Physiocratie?
Publié : 17 nov. 2007, 19:24
Ce site est extrêmement intéressant, mais son auteur commet la grossière erreur (hélas partagée!) de penser que la croissance vient du pétrole et que par conséquent, la fin du pétrole implique nécessairement une récession.
Il s'agit d'un retour à la thèse des "physiocrates", une vieille secte d'économistes français du XVIIIème siècle, dont les idées ont depuis longtemps été abandonnées.
Non, la valeur ne vient pas de la nature. La valeur vient de l'être humain et la croissance de la production est liée, grosso modo, à la croissance de la population et à la croissance de la productivité technique.
Cette dernière n'est absolument pas liée à la consommation d'énergie : par exemple, le passage de la locomotive à vapeur à la locomotive électrique s'est traduit à la fois par une productivité accrue considérablement (moins de personnel pour produire plus de km) et par une diminution de la consommation d'énergie.
Peu importe que cette énergie vienne toujours d'une forme de stockage fossile : il y a bien eu augmentation de la valeur produite, avec moins de personnel, et la réduction de personnel n'a aucunement nécessité une consommation accrue d'énergie. Bref, la productivité technique ne vient pas de l'énergie.
Ce qui créait de la valeur dans le travail humain, que ce soit celui du chauffeur qui chargeait la chaudière, ou des ouvriers qui entretenaient la mécanique complexe d'une locomotive à vapeur, ce n'était pas l'énergie physique qu'ils dépensaient. C'était la peine que leur travail épargnait à d'autres hommes en permettant le transport de marchandise de façon plus efficace qu'en voiture à cheval.
Relire Adam Smith : il a parfaitement compris et expliqué cela dès 1776.
Le passage à l'électricité a permis d'épargner encore plus de peine humaine sans consommer davantage d'énergie (à vitesse de transport égale, bien entendu).
Il faut dissocier travail et énergie. Le travail (humain) est une notion sociale, pas une notion physique.
L'enjeu des années à venir est simplement de comprendre que le pétrole n'était qu'un vecteur pratique de l'énergie, qu'il en existe d'autres, et qu'il faut s'habituer à les utiliser. Si nous utilisons notre ingéniosité pour réaliser ce changement, non seulement il n'y aura pas récession, mais il y aura croissance accrue. Il ne pourrait y avoir récession que si nous nous mettions tous au service du culte du pétrole, ce qui effectivement ne serait pas très productif... mais je crois que la très grande majorité des gens échapperont à ce délire!
J'arrête là, car je sais que je ne vais pas convaincre rapidement des gens qui sont partis sur une idée fausse.
Il s'agit d'un retour à la thèse des "physiocrates", une vieille secte d'économistes français du XVIIIème siècle, dont les idées ont depuis longtemps été abandonnées.
Non, la valeur ne vient pas de la nature. La valeur vient de l'être humain et la croissance de la production est liée, grosso modo, à la croissance de la population et à la croissance de la productivité technique.
Cette dernière n'est absolument pas liée à la consommation d'énergie : par exemple, le passage de la locomotive à vapeur à la locomotive électrique s'est traduit à la fois par une productivité accrue considérablement (moins de personnel pour produire plus de km) et par une diminution de la consommation d'énergie.
Peu importe que cette énergie vienne toujours d'une forme de stockage fossile : il y a bien eu augmentation de la valeur produite, avec moins de personnel, et la réduction de personnel n'a aucunement nécessité une consommation accrue d'énergie. Bref, la productivité technique ne vient pas de l'énergie.
Ce qui créait de la valeur dans le travail humain, que ce soit celui du chauffeur qui chargeait la chaudière, ou des ouvriers qui entretenaient la mécanique complexe d'une locomotive à vapeur, ce n'était pas l'énergie physique qu'ils dépensaient. C'était la peine que leur travail épargnait à d'autres hommes en permettant le transport de marchandise de façon plus efficace qu'en voiture à cheval.
Relire Adam Smith : il a parfaitement compris et expliqué cela dès 1776.
Le passage à l'électricité a permis d'épargner encore plus de peine humaine sans consommer davantage d'énergie (à vitesse de transport égale, bien entendu).
Il faut dissocier travail et énergie. Le travail (humain) est une notion sociale, pas une notion physique.
L'enjeu des années à venir est simplement de comprendre que le pétrole n'était qu'un vecteur pratique de l'énergie, qu'il en existe d'autres, et qu'il faut s'habituer à les utiliser. Si nous utilisons notre ingéniosité pour réaliser ce changement, non seulement il n'y aura pas récession, mais il y aura croissance accrue. Il ne pourrait y avoir récession que si nous nous mettions tous au service du culte du pétrole, ce qui effectivement ne serait pas très productif... mais je crois que la très grande majorité des gens échapperont à ce délire!
J'arrête là, car je sais que je ne vais pas convaincre rapidement des gens qui sont partis sur une idée fausse.