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Quelques explications sur les mécanismes de spéculation
Publié : 26 avr. 2008, 16:50
par Pura Vida
scission depuis le fil "Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf) "
Energy_isere
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Rappel quand même indispensable:
Hedge funds : "On peut gagner de l'argent même si les marchés dégringolent"
En cette période de turbulences boursières, nous avons interrogé, Cyril Julliard, président et co-fondateur d'Eraam (Europanel Research & Alternative Asset Management), une société française de multigestion alternative, pour qu'il nous donne un éclairage sur les hedge funds. Et qu'il nous explique comment - contrairement à la gestion traditionnelle - ces fonds peuvent gagner de l'argent même si les marchés dégringolent.
Capital.fr : Quelle est la meilleure définition pour vous des hedge funds : fonds alternatifs, d'arbitrage ou fonds spéculatifs ?
Cyril Julliard : En anglais, "hedge" veut dire couverture. Un hedge fund est donc un fonds qui fait de l'arbitrage. Contrairement à un gérant traditionnel qui a seulement le choix entre acheter des actions ou non et qui ne peut pas se couvrir contre la baisse des cours, le gérant de hedge funds va jouer l'écart de valorisation entre des actifs. Avec l'avantage de ne pas subir impuissant la baisse des cours.
Capital.fr : Pouvez-vous nous donner un exemple d'arbitrage que certains hedge funds peuvent faire ?
Cyril Julliard : Prenons l'exemple d’une gestion simple, celle des gérants "long short action". Si pour x raisons, ils anticipent que l'action Peugeot va surperformer celle de Renault, ils achètent des titres Peugeot et ils vendent à découvert ceux de Renault. Prenons comme hypothèse que les actions Peugeot et Renault valent toutes les deux 100. Supposons que l'action Peugeot perde seulement 10% contre 15% pour celle de Renault. Comme ils ont acheté des actions Peugeot à 100 et vendu à 90, ils perdent 10 sur cette opération qui est compensée par la transaction sur Renault. En vendant à découvert des titres Renault à 100 et en achetant à 85, ils sont gagnants de 15. Au total, avec cette opération d'arbitrage, ils gagnent 5 alors que le marché lui a dégringolé.
Capital.fr : Comment expliquez-vous alors qu'au premier trimestre 2008, l'indice moyen des hedge funds qui font des arbitrages sur les actions (HFRI Equity Hedge*) recule ?
Cyril Julliard : Cet indice est une moyenne. Il cache la performance de certains hedge funds qui, quoiqu'il arrive, enregistrent des fortes plus-values, comme le fonds TCI (The Children Investment) qui a gagné 40% par an depuis au moins 4 ans. En plus, au premier trimestre, le marché a été irrationnel. Si en général la volatilité est bonne pour les fonds d'arbitrage en revanche la supervolatilité que nous avons connue sur les trois premiers mois de l'année rend leur tâche plus difficile.
Capital.fr : Les particuliers peuvent-ils investir dans ces fonds ?
Cyril Julliard : La règlementation s'assouplit mais elle est encore très restrictive. Un particulier ne peut pas investir en direct dans un hedge funds. En revanche, il a le droit de prendre des parts dans un fonds de fonds qui a pris des parts dans des hedge funds à condition qu'il investisse au minimum 10.000 euros.
Capital.fr : Les hedge funds sont incontournables dans la finance d'aujourd'hui mais combien représentent-ils exactement ?
Cyril Julliard : 40% à 50% des échanges quotidiens sur les marchés financiers alors qu'ils ne détiennent que 7 à 8% des actifs dans le monde mais ils sont très actifs. Si les structures ont tendance à grandir, ces hedge funds restent des petites entités. Aujourd'hui, l'un des plus importants hedge funds, Brevan Howard, ne compte qu'environ 300 personnes. Le pouvoir financier est donc aujourd'hui complètement atomisé. Ce qui désarçonne d'ailleurs les responsables politiques car ils n'ont plus d'interlocuteurs directs.
*Comparaison entre le CAC40 et l'indice des hedge funds qui font des arbitrages sur les actions
Pour : 2003 2004 2005 2006 2007 Premier trimestre 2008
HFRI Equity Hedge
2003 + 20,54%
2004 + 7,68%
2005 + 10,60%
2006 + 11,71%
2007 + 10,46%
Premier trimestre 2008 — 5,7%
CAC40
2003 + 16,12%
2004 + 6,24%
2005 + 23,4%
2006 + 17,53%
2007 +1,31%
Premier trimestre 2008 —16,83%
Propos recueillis par Emilie Tourneux-Martin
© Capital.fr
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 27 avr. 2008, 15:32
par LeLama
En meme temps, pouvoir parier a la baisse n'est aucunement une garantie de gagner tout le temps. Si on parie la baisse quand le marché monte et la hausse quand le marché baisse, on perd a tous les coups. La difficulté reste de deviner l'evolution des marchés.
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 27 avr. 2008, 23:42
par Glycogène
Ce que je ne comprend pas, et qui est parait naturel dans beaucoup d'explications de ce genre, c'est comment peut on acheter des actions à découvert ?
Attention, "acheter des actions à découvert" ne signifie pas acheter des actions avec de l'argent emprunté, mais vendre des actions que l'on n'a pas, et les acheter ensuite.
Ca m'étonnerait que je puisse le faire.
D'où vient le droit aux HF d'acheter des actions à découvert (en plus des facilités d'emprunts auprès des banques, qui est aussi inadmissible) ?
Vente a decouvert et produits derives
Publié : 28 avr. 2008, 00:49
par LeLama
Glycogène a écrit :Ce que je ne comprend pas, et qui est parait naturel dans beaucoup d'explications de ce genre, c'est comment peut on acheter des actions à découvert ?
Attention, "acheter des actions à découvert" ne signifie pas acheter des actions avec de l'argent emprunté, mais vendre des actions que l'on n'a pas, et les acheter ensuite.
Ca m'étonnerait que je puisse le faire.
D'où vient le droit aux HF d'acheter des actions à découvert (en plus des facilités d'emprunts auprès des banques, qui est aussi inadmissible) ?
C'est possible sur le marché options. Tu peux acheter une option call (qui varie dans le meme sens que l'action a un facteur multiplicatif pres appelé le delta de l'option), acheter une option put (qui varie dans le sens inverse de l'action), vendre un call, ou vendre un put. Il suffit de trouver une contrepartie (un acheteur si tu veux vendre et réciproquement).
Tu peux le faire car les marchés d'options sont ouverts aux particuliers. Tu peux meme acheter un action synthétique: acheter un call et vendre un put simultanément. Ce couple d'actifs se comporte exactement comme une action au centime d'euro pret. Et ca fait tres tendance dans la jet set

Ou tu peux vendre une option synthétique: vendre un call et acheter un put simultanément.
Ces constructions existent depuis les années 80 sur le marché de Chicago. Plusieurs économistes ont prévenu que ca ne correspond a aucune réalité économique, que ces paris croisés ne financent rien de la sphere économique, ils n'existent que dans la sphere financiere (ce qui n'est d'ailleurs pas tout a fait exact pour les options sur matiere premiere et options sur devises qui permettent aux entreprises, par exemple aériennes, de lisser leurs couts).
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 10:23
par MadMax
Le terme exact c'est "vendre à découvert" (on n'achète pas à découvert).
Tu peux faire ce type d'opération sur un compte titre ordinaire (mais pas sur un PEA).
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 10:40
par Glycogène
LeLama a écrit :Il suffit de trouver une contrepartie (un acheteur si tu veux vendre et réciproquement).
'Il suffit", ah ben oui.
Quel acheteur voudrait m'acheter une action que je n'ai pas ? Comment est-ce possible ?
Je comprend que je puisse acheter qqch avec de l'argent que je n'ai pas, grace aux banques qui me prêtent de l'argent qui n'existait pas, car elles ont le droit d'en créer à partir de rien. Mais comment est-il possible de faire la même chose avec des actions ? Qqun dans le système aurait le droit de créer des actions ex-nihilo comme les banques avec l'argent ? C'est pas un peu (beaucoup) n'importe quoi ?
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 11:17
par Yves
Tu peux le vendre maintenant et ne l'acheter que plus tard, , un peu comme un négociant qui va arriver à vendre du vin AVANT qu'il soit achété et même récolté.
Dans le monde réél, ça te donne l'avantage du zéro stock, dans le monde financier, ça te donne l'avantage de zéro avance de trésorerie.
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 11:25
par Glycogène
Oui mais bon, normalement celui qui achète du vin en avance a des avantages : il le paye moins cher, et pas au cours du vin du jour. Or pour ces actions, c'est au cours du jour, comme si je vendais des actions réelles ! Alors que celui qui achète mes actions en avance ne peut pas s'en servir (les vendre par exemple), il doit attendre que je les achète. Il n'a donc aucun avantage à acheter mes actions virtuelles ! Quel est le gogo prêt à m'acheter mes actions virtuelles dans ces conditions ?
Ou alors il a le droit de s'en servir avant que je les achète, ça signifie donc qu'il y a des actions virtuelles en circulation pendant ce temps, ce qui revient à créer des actions ex-nihilo.
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 19:07
par LeLama
Glycogène a écrit :LeLama a écrit :Il suffit de trouver une contrepartie (un acheteur si tu veux vendre et réciproquement).
'Il suffit", ah ben oui.
Quel acheteur voudrait m'acheter une action que je n'ai pas ? Comment est-ce possible ?
Il faut voir ca comme un pari. Je t'explique sur un produit qui s'appelle un future, qui est un peu plus simple a comprendre qu'une option. Disons que le cours d'une action vaut 100 euros et qu'on se met d'accord tous les deux sur le principe suivant. Dans deux mois l'action vaudra le prix x et tu me donneras 100-x. Si 100-x est negatif, c'est moi qui te donne de l'argent. Par exemple, si l'action vaut 110 dans 2 mois, je perds 10 euros que je te donne. Si l'action vaut seulement 90 dans 2 mois, je gagne 10 euros que tu me donnes.
Tu vois bien que dans ce pari, tout se passe comme si j'avais vendu l'action et que je la rachete dans 2 mois. Si l'action baisse, je gagne. Si l'action monte, je perd.
Le point important a noter, c'est qu'on peut jouer des sommes enormes par ces mecanismes. Pour acheter une action a 100 euros, il me suffit de quelques euros pour commencer le pari. Si par exemple, les mecanismes reglementaires acceptent que je fasse un pari sur une action de 100 euros avec une mise de depart de 5 euros, alors cela signifie que je joue 20 fois la somme dont je dispose... et que je fais faillite si le cours varie de 5% dans le sens contraire de mon pari
C'est pas un peu (beaucoup) n'importe quoi ?
Si si

Il y a quelques avantages a l'existence de ces produits bizarres, mais des inconvenients bien plus grands.
En fait, le pricing de ces produits suppose toujours que tu trouves une contrepartie pour le pari que tu veux faire. Si tu n'en trouves pas, tu peux te retrouver avec des pertes parfois enormes qui s'accentuent et tu ne peux rien faire. C'est ce qui se passe toujours dans les crises boursieres: ca commence par une crise de liquidite. Pas de contrepartie.
Si c'est une banque importante, elle peut faire faillite et compromettre le systeme mondial par effet domino en fonction des dettes qu'elle ne peut pas honorer. Comme on a vu que les montants en jeu sont tres importants a cause de l'effet levier, les instabilites du systeme sont tres grands. La crise de liquidite sur des options peut ruiner une banque.
En outre, les salaires a court terme des traders et la concurrence entre banques les amene a une gestion de court terme qui minimise les risques pour se mettre au niveau de la concurrence. Bref, faudrait interdire ces produits financiers bien plus dommageables que benefiques, mais faudrait pour cela une revolution culturelle qui comprenne qu'un controle de la finance serait une chose positive.
Il y a aussi un pb d'independance de l'expertise. Il y a peu de personnes capables de comprendre le systeme (c'est quand meme assez complexe et le niveau des economistes en maths n'est pas toujours top ). Ceux qui comprennent gagnent souvent leur vie grace a ces outils. Donc les politiques demandent conseil aux experts, qui sont juge et partie et conseillent le maintien du systeme.
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 20:17
par Glycogène
Donc si je comprends bien, pour que je puisse parier à la baisse, il faut que je trouve qqun prêt à parier à la hausse ?
Mais je peux déjà jouer à ça avec toi : on regarde le cours actuel d'une action, on se met d'accord sur un pari à un mois par exemple, puis dans un mois on regarde à nouveau le cours, et on fait le bilan. Je gagne ou je perds, ça ne concerne que nous 2, mais ça n'a aucune influence sur le cours de l'action (on n'a jamais acheté réellement une action).
Comment ces paris peuvent-ils avoir une influence sur la réalité ?
A moins que celui qui pari à la hausse doit acheter réellement aujourd'hui et vendre plus tard, seul le parieur à la baisse est dans la virtualité.
Je chipote, mais je veux vraiment savoir où exactement est relié la réalité (les achats et ventes réels d'action) avec ces fumisteries. Car il y a de l'en..le dans l'air : si c'est si déconnecté de la réalité qu'on le dit, et bien pourquoi ça influence tant la réalité ?
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 28 avr. 2008, 23:36
par nemo
Tel que tu le décrit LeLama c'est un jeu a somme nulle. Ce que l'un gagne l'autre le perd!
Si c'est vraiment comme cela c'est de la folie furieuse de se mettre dans une situation ou on aune chance sur deux d'être dedans!
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 29 avr. 2008, 07:29
par GillesH38
bah bien sur que la spéculation est un jeu à somme nulle ! la vraie richesse, ce sont les produits matériellement créés ou les services réellement rendus, pas un numéro stocké sur un compte un banque !
mais le poker est aussi un jeu à somme nulle, ça n'empeche pas plein de gens d'y jouer

ce n'est pas une chance sur deux, si on comprend un peu mieux pourquoi ça baisse et pourquoi ça monte....
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 29 avr. 2008, 08:44
par nemo
mais le poker est aussi un jeu à somme nulle, ça n'empeche pas plein de gens d'y jouer
Certes mais les gens qui jouent au poker n'emporte pas l'économie dans leur débacle éventuelle. Il mette pas la pression aux licenciements non plus
ce n'est pas une chance sur deux, si on comprend un peu mieux pourquoi ça baisse et pourquoi ça monte....
OK si on parle de la bourse en général, mais dans ce cas précis vu qu'il en faut un qui parie a la baisse pour que l'autre parie a la hausse...
Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 29 avr. 2008, 21:32
par LeLama
Glycogène a écrit :Donc si je comprends bien, pour que je puisse parier à la baisse, il faut que je trouve qqun prêt à parier à la hausse ?
Oui. Il faut que tu trouves une contrepartie dans le carnet d'ordres correspondant au produit que tu veux.
Mais je peux déjà jouer à ça avec toi : on regarde le cours actuel d'une action, on se met d'accord sur un pari à un mois par exemple, puis dans un mois on regarde à nouveau le cours, et on fait le bilan. Je gagne ou je perds, ça ne concerne que nous 2, mais ça n'a aucune influence sur le cours de l'action (on n'a jamais acheté réellement une action).
Comment ces paris peuvent-ils avoir une influence sur la réalité ?
Cela est du aux arbitrages. Disons qu'on joue tout les deux un pari. Tu joues la hausse et moi la baisse. Pour toi, c'est comme si tu avais acheté une action. Sur le marché, on peut trouver cette action a un prix Q.
Imaginons maintenant que tu veux arreter le pari que nous sommes en train de jouer avant la fin du contrat et tu me proposes cet arret. Moi, je ne veux pas. Alors tu vas revendre ton pari ( qui se comporte comme une action ) a un prix P,
mais avec P<Q sinon tu ne trouves pas d'acheteur. Il y a un détenteur d'action qui voit ton offre de revente du pari. Il vend son action sur le marché actions et rachète ton pari. Il empoche Q-P, et il remplace l'action qu'il avait par une action synthétique, le pari. Bref, pour lui, c'est un gain net sans risque par rapport a la situation précédente.
En résumé, tu as inflencé le cours de l'action puisqu'en proposant de revendre ton pari, tu as augmenté de 1 le nombre de vendeurs d'action. Le mec qui t'a racheté ton pari n'avait pas l'intention de vendre son action. Il a juste fait un échange. Ta vente s'est "propagée" sur le marché action via l'arbitrage.
Je chipote, mais je veux vraiment savoir où exactement est relié la réalité (les achats et ventes réels d'action) avec ces fumisteries. Car il y a de l'en..le dans l'air : si c'est si déconnecté de la réalité qu'on le dit, et bien pourquoi ça influence tant la réalité ?
Il faut chipoter. Le diable est dans les détails

Re: Crise financiére économique mondiale en devenir (Martin Wolf
Publié : 29 avr. 2008, 21:45
par LeLama
nemo a écrit :Tel que tu le décrit LeLama c'est un jeu a somme nulle. Ce que l'un gagne l'autre le perd!
Si c'est vraiment comme cela c'est de la folie furieuse de se mettre dans une situation ou on aune chance sur deux d'être dedans!
Les pros prennent en géneral des paris "non directionnels", c'est a dire qu'ils prennent simultanément des paris dans un sens et dans l'autre sens pour équilibrer, avec des dates d'echeance différentes et des prix d'exercice (= le niveau du pari) différents. Ils détiennent des "paniers de produits dérivés" dont ils ajustent les caractéristiques par des calculs mathématiques.
Ce n'est pas un jeu a somme nulle, c'est a somme négative pour la société.

Il y a plein de gens super bien formés qui pourraient organiser des process industriels super-efficaces et être utiles, mais qui perdent leur temps a faire de l'ingenieurie mathématique pour construire ces paniers de dérivés. Bref, on paye (beaucoup) des mecs avec des compétences pour jouer au casino des dérivés
