si tu récupères de la chaleur pour faire de l'électricité, c'est que tu as brulé au départ trop de gaz par rapport à ce dont tu avais vraiment besoin pour la reaction endothermique. Fondamentalement, c'est une réduction du gaspillage entrainé par les limites techniques du procédé, mais ça ne "gagne" pas par rapport au rendement idéal.popeye a écrit :Non, arrête de dire que ça ne peut pas fonctionner et verifie la théorie d'un reformeur: il me semble que c'est une reaction endothermique à haute pression. Pour la fourniture de la chaleur nécessaire à la réaction endothermique, une partie du gaz est brulée, et en sortie de reformeur, tu as un reste de chaleur et du gaz (H2) sous pression.GillesH38 a écrit :il y a une quantité maximale d'énergie dans le gaz naturel que tu peux transformer en travail, donc tu peux choisir de fabriquer de l'électricité ou de l'hydrogène , ou une certaine proportion des deux, mais tu ne peux pas AJOUTER les deux.
En revanche, le reste est effectivement utilisable sous forme de chaleur. Mais uniquement si la chaleur te sert instantanément, puisque tu ne stockes pas non plus la chaleur. En été par exemple, ça sert à rien. Et en hiver, tu améliores un peu le rendement de ton installation de chauffage.... mais à condition de perdre du rendement en hydrogène.
Concretement, suppose qu'avec le rendement de Carnot tu puisses au maximum à partir de 100 joules produire 30 joules d'électricité (et 70 de chaleur), c'est une limite maximale que tu ne pourras jamais dépasser.
En convertissant en hydrogène, tu vas peut etre ne produire que de l'hydrogène pour 10 joules, et 90 de chaleur. Tu as perdu 20 joules utiles.Si tu refais de l'électricité avec, tu vas peut etre faire 5 joules d'électricité et ne perdre plus que 85.
C'est "optimisé" au sens que c'est mieux que le procédé initial pour l'hydrogène, mais ça reste moins bon que le rendement maximal de départ. Tout est une question de par rapport à quoi tu compares

Les problèmes viennent du fait ensuite que tout ce qui n'est pas stockage chimique ou gravitationnel (retenues d'eau) est tres mal commode à stocker : c'est vrai aussi bien de la chaleur produite pour le chauffage que de l'électricité. Il faut faire un bilan soigneux des conditions d'utilisation (été-hiver, jour-nuit), ainsi que de la "dilution" dans le réseau : si les panneaux photovoltaique ou les réformeurs à l'hydrogène ne produisent que 0,1 %, ou meme 1 % de l'électricité totale, on n'a aucun mal à l'incorporer au réseau en diminuant d'autant les autres sources, effectivement c'est tout bénef. A partir du moment où ça commencerait à représenter 20, 30 % ou plus, on court de gros risques que ça se mette à faire temporairement des surcharges qui non seulement sont de la production inutile, mais peuvent faire disjoncter le réseau. La plupart des solutions individuelles délocalisées ne sont viable qu'à la condition expresse qu'elles ne représentent qu'une part minime de la production, ce qui limite de facto leur interet comme solution globale...