[pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 05 févr. 2010, 18:04

la bulle des matiére premiére se prépare :
Succès européen des fonds matières premières :

(NEWSManagers.com) -
En novembre 2009, les encours sous gestion des fonds actions matières premières en Europe ressortaient à plus de 60 milliards d'euros, soit 800 % de plus que le niveau de 2004, rapporte Lipper dans son dernier " Hot Topics" . Cette croissance a été alimentée par un triplement du nombre de fonds disponibles, à plus de 430, sachant que la plupart de ces nouveaux produits depuis 2006 sont des ETF.

Les investisseurs les plus friands de fonds matières premières en 2009 ont été les Suisses ainsi que les Allemands. Mais, note Lipper, tous les principaux marchés européens ont enregistré des souscriptions positives pour les fonds commodities en 2009, à l'exception notable de la Russie.

En termes d'encours, à fin novembre, la plus grosse société de gestion dans les fonds matières premières est BlackRock, avec 2,3 milliards d'euros, suivie de Schroders (2,1 milliards) et Deutsche/DWS (1,8 milliard).
http://www.boursorama.com/opcvm/detail- ... 8b79ee47d3

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le baril à 150$ puis 30$ puis 150$ ?

Message par energy_isere » 12 févr. 2010, 13:11

Remise du rapport sur la volatilité des prix du pétrole

La ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'Emploi, Christine Lagarde a reçu mardi le rapport du groupe de travail sur la volatilité des prix du pétrole, présidé par le Professeur à l'université Paris-Dauphine, Jean-Marie Chevalier.
Le rapport Chevalier fait le point sur les interactions entre la volatilité des prix du pétrole et les stratégies des acteurs financiers. Il présente également les réflexions et actions en cours au niveau international pour améliorer le fonctionnement des marchés pétroliers. Et au final, il formule une vingtaine de propositions opérationnelles.

"L'esprit des orientations décidées par le G8 et le G20 s'applique aussi aux marchés financiers dérivés pétroliers, qui doivent être mieux régulés et rendus plus transparents" estime pour sa part Christine Lagarde.

La ministre a pris note des propositions spécifiques du groupe de travail relatives à la protection des investisseurs et à la structure concurrentielle des marchés de produits financiers sur le pétrole, ainsi qu'au principe de positions-limites. Elle souligne par ailleurs "l'intérêt d’une approche européenne dans le traitement de ces questions" et va s'atteler "à étudier dès à présent les recommandations du groupe et les modalités de leur mise en œuvre".

Une consultation publique sur le rapport est ouverte jusqu'au 25 mars et les contributions peuvent être transmises à cette adresse EMAIL : petrole@dgtpe.fr


http://www.enerzine.com/10/9201+remise- ... role+.html

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Re: Enquête de l'AIE grave révision des réserves mondiales?

Message par energy_isere » 12 févr. 2010, 13:25

des détails dans l' Usine nouvelle :
Dans un rapport remis à Christine Lagarde des experts font le point sur l’influence de la spéculation sur le prix du baril de pétrole brut.

Si, selon l’expression de Philippe Chalmin, « la spéculation financière n’est que l’écume sur la vague », les Etats ont-ils réellement l’intention « d’écumer » les marchés financiers ?


« La volatilité du prix du brut (et les fortes variations des prix), telle qu’elle s’est manifestée en 2008 ‐2009, soulève de nombreuses questions quant à la détermination du prix du pétrole et au jeu complexe des interdépendances entre les marchés physiques et les marchés financiers », rappelle le rapport remis à la ministre de l’Economie Christine Lagarde. Rédigé par un groupe d’expert sous la direction de Jean-Marie Chevalier cette étude constate qu’« une transformation radicale » a modifié les marchés pétroliers au cours des dix dernières années.


Après une période de stabilité des prix à un niveau bas entre 2000 et 2003, la période suivante a vu une envolée des cours du brut, tiré par « l’explosion de la demande » des pays émergents et des Etats-Unis. Une hausse accompagnée par la montée en puissance de l’intérêt des marchés financiers sur cette classe d’actif. Ont suivi un nouveau record du prix du baril à 147 dollars en juillet 2008, suivi d’un effondrement puis d’une remontée progressive vers les 70-80 dollars en 2009, qui se poursuit début 2010. Cette remontée « parait antinomique avec l’état des fondamentaux physiques », souligne l’étude, qui admet cependant le rôle joué par l’ajustement à la baisse de l’offre de l’Opep, -2 millions de barils/jour.


« La complexité des interactions entre le physique et le financier limite de fait toute explication univoque sur la forte variation des prix du pétrole sur la période récente », notent les auteurs. Ils admettent qu’il est difficile de trancher entre les « tenants des fondamentaux physiques » et les « tenants des fondamentaux financiers ». Regrettant la faiblesse des données statistiques disponibles, ils préconisent la construction d’un ensemble de données fiables organisé par le Forum International de l’Energie (FIE). De ce travail pourrait émerger un « consensus sur un prix adéquat ».



Redoutant la poursuite de la forte volatilité qui a agité les marchés pétroliers, les auteurs du rapport ont formulé un ensemble de 22 propositions pour tenter de réguler en douceurs les marchés dérivés de produits pétroliers. Reconnaissant le retard de la France par rapport aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, le rapport privilégie quatre orientations stratégiques. Outre le soutien au FIE, il faudrait appliquer aux marchés financiers du pétrole les orientations arrêtées au niveau du G20, mettre en place des règle spécifiques complémentaires et proposer une stratégie pétrolière pour l’UE. Limiter les positions prises par les intervenants sur les marchés est une proposition récurrente pour réduire la volatilité des marchés et la stratégie européenne commune s’inscrit dans la difficile élaboration d’une politique énergétique commune. Une politique difficile à mettre en place en l’absence d’une volonté politique commune.

Le responsable de la recherche commodités de la Société Générale , Frederic Lasserre, qui a participé à l’élaboration du rapport, relativise le rôle de la spéculation sur les marchés dérivés de matières premières. L’explosion des capitaux investis sur les fonds d’index doit être relativisée : les hausses des cours augmentent mécaniquement leur valorisation, rappelle-t-il. « Les banques ne peuvent pas être considérées comme des spéculateurs sur le marché de futures du pétrole NYMEX, puisqu’elles assurent essentiellement des opérations de couverture des risques pour leurs clients (producteurs ou consommateurs de pétrole) », note l’analyste. Ses collègues de Barclays ont à plusieurs reprises démontré l’absence de corrélation entre l’augmentation des « positions spéculatives » et la hausse des cours.


Le rapport remis à Christine Lagarde est disponible

http://www.economie.gouv.fr/services/ra ... valier.pdf
http://indices.usinenouvelle.com/bases- ... ation.2764

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Re: Enquête de l'AIE grave révision des réserves mondiales?

Message par energy_isere » 12 févr. 2010, 14:36

energy_isere a écrit : Le rapport Chevalier remis à Christine Lagarde est disponible

http://www.economie.gouv.fr/services/ra ... valier.pdf
C' est du lourd. 143 pages dont la moitié d' annexes.
Une note de synthése qui sont les pages 1 à 6 pour ceux qui veuelent capter l' essentiel.

Sinon je note page 17 des annexes :
3.7. Qui souffre de la spéculation (du pétrole)?

Hamilton (2009*) établit que dans un contexte de hausse des prix de l’essence et de chute du pouvoir d’achat, la crise sur le marché du pétrole a profondément impacté l’économie américaine, avec par exemple 125,000 demandeurs d’emplois supplémentaires enregistrés
dans le secteur automobile entre les mois de juillet 2007 et août 20089. Rogoff (2006) établit que les économies en voie de développement souffrent particulièrement des chocs sur le marché du pétrole, tandis que les économies développées telles que les Etats‐Unis en souffrent de façon indirecte par le creusement de leur déficit courant qui pose de sérieux problèmes de vulnérabilité de long‐terme. L’auteur ajoute que les économies actuelles sont moins sensibles aux chocs sur le marché du pétrole qu’auparavant grâce à une meilleure efficacité énergétique, une plus grande concentration de la consommation de pétrole sur la demande finale, une politique monétaire mieux ancrée, des marchés financiers plus développées (plus profonds), et des marchés du travail plus flexibles. Rogoff (2006) note que la volatilité du prix du pétrole à court et long terme constitue un problème important pour les pays producteurs. Tandis que la volatilité de court terme peut être partiellement neutralisée en utilisant des stock « tampon » de pétrole plus grands, la volatilité de long terme peut être réduite par une plus grande transparence de l’industrie pétrolière et par une plus grande flexibilité des taux de change dans les pays touchés par la volatilité du prix du pétrole.

* Hamilton (2009) identifie la crise sur le marché du pétrole comme l’une des variables explicatives de la récession globale de l’économie américaine, parmi les principales explications liées à la bulle immobilière, à la chute de la vente de voitures et plus généralement un comportement de consommation se détériorant.

et aussi page 17&18 :
3.8. Épisode de mars-août 2008: bulle spéculative ou non ?

Il convient d’apporter une réponse nuancée à cette question. Caballero et al. (2008) placent la présence d’une « bulle spéculative » sur les marchés des matières premières (pas uniquement pétrole) dans le contexte global de crise financière durant l’été 2008, qui a particulièrement freiné la croissance économique mondiale. Ce ralentissement de l’économie permettrait d’expliquer le retournement de la situation sur les marchés des matières premières,
détruisant in fine la possible « bulle » sur ces marchés. En référence aux analyses développées précédemment, la présence de nombreux acteurs non‐professionnels, donc spéculatifs, donne au marché la liquidité nécessaire pour qu’à chaque instant un producteur/négociant/consommateur puisse trouver la contrepartie nécessaire au bouclage/débouclage d’une opération. La présence spéculative est donc nécessaire pour donner au marché la profondeur nécessaire. Pour considérer l’efficience d’un marché à terme, un ratio physique susceptible d’être arbitré/papier de 5 est un minimum à considérer. Il faut cependant remarquer que l’arrivée massive des agents non‐financiers sur les marchés futures du pétrole suite aux réformes institutionnelles des années 2000 aux États‐Unis a profondément changé la donne, et laisse à penser que la spéculation doit être encadrée.
Les analyses de Büyükşahin et al. (2008) et Parsons (2009) révèlent que de fortes présomptions (taille des positions ouvertes, allongement des maturités des contrats futures, influence prépondérante des agents nonfinanciers
(« swap dealers », hedge funds), lacunes de régulation par la CFTC, manque de transparence des échanges hors places de marché, déconnexion apparente avec la production physique) existent pour caractériser l’épisode de marsaoût
2008 de « bulle spéculative ».

Hamilton (2009), lui, conclut que la faible élasticité prix de la demande en essence de l’économie américaine et l’incapacité de la production physique de pétrole à augmenter dans un contexte de forte demande en produits pétroliers constituent deux pistes d’explication plus cohérentes que la spéculation per se. Dans un article antérieur, Hamilton (2008) reconnaissait que parmi les principales explications possibles de cet épisode (spéculation sur les marchés de matières premières, forte demande mondiale, limitations temporelles ou géologiques à l’accroissement de la production, détermination monopolistique du prix par l’OPEP, rôle croissant de la rente de rareté de la ressource pétrole), il faut reconnaître un élément de vérité à chacune d’entre elles, plutôt que de chercher à mettre en avant une explication plutôt qu’une autre. Ainsi, (i) la faible élasticité de la demande, (ii) la forte croissance de la demande en provenance de Chine, du Moyen‐Orient, et des pays nouvellement industrialisés, et (iii) l’incapacité à accroître la production globale seraient les principales causes derrière la pression à la hausse du prix du pétrole qui ont ensuite favorisé l’émergence d’une spéculation plus large sur les marchés de matières premières.

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Re: Enquête de l'AIE grave révision des réserves mondiales?

Message par energy_isere » 05 avr. 2010, 11:29

Les cours du pétrole-papier sont favorables à un accroissement de l'offre et à une limitation de la demande

Par Raymond Bonnaterre leblogenergie

Tout le monde a bien compris que les cours du pétrole-papier et autres commodities associées, instruments de couverture contre la dépréciation du dollar et de diversification de portefeuille, sponsorisés par des taux financiers administrés voisins de zéro, sont repartis dans une phase de croissance, ou rallye, jusqu'à ce que la nouvelle bulle spéculative n'éclate sous l'impact destructeur, pour les économies mondiales, de ces accroissements programmés et immodérés des cours. C'est ainsi que notre ami Jeffrey Currie de Goldman, après avoir expliqué que la pénurie était proche, prédit un pétrole à 96,5 $/baril dans les 12 mois à venir. (Appréciez la virgule qui ajoute à la crédibilité de la prédiction quasiment scientifique). Ces derniers jours, il n'a fallu qu'une légère détente du dollar contre les autres monnaies, pour voir immédiatement repartir ce rallye sur le pétrole démarré il y a un an déjà. Les blablas de l'IEA sur le prix optimal du pétrole, qui serait entre 70 et 80$/baril, doivent faire doucement sourire les teneurs de Marché qui sont en ce moment au-dessus des 84$/baril.

Il y a bien sûr dans ce mouvement de hausse des cours tous les éléments pour soutenir l'offre. Aucun pays membre de l'OPEC ne refuserait de vendre un baril de plus de pétrole à ces prix là. Les vannes sont largement ouvertes, même si formellement les quotas de Décembre 2008 sont toujours en vigueur. Quand aux pays NON-OPEC tels que la Russie ou le Brésil, ils feront tout pour participer à la fête. Plus aucun pétrolier ne réduit ses investissements dans l'exploration-production. On voit même l'administration Obama vouloir étendre peu à peu le domaine d'exploration-production accessible dans l'offshore américain au large de la Virginie et au plus près (125 miles au lieu de 235) des côtes de Floride. Il est évident que la volonté de satisfaire à la demande de pétrole est intacte dans le monde des Compagnies Pétrolières. C'est leur job et leur gagne pain.

Mais il y a l'autre versant qui est la demande. Et là les choses sont beaucoup plus complexes puisque la demande mondiale est la résultante de deux importants mouvements l'un à la hausse, provenant des pays qui se développent (Chine, Inde, Moyen-Orient, Brésil,...) et l'autre à la baisse qui concerne les pays les plus riches de l'OCDE en phase de réduction de leur formidable gaspillage énergétique. Bien sûr les prix des produits pétroliers à la pompe ainsi que la montée en puissance des biocarburants qui apporte 2 millions de barils/jour, agissent sur cette demande.

......

A partir de cet exemple, amplifié par les baisses de consommations de pétrole au Japon et en Europe, il est possible de pronostiquer, en opposition avec les grandes officines de prévision, que les consommations de pétrole dans le monde vont rester globalement stables et qu'elles pourraient reprendre même leur mouvement de détente si les prix poursuivent leur ascension spéculative. Cela va se traduire par une stagnation des volumes consommés et donc produits. Certains appelleront ce phénomène peak oil ...mais peu importe. Il sera porteur de la prochaine crise économique.
http://www.leblogenergie.com/2010/04/le ... la-de.html

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 14 avr. 2010, 13:34

.....Ces valeurs sont très éloignées des prévisions de celles de l'Agence Internationale de l"Energie qui vient de revoir les volumes 2010 à la hausse, avec une variation des consommations mondiales entre 2009 et 2010 de 1,7 millions de barils/jour.
L'AIE est dans les faits le principal supporter de la spéculation sur le pétrole qui se porte très bien. D'après Bloomberg il s'est échangé hier sur le seul NYMEX 1,42 MILLIARDS de barils papier de pétrole. Record historique qui représente 17 fois la consommation mondiale et pas loin de 80 fois la consommation américaine de la journée. Quand la spéculation va, tout va!
source= fin de cet article : http://www.leblogenergie.com/2010/04/la ... -2010.html

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par Superdiesel » 17 avr. 2010, 19:35

Je suis pas persuadé que la spéculation soit la grande responsable dans cette histoire. Le monde économique commence à intégrer l'épuisement des ressources pétrolières. Et quand une matière première, indispensable de surcroît, se raréfie, les prix montent. Bien que l'offre soit encore là, et la demande en stagnation suite à la crise, les années futures risquent de voir apparaitre une tension entre l'offre et la demande d'où la spéculation qui n'est en fait que de l'anticipation des cours futurs.

Et si les cours sont survalorisés, ca n'en est pas moins bon pour l'investissement dans les énergies renouvelables.

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 22 juil. 2010, 18:39

Un bel exemple de spéculation caractérisée :
Le spéculateur «Chocolate Finger» fait flamber le cacao

22/07/2010 LeFigaro

Anthony Ward, surnommé «Chocolate Finger» aurait racheté via son fonds Armajaro près de 7% de la production mondiale de fève brune afin de faire pression sur les prix. Ces derniers atteignent leur plus haut niveau en 33 ans.

La spéculation sur les matières premières prend des proportions démesurées. Dernier exemple en date: le rachat la semaine dernière, par le fonds spéculatifs britannique Armajaro, de près de 240.100 tonnes de cacao sur le marché londonien du NYSE Liffe. Soit 7% de la production mondiale de cacao, ou 15% des stocks mondiaux et 25% des stocks européens estimés !

D'après le Wall Street journal, le fonds aurait déboursé près d'un milliard de dollars pour cette livraison. Il s'agit de la plus importante quantité de fève brune livrée en 14 ans sur le marché.

..............
http://www.lefigaro.fr/matieres-premier ... -cacao.php

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par phyvette » 22 juil. 2010, 19:16

Anthony Ward est persuadé que le monde ce dirige vers une pénurie d’eau et de nourriture à cause de la surpopulation, ou va il chercher tout ça...? J'vous l'demande. Il mise donc sur les MP agricoles, se base sur des analyses de météorologues sur le climat des régions productrices pour essayer d’anticiper les récoltes, si il s'intéresse au blé pour la moisson 2010, il va bien s'amuser.

C’est sans doute bien informé qu’il a décidé un achat massif de cacao sur les marchés à terme, le contrat LIFFE échéance de juillet 2010. Mais au lieu d’acheter et revendre virtuellement ses fèves, il a demandé la livraison physique du produit, phénomène peu courant, obligeant les contre-parties (les vendeurs) à livrer dans les différents ports européens agréés par le LIFFE.

Après on viendra nous expliquer que la spéculation est marginale est que tout dépend de la géologie.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 06 mai 2011, 12:12

Wall Street : 364 jour après, un flash krach sur commodities

(CercleFinance.com) - Toutes les bulles, même alimentées par l'argent fictif de la FED, finissent un jour par éclater.

Cette séance de bourse se solde par une consolidation assez peu spectaculaire de Wall Street... mais ce n'est pas cela que les opérateurs retiendront de ce 5 mai.

A pratiquement un an de distance jour pour jour, un 'flash krach' a dévasté -non pas les indices boursier US- mais le secteur des matières premières, avec un plongeon de -10% du baril de pétrole (jusque vers 98,3$ sur le NYMEX) et de -13% de l'argent métal (soit un véritable krach de -30% en 4 séances entre 49 et 34,5$).
Des bataillons de spéculateurs se sont fait 'déchirer' comme jamais depuis 30 ans, et d'autant plus violemment que le montant des 'deposit' a été relevé par 2 fois en 4 jours sur l'argent sur le CME (Chicago Mercantile Exchange).

L'indices matières premières subit l'une des plus lourdes correction de la décennie en une seule séance: jusqu'à -5% (-4,9% au final).

Les 'effets de levier' ont eu des effets dévastateurs ce jeudi: le 'de-leveraging' s'est traduit par du 'panic selling' de la part d'opérateurs trop exposés... ce qui a fini par contaminer Wall Street en fin de séance avec un Dow Jones qui a perdu jusqu'à -200Pts (dont -120Pts en une demi-heure un peu après 20H45) avant de limiter la casse au cours du dernier quart d'heure.

Le 'S&P' qui perdu jusqu'à -1,3% cède 0,9% au final et le Nasdaq, moins impliqué dans le secteur des 'commodities' n'a cédé que -0,48% à 2.815Pts.

Sans surprise et pour la 3ème séance consécutive, les parapétrolières ont chuté collectivement de -3% (EXXON a dévissé de -2,5%, Chevron de -2%).

Symétriquement, les compagnies aériennes se sont envolées avec la baisse soudaine du prix des carburants: American Airlines a engrangé +7,5%, Delta +7,1%, Continental +5,7%.

Le Nasdaq a été soutenu par Electronic Arts (+8,8%) et JDS Uniphase (+6,9%) puis dans une moindre mesure par Akamai +2,4%, Micron +1,7%, Flextronics +1,5%... et Intel, l'un des 3 seuls titres en hausse au sein du Dow Jones avec +0,5%.

Côté replis, le fabricant de matériel minier Joy global a perdu -5,2%, Verisign -4,4%, Marvell et Broadcom -2,9%, Paychex -1,7%, Oracle -1,6%, Symantec -1,5%.
http://www.boursorama.com/international ... e2073146ce

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par GillesH38 » 08 mai 2011, 21:30

phyvette a écrit : Après on viendra nous expliquer que la spéculation est marginale est que tout dépend de la géologie.
non la spéculation est une rétroaction amplifiant la géologie, pour parler comme les climatologues :)
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par phyvette » 08 mai 2011, 21:33

Et ben Gilles tu en aura mis du temps a réagir. :D
Mais est ce que Shermann est au courant ?
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par Rod » 10 mai 2011, 17:04

Un article intéressant sur la spéculation.

http://www.objectifeco.com/bourse-2/tra ... ts-traders
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Re: [pétrole & matiéres premiéres] Bulle spéculative ?

Message par energy_isere » 10 mai 2011, 18:41

Yeah Image

La spéculation, il y a ceux qui gagnent , et ceux qui perdent.
Un fonds perd 400 millions de dollars après la chute du brut

LeFigaro 09 Mai 2011

A la suite de la chute du cours de l'or noir la semaine dernière, le plus important fonds spéculatif du monde aurait perdu 400 millions de dollars, rapporte Financial Times lundi. D'autres fonds auraient subi des pertes.

La bulle de pétrole s'est dégonflée d'une manière inattendue la semaine dernière. Le brut a perdu 14,7% sur l'ensemble de la semaine la plus forte baisse en pourcentage jamais enregistrée depuis la semaine du 19 décembre 2008. Et cette chute des cours du pétrole a été une surprise pour les investisseurs, même chevronnés. Selon Financial Times lundi, Clive Capital, le plus important fonds spéculatif (hedge fund), spécialisé dans les matières premières, aurait ainsi perdu 400 millions de dollars en une semaine. Dans une lettre, envoyée aux investisseurs, le fonds fait état d'une «baisse de 8,9% sur la semaine à la suite d'un mouvement de prix extraordinaire jeudi dernier» (une chute du cours du brut de 8%), qui aurait provoqué un «anéantissement des marchés de pétrole». La lettre de Clive Capital, citée par le journal britannique, met en cause la dégradation de la situation politique au Yémen et des pannes d'approvisionnement en pétrole aux Emirats Arabes Unis.

Fondé en 2007 par l'ex-trader de Moore Capital Chris Levett, Clive Capital a été fermé aux nouveaux investisseurs en novembre 2009. Le fonds d'investissement s'est alors lancé dans des investissements à petits volumes sur plusieurs marchés de matières premières. Il investit actuellement dans différents secteurs de l'énergie, les métaux, les céréales, les huiles végétales, les produits agricoles et les produits exotiques, et suit de près la situation sur le marché des matières premières dans les pays émergents, notamment en Chine, au Brésil et en Russie.

Le hedge fund, qui gèrerait près de 5 milliards de dollars de fonds, risque de se retrouver avec une performance négative en mai, après une hausse moyenne de 5% depuis le début de 2011, selon Bloomberg. Toutefois, Clive Capital tente de rassurer ses investisseurs - des entreprises et des personnes avec des revenus annuels variant entre 200.000 et 300.000 dollars - en expliquant que «les marchés de matières premières restent un investissement plutôt sûr». Aucun commentaire n' été fait par le fonds sur ses projets à l'avenir.

Le Financial Times indique que d'autres hedge funds sont également affectés par la baisse du cours de pétrole. Les investisseurs citent notamment Astenbeck Capital, le fonds appartenant au groupe Phibro, qui aurait enregistré une baisse en pourcentage à deux chiffres.
http://www.lefigaro.fr/marches/2011/05/ ... u-brut.php

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Re: la fin du pétrole et des richesses de la terre

Message par akochan » 19 mai 2011, 08:24

L'ere de l'abondance est finie selon un gourou de la finance.

http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/05/ ... /#more-289

Pour mr Grantham, à la tête d'inclure de plus de 100 milliards de dollars, La croissance de la demande en matieres premières dépasse de beaucoup la croissance de l'offre.
Ce pourrait être le plus grand changement économique depuis la révolution industrielle.

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