Productivité
Publié : 31 juil. 2008, 13:29
Une petite réflexion en passant.
Les économistes ont complètement raison sur un point : la hausse de productivité est indissociable de l'élévation du niveau de vie et de la conquête d'acquis sociaux. C'est bien parce qu'une heure de travail humain produit beaucoup plus qu'il y a deux siècles (en particulier pour les production matérielles, c'est moins évident pour les services, un coiffeur ne va pas bcp plus vite que son collègue de l'époque révolutionnaire) qu'il a été possible à chacun de posséder bien plus de biens matériels et dans le même temps de travailler moins (retraite, semaine de travail plus courte) et de bénéficier d'une couverture maladie. A une époque où il fallait plus de la moitié de la force de travail disponible dans le pays rien que pour produire la nourriture, il était impossible d'accéder à tous ces avantages.
Par contre, il faudrait reformuler la façon dont ces gains de productivité sont expliqués dans la théorie économique.
Les gains ont été les plus forts sur le travail physique. Aujourd'hui, un agriculteur équippé d'un tracteur peut labourer environ 8 hectares sur une journée.
Avec une charrue tirée par deux chevaux, il lui aurait fallu au moins 10 jours. Plus du temps consacré à s'occuper des chevaux, et un abbattement à la production nette (donc une nouvelle baisse de sa productivité réelle), puisqu'il aurait fallu garder des céréales pour les nourir. Avec juste une compensation esthétique(plus sympa qu'un tracteur non?).
A la force humaine, il aurait fallu employer des dizaines d'ouvriers pendant plusieurs jours.
Dans un manuel d'économie, cette progression de la productivité de l'agriculteur (mais aussi du térassier, du maçon, du docker, etc) est attribué à une chose vague nommée de façon générale progrès technique. Ce qui signifie que les ingénieurs comme Rudolf Diesel sont finalement ceux qui font la courte échelle à l'agriculteur pour augmenter d'un voire deux ordre de grandeur sa productivité.
Cette présentation des choses revient à occulter un versan de la réalité. Si les inventions technologiques ont rendu possible ce gain de productivité, ce qui l'accomplit réellement c'est le pétrole : le travail des nombreux ouviers agricoles est remplacé par l'énergie libéré par la combustion du gasoil.
C'est donc indirectement l'emploi massif du pétrole et des autres formes d'énergie commerciale qui permet les acquis sociaux.
En revanche, on peut accepter l'explication magique "progrès technique" quand il s'agit des services : si un logiciel permet à un comptable de boucler les comptes de l'entreprise bien plus vite et avec moins d'erreur qu'à la main, là on peut vraiment dire que c'est la techologie qui augmente la productivité (de l'énergie est employée par l'ordinateur mais ce n'est pas elle qui accomplit le travail).
Les économistes ont complètement raison sur un point : la hausse de productivité est indissociable de l'élévation du niveau de vie et de la conquête d'acquis sociaux. C'est bien parce qu'une heure de travail humain produit beaucoup plus qu'il y a deux siècles (en particulier pour les production matérielles, c'est moins évident pour les services, un coiffeur ne va pas bcp plus vite que son collègue de l'époque révolutionnaire) qu'il a été possible à chacun de posséder bien plus de biens matériels et dans le même temps de travailler moins (retraite, semaine de travail plus courte) et de bénéficier d'une couverture maladie. A une époque où il fallait plus de la moitié de la force de travail disponible dans le pays rien que pour produire la nourriture, il était impossible d'accéder à tous ces avantages.
Par contre, il faudrait reformuler la façon dont ces gains de productivité sont expliqués dans la théorie économique.
Les gains ont été les plus forts sur le travail physique. Aujourd'hui, un agriculteur équippé d'un tracteur peut labourer environ 8 hectares sur une journée.
Avec une charrue tirée par deux chevaux, il lui aurait fallu au moins 10 jours. Plus du temps consacré à s'occuper des chevaux, et un abbattement à la production nette (donc une nouvelle baisse de sa productivité réelle), puisqu'il aurait fallu garder des céréales pour les nourir. Avec juste une compensation esthétique(plus sympa qu'un tracteur non?).
A la force humaine, il aurait fallu employer des dizaines d'ouvriers pendant plusieurs jours.
Dans un manuel d'économie, cette progression de la productivité de l'agriculteur (mais aussi du térassier, du maçon, du docker, etc) est attribué à une chose vague nommée de façon générale progrès technique. Ce qui signifie que les ingénieurs comme Rudolf Diesel sont finalement ceux qui font la courte échelle à l'agriculteur pour augmenter d'un voire deux ordre de grandeur sa productivité.
Cette présentation des choses revient à occulter un versan de la réalité. Si les inventions technologiques ont rendu possible ce gain de productivité, ce qui l'accomplit réellement c'est le pétrole : le travail des nombreux ouviers agricoles est remplacé par l'énergie libéré par la combustion du gasoil.
C'est donc indirectement l'emploi massif du pétrole et des autres formes d'énergie commerciale qui permet les acquis sociaux.
En revanche, on peut accepter l'explication magique "progrès technique" quand il s'agit des services : si un logiciel permet à un comptable de boucler les comptes de l'entreprise bien plus vite et avec moins d'erreur qu'à la main, là on peut vraiment dire que c'est la techologie qui augmente la productivité (de l'énergie est employée par l'ordinateur mais ce n'est pas elle qui accomplit le travail).