Un choc pétrolier plus violent que ceux de 1973 et 1979
Publié : 26 août 2005, 14:22
Un choc pétrolier plus violent que ceux de 1973 et 1979
le 26/08/2005 13h36
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=2905065
PARIS (Reuters) - L'envolée des prix du pétrole depuis le début 2002 est d'une amplitude supérieure à celle des chocs pétroliers de 1973 et de 1979/80 et l'accélération de leur hausse depuis la mi-mai remet en cause aux yeux des marchés la reprise économique qui se dessinait pour le second semestre.
La hausse du prix du baril WTI (brut léger américain) en termes réels, c'est-à-dire actualisée par l'inflation, avait été de 160% lors du premier choc pétrolier de 1973, selon les calculs réalisés par les économistes de la banque HSBC CCF.
Les cours du brut avaient un peu plus que doublé (+108%) lors du second choc pétrolier. Depuis le début 2002, ils ont déjà triplé (+196%).
"Le prix du baril WTI se rapproche dangereusement du record absolu de "cherté du baril" établi en mai 1980. Le niveau de 40 $ auquel il culmina alors serait après actualisation par l'inflation américaine cumulée depuis mai 1980 équivalent à un niveau de 94$ aujourd'hui", ajoutent les experts de HSBC CCF.
Le cours du baril de WTI a établi jeudi un nouveau record en prix courants en franchissant les 68 dollars.
"Si le choc actuel est ressenti comme moins brutal, c'est principalement parce qu'il s'est étalé sur une période de temps plus longue : 43 mois cette fois-ci à comparer à dix mois en 1979/1980 et à 9 mois en 1973", notent-ils.
De plus, les prix du pétrole ont enregistré une pause entre octobre 2004 et mai 2005 favorisant un redressement, en juin et juillet, des indices de confiance des entreprises des pays industrialisés, signal précurseur d'une amélioration de la conjoncture au second semestre.
Le rebond brutal du prix du baril depuis la mi-2005 risque de la faire avorter, préviennent les économistes de HSBC CCF. Ils rappellent que la très forte hausse des prix du baril intervenue entre février et octobre 2004 avait été suivie d'un net ralentissement de la croissance du PIB du G10 de la mi-2004 à la mi-2005.
LE FACTEUR IRANIEN
"La capacité de l'offre de pétrole à répondre à une demande mondiale toujours en forte expansion demeure la question centrale depuis 2002", ajoutent les équipes de HSBC CCF.
"L'élément nouveau qui a contribué à l'accélération de la hausse du baril, c'est un facteur géopolitique susceptible de rester présent durablement. Les discussions entre les pays industrialisés et l'Iran sur la question nucléaire viennent d'entrer dans une impasse qui a toutes les chances de se prolonger et qui pourrait aboutir à une confrontation", poursuivent-ils.
"Dans ce contexte, les marchés craignent une spirale de représailles entre les pays industrialisés et l'Iran, deuxième pays producteur de l'OPEP derrière l'Arabie Saoudite."
"Tant que le scénario principal demeure celui d'un rebond de la croissance dans le G10, le prix du baril WTI physique devrait continuer à fluctuer entre 60$ et 70$ d'ici fin 2005 avec une propension à rester proche de 70$ plutôt que de 60$", prévoient les économistes de HSBC CCF.
"Le vrai débat consiste maintenant à savoir si la complication géopolitique avec l'Iran est susceptible d'amener le prix du baril au-dessus de 70$ avant la fin de l'année 2005 pour se diriger ensuite vers 80$", préviennent-ils.
le 26/08/2005 13h36
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=2905065
PARIS (Reuters) - L'envolée des prix du pétrole depuis le début 2002 est d'une amplitude supérieure à celle des chocs pétroliers de 1973 et de 1979/80 et l'accélération de leur hausse depuis la mi-mai remet en cause aux yeux des marchés la reprise économique qui se dessinait pour le second semestre.
La hausse du prix du baril WTI (brut léger américain) en termes réels, c'est-à-dire actualisée par l'inflation, avait été de 160% lors du premier choc pétrolier de 1973, selon les calculs réalisés par les économistes de la banque HSBC CCF.
Les cours du brut avaient un peu plus que doublé (+108%) lors du second choc pétrolier. Depuis le début 2002, ils ont déjà triplé (+196%).
"Le prix du baril WTI se rapproche dangereusement du record absolu de "cherté du baril" établi en mai 1980. Le niveau de 40 $ auquel il culmina alors serait après actualisation par l'inflation américaine cumulée depuis mai 1980 équivalent à un niveau de 94$ aujourd'hui", ajoutent les experts de HSBC CCF.
Le cours du baril de WTI a établi jeudi un nouveau record en prix courants en franchissant les 68 dollars.
"Si le choc actuel est ressenti comme moins brutal, c'est principalement parce qu'il s'est étalé sur une période de temps plus longue : 43 mois cette fois-ci à comparer à dix mois en 1979/1980 et à 9 mois en 1973", notent-ils.
De plus, les prix du pétrole ont enregistré une pause entre octobre 2004 et mai 2005 favorisant un redressement, en juin et juillet, des indices de confiance des entreprises des pays industrialisés, signal précurseur d'une amélioration de la conjoncture au second semestre.
Le rebond brutal du prix du baril depuis la mi-2005 risque de la faire avorter, préviennent les économistes de HSBC CCF. Ils rappellent que la très forte hausse des prix du baril intervenue entre février et octobre 2004 avait été suivie d'un net ralentissement de la croissance du PIB du G10 de la mi-2004 à la mi-2005.
LE FACTEUR IRANIEN
"La capacité de l'offre de pétrole à répondre à une demande mondiale toujours en forte expansion demeure la question centrale depuis 2002", ajoutent les équipes de HSBC CCF.
"L'élément nouveau qui a contribué à l'accélération de la hausse du baril, c'est un facteur géopolitique susceptible de rester présent durablement. Les discussions entre les pays industrialisés et l'Iran sur la question nucléaire viennent d'entrer dans une impasse qui a toutes les chances de se prolonger et qui pourrait aboutir à une confrontation", poursuivent-ils.
"Dans ce contexte, les marchés craignent une spirale de représailles entre les pays industrialisés et l'Iran, deuxième pays producteur de l'OPEP derrière l'Arabie Saoudite."
"Tant que le scénario principal demeure celui d'un rebond de la croissance dans le G10, le prix du baril WTI physique devrait continuer à fluctuer entre 60$ et 70$ d'ici fin 2005 avec une propension à rester proche de 70$ plutôt que de 60$", prévoient les économistes de HSBC CCF.
"Le vrai débat consiste maintenant à savoir si la complication géopolitique avec l'Iran est susceptible d'amener le prix du baril au-dessus de 70$ avant la fin de l'année 2005 pour se diriger ensuite vers 80$", préviennent-ils.