vincent128 a écrit : C'est là que tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate ! Vu l'ampleur des problèmes énergétiques, on ne peut pas continuer comme actuellement, en faisant juste de la substitution vers les ENR.
Sur quoi est basé cette affirmation ? Fondements ?
Les ENR ne se développeront jamais assez vite pour couvrir toute la consommation énergétique dans un scénario "business as usual".
Cette afffirmation, c'est de l'idéologie. Rien de scientifique.
La solution passe avant tout par la sobriété énergétique.
C'est un choix. Il existe d'autres solutions.
Ton histoire de prendre nos voitures actuelles et d'y mettre de l'électricité, c'est la caricature d'une position de type "ne changeons rien à notre mode de vie de riche, la science trouvera des solutions".
Ton approche consiste, à l'inverse à se dire "
je déteste cette société d'abondance, je déteste l'économie de marché, je déteste la mondialistation, je déteste la performance, je déteste ceux qui réussissent, donc faisons tout pour faire croire qu'il n'y a pas d'énergies alternatives déployables en masse rapidement. Faisons du nivellement par le bas afin que nous soyons tous égaux. Utilisons l'argument environnemental pour imposer notre vision communiste du monde"
C'est aussi une caricature d'une fascination pour des petites solutions technologiques (Paraboles solaires, voiture électrique) sans accepter de prendre la mesure du problème global. sauf que 6 milliards d'être humains au niveau de vie occidental, en voiture électrique et tout, ce n'est tout simplement PAS POSSIBLE.
Affirmations idéologiques. Aucun fondement scientifique.
Il faut tout repenser pour plus de sobriété énergétique. Même les partisans de "la science nous sauvera" (Facteur 4, Rocky Moutain Institute) savent que ça passe par un effort drastique de sobriété énergétique.
Attention à ne pas confondre sobriété-frugalité et efficacité énergétique.
Donc le véhicule du futur doit ressembler davantage à un twike qu'à une 106 ou une MX-5, sinon on va droit dans le mur.
Faux et nous avons la démonstration du contraire avec l'approche Tesla.
De toutes façons je pense vraiment qu' il faut ralentir sur les routes, et reporter une bonne part du traffic sur les transports en commun, le vélo, la marche à pied. Si les routes et autoroutes étaient toutes limitées à 80 km/h, le Twike serait à sa place. Si c'était 60 km/h partout, et 40 km/h en ville, ça serait encore mieux, et ça serait parfaitement compatible avec des vélos couchés carénés.
Et pourquoi pas instaurer tout de suite une dictature, c'est du communisme vert ?
OUI, 60 km/h c'est rédhibitoire pour beaucoup de monde. Tant mieux, ils prendront le train. On a peu de chance de voir cela arriver, mais ça serait la seule solution sage.
De la pure idéologie.
Je place ici un échange que j'ai eu avec Tiennel et qui permet de te répondre :
Tiennel a écrit :La polémique naît du fait que les deux parties ne parlent pas de la même chose. L'une parle de la cible (les EnR) en soulignant que c'est technolgiquement réalisable (ce qui est vrai) et qu'une fois les fossiles épuisés ou interdits, il n'y aura rien d'autre (ce qui est également vrai). En fait, sur ce sujet, la messe est dite.
Reconnaitre que les énergie renouvelables ont le potentiel pour remplacer les énergies sales utilisées actuellement est déjà un énorme pas en avant.
L'autre partie parle de la trajectoire , en émettant des doutes sur la possibilité d'effectuer une transition sans heurt et dans l'échelle de temps adéquate. Sur ce sujet-là, par contre, c'est beaucoup plus complexe car il y a des interactions permanentes entre économie, industrie, politique, géopolitique, démographie, idéologie, enjeux sociétaux...
Oui, la question du temps est essentielle. Reconnaitre que nous avons les moyens technologiques pour effectuer cette transition en 20-30 ans est un second pas en avant. Par contre, il est vrai qu'il y a 4 obstacles :
- le poids des lobbys des énergies sales,
- l'inertie des politiques
- le degré d'ignorance à tous les niveaux de la population
- la pollution idéologique
La plupart de ceux qui viennent sur ce forum veulent parler de la trajectoire. Qu'on leur assène la cible en réponse à leurs interrogations sur la trajectoire a généralement pour effet de les énerver

Je ne parle que de trajectoire (intégration du facteur temps) depuis le début. Et le fait que j'argumente pour montrer que cette trajectoire (Société basée sur les Energies sales - > Société basée sur les énergies renouvelables avec le même niveau de confort) est technologiquement possible (nous disposons de technologies simples déployables en masse très rapidement : CSP-CLFR etc.) agace quelques internautes : J'avais remarqué
Si on se focalisait sur les 4 vrais obstacles (comment les contourner ou comment les réduire), on serait bien plus efficaces.
Il est possible (rien de certain) que nous ne parvenions pas à surmonter ces 4 obstacles.
Il est possible qu'une partie des gens continue de croire (imprinting idéologique) que nous n'avons pas les moyens technologiques pour nous orienter rapidement vers les énergies propres.
Il est possible que les groupes des énergies sales refusent de se reconvertir rapidement.
Il est possible que les politiques n'aient pas la forcer de mener les politiques qui s'imposent.
Je fais le pari inverse.
J.M. Jancovici : "[Le CSP] est d'ores et déjà économiquement compétitif dans les zones très bien insolées. Certains pays tropicaux pourraient exporter de l'électricité solaire ! (...) nous résoudrions au moins pour partie le problème du RC"