Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Message par energy_isere » 16 févr. 2022, 01:24

La dernière fiche USGS : https://pubs.usgs.gov/periodicals/mcs20 ... sphate.pdf

Chiffres en milliers de tonnes.

le chiffre Chinois continue à baisser.

Image

le post de l' an dernier : viewtopic.php?p=2327263#p2327263

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Message par energy_isere » 26 mars 2022, 10:11

L’Algérie s’associe à la Chine pour produire de l’engrais à partir des phosphates de Bled El Hadba

Agence Ecofin 23 mars 2022

La contribution du secteur minier algérien est encore « modeste en dépit des grandes potentialités », selon le ministre Mohamed Arkab. Alors que la diversification de l’économie est devenue une priorité pour réduire la dépendance au pétrole et au gaz, les Mines ont un grand rôle à jouer.

L’Algérie veut développer son premier projet intégré d’exploitation minière et de production d’engrais, grâce au gisement de phosphates de Bled El Hadba, situé dans la wilaya de Tebessa.

Pour y arriver, les sociétés publiques Asmidal et Manal ont signé le mardi 22 mars à Alger un accord portant création d’une coentreprise avec Wuhuan Engineering et Yunnan TIAN’AN Chemical, deux compagnies chinoises spécialisées respectivement dans l’ingénierie et la construction de projets industriels d’une part, et dans la production d’engrais azotés et phosphatés d’autre part.

Dénommée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC), la nouvelle société de droit algérien est détenue à 56 % par la partie algérienne, contre 44 % pour les deux entités chinoises. Une fois en production, l’ACFC pourrait atteindre une production annuelle de 5,4 millions de tonnes.

L’investissement nécessaire pour atteindre un tel objectif s’élève à 7 milliards $, réparti entre la mine, l’usine de transformation chimique des phosphates à Oued Kébérit, la production d’engrais à Hadjar Soud et des installations portuaires pour l’exportation des excédents via le port d’Annaba. Le principal objectif du projet est en effet d’abord destiné à satisfaire la demande nationale en matière de fertilisants pour le secteur agricole.

« Ce projet va mobiliser beaucoup de ressources financières, humaines et techniques. Il aura des impacts sociaux et économiques, notamment dans l’est du pays. Il concerne quatre wilayas, mais il touchera indirectement jusqu’à sept wilayas », ajoute Mohamed Tahar Heouaine, PDG d’Asmidal, une filiale du groupe pétrogazier Sonatrach. Environ 12 000 emplois sont ainsi attendus durant la phase de construction et 6 000 emplois directs lors de la phase d’exploitation, en plus de 24 000 emplois indirects.

Les retombées économiques devraient également être importantes pour l’Etat, à travers notamment le développement du secteur minier et l’augmentation des recettes issues du secteur.
https://www.agenceecofin.com/agro/2303- ... d-el-hadba

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Message par energy_isere » 26 mars 2022, 10:50

Maroc : l’OCP versera 836 millions $ de dividendes à l’Etat pour le compte de l’année 2021

Agence Ecofin 25 mars 2022

Au Maroc, l’OCP est le fleuron de l’économie. Déjà centenaire, le groupe représente plus que jamais un pilier de l’influence du Royaume en Afrique ainsi qu’une source importante de revenus pour l’Etat, son principal actionnaire.

Au Maroc, l’Office chérifien des phosphates (OCP) versera dans le cadre de son exercice financier 2021, une enveloppe de 8,1 milliards de dirhams (836 millions $) au gouvernement qui détient 95 % de son capital. C’est ce qu’a annoncé l’entreprise dans un communiqué publié le jeudi 24 mars.

A l’origine de cette rémunération historique, la performance exceptionnelle réalisée par la compagnie durant l’année écoulée. En effet, l’OCP a affiché un chiffre d’affaires de 84,3 milliards de dirhams (8,7 milliards $) soit une hausse de 50 % par rapport à celui de l’exercice précédent grâce à l’amélioration des prix des engrais (surtout du phosphate diammonique-DAP) tout au long de l’année.

Par ailleurs, l’EBITDA a bondi de 94 % à 36,3 milliards de dirhams (3,7 milliards $). D’après Mostafa Terrab (photo), PDG du groupe, cette progression combinée aux efforts pour l’accroissement de l’efficacité de la production a permis à la société de contrebalancer l’impact de la flambée des coûts des intrants.

Si globalement, cette performance vient témoigner de l’importance de l’OCP pour les autorités marocaines, certains analystes estiment que la compagnie devrait encore connaître une embellie cette année avec la hausse des cours des engrais, liée au conflit entre la Russie et Ukraine.

Le fleuron de l’économie marocaine pourrait notamment renforcer ses envois vers le Brésil qui voit actuellement son approvisionnement auprès de la Russie perturbé. Le pays sud-américain qui importe la quasi-totalité de ses engrais azotés de Russie en est également principal acheteur d’engrais phosphaté.

Pour rappel, l’OCP possède 73 % des réserves mondiales de phosphate, selon les estimations de l’Institut américain d’études géologiques. Le groupe représente le plus grand producteur mondial de phosphate et de ses dérivés, avec près de 30 % du marché mondial.
https://www.agenceecofin.com/agro-indus ... annee-2021

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Message par energy_isere » 26 mars 2022, 15:01

suite de ce post du 4 oct 2020 viewtopic.php?p=2310103#p2310103
Santa Quitéria project accepted for environmental review

24 March 2022

The Brazilian Institute of Environment and Renewable Natural Resources (IBAMA) has accepted the Environmental Impact Study and the Environmental Impact Report (EIA/RIMA) of the construction of a uranium and phosphate extraction plant in Itataia, Santa Quitéria.

Image
The uranium phosphate deposit located in Itataia (Image: INB)

In September 2020, the government of Brazil's northeast state of Ceará and the Santa Quitéria Consortium signed a Memorandum of Understanding for the construction of a uranium and phosphate extraction plant in Itataia. The consortium is a partnership between fuel cycle company Indústrias Nucleares do Brasil (INB) and fertiliser producer Galvani.

The acceptance of the EIA/RIMA of the project by IBAMA - a federal agency under the Ministry of Environment - was welcomed by INB. It said: "This is an important step in the licensing process, as it checks whether the content of the document complies with the Terms of Reference stipulated by the agency and, therefore, will be submitted to technical analysis."

Following this acceptance by IBAMA, there will be a period of 60 days for a public hearing to be held, at which time aspects of the project will be clarified and suggestions, questions and criticisms from society will be collected. These hearings are expected to be held in May.

INB said the distribution of digital copies of the EIA and printed copies of the RIMA began this week to bodies and institutions determined by IBAMA, including the municipalities of Santa Quitéria and Itatira, the Government of the State of Ceará and the Secretary of the Environment of Ceará. In addition, a team with representatives from INB and Galvani is in Ceará to make institutional visits.

"The environmental licensing process is in three stages," noted INB chemical engineer Alessandra Barreto. "Now, we are in the process of obtaining the preliminary license. Then, it's time for the installation license followed by the operating license. These licenses have to be in step with the nuclear licensing, as this is an enterprise in which we are going to produce uranium concentrate."

The Itataia deposit is the largest discovered uranium reserve in Brazil. An estimated 142,200 tonnes of uranium is inter-mixed with phosphates. The deposit has exploitable reserves of 79.5 million tonnes of ore, at grades of 11% P2O5 and 0.0998% U3O8, equating to about 8.9 million tonnes of P2O5 and 79.3 thousand tonnes of U3O8.

The Santa Quitéria Consortium - formed in June 2008 - will initially invest USD400-450 million in the Itataia facility, the operation of which is expected to begin in 2023, with full capacity being reached in 2026. The project is expected to generate up to 2500 jobs, of which 500 will be direct. The life of the deposit is estimated at 30 years.

The facility is planned to produce 2300 tonnes of uranium concentrate per year as a by-product of 240,000 tonnes of P2O5. The phosphates extracted would be used by Galvani for the manufacture of fertilisers and animal feed, while INB will use the uranium by-product for the production of uranium concentrate for nuclear fuel.

Earlier this month, a ceremony was held to mark the launch of Brazil's National Fertiliser Plan 2022-2050, which took place at Palácio do Planalto, in Brasília. Prepared by the Federal Government, the plan includes measures for the next 28 years focused on reducing the current dependence of Brazilian rural producers on imported fertilisers and increasing national production. The Santa Quitéria project, which is included in the plan, will contribute in this regard by producing the equivalent of 25% of the demand for phosphate fertilisers in the country's north and northeast regions.
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... ironmental

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Message par energy_isere » 26 mars 2022, 16:07

Vidéo 51 mn https://www.youtube.com/watch?v=0FpgGHM6H18
Le phosphore indispensable à la vie sur terre
2 758 vues
Sans phosphore, vie n'existerait pas sur terre. Malheureusement, son cycle naturel est menacé. Que faire face à cette précieuse ressource menacée de disparition, les réponses dans ce documentaire de la Télévision ARTE.

Image

l'humain rejette 1.6 g de phosphore par jour dont 60 % dans l'urine.

Le documentaire date un peu, il y est question d'une date de 2015 dans le futur.

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Message par energy_isere » 26 mars 2022, 16:31

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Message par energy_isere » 21 août 2022, 12:13

Plans pour une future mine de Phosphates au Brésil, au Sud prés de la frontière avec l' Uruguay. C'est distinct des autres projets en Amazonie.
Australia’s Aguia plans phosphate mine construction in Brazil
The firm intends to explore resources at the Lavras do Sul deposit, projected to hold 105 million tonnes of phosphate.


Aguia Fertilizantes, the Brazilian division of Australia’s Aguia Resources , is planning to build phosphate mine in southern Brazil, reported Reuters citing Aguia Fertilizantes CEO Fernando Tallarico.

Tallarico said that the firm expects to receive an installation licence around October 2022. This is needed to commence construction work at the project.

Construction on the project is expected to be completed by late 2023. The firm is also required to receive operating licence prior to commissioning the project.

Aguia plans to explore resources at the Lavras do Sul deposit, which is projected to hold 105 million tonnes of phosphate lie. The firm is also developing a nearby copper project.

The phosphate mine is expected to have a 300,000tpa production capacity at maturity.

Tallarico was cited by the news agency as saying that the town of Lavras do Sul, which is located close to Uruguay’s border, is known for copper and gold production for more than 200 years.

Tallarico said: “We were the first to verify the possibility to produce phosphate in the region.”

Although the development of fertiliser mining projects is advancing in Brazil following the government’s announcement to reduce its dependence on imports, complex legal system is creating hurdles.

The Brazilian Government has set a target to reduce overall imports of fertilisers to 45% of total domestic consumption by 2050 from the current 85%.

As a result, companies are considering reviving interest in old projects, including in the Amazon, where seeking permits could be challenging.
https://www.mining-technology.com/news/ ... te-brazil/

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Message par energy_isere » 22 oct. 2022, 11:51

suite de ce post du 30 mai 2020 viewtopic.php?p=2304521#p2304521
Angola : Minbos mettra en production sa mine de phosphates Cabinda en 2023

Agence Ecofin 18 oct 2022

En Angola, la contribution du secteur minier à l’économie dépend largement de l’exploitation des diamants. Avec Cabinda, la production de phosphates représente une opportunité de diversification.

La mine de phosphates Cabinda devrait entrer en production au dernier trimestre 2023. C’est ce qu’a annoncé son propriétaire Minbos Resources le lundi 17 octobre, à l’occasion de la publication des résultats de l’étude de faisabilité définitive réalisée sur ce projet situé en Angola.

Selon le scénario de référence, le capital initial nécessaire est de 48,5 millions de dollars pour construire une mine capable de produire annuellement 236 000 tonnes d’engrais sur une durée de vie de 20 ans. La société devra mobiliser 40 millions de dollars pour compléter ses fonds propres. Notons que la période de récupération de l’investissement est de 4,8 ans.

Par ailleurs, les revenus bruts sur la durée de vie de la mine sont estimés à 1,4 milliard $. La valeur actuelle nette après impôts est de 203,2 millions de dollars, avec un taux de rentabilité interne de 39 %.

« L’étude de faisabilité démontre que le projet de phosphate de Cabinda a une économie robuste, avec des besoins en capital relativement faibles, mettant Minbos sur la voie d’une production à court terme », assure Lindsay Reed, PDG de la compagnie.
https://www.agenceecofin.com/phosphate/ ... da-en-2023

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Re: Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Message par energy_isere » 06 nov. 2022, 11:14

suite de 2 posts au dessus

Le projet de mine de phosphate de Aguia au Sud du Brésil recoit son permis de construction.
Aguia’s Brazilian phosphate project obtains construction licence
The project is expected to produce 300,000tpa of organic phosphate fertiliser.


November 2, 2022

Aguia Resources subsidiary Aguia Fertilizantes has received a construction permit for its planned phosphate mine in southern Brazil.

Located in the State of Rio Grande do Sul, the mine is expected to help reduce imports for the state, which currently imports 100% phosphate for its needs.

The project has a JORC-compliant measured and indicated resource of 83.21Mt grading 4.11% P₂O₅ and inferred resource of 21.8Mt grading 3.67% P₂O₅.

Upon completion of the ramp-up of the mine and processing plant, the project is anticipated to annually produce 300,000tpa of organic phosphate fertiliser during its 18-year life of mine.

Aguia Resources said in a statement: “The processing plant is in the process of being certified as triple net-zero by EDGE, a green building certification system developed by the International Finance Corporation, part of the World Bank.”

The construction licence allows Aguia to start construction work and develop the mine site.

Securing an operation licence will mark the final phase in the permitting process, to ensure the mine adheres to environmental, safety, health, and mining norms.

The project is expected to have a capital expenditure of R$35m ($6.82m).

Scheduled to be completed in 12 months, the project is expected to contribute to Brazil’s goal to reduce imports of overall fertiliser to 45% of total domestic consumption by 2050 from the existing 85%, according to Reuters.

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Re: Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Message par energy_isere » 04 déc. 2022, 15:12

Au Maroc, les phosphates au service de la diplomatie

AFP•04/12/2022

Premier exportateur africain de phosphates, le Maroc met à profit sa première ressource naturelle pour rallier des soutiens diplomatiques à sa position sur le dossier primordial du Sahara occidental, selon des analystes.

Pour la deuxième année consécutive, le royaume enregistre des recettes records grâce aux exportations de phosphates, bénéficiant de l'envolée des prix de ce minerai vital pour la sécurité alimentaire de l'Afrique depuis les perturbations liées à la guerre en Ukraine, pays envahi par la Russie.

"C'est un minerai stratégique car crucial pour la sécurité alimentaire mondiale", explique à l'AFP Abderrahim Handouf, spécialiste des politiques agricoles. Face à la croissance démographique, les engrais sont "le moyen le plus efficace pour augmenter la productivité des exploitations agricoles", dit-il.

Le Maroc est le 2e producteur mondial de phosphates après la Chine et détient 70% des réserves mondiales.

Les roches phosphatées sont exploitées depuis 1921 au Maroc, ainsi qu'au Sahara occidental qui fournit 8% de la production nationale. Rabat contrôle près de 80% du Sahara, une ex-colonie espagnole.

Le Maroc représente 31% du marché mondial du phosphate, selon l'Office chérifien du phosphate (OCP), la société publique qui détient le monopole de son exploitation.

L'OCP devrait enregistrer en 2022 un chiffre d'affaires de plus de 130 milliards de dirhams (environ 11,5 mds d'euros), en hausse de 56% sur un an.

- "Tensions géopolitiques" -

Les prix des engrais, dont la Russie est le premier exportateur mondial, se sont envolés en raison des sanctions occidentales contre Moscou, et de la hausse des cours du gaz naturel, essentiel à leur fabrication.

Mais déjà avant l'invasion de l'Ukraine en février, la flambée des prix a été alimentée par l'explosion de la demande après la pandémie de Covid-19, les restrictions des exportations imposées par la Chine, et les besoins de l'Inde, gros importateur mondial qui avait épuisé ses stocks, selon Mounir Halim, expert du secteur.

L'OCP a quadruplé sa capacité de production entre 2008 et 2021 à 12 millions de tonnes annuelles et vise les 15 millions d'ici fin 2023.

Image

"Pour alimenter l'ensemble de son outil industriel en +énergie verte+ d'ici 2027" et atteindre la neutralité carbone avant 2040, le groupe a présenté samedi un plan d'investissement de 11,5 mds d'euros.

Le Maroc a augmenté ses exportations de phosphates de 66% sur un an à fin septembre pour une valeur supérieure à 8,5 mds d'euros, selon l'Office des changes.

Mais la production internationale reste limitée et "les tensions géopolitiques pourraient imposer de nouvelles contraintes d'approvisionnement à court terme", a relevé l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture.

- "Joker gagnant" -
Dans ce contexte, le phosphate est devenu un instrument pour le Maroc dans sa détermination à régler en sa faveur l'interminable conflit du Sahara occidental, qui l'oppose aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par l'Algérie.

Les engrais sont le "joker gagnant de la diplomatie" marocaine tandis que l'OCP en est devenu le "bras économique", analyse la presse locale.

Le Maroc a ainsi rappelé une cargaison de 50.000 tonnes d'engrais destinée au Pérou, selon des médias, après que ce pays a rétabli ses relations avec la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée par les indépendantistes.

"Le Maroc fait usage de ses armes économiques de manière pragmatique", tempère Tajeddine El Husseini, professeur en relations internationales, tout en concédant qu'elles peuvent avoir "un impact politique".

Courtisé par le Brésil et le Japon, l'OCP intensifie sa présence internationale, en particulier sur le continent africain où il est implanté dans 16 pays et compte 12 filiales.

Il a inauguré une usine de mélange d'engrais au Nigeria et a signé un contrat pour en installer une autre en Ethiopie.

Le géant public envisage de consacrer 4 millions de tonnes d'engrais "pour soutenir la sécurité alimentaire en Afrique" en 2023. Et ce, après avoir exporté 500.000 tonnes de phosphates vers des pays africains cette année, soit gratuitement, soit à des prix préférentiels.

"Le Maroc a lancé depuis quelques années des projets de coopération économique avec plusieurs pays africains, notamment ceux qui lui étaient hostiles sur le dossier du Sahara", dit le commentateur politique Naoufal Bouamri.

"C’est une manière de se rapprocher et peut-être d'amener ces pays à changer de position dans le futur."
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 77824e5cdc

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Re: Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Message par energy_isere » 14 janv. 2023, 11:39

Sénégal : l’acide phosphorique a détrôné l’or comme premier produit minier d’exportation au premier semestre 2022

Agence Ecofin

En 2021, l’or a rapporté plus de 500 milliards FCFA en revenus d’exportation au Sénégal. Pour les six premiers mois de l’année écoulée, les prix élevés de l’acide phosphorique ont entrainé un changement.

Au Sénégal, l’or a perdu son rang de premier produit d’exportation du secteur minier au premier semestre 2022, au profit de l’acide phosphorique. C’est ce que révèle le rapport pour la période publié le mois dernier par le comité local de l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives.

Dans les détails, la valeur des exportations d’acide phosphorique s’établit à 273,78 milliards FCFA (449 millions $), contre 265,71 milliards FCFA (436 millions $) pour l’or, soit respectivement 40,67 % et 39,47 % des exportations de matières premières. Selon l’ITIE, cet ascendant pris par l’acide phosphorique s’explique en partie par les prix élevés du produit au cours de la période.

Au Sénégal, les compagnies qui exploitent du phosphate, produit à partir duquel on obtient l’acide phosphorique, comprennent la Société Sénégalaise des Phosphates de Thiès, la Société Minière de la Vallée du fleuve Sénégal, Baobab Mining and Chemical Corp, African Investment Group ou encore Industries Chimiques du Sénégal.
https://www.agenceecofin.com/phosphate/ ... estre-2022

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Re: Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Message par energy_isere » 11 févr. 2023, 11:08

suite de ce post du 8 janvier 2022 viewtopic.php?p=2334552#p2334552
Tunisie : CPG veut produire 5,6 millions de tonnes de phosphate en 2023

Agence Ecofin 11 fev 2023

Pour rompre avec la lenteur du rythme de production au cours de la dernière décennie, la Compagnie des phosphates de Gafsa se fixe un objectif ambitieux. Elle devra investir et compter sur le plein fonctionnement de ses unités de production pour l’atteindre.

La Compagnie des phosphates de Gafsa, leader tunisien dans la fourniture de phosphates, vise une production de 5,6 millions de tonnes en 2023. C’est Tunis Afrique Presse qui rapporte l’information, précisant qu’un rythme mensuel de 400 000 tonnes devra être maintenu sur les différentes unités de production, Metlaoui, M'dhilla, Om laârayes et Redeyef, pour y arriver.

Il s’agit d’un objectif assez ambitieux, compte tenu des performances enregistrées ces dernières années par la société. En 2021, elle a produit 3,8 millions de tonnes, soit 17% en dessous de son objectif, et affichait fin septembre 2022 une production de 2,8 millions de tonnes pour les 9 premiers mois de l’année, toujours en deçà des objectifs fixés.

« Cet objectif est réalisable, à condition que toutes les unités fonctionnent à plein régime et à condition de résoudre les problèmes liés au transport du phosphate », indique-t-on néanmoins au sein de l’entreprise. Un investissement de 60 millions de dinars (19 millions USD) est prévu à cet effet, pour l’achat de nouveaux équipements et de camions.
https://www.agenceecofin.com/phosphate/ ... te-en-2023

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Message par energy_isere » 05 mars 2023, 16:13

La dernière fiche USGS : https://pubs.usgs.gov/periodicals/mcs20 ... sphate.pdf

Chiffres en milliers de tonnes.

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le post de l' an dernier : viewtopic.php?p=2336876#p2336876

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Message par energy_isere » 01 avr. 2023, 11:52

Maroc : l’Office chérifien des phosphates annonce un bénéfice en hausse de 73% en 2022, à 2,7 milliards $

Agence Ecofin 29 mars 2023

Dopé par l’envolée des prix des engrais, consécutive à la perturbation des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale, depuis le début de la guerre en Ukraine, le géant marocain des phosphates OCP a réalisé des résultats record durant l’année écoulée.

L’Office chérifien des phosphates (OCP) a annoncé, mardi 28 mars, un bénéfice net de 28,2 milliards de dirhams marocains (2,76 milliards de dollars) en 2022, en hausse de 73% par rapport à 2021.

Selon une communication financière présentée par le top management de cet acteur majeur du maché mondial des engrais, le chiffre d’affaires du groupe a enregistré une croissance de 36% durant l’année écoulée pour s’établir à 114,6 milliards de dirhams.

Le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBIDTA) a, quant à lui, augmenté de 38% en 2022, pour atteindre 50 milliards de dirhams.

Ces résultats financiers exceptionnels ont été réalisés dans un contexte de forte hausse des prix des engrais, consécutive à la guerre en Ukraine.

« Le marché mondial des phosphates a été marqué par les perturbations des chaînes d'approvisionnement liées au conflit russo-ukrainien, la réduction des exportations chinoises et la hausse des prix des intrants, des facteurs ayant poussé les prix des engrais à des niveaux record », a expliqué la direction du groupe OCP, lors de la communication financière.

« Les prix ont connu une baisse progressive à partir du troisième trimestre, impactés par une destruction de la demande et des conditions météorologiques défavorables dans des marchés clés comme le Brésil, l’Europe et les Etats-Unis. Grâce à son agilité commerciale et sa flexibilité industrielle, le groupe OCP a fait preuve d’une grande résilience et a continué à servir une clientèle géographiquement diversifiée et des marchés à forte demande comme l'Amérique du Sud, l'Afrique et l’Asie », a-t-elle ajouté.
https://www.agenceecofin.com/agro/2903- ... -milliards

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Re: Phosphate : + 700 % en 2007 !!!

Message par energy_isere » 01 avr. 2023, 12:13

Saoudiens et Russes à la conquête du marché africain du phosphate

La redaction de Mondafrique -26 mars 2023

Jusqu’à présent, le mastodonte marocain qu’est l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) menait confortablement la danse en Afrique. Mais, depuis quelques années, il s’est vu sérieusement grignoter ses parts par d’autres autres producteurs de phosphates en provenance d’Arabie Saoudite et de la Russie.

La Saudi Arabian Mining Company (« Ma’aden ») qui a débuté la production d’engrais en 2011, a renforcé sa palace sur les marchés d’Afrique australe et orientale. En 2019, elle a acheté le distributeur d’engrais Africa Meridian Group, basé à l’ile Maurice, ce précieux paradis fiscal. Ma’aden a également inauguré un terminal d’engrais au Malawi en 2021 pour expédier ses engrais à travers l’Afrique du Sud-Est. En 2022, le producteur saoudien d’engrais détiendrait entre 35 % et 65 % du marché au Mozambique, au Zimbabwe, en Zambie et au Malawi.

Quant aux Russes PhosAgro, Eurochem et Uralchem, ils ont eux aussi étendu leur présence en Afrique. Ainsi, Uralchem a annoncé en 2019 son intention de construire une usine d’engrais de 1,3 milliard de dollars en Angola, qui devrait être achevée en 2023. Alors que PhosAgro a ouvert son bureau régional en Afrique du Sud en 2020 et a élargi son capacité de stockage dans les pays d’Afrique australe orientale.

L’OCP, leader incontesté

Malgré une politique d’expansion agressive de la part des Saoudiens et des Russes, l’Office chérifien des phosphates (OCP) garde une longueur d’avance en Afrique où il est présent dans plus de seize pays.

En 2019, l’entreprise a signé un accord avec le gouvernement éthiopien pour exploiter cinq usines de mélange d’engrais dans le pays. Deux avaient déjà commencé la production en 2022. L’OCP construit également un complexe d’engrais de 3,7 milliards de dollars à Dire Dawa, en Éthiopie, d’une capacité annuelle de 3,8 millions de tonnes.

Au Nigéria, l’OCP prévoit de mettre en place trois usines de mélange d’engrais, la première a été mise en service dans l’État de Kaduna à la fin de 2022. Deux autres sont actuellement en construction à Sokoto et à Ogun. Le producteur marocain construit également une usine de mélange d’engrais d’une capacité de 100 000 tonnes en Tanzanie, qui devrait ouvrir en 2023 près de Dar es-Salaam. Une autre usine d’une capacité de 100 000 tonnes est en construction au Rwanda, dans le cadre d’un partenariat entre l’OCP, le gouvernement rwandais et la Rwanda Fertilizers Company.

Aujourd’hui, l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), a vu son chiffre d’affaires bondir à un record de 114,57 milliards de Dh (11,034 milliards de dollars) en 2022 soit une augmentation de 43,9 % par rapport aux chiffres de 2021, en grande partie grâce à une flambée des prix mondiaux du phosphate et des engrais qui ont culminé en avril dernier. Avec 70% des réserves mondiales de phosphate, le producteur marocain est l’un des plus grands acteurs mondiaux de l’industrie, engloutissant quelque 31% du commerce mondial des phosphates.

Le Maroc est le deuxième producteur mondial de roche phosphatée avec une production de 40 millions de tonnes en 2022, selon les estimations de l’United States Geological Survey (USGS).

En panne sèche d’ammoniac

Cependant, l’expansion de l’OCP risque d’être freinée par le conflit en Ukraine, lequel lui a été profitable au niveau de la flambée des prix sur le marché international en raison des sanctions infligées à la Russie. L’entreprise marocaine importe chaque année 1,8 million de tonnes d’ammoniac, un ingrédient clé utilisé dans la production d’engrais, de plusieurs fournisseurs, dont la Russie et l’Ukraine. Mais le début de la guerre en février 2022 a réduit de moitié l’approvisionnement annuel en ammoniac de l’OCP.

Du coup, les Marocains ont augmenté les importations en provenance d’autres pays, dont l’Arabie saoudite, l’Égypte, le Qatar et Trinité-et-Tobago. À court terme, OCP prévoit de s’approvisionner en ammoniac aux États-Unis en 2023 et pourra bientôt compter sur son propre approvisionnement en provenance du Nigéria, où son usine d’ammoniac de 1,3 milliard de dollars devrait démarrer la production en 2023.

Les phosphates constituent aujourd’hui une importante source de revenus et un formidable outil diplomatique permettant au Maroc de renforcer ses relations politiques et commerciales. Et l’OCP, grâce à son réseau bien établi et diversifié à travers l’Afrique, demeure un fournisseur clé de phosphates sur le continent et dans le monde. Ses usines en projets et qui verront le jour lors des prochaines années compenseront une éventuelle baisse des prix ou une potentielle concurrence acharnée de la part des Russes et des Saoudiens ou d’autres acteurs qui envisagent de faire leur entrée sur le marché international.
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