
http://www.moneyweek.fr/conseils/00377/ ... erves.html
certes, ça parait cynique, mais le message est clair. Les investisseurs ne s'appretent pas du tout à investir dans des énergies de remplacement ou des sources non conventionnelles de rentabilité douteuse, mais attendent patiemment la reprise économique pour réinvestir dans les futures pétrolières en attendant la prochaine explosion du prix. Et en retirant leur billes au bon moment, naturellement, juste avant la prochaine récession.Le cours du baril de pétrole s'est effondré, passant de 147 à 45 $ et perdant ainsi les deux tiers de sa valeur en quatre mois. Une chute vertigineuse. À croire que la mer du Nord s'est transformée en mer de pétrole. Certains analystes anticipent déjà un baril à 30 $.
Formidable, pensez-vous. Notre budget essence s'allège enfin et la facture de chauffage pour cet hiver devrait rester dans les limites du raisonnable. On peut se réjouir du repli brutal du cours du brut, à condition toutefois d'adopter un point de vue de court terme.
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Vous souvenez-vous pourquoi le prix du pétrole a atteint 147 $ ? Tout simplement parce que les craintes de voir l'offre incapable de satisfaire la demande étaient extrêmes. L'économie mondiale tournant en quasi-surchauffe, la consommation, tirée par les pays émergents, n'en finissait pas de grimper. Parallèlement, la capacité de production atteignait ses limites.
[N.B. TIENS ?? JE PENSAIS QUE C'ETAIT JUSTE LA SPECULATION !!]
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Accroître l'offre est une absolue nécessité si l'on ne veut pas se retrouver avec un cours du baril à 150 $ et plus dans les années à venir.
Des investissements reportés
Pour l'Union européenne, Capgemini a chiffré l'investissement indispensable dans les infrastructures énergétiques à 1 000 milliards d'euros d'ici à 2030. Il faut aussi reconstruire les infrastructures pétrolières irakiennes et moderniser les raffineries américaines, obsolètes au point de créer des goulots d'étranglement. Sans oublier la Russie, dont la capacité de production est limitée par la vétusté de ses plates-formes et son réseau d'oléoducs insuffisamment développé.
Mais la crise économique et la baisse du cours du pétrole sont passées par là... Conséquence : les projets d'investissements gigantesques qui devaient être réalisés dans les infrastructures pétrolières et la recherche de nouveaux gisements sont reportés. Or il faudrait investir entre 300 et 400 milliards d'euros tous les ans pour assurer une production suffisante pour les prochaines années. En n'investissant pas aujourd'hui, nous créons toutes les conditions pour une explosion des cours du brut quand l'économie repartira.
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L'extraction d'un baril de pétrole à partir des sables bitumineux canadiens coûte entre 70 et 90 $. Alors, imaginez le coût d'extraction d'un baril issu des profondeurs océaniques brésiliennes ou de celles de la calotte glaciaire !
Ces beaux projets sont condamnés à rester dans les cartons. Tout comme le resteront ceux concernant le développement d'"énergies propres" d'ailleurs. Un baril sous les 50 $ est un obstacle majeur à l'accroissement de l'offre dont nous aurons tant besoin dans les années à venir. Mauvaise nouvelle pour le consommateur. Mais bonne nouvelle pour l'investisseur.