La croissance mondiale

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: La croissance mondiale

Message par energy_isere » 19 nov. 2013, 16:35

L’OCDE réduit d’un demi point ses prévisions de croissance mondiale

Les Echos 19/11/2013

Le ralentissement des pays émergents, le possible changement de politique monétaire aux Etats-Unis et le feuilleton budgétaire américain ont conduit l’OCDE à ramener de 3,1 % à 2,7 % le taux de croissance mondial cette année


Coopération et de Développement Economiques (OCDE) qui publie ce mardi matin ses nouvelles prévision s a procédé, tant pour cette année que l’an prochain, à un ajustement à la baisse. Pour l’année en cours, la croissance mondiale ne devrait s’élever qu’à 2,7 % contre 3,1 % encore espéré en mai dernier. L’année prochaine verrait une hausse du Produit Intérieur Brut (PIB) global de 3,6 %, un niveau amputé là aussi d’un demi-point par rapport aux estimations du printemps. Pour l’économiste en chef de l’Organisation, Pier Carlo Padoan, trois événements ont conduit à cet exercice. Les discussions, au début de l’été, liées à la possibilité d’une réduction des achats de titres du Trésor par la Réserve fédérale américaine ont provoqué de fortes réactions sur les marchés financiers. Les inquiétudes quant au ralentissement économique des pays émergents ont-elles mêmes déclenché de nouvelles tensions sur les marchés consécutives au rapatriement de capitaux. Le feuilleton américain sur le relèvement du plafond de la dette fédérale, à l’automne, a constitué le troisième élément perturbateur de la croissance mondiale.

Pas de repli significatif du chômage

Dans un tel contexte de reprise modeste, l’OCDE ne s’attend guère à un repli significatif du chômage dont le taux ne refluerait que d’un demi-point pour l’ensemble des pays de la zone OCDE à 7,4 % d’ici fin 2015. Aussi, les experts du Château de la Muette conseillent ils de maintenir des politiques monétaires accommodantes dans les deux années à venir. La Réserve fédérale américaine devrait attendre début 2015 avant de commencer à relever ses taux d’intérêt. Même au Royaume Uni dont la croissance est prévue à 1,4 % cette année et 2,4 % en 2014, l’OCDE recommande de maintenir une politique monétaire souple et de ne resserrer les conditions du crédit qu’à la fin de l’année 2015. Côté budgétaire, l’Organisation met en garde contre un nouvel épisode relatif au relèvement du plafond de la dette américaine au début de l’an prochain. Afin d’éviter toute répétition d’un tel événement, il serait préférable d’abolir le plafond nominal de la dette fédérale « de telle sorte que les besoins d’emprunts impliqués par le budget et les résolutions votées au Congrès soient automatiquement autorisés », conseille l’OCDE.

Laisser jouer les stabilisateurs automatiques

Rien de tel pour la zone euro où la croissance est attendue à 1 % l’an prochain après un repli du PIB de 0,4 % cette année. « La politique monétaire doit rester inchangée si les pressions désinflationnistes ne s’intensifient pas », indique l’Organisation dans son rapport. « La Banque Centrale Européenne devrait envisager d’autres mesures si les risques déflationnistes deviennent plus sérieux », avertit même Pier Carlo Padoan. L’OCDE conseille également aux responsables politiques de laisser jouer les stabilisateurs automatiques afin de ne pas handicaper la faible croissance de la zone. Et, malgré les récents progrès enregistrés, l’OCDE appelle à la mise en place rapide d’une véritable union bancaire. « La faiblesse du système bancaire européen constitue un frein majeur à la croissance de la zone », estime Pier Carlo Padoan. Avant d’ajouter que l’exercice, l’an prochain, consistant à évaluer la qualité des actifs financiers détenus par les banques (Stress test) doit être conduit de manière rigoureuse et donner lieu, si nécessaire, à la recapitalisation des établissements afin de restaurer le mécanisme de transmission de la politique monétaire de la BCE. Dans cet environnement de fragilité, le taux de chômage de la zone euro devrait rester au-dessus de 12 % d’ici à la mi 2015, prédit l’OCDE.
http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 630636.php

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Message par energy_isere » 09 avr. 2014, 12:52

dans le Monde du 09 Avril 2014.

Prévision de croissance mondiale du PIB de 3.6 % en 2014 et 3.9% en 2015.

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Message par energy_isere » 26 juil. 2014, 14:47

Le FMI abaisse de 0,3 % sa prévision de la croissance mondiale pour 2014, à 3,4 %

Agence Ecofin 25 Juillet 2014

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, le 24 juillet, avoir revu à la baisse sa prévision de la croissance mondiale pour 2014, à 3,4 %, contre un taux de 3,7% annoncé en avril dernier.Cette révision à la baisse des prévisions de croissance de l’économie mondiale s’explique essentiellement, par le de froid subi l'hiver dernier par l'économie américaine mais aussi par le ralentissement dans plusieurs pays émergents.

Le FMI a amputé son estimation de croissance pour les États-Unis de 1,1 point. Le PIB américain ne progressera que de 1,7 % cette année, contre 2,8 % encore estimés en avril. La vague de froid a plombé les secteurs des transports, du commerce et de la consommation aux États-Unis. L’abaissement de la prévision de croissance aux Etats-Unis s’est répercuté négativement sur l’ensemble de la planète. D’autant plus que l'économie américaine pèse encore environ 16,5 % de la richesse mondiale.

Le FMI a cependant indiqué que l’économie américaine devrait croître de 3 % en 2015, soit 0,1 % de plus par rapport à la précédente estimation annoncée en avril.

Dans la zone euro, «la reprise reste faible et l'inflation demeure trop basse». La prévision demeure inchangée pour 2014, à 1,1 %, et à 1,5 % pour l'an prochain.

Pour les pays émergents, le FMI a aussi révisé à la baisse (de 0,2 %) sa prévision pour l'année en cours, à 4,6 %. Pour 2015, la croissance de ces pays devrait afficher 5,2 %, légèrement en-deçà de l'estimation d'avril. Le ralentissement de la croissance chinoise (7,4 % puis 7,1 % en 2014 et 2015 respectivement) explique en partie cette décélération. Pékin tente de rééquilibrer sa croissance au profit de la consommation, en ralentissant l'investissement.

«En résumé, la reprise continue. Mais elle reste faible et a toujours besoin de soutien politique, afin de stimuler aussi bien la demande que l'offre», a déclaré Olivier Blanchard, le conseiller économique du FMI.

L’institution indique qu’elle n’a pas pris en considération dans ses prévisions chiffrées«les aléas géopolitiques» (guerres en Irak, à Gaza et en Ukraine) qui constituent des «risques baissiers» susceptibles de peser sur la croissance mondiale.
http://www.agenceecofin.com/economie/25 ... 2014-a-3-4

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Message par energy_isere » 30 déc. 2014, 18:12

Les questions clés pour 2015 : Les pays émergents vont-ils ré-accélérer ?

Usine Nouvelle 30 dec 2014

Septième thème de notre série sur les sujets qui vont affecter la vie des entreprises françaises en 2015 : la croissance dans les émergents. Alors qu’ils tiraient la dynamique mondiale, certains émergents ont repris un rythme modéré tandis que d’autres sont en panne. L’ajustement devrait se poursuivre.

Certes, la croissance chinoise a encore de quoi faire rêver les industriels européens en quête de débouchés. En 2015, le pays devrait enregistrer une croissance de 7 % d’après les calculs du FMI. Mais pour Pékin, en plein rééquilibrage de son modèle économique, la décélération est nette. En 2014, le pays aura enregistré sa plus faible performance depuis son ouverture économique, selon les statistiques officielles. L’indice PMI signale une stagnation de la production manufacturière au cours des prochains mois.

En 2015, la croissance mondiale devrait à peine dépasser la barre des 3%, loin des 4% de moyenne atteints ces vingt dernières années. La Russie et le Brésil sont en panne. La chute des prix du pétrole pose un sérieux problème aux pays producteurs pour équilibrer leurs budgets. Un ralentissement plus prononcé des pays émergents réduirait encore plus les débouchés des industriels européens. "Ceux qui ont fait des paris importants vont avoir des déceptions, il faut s’ajuster. Mais, pour la Turquie par exemple, une hausse du PIB de 3% est plus soutenable que les 9 % atteints en 2011 et peut-être plus saine", relativise Yves Zlotowski, chef économiste de la Coface.

Les exportateurs vont devoir compter avec un fort risque de volatilité des devises, à mesure que la Réserve fédérale des États-Unis réduit ses liquidités en dollars. "En 2014, les entreprises ont dû courir d’une crise géopolitique à l’autre, car les risques ont explosé partout. L’année 2015 risque de rester difficile", analyse Ludovic Subran, chef économiste chez Euler Hermes.
http://www.usinenouvelle.com/editorial/ ... er.N303696

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Message par energy_isere » 22 août 2015, 11:56

Les perspectives pour l'économie mondiale s'assombrissent

22/08/2015 boursier.com
LONDRES/PEKIN (Reuters)

Plusieurs indicateurs suggérant que le ralentissement chinois s'accentue, que l'économie américaine manque d'élan et que la croissance devrait rester faible en Europe ont assombri encore un peu plus les perspectives pour l'économie mondiale vendredi, provoquant un net recul des Bourses et des cours des matières premières.

Selon une enquête menée auprès des directeurs d'achat, le vaste secteur manufacturier chinois s'est contracté en août à un rythme jamais vu depuis près de six ans et demi, une évolution qui incite les investisseurs à se replier sur des valeurs refuges telles que l'or et les emprunts du Trésor américain.

Les marchés avaient déjà été échaudés par la dévaluation surprise du yuan la semaine dernière et par l'effondrement des Bourses chinoises au début de l'été.

A quelques minutes de la clôture en Europe, les principales places du continent cédaient entre 2% et 3% et Wall Street plus de 1,5%.

"Les incertitudes concernant la croissance chinoise sont désormais le principal facteur faisant bouger les marchés", a déclaré Tim Condon, économiste chez ING.

"Les données publiées aujourd'hui alimentent les doutes au sujet de la croissance mondiale."

Mercredi, la Réserve fédérale avait déjà nourri l'inquiétude en évoquant spécifiquement la Chine comme un risque pesant sur la conjoncture.

L'indice PMI Caixin/Markit "flash" des directeurs d'achat du secteur manufacturier chinois est ressorti à 47,1 en août, bien en dessous de la projection médiane des analystes interrogés par Reuters (47,7) et en net recul par rapport à l'indice définitif de juillet (47,8).

Ce résultat, qui traduit une contraction de l'activité, est le plus mauvais depuis mars 2009, lorsque la crise financière mondiale battait son plein.

VENT CONTRAIRE CHINOIS

Après trois décennies de croissance effrénée, qui ont propulsé la Chine au rang de deuxième puissance économique mondiale, l'activité du pays semble s'essouffler plus que ce que ne le voudraient les autorités et ce malgré les nombreuses mesures pour tenter de la relancer.

Les taux d'intérêt ont ainsi été abaissés à quatre reprises depuis novembre et la devise chinoise a été dévaluée de 2% le 11 août. Depuis lors, elle a perdu près de 3% par rapport au dollar.

Aux yeux de certains analystes, ce repli n'est pas assez important pour relancer les exportations chinoises mais il est quand même suffisamment conséquent pour faire redouter une "guerre des monnaies" entre différents pays.

La vitesse à laquelle l'économie chinoise semble perdre de l'élan a conduit certains économistes à conclure que Pékin risquait d'avoir du mal à atteindre son objectif officiel d'une hausse de 7% du produit intérieur brut (PIB) cette année.


Les données en provenance des Etats-Unis ne sont guère apparues plus rassurantes.
La croissance du secteur manufacturier américain a ralenti en août pour atteindre son rythme le plus lent en près de deux ans.

En première estimation, l'indice Markit des directeurs d'achats (PMI) ressort à 52,9 pour le mois d'août, au plus bas depuis octobre 2013.

Il s'inscrit en recul par rapport au chiffre de 53,8 calculé en juillet, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une progression à 54,0.

Pour Tim Moore, économiste de Markit, "l'enquête d'août met en évidence un manque d'élan de la croissance et de faibles pressions sur les prix, qui pourraient alimenter l'argumentation des 'colombes' lorsque les décideurs (de la Réserve fédérale, ndlr) discuteront d'un resserrement éventuel de la politique monétaire en septembre".

La perspective d'un relèvement prochain des taux d'intérêt américains alimente la volatilité des marchés en contribuant à accélérer les sorties de capitaux des pays émergents, notamment en Chine.


SITUATION MITIGÉE EN EUROPE

Dans la zone euro, selon les premiers résultats des enquêtes PMI du mois d'août, le secteur privé a connu une accélération inattendue ce mois-ci, notamment porté par une augmentation des nouvelles commandes, ce qui suggère que le programme d'assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne (BCE) commence à porter ses fruits.

Mais les PMI montrent aussi une accélération des baisses de prix qui risque de décevoir l'institution de Francfort, dont l'objectif d'une inflation proche de 2% est très éloigné du niveau actuel (+0,2% seulement en juillet).

L'indice PMI composite des directeurs d'achats de Markit, considéré comme un bon baromètre de la croissance, est ressorti en août à 54,1 en version flash, contre 53,9 le mois dernier. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un léger recul, à 53,8.

Selon Rob Dobson, économiste de Markit, les PMI suggèrent une croissance de 0,4% dans la zone euro au troisième trimestre, un chiffre conforme à la moyenne des anticipations ressortie d'une enquête Reuters diffusée la semaine dernière.

"Mais nous allons voir la croissance ralentir dans la zone euro dans les mois à venir avec l'effacement des effets positifs qu'ont pu avoir le bas niveau des prix et la dépréciation de l'euro", souligne Jennifer McKeown, analyste chez Capital Economics.

Elle évoque aussi le risque d'une érosion de la confiance si les élections anticipées en Grèce sont synonymes d'une nouvelle période d'incertitudes.
http://www.boursier.com/actualites/reut ... html?fil37

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Message par energy_isere » 01 sept. 2015, 13:20

FMI : Christine Lagarde pessimiste pour la croissance mondiale

1er sept 2015 Le Figaro

La présidente du FMI a estimé que la croissance mondiale devrait être «plus faible» que prévu, en raison d'un rétablissement plus lent des économies avancées et de la crise chinoise.

La croissance mondiale sera probablement «plus faible» que prévu cette année, a déclaré mardi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, évoquant un rétablissement plus lent des économies avancées et un ralentissement supplémentaire dans les pays émergents.

Christine Lagarde, qui s'exprimait à Djakarta au début d'un déplacement de deux jours en Indonésie, a également appelé les économies émergentes à «se montrer vigilantes face aux répercussions» du ralentissement de l'économie chinoise, au durcissement des conditions sur les marchés financiers et à la perspective d'un relèvement des taux par la Réserve fédérale aux Etats-Unis. «Globalement, nous nous attendons à ce que la croissance mondiale reste modérée et probablement plus faible que ce que nous anticipions en juillet», a-t-elle dit. Le FMI avait annoncé en juillet tabler sur une croissance mondiale de 3,3% cette année contre 3,4% en 2014.

La Chine en pleine «transition»

Evoquant la situation de l'économie chinoise, Christine Lagarde a déclaré que la deuxième économie mondiale ralentissait, mais pas de façon brusque ou inattendue, dans un contexte d'ajustement à un nouveau modèle de croissance.

«La transition vers une économie de plus en plus tournée vers le marché et le dénouement des risques accumulés ces dernières années sont complexes et pourraient donc bien être quelque peu mouvementés», a observé la directrice générale du FMI. «Cela étant dit, les autorités disposent des instruments politiques et des amortisseurs financiers (qui leur permettront) de gérer cette transition.»
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015 ... ndiale.php

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Message par energy_isere » 03 sept. 2015, 11:56


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Message par GillesH38 » 03 sept. 2015, 16:44

sachant que la croissance démographique mondiale est de 1,2 % par an, quand est ce qu'on atteindre une croissance nulle du PIB par habitant ? (croissance économique = croissance démographique). C'est déjà le cas en France depuis longtemps ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: La croissance mondiale

Message par tita » 07 sept. 2019, 13:49

mobar a écrit :
07 sept. 2019, 12:05
C'est ce que certains résument en disant : la solution des problèmes n'est pas dans la croissance, c'est la croissance qui est le problème
Et je rejoins complètement cet avis. Mais là on aborde des questions économiques fondamentales. Le modèle qui régit nos échanges, nos besoins irrationnels, nos contraintes. Et malgré certains avertissements de quelques philosophes vis-à-vis de limites à la croissance, le modèle libérale est prédominant dans nos sociétés et n'a cessé de se renforcer. Et la majorité vote pour des dirigeants qui maintiennent ce modèle, parce qu'ils s'y retrouvent et tiennent à garder leur confort matériel.

Et on a des comportements irrationnels. Les investisseurs font des paris sur leur sentiments. Vous semblez penser que toute la société peu d'un coup penser rationnellement, limiter ses besoins superflus et prendre les bonnes décisions. Perso, je ne pense pas que ce soit possible. Mais beaucoup de monde essaie d'apporter ses solutions dans cet environnement. Changer les dirigeants, faire des efforts au quotidien, acheter "eco-responsable", etc. Ce qui me paraît futile vu que ça se passe dans le même cadre économique.

Je vois surtout le pic pétrolier comme un changement dans les axiomes de bases de notre modèle économique qui va peut-être le bouleverser et créer des contraintes susceptibles de forcer un nouveau modèle. J'en n'ai aucune certitude cependant. Ni si ça va changer quelque chose, ou si tout le système va s'effondrer... Quelque chose entre les deux.

Je regarde surtout ces questions par curiosité... Mon objectif est de comprendre ce qui se passe, pas de proposer des solutions sur des problèmes que je ne comprends pas.

PS: Ma réponse est plus liée à l'économie, du coup j'ai répondu dans un sujet plus approprié. Et en plus, sous-exploité sur ce forum.

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Re: La croissance mondiale

Message par tita » 07 sept. 2019, 13:59


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Message par GillesH38 » 07 sept. 2019, 14:41

tita a écrit :
07 sept. 2019, 13:49
mobar a écrit :
07 sept. 2019, 12:05
C'est ce que certains résument en disant : la solution des problèmes n'est pas dans la croissance, c'est la croissance qui est le problème
Et je rejoins complètement cet avis.
Pas moi. Ce n'est pas parce qu'il y a des limites que c'est forcément mauvais. Ce n'est pas parce que votre vie est limitée que vous ne vivez pas. Ce n'est pas parce que vos vacances sont limitées que vous n'en prenez pas. La croissance n'est pas mauvaise en soi, elle est même indispensable à l'existence, car les structures qui n'ont pas tendance à croitre n'existent tout simplement jamais. Pour exister il faut avoir eu une période de croissance. Que la croissance infinie soit impossible, c'est un autre problème. Mais en réalité personne ne verrait d'inconvénient à vivre 1% de mieux chaque année, si c'est possible. Dire que la croissance est limitée, ça ne veut pas forcément dire faire exprès de la supprimer. D'ailleurs meme quand la croissance s'arrête, et qu'on atteint un état stationnaire, l'état ne se maintient que parce qu'il reste une tendance à la croissance, contrebalancée par des effets contraire. Mais sans tendance à la croissance, les choses disparaissent tout simplement.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: La croissance mondiale

Message par mobar » 07 sept. 2019, 15:51

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C'est la dose qui est le poison, dans la croissance comme ailleurs!

La question de la croissance actuelle est plus dans la quantité de population qu'elle a généré que dans son niveau absolu
Décorréler la croissance économique de l'emballement démographique qu'elle génère et tu gagnes quelques millénaires

On serait resté avec les niveaux de croissance du XVIeme siècle avec une population stable voire décroissante, l'explosion du XXeme siècle ne se serait jamais produite et l'épuisement des ressources aurait été repoussé de plusieurs millénaires voire annulé

C'est la croissance de la population au XIXeme qui a créé des besoins exponentiels qui se sont encore accrus par les mécanismes de marché qui ont créé des accélérateurs à l'innovation pour assurer le maintien du niveau de croissance

Une boucle typique de rétroaction positive renforcée jusqu'à aujourd'hui par les mesures qui visent à la soutenir sans ajustement des niveaux des populations qui en profitent ou qui y aspirent
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: La croissance mondiale

Message par tita » 07 sept. 2019, 17:19

GillesH38 a écrit :
07 sept. 2019, 14:41
Pas moi. Ce n'est pas parce qu'il y a des limites que c'est forcément mauvais. Ce n'est pas parce que votre vie est limitée que vous ne vivez pas. Ce n'est pas parce que vos vacances sont limitées que vous n'en prenez pas. La croissance n'est pas mauvaise en soi, elle est même indispensable à l'existence, car les structures qui n'ont pas tendance à croitre n'existent tout simplement jamais. Pour exister il faut avoir eu une période de croissance. Que la croissance infinie soit impossible, c'est un autre problème. Mais en réalité personne ne verrait d'inconvénient à vivre 1% de mieux chaque année, si c'est possible. Dire que la croissance est limitée, ça ne veut pas forcément dire faire exprès de la supprimer. D'ailleurs meme quand la croissance s'arrête, et qu'on atteint un état stationnaire, l'état ne se maintient que parce qu'il reste une tendance à la croissance, contrebalancée par des effets contraire. Mais sans tendance à la croissance, les choses disparaissent tout simplement.
Alors y'a une différence entre la croissance par renouvellement (ou cycles) longs, et l'idée d'une croissance qui augmente continuellement les flux de biens et de services (et donc d'énergie), et réduit la durée du cycle de renouvellement. Il y a certains avantages, comme d'accélérer le développement. Mais c'est aussi très gourmand en ressources.

A mon avis, c'est cette croissance-là qui pose des problèmes aujourd'hui. Et aussi l'idée qu'en accélérant encore plus les choses, en poussant toujours plus le renouvellement, on va développer des solutions pour résoudre les problèmes qu'on a créé. Comme de remplacer nos émissions de CO2 par des systèmes neutres. Mais pour le moment, ça augmente surtout nos rythmes de consommation et provoque plutôt l'effet inverse.

Et je suis d'accord qu'on peut vivre très bien (voir mieux) avec plus de contrainte ou des limites, qui sont saines parce que c'est un moteur de développement et de créativité.

Ensuite, mon avis sur le bien ou le mal de la croissance économique continue importe peu. On est dans ce modèle économique. Je peux décider de limiter mon train de vie (ne pas prendre l'avion, manger peu de viande, chauffer moins, acheter du seconde main, acheter en vrac), mais je ne peux pas forcer les autres à faire de même et de toute façon je participe au système en ayant un travail et en consommant.

Mon avis est qu'on ne peut de toute façon pas changer ce modèle économique qui est interconnecté au niveau mondial. Ben oui, faciliter les échanges est un des grands "progrès" d'internet, et a accéléré l'échange de biens et de services (donc hausse de la croissance). On ne peut plus couper ces échanges sans déstabiliser le tout. Et tenter à un haut niveau d'opérer des changements (Brexit, guerre commerciale Chine-USA) est un casse-tête. On va poursuivre jusqu'aux limites de ce système.

Et une de ces limites, à mon avis, est le pic pétrolier.

Et attention, je ne me plains pas et je ne suis pas en train de dire que tout ça est mauvais et qu'on fonce contre un mur et que tout va s'effondrer. J'ai passé ce cap il y a longtemps. Notre société est fascinante, et j'aime prendre le temps d'observer certains de ses aspects et d'émettre des réflexions. Mais j'ai ce côté résigné sur notre capacité à la rendre durable et à trouver un équilibre dans l'écosystème où on vit.

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Re: La croissance mondiale

Message par GillesH38 » 07 sept. 2019, 17:47

tita a écrit :
07 sept. 2019, 17:19
GillesH38 a écrit :
07 sept. 2019, 14:41
Pas moi. Ce n'est pas parce qu'il y a des limites que c'est forcément mauvais. Ce n'est pas parce que votre vie est limitée que vous ne vivez pas. Ce n'est pas parce que vos vacances sont limitées que vous n'en prenez pas. La croissance n'est pas mauvaise en soi, elle est même indispensable à l'existence, car les structures qui n'ont pas tendance à croitre n'existent tout simplement jamais. Pour exister il faut avoir eu une période de croissance. Que la croissance infinie soit impossible, c'est un autre problème. Mais en réalité personne ne verrait d'inconvénient à vivre 1% de mieux chaque année, si c'est possible. Dire que la croissance est limitée, ça ne veut pas forcément dire faire exprès de la supprimer. D'ailleurs meme quand la croissance s'arrête, et qu'on atteint un état stationnaire, l'état ne se maintient que parce qu'il reste une tendance à la croissance, contrebalancée par des effets contraire. Mais sans tendance à la croissance, les choses disparaissent tout simplement.
Alors y'a une différence entre la croissance par renouvellement (ou cycles) longs, et l'idée d'une croissance qui augmente continuellement les flux de biens et de services (et donc d'énergie), et réduit la durée du cycle de renouvellement. Il y a certains avantages, comme d'accélérer le développement. Mais c'est aussi très gourmand en ressources.
mais qu'est ce que tu appelles "gourmand en ressources" ? tout ce qui vit est gourmand en ressources. Le problème n'est pas là. Le problème est de savoir si le milieu peut te fournir les ressources nécessaires ou non. Par exemple on est aussi gourmand en oxygène, et la combustion des fossiles fait aussi baisser la quantité d'oxygène dans l'air. mais comme il y a bien plus d'oxygène dans l'air que ce qu'on peut consommer, ce n'est pas un problème.

La croissance n'est pas un problème tant qu'elle se maintient bien en dessous des limites naturelles. Ca commence à être un problème quand elle commence à les atteindre, mais ça c'est la définition meme de "limite". Mais tant qu'on est loin des limites, on ne peut pas limiter la croissance, parce que justement on ne sait pas où sont les limites. On ne le sait que quand on commence à s'en approcher. Et bien sur avec de la croissance, on finira TOUJOURS par s'en approcher.

Notre époque n'est pas particulière à cause de la croissance (qui était plus rapide dans les 30 glorieuse). Elle est particulière parce qu'on est en train d'en approcher les limites.

Note bien d'ailleurs qu'avec des non renouvelables, il n'y a pas besoin de croissance pour les épuiser. Meme une consommation stationnaire finit par les épuiser. C'est d'ailleurs pareil avec le CO2 d'ailleurs. Comme il est cumulatif, ce n'est pas la croissance qui pose problème, c'est juste la consommation de fossile, même stationnaire. La croissance ne fait que diminuer le temps où les problèmes arrivent, mais ils seraient arrivés de toutes façons (si tant est qu'on considère que le CO2 sera un problème bien sur ...)

Ensuite, mon avis sur le bien ou le mal de la croissance économique continue importe peu. On est dans ce modèle économique. Je peux décider de limiter mon train de vie (ne pas prendre l'avion, manger peu de viande, chauffer moins, acheter du seconde main, acheter en vrac), mais je ne peux pas forcer les autres à faire de même et de toute façon je participe au système en ayant un travail et en consommant.
et surtout, ça ne changera pas grand chose sur le problème des ressources non renouvelables. Ca ne changera que le temps au bout duquel le problème arrive, c'est tout.

Mon avis est qu'on ne peut de toute façon pas changer ce modèle économique qui est interconnecté au niveau mondial. Ben oui, faciliter les échanges est un des grands "progrès" d'internet, et a accéléré l'échange de biens et de services (donc hausse de la croissance). On ne peut plus couper ces échanges sans déstabiliser le tout. Et tenter à un haut niveau d'opérer des changements (Brexit, guerre commerciale Chine-USA) est un casse-tête. On va poursuivre jusqu'aux limites de ce système.

Et une de ces limites, à mon avis, est le pic pétrolier.

Et attention, je ne me plains pas et je ne suis pas en train de dire que tout ça est mauvais et qu'on fonce contre un mur et que tout va s'effondrer. J'ai passé ce cap il y a longtemps. Notre société est fascinante, et j'aime prendre le temps d'observer certains de ses aspects et d'émettre des réflexions. Mais j'ai ce côté résigné sur notre capacité à la rendre durable et à trouver un équilibre dans l'écosystème où on vit.
mais en fait on fait tout un foin de la durée finie de notre civilisation, mais il faut bien réaliser que TOUTE civilisation a une durée de vie finie. Ce n'est en rien anormal de se terminer. La seule chose vraiment anormale dans notre civilisation, c'est qu'on a cru un moment qu'elle ne se terminerait pas - et là on se rend compte que si.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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mobar
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Re: La croissance mondiale

Message par mobar » 07 sept. 2019, 19:36

Ceux qui croient que la civilisation actuelle ne finira pas doivent croire qu'ils sont immortels! :wtf:
La civilisation actuelle finira et celle qui la suivra sera probablement plus facile et meilleure à vivre que l'actuelle

Sauf si une guerre nucléaire généralisée éclate, si une météorite géante nous percute ou si une chaine de super volcans se réveille et extermine toute forme de vie humaine sur terre, auquel cas la vie repartira de zéro dans quelques millions d'années et les organismes survivants poursuivront leur développement
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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