" d'acquisitions en Europe. A condition que ce soit "à des prix raisonnables", prévenait Pierre Gadonneix. Ce que contredisent les surenchères successives sur Endesa, dont le prix est passé de 22 milliards en septembre 2005 à plus de 43 milliards aujourd'hui. EDF souhaite notamment se développer en Asie (Chine, Vietnam) et vendre son savoir-faire dans les centrales nucléaires.

Dans ce paysage en pleine recomposition, une dernière inconnue demeure : l'allemand RWE. Il semble en retrait mais pourrait être en embuscade. En attendant, c'est Enel, un temps intéressé par les actifs énergétiques de Suez (Electrabel, Compagnie nationale du Rhône...), qui prend avec Endesa la dimension européenne qui lui manquait. Alors qu'il réalisait 95 % de son chiffre d'affaires en Italie (le reste en Europe de l'Est), le groupe dirigé par Fulvio Conti confirme sa volonté d'être un acteur majeur sur le Vieux Continent. Et l'analyse de ceux qui voient l'Europe de l'électricité et du gaz se regrouper autour de quelques pôles majeurs.

Jean-Michel Bezat

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Message par Tiennel » 03 avr. 2007, 21:48

Avec un parc essentiellement sur base charbon, en voilà un qui a intérêt à faire du lobbying contre toute taxe carbone :-D
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Message par energy_isere » 08 avr. 2007, 23:12

pour un milliard d' Euro, tu n' as plus rien :
Energie: frustré sur Endesa, le géant allemand EON doit trouver de nouvelles proies

Faute d'avoir pu avaler tout cru l'électricien espagnol Endesa, le géant allemand de l'énergie EON doit se mettre à la recherche d'autres acquisitions, sous peine de devenir peut-être à son tour une proie potentielle dans la course à la consolidation du secteur.

"EON a trop d'argent", résume, lapidaire, l'hebdomadaire économique Wirtschaftswoche.

Les analystes de la banque Citigroup estiment à 30 milliards d'euros la somme qu'EON pourrait encore consacrer à des acquisitions, composée pour moitié de dettes et pour moitié d'actifs propres.

Les caisses très pleines du producteur allemand de gaz et d'électricité et son endettement négligeable, à faire pâlir d'envie bien des concurrents, pourraient se retourner contre lui en le rendant irrésistible aux yeux de repreneurs potentiels.

EON comptait y remédier en déboursant 42,3 milliards d'euros, soit la plus importante offre publique d'achat jamais vue dans l'énergie, pour le premier électricien espagnol Endesa.

Mais le groupe allemand a dû s'incliner face à ses concurrents, l'italien Enel et l'espagnol Acciona.

Il a cependant sauvé la face en s'assurant de pouvoir racheter un portefeuille d'actifs d'Endesa, d'une valeur de quelque 10 milliards d'euros.


Cette perspective rend EON moins vulnérable, jugent les analystes, qui soulignent toutefois que le rachat ne pourra avoir lieu qu'une fois Endesa aux mains d'Enel et Acciona.

Le patron du groupe allemand, Wulf Bernotat, s'est montré serein cette semaine face aux éventuelles menaces sur son entreprise, qui est tout de même un "gros morceau", a-t-il fait valoir mardi, avec son chiffre d'affaires de 67,8 milliards d'euros l'an dernier.

Il a toutefois assuré qu'il comptait jouer un "rôle actif" dans la consolidation du secteur de l'énergie, assurant qu'il n'était "pas satisfait de la position (du groupe) sur le marché."

"Nous allons avoir plus d'opportunités pour notre croissance future sur d'autres marchés, comme en Russie, par exemple", où le secteur de l'électricité doit être privatisé, a déclaré le président du directoire.

Autre marché où les analystes prêtent des ambitions à EON: la France, où le groupe allemand devrait devenir numéro trois de l'électrcité en rachetant Endesa France (ex SNET).

Le groupe Suez en particulier est vu comme une proie idéale. L'annonce de la fin du feuilleton Endesa a d'ailleurs fait bondir le titre à la Bourse de Paris, où certains investisseurs imaginent volontiers une alliance franco-allemande EON/Veolia pour faire main basse sur Suez.

Parmi les autres emplettes possibles pour EON, le groupe britannique Scottish and Southern Energy, estiment les spécialistes du secteur.

En Espagne, où EON vise une place de numéro trois du marché, les groupes Iberdrola ou Gas Natural sont également évoqués.

Pour Thomas Deser, gestionnaire du fonds Union Investment cité par le Financial Times Deutschland, le calendrier est idéal pour qu'EON fasse son shopping. "L'italien Enel est occupé avec Endesa, le français EDF est neutralisé en raison des élections présidentielles et le concurrent allemand RWE est occupé par un changement de direction", énumère-t-il.

La banque Citigroup, qui a repris jeudi le suivi du titre du géant allemand de l'énergie, estime qu'EON va toutefois prendre son temps avant de se lancer dans des acquisitions.

Dans un premier temps, les caisses bien pleines du groupe devraient plutôt servir à rémunérer ses actionnaires, selon Citigroup, qui parie sur un rachat d'actions massif d'EON au mois de juin.
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Message par Jägermeifter » 08 avr. 2007, 23:38

C'est Acciona qui va acheter Endesa.

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Message par energy_isere » 13 avr. 2007, 20:52

il n' y a plus de doute :
Le groupe italien d'énergie Enel et le géant espagnol de la construction Acciona ont présenté leur offre d'achat commune de 43,7 milliards d'euros sur Endesa, le premier producteur d'électricité d'Espagne.

Cette offre à 41,30 euros par action intervient après l'échec de celle à 40 euros lancée par l'allemand E.ON. Elle représente près du double de celle de 21,30 euros lancée par Gas Natural il y a environ 18 mois, qui avait donné le coup d'envoi d'une longue bataille de surenchères.

Acciona et Enel détiennent déjà à eux deux environ 46% du capital d'Endesa.

Mardi, l'autorité des marchés financiers espagnols avait formellement annoncé l'échec de l'offre de 42,3 milliards d'E.ON sur Endesa, dont le groupe allemand avait pris acte dès la semaine dernière.

E.ON a toutefois conclu avec Enel et Acciona un accord qui devrait lui permettre de prendre le contrôle d'environ 10 milliards d'euros d'actifs d'Endesa.

Des craintes de recours juridiques contre l'offre Enel-Acciona semblent peser sur l'action Endesa, ce qui explique qu'elle stagne en dessous du prix de l'offre, a noté Natalia Aguirre, responsable de l'analyse du courtier Renta 4.
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