Goldman Sachs, la bulle de 2008, etc .....

Discussions traitant de l'impact du pic pétrolier sur l'économie.

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Goldman Sachs, la bulle de 2008, etc .....

Message par AJH » 06 août 2009, 18:17

Un extrait - qui concerne notre réflexion sur le pétrole - de l'excellent article de Matt Taibbi
Goldman Sachs — La grande machine à bulles
paru dans "Rolling Stone" – juillet 2009

Vous pouvez trouver l'article au complet dans Agoravox
http://www.agoravox.fr/actualites/econo ... ne-a-59168

Bulle n° 4
4 $ le gallon


Au début de 2008, le monde financier était en plein désarroi. Wall Street avait passé les 25 dernières années à provoquer un scandale après l’autre, ce qui ne laissait pas grand-chose à vendre qui ne fût avarié. Les termes junk bond[24], IPO, subprime mortgage[25] et autres mets financiers qui furent en vogue un temps, étaient maintenant fermement associés à des escroqueries dans l’esprit du public. Les termes CDS et CDO allaient bientôt les rejoindre. Les marchés de crédit étaient en crise et le mantra qui avait sous-tendu l’économie fantasmatique des années Bush – la croyance que les prix de l’immobilier ne baissent jamais – n‘était plus qu’un mythe effondré, laissant Wall Street réclamer à grand cris un nouveau paradigme de connerie à lancer.

Où aller ? Avec un public réticent à mettre de l’argent dans quoi que ce soit qui ressemble à un investissement papier, la Street déménagea en douce le casino vers le marché des matières premières physiques[26] – les trucs que vous pouvez toucher : maïs, café, cacao, blé et, avant tout, les matières premières énergétiques, surtout le pétrole. En conjonction avec la baisse du dollar, la restriction du crédit[27] et l’effondrement de l’immobilier provoquèrent une « fuite vers les matières premières »[28]. En particulier, le prix du pétrole à terme[29] est monté en flèche, le baril passant de 60 $ mi-2007 à un plus haut de 147 $ à l’été 2008.

Cet été là, tandis que la campagne présidentielle montait en puissance, la raison donnée pour expliquer la montée du prix de l’essence jusqu’à 4,11 $ le gallon[30] était que le monde faisait face à un problème d’approvisionnement en pétrole. Dans un classique exemple de la façon dont Républicains et Démocrates répondent aux crises par de féroces polémiques sur des points stupides et hors-sujet, John McCain prétendait que mettre fin au moratoire sur l’exploitation en mer[31] serait « très utile à court terme », tandis qu’Obama, en bon yuppie libéral, défendait l’idée qu’un investissement fédéral dans la voiture hybride était la solution.

Mais tout était mensonger. Il est vrai que la production pétrolière globale va finir par s’épuiser, mais la production à court terme était en fait en augmentation. Selon l’administration pour l’information sur l’énergie[32], dans les six mois qui ont précédé l’envolée des prix, l’offre mondiale de pétrole était passée de 85,24 millions de barils par jour à 85,72 millions. Sur la même période, la demande avait chuté de 86,82 millions de barils par jour à 86,07 millions. Non seulement l’offre à court-terme avait augmenté, mais la demande avait baissé – ce qui, en termes économiques classiques, aurait dû faire baisser les prix à la pompe.

Alors d’où provenait l’énorme hausse des prix du pétrole ? Devinez. Évidemment, Goldman a été aidé – il y avait d’autres joueurs dans le marché des matières premières physiques - mais la cause initiale a tout à voir avec le comportement d’un petit nombre de puissants acteurs déterminés à transformer en casino spéculatif ce marché qui avait été, jusque-là, sérieux. Goldman procéda en convaincant des fonds de pension et d’autres grands investisseurs institutionnels d’investir dans le marché à terme du pétrole[33] – en acceptant d’acheter du pétrole à un certain prix à une date fixée à l’avance. L’initiative transforma la nature du pétrole : d’une matière première rigidement soumise à la loi de l’offre et de la demande, il devint un objet de paris, comme les actions. Entre 2003 et 2008, le volume d’argent spéculatif dans les matières premières passa de 13 milliards à 317 milliards de dollars, un accroissement de 2.300 %. En 2008, un baril de pétrole changeait de main, sur le papier, 27 fois en moyenne avant d’être livré et consommé.

Comme c’est souvent le cas, il existait une loi, datant de la Grande Dépression, pour empêcher spécifiquement ce genre de choses. Le marché des matières premières était d’abord destiné à aider les agriculteurs. Un cultivateur préoccupé par une éventuelle future baisse des prix pouvait signer un contrat de vente de son maïs à un certain prix, pour une livraison plus tard ; grâce à cela, il lui était moins utile de stocker lui-même sa récolte. Quand personne n’achetait du maïs, l’agriculteur pouvait vendre à un intermédiaire appelé « spéculateur traditionnel », lequel stockait le grain pour le vendre plus tard, quand la demande était plus forte. De cette façon, il y avait toujours quelqu’un pour acheter à l’agriculteur, même quand le marché n’avait pas besoin, temporairement, de sa récolte.

Cependant, en 1936, le Congrès reconnu qu’il ne devait jamais il y avoir plus de spéculateurs dans ce marché que de producteurs et de consommateurs. Si cela arrivait, les prix seraient alors affectés par autre chose que l’offre et la demande et la manipulation des cours s’ensuivrait. Une nouvelle loi donna le pouvoir à la CFTC[34] – le même organisme qui tenta vainement plus tard de règlementer les CDS – d’imposer des limites aux opérations spéculatives sur les matières premières. Grâce à la supervision de la CFTC, la paix et l’harmonie régna sur les marchés de matières premières pendant plus de 50 années.

Tout cela changea en 1991 quand, à l’insu de presque tout le monde, J. Aron, une filiale de Goldman spécialisée dans le négoce des matières premières, écrivit à la CFTC en utilisant un argument inhabituel. Les agriculteurs possédant de gros stocks de maïs, argumentait Goldman, n’étaient pas les seuls qui avaient besoin de se couvrir contre le risque de baisse des prix – les négociants de Wall Street qui font de gros paris sur le prix du pétrole avaient, eux aussi, besoin de se couvrir contre leur risque, parce que, eh bien, eux aussi risquaient de perdre beaucoup d’argent.

C’était vraiment n’importe quoi – la loi de 1936, rappelez-vous, avait été écrite pour faire spécifiquement la distinction entre les négociants qui achetaient et vendaient une marchandise réelle, tangible et ceux qui traitaient seulement du papier. Mais la CFTC, étonnamment, accepta l’argument. Elle donna à la banque un laissez-passer, appelé « exemption pour couverture de bonne foi »[35], permettant à la filiale de Goldman de se prétendre négociant de matières premières réelles et d’échapper ainsi à toutes les limites imposées aux spéculateurs. Dans les années qui ont suivi, la commission accorda discrètement des exemptions à 14 autres compagnies.

Goldman et d’autres banques étaient alors devenues libres d’attirer plus d’investisseurs dans les marchés de matières premières, permettant aux spéculateurs de faire des paris de plus en plus gros. Cette lettre de Goldman en 1991 conduisit plus ou moins directement à la bulle pétrolière de 2008, quand le nombre des spéculateurs sur le marché – motivés par la crainte de la chute du dollar et l’effondrement de l’immobilier – submergea finalement producteurs et consommateurs. En 2008, les trois quarts au moins de l’activité sur les marchés de matières premières était spéculative, selon un employé du Congrès qui a étudié les chiffres – et ce chiffre est probablement sous-évalué. Vers le milieu de l’été 2008, malgré une offre en hausse et une demande en baisse, nous payions 4 $ le gallon chaque fois que nous nous arrêtions à la pompe.

Ce qui est encore plus stupéfiant c’est que la lettre d’exemption à Goldman, ainsi que la plupart de celles qui ont suivi, furent données plus ou moins en secret. « J’étais le chef de la division des marchés et Brooksey Born était la patronne de la CFTC », dit Greenberger, « et ni elle ni moi ne connaissions l’existence de cette lettre ». En fait, les lettres ne furent connues que par accident. L’année dernière, un employé du comité pour l’énergie et le commerce de la Chambre[36] se trouvait à une réunion quand des officiels de la CFTC firent une référence impromptue aux exemptions.

« J’avais été invité à une réunion que la commission organisait sur l’énergie », raconte l’employé, « et, soudain, au milieu de la réunion, ils commencent à dire ``Ouais, nous écrivons ces lettres depuis des années maintenant’’. J’ai levé la main et dit ``Vraiment ? Vous avez écris une lettre ? Puis-je la voir ?’’ Ils firent des ``Hum, hum’’ d’embarras, la discussion tourna en rond un moment et à la fin, ils ont dit ``Il nous faut l’accord de Goldman Sachs’’. J’ai demandé ``Qu’est-ce que vous voulez dire par `demander l’accord de Goldman Sachs ?’’’ »

La CFTC cita un règlement qui interdisait de communiquer toute information concernant la position courante d’une société sur le marché. Mais la demande de l’employé concernait une lettre écrite 17 ans plus tôt. Elle n’avait plus aucun rapport avec la position courante de Goldman. De plus, l’article 7 de la loi de 1936 sur les matières premières donne au Congrès le droit d’obtenir de la CFTC toute l’information qu’il veut. Pourtant, dans une parfaite illustration de la mainmise totale de Goldman sur le gouvernement, la CFTC attendit l’accord de la banque avant de transmettre la lettre.

Armée de son exemption à moitié secrète conférée par le gouvernement, Goldman était devenu l’architecte en chef d’une gigantesque salle de paris. Son Goldman Sachs Commodities Index – indice qui suit les prix des 24 principales matières premières, mais dans lequel le pétrole est surpondéré – devint le lieu où les fonds de pension, les compagnies d’assurance et d’autres investisseurs institutionnels pouvaient placer des paris massifs à long terme sur les prix des matières premières. Tout aurait été très bien s’il n’y avait eu quelques petits problèmes. L’un de ces problèmes était que les spéculateurs sur indice font surtout des paris à la hausse[37] et rarement sur la baisse[38]. Si ce type de comportement est bon pour un marché d’actions, il est désastreux pour les matières premières, parce qu’il fait continuellement monter les prix. « Si les spéculateurs sur l’indice avaient aussi pris des positions à la baisse comme à la hausse, vous auriez vu les prix monter et descendre », dit Michael Masters, gérant d’un hedge fund qui a contribué à révéler le rôle des banques d’affaires dans la manipulation du prix du pétrole. « Mais ils poussent les prix dans une seule direction : vers le haut. »

Pour aggraver encore le problème, Goldman elle-même a utilisé toute sa puissance pour encourager la hausse du prix du pétrole. Arjun Murti, un analyste de Goldman, salué comme un « oracle du pétrole » par le New York Times, prédit un « super pic », pronostiquant un prix du baril à 200 $. Dans le même temps, Goldman était lourdement investie dans le pétrole, à travers sa filiale J. Aron ; la banque possédait aussi une part d’une des plus grandes raffineries dans le Kansas, où elle stockait le brut qu’elle achetait et vendait. Bien que l’offre de pétrole suivît la demande, Murti lançait en permanence des alertes de pénurie mondiale de pétrole, allant jusqu’à révéler publiquement qu’il possédait deux voitures hybrides. Le prix élevé, prétendait la banque, est d’une certaine façon la faute de ce cochon de consommateur américain. En 2005, les analystes de Goldman répétaient qu’on ne saurait pas quand le prix allait cesser de monter tant qu’on ne saurait pas « quand les consommateurs américains arrêteront d’acheter des SUV[39] gouffres à essence et chercheront des alternatives moins gourmandes. »

Mais ce n’était pas la consommation réelle de pétrole qui faisait monter les prix – c’était le négoce du pétrole papier. À l’été 2008, les spéculateurs sur les matières premières avaient acheté et empilé assez d’options sur le pétrole[40] pour remplir 1,1 milliards de barils de pétrole ; ce qui signifie que les spéculateurs possédaient plus de pétrole à terme, sous forme papier, qu’il n’y avait de pétrole physique stocké dans toutes les cuves de stockage du pays, y compris celles de la Réserve Stratégique[41]. C’était une répétition à la fois de la bulle Internet et de la bulle immobilière, quand Wall Street faisait exploser les profits du jour en vendant à des idiots des parts d’un avenir fantasmatique où les prix monteraient éternellement.

Dans ce qui était devenu un processus douloureusement familier, la pastèque du pétrole frappa brutalement le trottoir durant l’été 2008, causant une perte massive de richesse ; le prix du brut plongea de 147 $ à 33 $[42]. À nouveau, les grands perdants étaient des gens ordinaires. Les retraités, dont les fonds de pension avaient investi dans cette merde, furent massacrés : CalPERS[43], le fonds de pension des fonctionnaires de Californie, avait 1,1 milliard de dollars investi dans les matières premières quand la chute arriva. Et les dégâts ne provenaient pas que du pétrole. Gonflés par la bulle des matières premières, les prix alimentaires provoquèrent des catastrophes sur toute la planète, réduisant à la famine environ 100 millions de personnes et allumant des émeutes de la faim dans tout le tiers-monde.

Aujourd’hui, le prix du pétrole monte à nouveau : il a pris 20 % au mois de mai et a, jusqu’à présent, doublé cette année. À nouveau, le problème n’est pas l’offre et la demande. « L’offre de pétrole est au plus haut des 20 dernières années », dit Bart Stupak, député démocrate du Michigan, membre du comité sur l’énergie de la Chambre. « La demande est au plus bas des 10 dernières années. Et pourtant, le prix est à la hausse. »

Quand on lui demande pourquoi les politiciens continuent à rabâcher des choses comme forer de nouveaux puits ou les voitures hybrides, alors que l’offre et la demande ne sont pas la cause du prix élevé, Stupak secoue la tête. « Je pense qu’ils ne comprennent pas très bien le problème », dit-il. « Vous ne pouvez pas l’expliquer en 30 secondes, donc les politiciens l’ignorent. »

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par epe » 06 août 2009, 19:44

AJH a écrit :
Mais tout était mensonger. Il est vrai que la production pétrolière globale va finir par s’épuiser, mais la production à court terme était en fait en augmentation. Selon l’administration pour l’information sur l’énergie[32], dans les six mois qui ont précédé l’envolée des prix, l’offre mondiale de pétrole était passée de 85,24 millions de barils par jour à 85,72 millions. Sur la même période, la demande avait chuté de 86,82 millions de barils par jour à 86,07 millions. Non seulement l’offre à court-terme avait augmenté, mais la demande avait baissé – ce qui, en termes économiques classiques, aurait dû faire baisser les prix à la pompe.
Mwouais... prétendre que le risque de pénurie était mensonger et deux lignes plus loin parler de production de 85,... Mb/j et de demande de 86,... Mb/j, il y a comme un problème [-X
Que la taille de la bulle ait été influencée par une quantité de pétrole "papier" en circulation largement supérieure à la quantité de pétrole réel, je suis d'accord. Mais le problème d'approvisionnement était réel.

par contre en ce moment même il y a une vraie bulle sans fondements basés sur l'offre/demande
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par AJH » 06 août 2009, 19:53

@Epe

Oui, tu as peut être raison .. mais Matt Taibbi parle des 6 mois précédent la bulle. Il faudrait voir quelle était l'offre et la demande au moment de la bulle.
Ceci dit, il est vrai que sauf à ponctionner les stocks, la consommation ne peut excéder l'offre et si elle l'excède, jusqu'à l'équilibre il y aura augmentation du prix.
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par FOWLER » 07 août 2009, 16:13

Petit commentaire sur Goldman Sachs... copié sur "tropical bear"
charte du blog


C'est le nouveau bouc émissaire et le sport favori d'une certaine blogosphère économique : dénoncer les agissements de Goldman, ses bénéfices « intolérables », son « trading algorithmique » et ses pratiques en matière de spéculation.




Etant un éternel contrarien, et n'aimant pas hurler avec les loups, je voudrais juste soulever trois points essentiels, que les auteurs de blogs spécialisés dans le populisme et les fantasmes de gauche radicale se gardent bien d'aborder :




1) Qu'est-ce qui est plus gênant : Qu'une banque commerciale fasse 3,44 milliards de $ de bénéfice, en partie grâce à l'argent que l'état et la FED jettent en abondance par les fenêtres sans aucun contrôle, ou bien que l'état US vole aux générations futures et aux épargnants raisonnables 2000 milliards de $ en un an (c'est le montant de l'augmentation de la dette publique US), soit 600 fois plus que le bénéfice de Goldman, pour réaliser des « relances » qui ne fonctionnent pas ?




2) Peut-on reprocher à des banques d'essayer de s'adapter et de tirer parti d'un système absurde basé sur la fuite en avant dans la dette et une cavalerie à grande échelle instituée par l'état ?




3) Je suis tout à fait d'accord pour dire que le trading algorithmique, ou quantique, les paris à leviers 50 ou 100 sur le forex et d'une façon générale la spéculation excessive n'ont aucune utilité sociale ou économique. Mais qui fournit le carburant de cette spéculation ?

La réponse est très simple : les crédits et liquidités surabondantes déversés par les politiques de relance keynésiennes et le système monétaire à réserve fractionnaire...Une fois de plus la politique de l'état en faveur du crédit est la cause du problème.

Dans un système à réserve pleine où le crédit serait limité, chacun spéculerait avec son argent, pas celui des autres, et le problème de la spéculation excessive serait réglé de façon simple, naturelle, et sans contraintes.




Je ne défends pas ici spécialement Goldman ou n'importe quelle autre banque, je trouve simplement que dénoncer des boucs émissaires est décidément un moyen très commode de masquer le vrai problème.
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par FOWLER » 07 août 2009, 18:03

Pas un bouc émissaire,

Mais ce n'est pas non plus telle ou telle banque qui domine le monde, mais un mode de gestion fou, auto-alimenté, et hors de portée des politiques !
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par kercoz » 07 août 2009, 21:56

Pierre M. Boriliens a écrit :Certes ! Mais que ce soit hors de portée des politiques, ça se discute.
-1
C'est meme pas la peine de discuter . Sauf sur ce que tu appelles "politiques". Si c'est hors de portée des marionnettes (meme de petite taille) , c'est tout a fait maitrisable par les "vrais" politiques.
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par kercoz » 07 août 2009, 23:00

Pierre M. Boriliens a écrit : Tu me notes bien sévèrement !
Deja tout petit , apres avoir vu "LACOMBE LUCIEN" , j'ai décidé de ne plus juger personne.(Completement HS bien sur)
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par FOWLER » 08 août 2009, 13:41

"quels gouvernement se risquerait à....?"

C'est bien dire que les leviers sont hors d'atteinte des politiques. Personnellement, je crois même que les politiques ne servent plus à rien. Rien du tout. Les gens les plus valables s'y font broyer.
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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 15 févr. 2010, 18:20

Goldman Sachs aurait aidé la Grèce à camoufler sa dette

15/02/2010 LeFigaro

D'après le New York Times, la banque américaine aurait proposé à la Grèce des outils financiers lui permettant de renflouer ses comptes tout en dissimulant les transactions. La banque aurait empoché au passage près de 300 millions de dollars.


Un nouveau scandale pour Goldman Sachs ? Après avoir été accusée de la faillite de l'assureur AIG, la banque américaine est montrée du doigt par la presse américaine qui lui reproche d'avoir joué un rôle majeur dans la crise que connaît la Grèce au sujet de sa dette. Le New York Times publie dans son édition ce lundi des informations mettant directement en cause l'établissement financier. Sur la base de témoignages de banquiers anonymes, l'article révèle que Goldman Sachs aurait, avec l'appui d'autres banques de Wall Street comme JP Morgan Chase, développé des outils permettant à la Grèce d'emprunter tout en dissimulant l'ampleur de sa dette pendant plusieurs années.

Les faits remonteraient à 2001. A cette époque, la Grèce fait son entrée dans la zone euro. Pour s'aligner sur les traités en vigueur en matière de déficit, le pays choisit d'emprunter des milliards «et de continuer à vivre au dessus de ses moyens plutôt que de réduire ses dépenses ou d'augmenter ses impôts», écrit le journal. Goldman Sachs aurait contribué au stratagème au travers d'un «swap de devises», c'est-à-dire un échange de monnaie plutôt qu'un emprunt traditionnel.

Cet outil, tout à fait légal, permet à la Grèce d'emprunter sans faire apparaître les montants dans les statistiques officielles. Au passage, Goldman Sachs empoche 300 millions de dollars de commission. L'affaire se serait reproduite en 2002. Et ces mêmes outils auraient été utilisés par d'autres pays d'Europe du Sud comme l'Italie, l'Espagne ou le Portugal.


Intermédiaire

Goldman Sachs aurait poursuivi son rôle de banque de marché et de conseil jusqu'en novembre 2009, soit trois mois avant que «l'affaire grecque» n'éclate, faisant trembler le monde de la finance. A cette date, une équipe de Goldman Sachs aurait proposé au gouvernement grec un outil financier permettant de repousser à une date plus lointaine le poids de la dette sociale. La Grèce aurait décliné l'offre.

Une information de presse évoquait également le rôle d'intermédiaire qu'aurait joué la banque auprès de la Chine dans le cadre de la vente d'un portefeuille d'obligation de 25 milliards d'euros et d'une participation dans la National Bank of Greece fin janvier. La Grèce a démentie fin janvier.

Ce nouveau scandale s'ajoute en tout cas aux critiques multiples autour de Goldman Sachs, accusée d'avoir investi massivement dans les credit default swaps (CDS) pour profiter de la crise.
http://www.lefigaro.fr/societes/2010/02 ... dette-.php

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 16 avr. 2010, 20:17

La SEC accuse Goldman Sachs de fraude sur des "subprime" :

NEW YORK (Reuters) - Goldman Sachs Group est accusée de fraude par l'autorité des marchés financiers américains, qui lui reproche d'avoir trompé les investisseurs lors de la conception et la commercialisation d'un produit financier complexe lié à des prêts immobiliers "subprime".

Selon la plainte de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme de la Bourse américaine, Paulson & Co, un important gestionnaire de "hedge funds" (fonds spéculatifs) dirigé par le milliardaire John Paulson, a collaboré avec Goldman Sachs pour créer un CDO ("collateralized debt obligations"), dénommé Abacus tout en misant sur la baisse de la valeur de cet instrument.

Cette opération aurait coûté plus d'un milliard de dollars (741 millions d'euros) aux investisseurs.

L'autorité des marchés financiers américains ajoute que Fabrice Tourre, vice-président de Goldman Sachs, est le principal responsable de la création d'Abacus. Elle l'accuse personnellement de fraude.

.........

Cette plainte, déposée devant le tribunal fédéral de Manhattan, marque un développement spectaculaire des efforts des autorités de régulation visant à déterminer les responsabilités des personnes et des entreprises ayant joué un rôle dans la crise financière.

Elle survient également au moment où les législateurs américains débattent de la réforme de la régulation financière au Congrès.

"C'est énorme", estime Walter Todd, gérant de portefeuille chez Greenwood Capital Associates. "C'est évidemment préjudiciable sur le plan de la réputation. Je suis encore sous le choc."

La nouvelle a d'ailleurs fortement perturbé les investisseurs. En Europe, les marchés financiers ont clôturé la séance en forte baisse, et Wall Street semblait parti pour connaître le même sort.
..............
http://www.boursorama.com/infos/actuali ... dfc873ac60

et dans LeMonde aussi : http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
.....
La plainte a immédiatement fait chuter le cours de Bourse de Goldman Sachs, qui perdait près de 15 % à Wall Street après cette annonce. Entraînée par la chute des valeurs bancaires, la Bourse de New York piquait du nez vendredi à la mi-séance : le Dow Jones perdait 1,19 % et le Nasdaq 1,47 %.

Dans la foulée, les places européennes ont elles aussi cédé du terrain, Paris perdant près de 2 %. Selon un analyste financier, l'affaire "pourrait coûter très cher à la banque" si les acheteurs du produit en question devaient se retourner contre la banque et demander compensation.

La vague pourrait même être plus dévastatrice encore, puisque la SEC n'a pas exclu des poursuites contre d'autres banques pour des fraudes similaires.

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 17 avr. 2010, 12:11

dans le post ci dessus , il s' agit bien du méme John Paulson que le milliardaire cité dans ce post :
http://forums.oleocene.org/phpBB3/viewt ... 51#p270251

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 20 avr. 2010, 16:37

Goldman Sachs, le filou, le bouc et les pigeons

Laura Raim - 19/04/2010

.......
IKB et ABN Amro, les pigeons. Ces investisseurs croyaientqu'ils achetaient des CDOs vendus par ACA, alors qu'ils étaient conçus par Paulson qui misait sur leur chute. Résultat des courses : l'allemand IKB a perdu 150 millions de dollars et ABN Amro, 841 millions. Mais Goldman Sachs refuse de s'apitoyer sur leur sort : "les risques associés à ces titres étaient connus de ces investisseurs, qui étaient parmi les plus sophistiqués au monde en matière de prêts hypothécaires". Pour la banque, les investisseurs n'avaient qu'à mieux couvrir leurs positions risquées.
......
http://www.lexpansion.com/economie/actu ... 30595.html

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 28 avr. 2010, 12:40

Goldman Sachs en audition devant le sénat US :
Goldman Sachs : les dirigeants de la banque nient en bloc devant le Sénat américain

Au cours de l'audition fleuve de près de 11 heures, les responsables du prestigieux établissement, visé par une plainte pour fraude de la SEC - le gendarme de la Bourse américaine - ont dû subir un feu roulant de questions.

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http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 52e705169f

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 30 avr. 2010, 18:46

Goldman Sachs : chute en Bourse, la Justice US enquêterait.

(CercleFinance.com) - Goldman Sachs décroche de 7,7% à 148 dollars, alors que la Justice américaine aurait engagé une enquête criminelle contre elle et certains de ses employés, après les accusations portées par la SEC contre la banque d'affaires il y a deux semaines, d'après un article paru dans le Wall Street Journal.

Citant des personnes proches du dossier, le quotidien américain explique que cette enquête, encore à un stade préliminaire, vise à savoir si l'établissement financier a commis des fraudes dans le cadre de ses activités de courtage en crédits hypothécaires.

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Re: Goldman Sachs et la bulle de 2008

Message par energy_isere » 16 juil. 2010, 16:48

Amende historique pour Goldman Sachs

La banque d'affaires va payer 550 millions de dollars (425 millions d'euros) pour mettre fin aux accusations d'une fraude sur un produit dérivé de crédits immobiliers "subprimes". Cette amende est la plus importante jamais versée à la Sec par une société de Wall Street.

La banque d'affaires Goldman Sachs a annoncé jeudi soir avoir accepté de payer 550 millions de dollars (425 millions d'euros). L'objectif de la banque est de mettre fin aux accusations de fraude. Ces dernières concernent la commercialisation d'un produit dérivé de crédits immobiliers "subprimes".

Il s'agit de la pénalité la plus importante jamais versée à l'autorité boursière américaine, la Securities and Exchange Commission (Sec), par une société de Wall Street. C'est également la troisième la plus élevée réglée à la Sec parmi toutes sociétés américaines confondues.

La plus importante, 800 millions de dollars, a été acquittée par l'assureur AIG en 2006 pour publications de comptes trompeuses. Certains investisseurs font toutefois valoir que ce règlement à l'amiable de 550 millions de dollars est peu de choses pour une banque qui a gagné plus de 13 milliards de dollars l'an dernier.

Cette information, rendue publique le jour du vote par le Congrès de la réforme financière la plus importante depuis les années trente, a permis au cours de Bourse de la banque de se redresser en toute fin de séance.

"Elle a payé 550 millions de dollars et cela a donné un coup de pouce de 800 millions de dollars à son cours de Bourse. EIle s'en est bien sortie, a commenté Kevin Caron, spécialiste des marchés chez Stifel, Nicolaus & Co à Florham Park, New Jersey.

Cette amende n'a pas impacté le cours de l'action Goldman. Cette dernière gagnait encore 4,2% après la clôture des marchés à 151,38 de dollars, après avoir fini en hausse de 4,4% à 145,22 dollars. La capitalisation boursière de Goldman a fondu de plus de 25 milliards de dollars depuis les accusations portées à son encore par la SEC le 16 avril.

Le règlement à l'amiable négocié avec la SEC semble toutefois laisser la porte ouverte à de nouvelles enquêtes des autorités judiciaires au niveau fédéral. La SEC avait accusé Goldman d'avoir créé et commercialisé le CDO nommé Abacus, soit des titres de dette adossés à des crédits immobiliers subprimes, sans dire aux investisseurs qu'un fonds spéculatif avait aidé à choisir les titres sous-jacents au produit pour ensuite parier contre ce produit à la vente.

Dans le cadre de la transaction négociée avec la SEC, Goldman a reconnu que les documents pour la commercialisation de son produit étaient incomplets mais ne reconnaît ni ne dément les accusations à son encontre.
http://www.latribune.fr/entreprises/ban ... sachs.html

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