Engrais et fertilisants agricoles.

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 04 juin 2023, 15:25

Le Togo se tourne vers OCP pour transformer son phosphate en engrais
À travers un double accord, Lomé et l’Office chérifien des phosphates entendent franchir un cap dans la production locale, tout en investissant pour moderniser le secteur agricole.

2 juin 2023
Jusqu’à présent fournisseur d’engrais du Togo, OCP sera bientôt producteur à Hahotoe. Le géant marocain des phosphates a scellé le 31 mai, via sa filiale dédiée au continent OCP Africa, un accord avec le pays prévoyant l’implantation à 40 km au nord de Lomé d’une usine de production d’engrais phosphatés.

Le projet avait été confié initialement en 2019 à Dangote Industries Limited, dirigé par l’homme d’affaires nigérian Aliko Dangote, mais n’a finalement pas « prospéré », selon un officiel togolais.
(...abonnés)
https://www.jeuneafrique.com/1450249/ec ... n-engrais/

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 22 juin 2023, 20:48

Les prix des engrais continuent de flancher
Après le pic atteint il y a tout juste un an, les prix des engrais ne cessent de baisser. Ils ont perdu les deux tiers de leur valeur.


RFI le : 20/06/2023 Par : Marie-Pierre Olphand

Dans la grande famille des engrais, le phosphate et la potasse ne font que baisser depuis un an. « Rien de violent, mais une baisse 5, 10 ou 15 dollars chaque semaine », explique un négociant. Lentement, mais sûrement, les différents intrants ont globalement perdu les deux tiers de leur valeur.

La potasse qui était à 1 000 dollars la tonne en vaut 350 – coût et fret pour une livraison en Inde –, et bientôt peut-être 300, car les Canadiens viennent d’acter une vente à 307 dollars, ce qui devrait pousser les autres vendeurs à s’aligner.

Le DAP qui valait plus de 1 200 dollars la tonne en vaut aujourd’hui 485. Les prix sont si bas qu’en Chine des usines qui ne sont plus rentables ont dû suspendre leur activité.

L’urée aussi a baissé, mais de manière moins linéaire : cet engrais dont les plantes ne peuvent pas se passer est sensible au moindre soubresaut, que ce soit un appel d’offres en Inde ou une crainte de rupture d’approvisionnement chez un gros fournisseur.

Une demande en chute dans l’espoir de prix encore plus bas

Cette tendance de prix peut s’expliquer par la surestimation des sanctions contre la Russie. On l’a vu depuis plusieurs mois, elles n’ont finalement pas freiné le commerce des engrais. EuroChem et PhosAgro, les deux géants russes de ce secteur, produisent à plein régime et continuent d’exporter.

Cette spirale négative des prix est aussi alimentée par la chute de la demande. Les importateurs misent sur des prix qui vont continuer à baisser et achètent le minimum nécessaire, ou parfois rien du tout.

S’ils ont peut-être raison de le faire, pour le DAP et la potasse, l’urée, dont le prix est lié à celui du gaz, pourrait avoir atteint son point bas et amorcer un début de remontée, selon Mounir Halim fondateur d’Afriqom (Agence d’information sur les prix spécialisés sur le marché des engrais en Afrique)

Une opportunité pour les pays africains
Le continent africain qui a durement souffert depuis un an et demi de la flambée du prix des engrais, pourrait en théorie tirer bénéfice du contexte actuel, à condition que les pays soient réactifs. Car à part quelques exceptions, rares sont ceux qui anticipent et achètent en dehors des périodes habituelles de commandes, même si le marché leur est favorable. Faute d’être bien informés, de nombreux pays ne réagissent par ailleurs souvent pas assez vite quand les prix remontent, contrairement aux Brésiliens ou aux Américains qui sont à l’affût et passent commande au moment opportun.

Selon un de nos interlocuteurs, certains importateurs privés africains hésitent également à acheter de peur d’être mis en concurrence avec un bateau d’engrais offert par une institution ou un pays comme cela s’est vu ces derniers mois. Un cadeau qui fait s’effondrer momentanément les prix sur le marché local.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... e-flancher

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Message par energy_isere » 29 juin 2023, 10:01

FertigHy développe un premier site d'engrais décarbonés en Espagne, un investissement d'1,7 milliard d'euros

Consortium réunissant EIT InnoEnergy, Siemens, In Vivo ou encore Heineken, la société FertigHy envisage un premier investissement de 1,7 milliard d’euros pour construire un site d’engrais azotés décarbonés en Espagne, d’une capacité de 1 million de tonnes par an. Plusieurs projets similaires sont en projet en Europe.

Julien Cottineau 28 juin 2023 Usine Nouvelle

Après GravitHy en France, pour de l’acier décarboné à Fos-sur-Mer Bouches-du-Rhône), l’organisme européen public-privé EIT InnoEnergy vise un déploiement industriel de grande envergure dans les engrais décarbonés, avec un premier site en Espagne. Le projet, dévoilé le 28 juin 2023, porte sur un complexe d’engrais azotés produits à partir d’hydrogène vert en Espagne. FertigHy (prononcer « Fertidji »), la société porteuse de ce vaste investissement, évalué à un total de 1,7 milliard d’euros, réunit un consortium, autour d’EIT InnoEnergy, comprenant Siemens Financial Services (branche financement de l'allemand Siemens), RIC Energy (acteur espagnol du photovoltaïque), l’ingénieriste italien Maire, le brasseur néerlandais Heineken et le groupe agricole français In Vivo.

[...abonnés]
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... s.N2147307

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Message par energy_isere » 22 juil. 2023, 12:07

Égypte: la zone économique GTEZ annonce trois projets d’investissement dans le secteur des engrais

Agence Ecofin 19 juillet 2023

L’Égypte est le deuxième exportateur d’engrais en Afrique après le Maroc. La région du Triangle d’or qui abrite les plus grandes réserves de phosphate du pays est un lieu propice pour le développement de projets de production d’engrais phosphatés.

En Égypte, la Zone Economique du Triangle d’Or (GTEZ) vient de recevoir trois offres d’investissement d’une valeur totale de 1,6 milliard $ de la part d’opérateurs locaux et étrangers dans le secteur des engrais.

L’annonce a été faite le 18 juillet par Adel Saïd, Chef de l’Autorité générale en charge de la gestion de la zone économique en marge d’un forum minier qui se tient les 18 et 19 juillet au Caire. Dans les détails, la première offre provient de l’Egyptian Financial and Industrial Company (EFIC).

Leader du marché des engrais dans le pays des pharaons, le conglomérat souhaite acquérir une superficie de 42 hectares au sein de la GTEZ, en vue de construire un complexe de fabrication d’engrais phosphaté pour un coût total de 600 millions $

La deuxième offre a été présentée par l’homme d’affaires égyptien Mahmoud Muharram, qui souhaite établir une usine de production d’engrais phosphatés et d’acide phosphorique sur un domaine de 21 hectares avec des investissements initiaux estimés à 150 millions $.

Le troisième projet d’investissement porte notamment sur la construction d’une usine de production d’acide phosphorique de 875 millions $. Il est l’œuvre d’un conglomérat australien regroupant Lionbridge, une société spécialisée dans la gestion d’entreprise et le groupe West Tech actif dans l’industrie électrique.

Globalement ces nouveaux projets d’investissement s’ils se concrétisent devraient contribuer à accroître la production d’engrais en Égypte et stimuler davantage les exportations. Dans le pays des pharaons, l’exécutif table d’ailleurs sur une croissance de 17,5 % des revenus issus des expéditions de l’intrant à 4 milliards $ d’ici la fin de 2023.
https://www.agenceecofin.com/intrants/1 ... es-engrais

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Message par energy_isere » 23 juil. 2023, 09:19

L’ammoniac, un enjeu majeur : 235 millions de tonnes produites chaque année

22 juillet 2023 enerzine

Aujourd’hui, l’ammoniac figure parmi les dix produits chimiques les plus importants produits dans le monde en termes de volume. Cette substance est principalement utilisée pour la fabrication d’engrais pour l’agriculture moderne. Chaque année, environ 235 millions de tonnes d’ammoniac sont produites à l’échelle mondiale, principalement par le procédé industriel Haber-Bosch, où l’azote réagit avec l’hydrogène sous haute température et pression.

Cette production représente 1,4 % de la consommation énergétique mondiale et elle émet environ 450 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an – soit environ 1 % de toutes les émissions de carbone anthropiques et plus que toute autre production chimique industrielle.

Un nouveau projet financé par l’UE

Un nouveau projet financé par l’Union Européenne vise à développer une technologie qui permettra de produire de l’ammoniac liquide de manière plus respectueuse de l’environnement grâce à l’utilisation d’énergie durable.

“Avec ce projet, nous espérons apporter un grand changement en introduisant de l’ammoniac vert, neutre en termes de climat, via une production locale décentralisée à un prix inférieur à celui de Haber-Bosch. Si nous réussissons, nous bouleverserons la manière dont l’ammoniac est produit aujourd’hui“, déclare Emil Drazevic, chef du groupe de recherche Power to Chemicals à l’Université d’Aarhus.

Impact sur le marché global de l’ammoniac

La technologie a le potentiel de modifier la situation du marché mondial de l’ammoniac pour plusieurs secteurs industriels, y compris la production d’énergie, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, le transport maritime et la production d’engrais. De cette manière, les agriculteurs pourront produire leur propre ammoniac pour les engrais ou les e-carburants pour des tracteurs sans émissions.

“Nos calculs montrent que la technologie surpasse Haber-Bosch dans des échelles de production allant jusqu’à 1 000 kg par heure“, précise Emil Drazevic.

Le développement de membranes pour une production efficace

Un réacteur hybride sera développé pour produire de l’ammoniac anhydre liquide à partir d’hydrogène et d’azote à basse température et pression. L’ammoniac liquide pourra ensuite être stocké, transporté et utilisé dans diverses applications, comme dans la production d’engrais ou comme carburant à zéro émission dans les piles à combustible à haute température.

SINTEF, l’une des trois institutions de recherche du projet, contribue par son expertise dans les membranes et les systèmes énergétiques électrochimiques. SINTEF sera responsable de la conception de membranes à base d’hydrocarbures (HC) spécifiquement adaptées pour le réacteur hybride du projet.

“Les membranes sont par exemple utilisées dans le traitement de l’eau, la séparation de produits chimiques, les batteries et les piles à combustible. Le rôle principal de la membrane dans le réacteur hybride est de permettre une synthèse et une séparation efficaces de l’ammoniac liquide“, explique Patrick Fortin, chercheur à SINTEF.

De la production d’énergie centralisée à la production décentralisée

L’ammoniac vert a également un avenir pour le stockage de l’énergie et la réduction du carbone dans de nombreuses autres industries.

“La transition verte est en bonne voie avec 19 % de l’énergie primaire de l’UE provenant des énergies renouvelables. Souvent oublié dans cette équation, c’est le passage d’un schéma de production d’énergie hautement centralisé à un schéma décentralisé, un changement qui doit également avoir lieu pour les grands consommateurs d’énergie en aval, c’est-à-dire la fabrication de l’ammoniac“, déclare Nicolai Fossar Fabritius, associé principal et fondateur de la société d’énergie éolienne groenlandaise Anori A/S.
https://www.enerzine.com/lammoniac-un-e ... 31-2023-07

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 02 sept. 2023, 11:37

Égypte: Afreximbank octroie 400 millions $ pour un projet de production d’engrais phosphaté

Agence Ecofin 31 aout 2023

En Égypte, l’exécutif souhaite augmenter ses expéditions d’engrais pour franchir la barre des 4 milliards $ de recettes d’ici la fin 2023. Depuis le début de l’année, l’industrie locale enregistre de nombreux projets d’investissement de la part des opérateurs publics et privés.

En Égypte, la Banque africaine d’export-import (Afreximbank) vient d’approuver un prêt de 400 millions $ au profit de la société publique El Wady for Phosphate Industries and Fertilizers (WAPHCO).

L’enveloppe annoncée servira notamment à financer la mise en œuvre d’un projet de production d’engrais initié par l’entreprise dans le gouvernorat de la Nouvelle-Vallée au sud-ouest du pays. D’un coût total de 1 milliard $, ledit projet sera établi sur une superficie de 56 hectares avec en plus une zone de stockage de 300 hectares. L’ambition affichée par les responsables est de produire 1 million de tonnes d’engrais phosphaté par an.

« Toutes les études techniques, économiques et financières du projet sont achevées. La production devrait commencer deux ans et demi après le début de l’exécution [des travaux, Ndlr], avec six mois supplémentaires pour l’exploitation à titre d’essai », a déclaré une source proche du dossier.

Pour rappel, El Wady for Phosphate Industries and Fertilizers (WAPHCO) est une société par actions détenue par 9 entreprises publiques dont Al Ahly Capital Holding Company, Misr Phosphate Company, Abu Qir Fertilizers Company et Engineering for Petroleum and Process Industries (ENPPI).
https://www.agenceecofin.com/intrants/3 ... -phosphate

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par kercoz » 02 sept. 2023, 16:36

DEpuis un moment on voit apparaitre comme engrais, la mélasse agricole ...résidu sucré.
En fait, je réfléchissais sur l'abondance de figues de mes 2 figuiers ...j'en récupère un max pour sèchage et confiture, mais les fruits en surnombre ou trop murs, liquides tombent au sol et c'est dégueu pour marcher....du coup, je les balance ds mes buttes ou mon compost.
En réfléchissant, ( cette année, avalanche de pommes !) les fruits sont une production reproductive mais aussi de nourrissage de l'arbre ....du sol et de la lumière, il fabrique des dizaines ou des centaines d'engrais sucré qu'il redistribue à la couronne , là ou se trouvent les radicelles.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 26 oct. 2023, 22:06

Engrais, la fin de la baisse des prix ?

Publié le : 18/10/2023 RFI Par : Marie-Pierre Olphand

Après avoir baissé pendant un an, le prix des engrais s’est stabilisé avant l’été et se maintient depuis grâce à une forte demande indienne.

Sans les commandes indiennes, le marché continuerait probablement à flancher. Car la demande est toujours aussi atone. « Partout, l’incertitude économique pèse sur les clients, qui ont du mal à se financer, et préfèrent souvent limiter leurs achats au strict minimum », explique un négociant. Partout, sauf en Inde, où le calendrier électoral bouscule les habitudes.

Dans la perspective des élections de l’année prochaine, le pays multiplie les commandes, pour s’assurer qu’il y aura bien de l’engrais dans les campagnes. Un nouvel appel d’offres publié il y a dix jours pourrait porter, selon les estimations du marché, sur un million et demi, voire deux millions de tonnes d’urée. « Un volume considérable qui devrait sauver les fabricants d’engrais et les aider à écouler leurs stocks », ajoute notre interlocuteur.

Interrogations sur les exportations chinoises

Cette demande indienne, unique dans le paysage actuel, permet aux prix de ne plus chuter. La Chine entretient aussi cette tendance. L’Empire du Milieu entre dans sa période de consommation d’engrais, et pour protéger son marché intérieur, il met en place un système de licence d’exportation pour limiter les flux.

Le DAP, l’engrais phosphaté le plus répandu, est toujours exporté de Chine, mais au compte-gouttes. Idem pour l’urée : les freins à l’exportation, qui avaient été levés en avril dernier, ont été réactivés. Résultat, difficile de dire aujourd’hui si les fournisseurs chinois répondront au dernier appel d’offres indien, ou s’ils feront le choix de la prudence par peur de ne pas obtenir de droit à l’exportation.

Un marché plutôt « équilibré »

Les facteurs de tension existent donc et expliquent la remontée du prix des engrais phosphatés qui atteint quasiment 600 dollars la tonne – coût et fret compris pour une livraison en Inde –, alors qu’il était descendu à 445 dollars, au mois de juin.

Mais ce n’est pas pour autant qu’un gros mouvement à la hausse se profile, estime un expert du secteur, car « le marché reste globalement assez équilibré », explique-t-il, « sans stress sur l’offre et avec une offre pour l’instant adaptée à la demande ».
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... e-des-prix

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 07 nov. 2023, 00:47

Yara arrête la production d’engrais sur le port de Nantes Saint-Nazaire

Publié le 06/11/2023 lemarin

La direction de l’usine de Yara à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, vient d’annoncer aux salariés l’arrêt de la production d’engrais. Sur 171 postes, 139 seront supprimés, comme l’a révélé Ouest-France le 4 novembre.

Image

Le site Yara de Montoir-de-Bretagne ne produira plus d’engrais sur place mais deviendra un site de stockage et de mélange d’engrais. (Photo : Véronique Couzinou)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... aire-49489
Loire-Atlantique : Critiquée pour ses pollutions, l’usine d’engrais Yara va licencier en masse
Sommée de se mettre aux normes, la direction de l’entreprise basée à Montoir-de-Bretagne a annoncé le licenciement de 139 personnes


20minutes.fr 6 nov 2023

Les salariés sont en colère. A Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), la direction de l’entreprise Yara a annoncé la transformation à venir de son site de production d’engrais pour l’agriculture. Une décision qui aura un impact très lourd sur la main-d’œuvre locale. D’après Ouest-France, 139 des 170 emplois présents sur le site seront prochainement supprimés. Annoncée aux syndicats lors d’un comité social et économique, la nouvelle a jeté un froid dans les rangs des salariés. Paradoxalement, cette annonce va peut-être faire la joie de certains riverains qui se plaignent de l’absence de travaux de mise aux normes.

Depuis plusieurs années, l’usine implantée sur les bords de Loire fait l’objet de vives critiques de la part des habitants du secteur. Première usine émettrice de particules fines de la région Pays-de-la-Loire, elle a plusieurs fois été mise en demeure par l’État pour des rejets hors-norme dans la Loire et dans l’air.

Un mort récemment sur le site

Jugées obsolètes, les installations ne seront pas mises aux normes. Le groupe norvégien devrait transformer l’usine en un simple espace de stockage, profitant de son emplacement sur le terminal du port. Pour justifier ce choix, la société explique que le site de Montoir perd de l’argent depuis plusieurs années, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. Le montant de l’investissement pour se mettre aux normes est estimé à plus de 30 millions d’euros. En juin, la société Yara avait écopé d’une amende de 500.000 euros pour les pollutions à répétition.
Ouest-France précise qu’un salarié sous-traitant est mort sur ce site le 24 octobre. La présence potentielle d’ammoniac fait partie des pistes qui auraient pu conduire à la mort de cet intérimaire de 50 ans, passée sous silence. D’après le site Internet de Yara, le groupe fondé en Norvège en 1905 compte aujourd’hui 17.800 employés dans le monde entier, pour un chiffre d’affaires évalué à 24,1 milliards de dollars en 2022.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... 252b&ei=47

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 09 févr. 2024, 22:26

Yara pâtit de la baisse du prix des engrais en 2023

AFP le 09 févr. 2024

Le fabricant norvégien d'engrais Yara International est resté tout juste dans le vert en 2023, plombé par la baisse du prix de ses produits, a-t-il annoncé vendredi.

Le bénéfice net annuel ressort à 54 millions de dollars, une miette par rapport aux quelque 2,8 milliards enregistrés l'année précédente marquée par le niveau exceptionnellement élevé du prix des engrais.

"Après de solides résultats financiers en 2022, les résultats en 2023 ont été affectés par des prix nettement plus bas sur les marchés et des effets ponctuels de position", a expliqué le directeur général du groupe, Svein Tore Holsether, dans un communiqué.

Le recul du prix du gaz naturel, ingrédient majeur des engrais azotés, depuis les sommets atteints en 2022 du fait de la guerre en Ukraine, n'a pas suffi à compenser la diminution du prix des engrais, a souligné Yara.

Le groupe norvégien est notamment confronté à la concurrence russe, producteur important d'engrais qui bénéficie d'un gaz bon marché.

Les livraisons de Yara ont aussi reculé de 5% par rapport à l'année précédente à cause, a-t-il dit, d'une moindre disponibilité des produits de tiers du fait des sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine.

Cette baisse des marges et des volumes a entraîné une division par trois du résultat brut d'exploitation (EBITDA), à 1,7 milliard de dollars, pour un chiffre d'affaires en baisse de 35%, à 15,5 milliards.

Côté positif, le groupe dit observer des signes d'une amélioration des marchés depuis le deuxième trimestre et s'attend à voir ses factures de gaz réduites de 320 millions de dollars au premier trimestre et de 100 millions au second.

En milieu de matinée, son action, malmenée ces derniers mois, s'adjugeait plus de 6% à la Bourse d'Oslo sur un marché en hausse de 0,17% au même moment.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 023-240209

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 24 févr. 2024, 12:01

Sénégal : le gouvernement veut construire une usine d’engrais de près de 1 milliard $ à Ndayane

Agence Ecofin 20 fev 2024

Au Sénégal, le niveau d’utilisation des engrais est encore faible par rapport à la moyenne africaine. Alors que le pays dépend principalement des importations pour ses besoins de l’intrant, les efforts publics sont orientés vers le développement d’une industrie locale.

La Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) a signé le 19 février, une convention de partenariat avec le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (BOS/PSE) portant sur la construction d’une usine d’engrais.

D’un coût total de 600 milliards Fcfa (985 millions $) cofinancé par le gouvernement et des partenaires privés, cette nouvelle usine sera installée sur un site basé à Ndayane dans la région de Thiès.

Selon les informations relayées par l’Agence de presse sénégalaise (h), elle sera équipée pour produire 1,2 million de tonnes d’engrais par an pour la satisfaction des besoins du marché local ainsi que l’exportation. Ce nouveau projet est prévu pour entrer dans sa phase de production entre 2028 et 2029.

« L’usine va surtout fabriquer de l’urée, un engrais entièrement importé au Sénégal et important pour l’amélioration des rendements agricoles. Nous prévoyons également d’exporter notre excédent de production vers plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et la Gambie. Une fois opérationnelle, l’usine devrait également permettre de générer des revenus commerciaux nets évalués à plus de 175 milliards Fcfa (287 millions $) par an », a déclaré Fary Ndao, responsable du projet pétrochimie chez Petrosen.

Au Sénégal, la consommation apparente en engrais a été estimée à 204 000 tonnes en 2020 par le Centre international de développement des engrais (IFDC).

Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la valeur des importations a plus que triplé à 89 milliards Fcfa (146 millions $) en 2022 alors que le volume s’est inscrit en hausse de 81 % à 159 000 tonnes.
https://www.agenceecofin.com/agro-indus ... -a-ndayane

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Re: Engrais et fertilisants agricoles.

Message par energy_isere » 24 févr. 2024, 12:03

Ouganda : le gouvernement annonce la construction d’une usine d’engrais de 400 millions $ à Karuma

Agence Ecofin 16 fev 2024

L’Ouganda affiche l’un des niveaux d’utilisation d’engrais les plus bas du monde avec environ 2,4 kg par hectare par an en 2021. Depuis quelques années, le gouvernement essaie d’attirer les investissements privés pour accroître la production locale.

En Ouganda, Ruth Nankabirwa Ssentamu (photo), ministre de l’Énergie et du Développement minéral (MEMD) a signé le 15 février un Accord de développement conjoint (JDA) avec le groupe industriel kenyan Industrial Promotion Services (IPS) et le spécialiste norvégien des énergies renouvelables Westgass International.

Selon les informations relayées par le quotidien local Daily Monitor, ce nouveau partenariat tripartite porte sur la construction d’une usine d’engrais à base d’hydrogène vert. D’un coût total de 400 millions $, l’unité devrait être installée à Karuma, dans le district de Kiryandongo dans la sous-région de Bunyoro, afin de tirer parti de sa proximité avec la centrale hydroélectrique de Karuma d’une puissance de 600 MW.

S’exprimant sur le sujet, Mme Ssentamu indique d’ailleurs que le gouvernement s’engage à fournir au moins 100 MW à partir de la centrale hydroélectrique pour développer le projet. Une fois opérationnelle, l’usine devrait être en mesure de fournir environ 200 000 tonnes d’engrais azotés par an.

« Nous adoptons des technologies vertes pour transformer le secteur agricole du pays et devenir un leader régional en matière de développement durable. Ce projet vise à stimuler la production nationale d’engrais. Il permettra non seulement de réduire la dépendance à l’égard des engrais importés, mais aussi de catalyser l’économie verte de l’hydrogène en Ouganda, en favorisant l’innovation dans les domaines de la mobilité, de la production d’électricité, de la production d’oxygène et d’autres secteurs clés », précise la responsable.

Selon les données compilées sur la plateforme Trade Map, l’Ouganda a importé pour plus de 56 millions $ d’engrais sur le marché international en 2022, principalement en provenance de la Russie et de l’Arabie saoudite, pour combler son déficit de production de l’intrant.
https://www.agenceecofin.com/intrants/1 ... s-a-karuma

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