Intérêt de la hausse du pétrole ?

[le bateleur]

Une question aux personnes compétentes dans le domaine.

Considérant que dans les pays à faible main d'oeuvre l'incidence du prix de l'énergie est plus grande sur le coût de fabrication
ne peut-on penser que la hausse du prix du pétrole permet de freiner un peu les ambitions économiques des pays émergeants et notamment de la Chine ?

(Les pays dont l'économie serait davantage axée sur les services ou la très haute technologie seraient alors moins touchés comparativement.)

[MadMax]

Dire que c'est volontaire c'est y aller un peu fort, non?

Les compagnies aériennes et l'industrie aéronautique, les constructeurs et les équipementiers automobiles, les agriculteurs, les pêcheurs, les routiers... n'y ont aucun intérêt.

[le bateleur]

Dire que c'est volontaire c'est y aller un peu fort, non?

Les compagnies aériennes et l'industrie aéronautique, les constructeurs et les équipementiers automobiles, les agriculteurs, les pêcheurs, les routiers... n'y ont aucun intérêt.

Loin de moi l'idée de parler d'un complot

Mais des gens qui jouent avec les points de taux d'intérêt ou la guerre pour redresser leur économie
et qui ont les moyens (mégaphone médiatique) de te faire aller à droite ou à gauche (si tu fais partie du lumpen actionnariat) d'une petite déclaration sur l'était des réserves disponibles à la consommation
et qui s'en foutent un peu de tous ceux que tu évoques là

("mon bon monsieur on ne fait pas d'ommelette sans casser des oeufs, tout cela c'est pour le bien supérieur de la nation, même si quelques uns doivent y laissser des plumes")

La régulation de la Chine
les USA et les Européens, ont tenté de la faire de toutes les manières possibles et immaginables (dures et molles)
sans succès

des tonnes de textiles attendent d'être déchargé et exige des modifications des quotas*
...
alors, s'il ne reste qu'un moyen

A 100€ le baril l'économie chinoise produira beaucoup moins d'objets usinés.



*Textiles chinois: Bruxelles cherche une issue

L'augmentation des importations textiles chinoises créent l'inquiétude dans l'Union européenne.
Le commissaire européen au Commerce a appelé jeudi à la libération de tous les textiles chinois bloqués


"Je maintiens mon insistance que les produits bloqués aux frontières", dans les ports européens, "doivent être débloqués et j'espère que les Etats membres vont l'accepter", a affirmé Peter Mandelson. Paris, Madrid, Lisbonne, Rome et Athènes y sont opposés.

Il a également assuré que la Chine est disposée à rechercher une solution à cette crise.

Peter Mandelson, qui a obtenu le soutien du collège des commissaires aux mesures qu'il propose, s'est entretenu mercredi soir durant trois heures au téléphone avec son homologue chinois, le ministre du Commerce Bo Xilai.

Le nouveau Commissaire européen propose de laisser entrer sur le territoire de l'UE les produits textiles chinois bloqués en douane dans les ports européens - quelque 80 millions de pièces textiles -, en dépit du dépassement des quotas 2005 établis dans l'accord signé le 10 juin à Shangai entre l'UE et la Chine.

Cet accord, qui est entré en vigueur le 12 juillet, rétablit des quotas jusqu'à fin 2007 sur l'importation en Europe de certaines catégories de produits textiles chinois.

La crise actuelle a été provoquée par le dépassement très rapide dans certaines catégories (pulls et pantalons notamment) des quotas d'importation fixés par l'accord. Pour obtenir le maximum de pièces avant l'entrée effective de l'accord le 12 juillet, les importateurs et distributeurs européens ont obtenu des licences d'importation pour des quantités excédant très largement ces quotas.

Une minorité de blocage composée de l'Espagne, la France, le Portugal, l'Italie et la Grèce s'oppose à une libération inconditionnelle des produits textiles chinois bloqués.

http://info.france2.fr/europe/13268254-fr.php

[phyvette]

UP !!

Dire que c'est volontaire c'est y aller un peu fort, non?

Loin de moi l'idée de parler d'un complot

http://info.france2.fr/europe/13268254-fr.php

voila une question qui mérite de refaire surface. Que pense les CMS (conspirationniste méfiant suspicieux).

Selon Eric Laurent La Maison Blanche et La Maison Saoude ce sont entendus comme larrons en foire dans les années 80 pour faire baisser le prix du baril a seule fin de mettre a genoux l'URSS , qui était ( est toujours) très dépendante de ses exportations de matières premières.

Un prix élevé du baril en voila un beau complot pour rabattre le caquet de ces insolents Chinois . N'est il pas ?

En tous cas voila une hypothèse qui tiens debout, non ?

Nonobstant la théorie du VPO bien sur, mais nous connaissons le caractère opportuniste de G.W. bouche . Alors ...............?

Phyvette

[Environnement2100]

Belle trouvaille en effet.

Même si je ne crois pas à la théorie du complot en général, la situation actuelle est favorable aux étatsuniens ; il me semble que nous en avons parlé dans différents fils, je résume.

Comme le relève "le bateleur", les pays moins "énergie-intenses", c'est-à-dire l'OCDE, sont moins touchés par l'élévation du prix ddu baril que les pays émergents. Mais l'avantage ne s'arrête pas là.

L'augmentation du cours a en fait surpris tout le monde, y compris les pays exportateurs ; personne n'avait prévu dans ses budgets des recettes doublées en quasiment un an. Cet afflux de dollars, il faut bien le caser quelque part en attendant d'en avoir l'utilisation ; et l'endroit le plus évident, le moins dangereux c'est... les USA.

Une grande part de la surfacture payée par l'ensemble des pays consommateurs s'est donc retrouvée réinjectée dans l'économie étatsunienne.

Donc pendant que les Chinois tirent la langue, les Etatsuniens continuent de sourire. Et oui, cette situation ne peut que faire plaisir aux étatsuniens, qui n'ont plus que la Chine comme ennemi crédible. J'ajoute que le cours actuel du pétrole est la conséquence d'une belle quantité d'erreurs et de bévues, pas d'une politique construite d'un pays donné.

La Chine a bien compris la situation, et fait des efforts pour attirer à elle ces fameux surdollars , avec la proposition systématique d'investir dans l'infrastructure des pays africains (producteurs bien sûr) à des prix imbattables, voir l'invitation des 48 pays africains à Beijing à la Toussaint.