Blackdress a écrit :Ce que beaucoup ici semblent ne pas comprendre (ou feignent d'ignorer ce qui revient au même) c'est qu'il est extraordinairement difficile de changer tout seul son mode de vie, isolément du reste de la société.
Non non, au contraire, on en est bien conscient ; c'est la raison de ce débat
Bien sur on peut vivre en ermite et se passer de tout confort,
C'est intéressant que tu associes d'emblée l'absence de voiture à l'absence de confort, au fait de vivre en ermite …
Ou alors je n'ai pas bien compris ce qui est proposé : le retour à l'age de pierre ? au moyen age ? Très peu pour moi, merci.
"Retour" —> Pourquoi penser qu'une diminution du nombre de voitures est forcément une régression ? Il me semble qu'il existe suffisemment d'exemples qui prouvent le contraire … Il a déjà été discutés ici de ces villes du nord de l'Europe qui ont développés des plans urbains limitant la place de la voiture et dont le bilan global économique et niveau de vie est plutôt positif. Le problème, là, c'est que ça se joue sur l'ordre de plusieurs décennies, et qu'il faut une vraie politique ferme, sur le long terme. Je ne citerai comme exemple que la ville de Gand (Gent) en Belgique …
En attendant, on peut déjà faire des efforts substantiels pour limiter le gâchis énergétique au bureau et chez soi, éteindre les appareils en veille la nuit, choisir des outils peu gourmands en énergie (ampoules basses conso, électro-ménager), rouler mieux et rouler moins.
C'est vrai.
Mais prends l'avion une seule fois dans l'année et ton compteur est ramené à zéro
Ensuite, rappelons-nous que nous avons sur Terre un flot continu d'énergie gratuite à disposition pour au moins 4 ou 5 Mds d'années, à savoir l'énergie solaire.
Coup de bol c'est non polluant dis-donc.
Faux. Partiellement du moins ; construire des panneaux solaires pollue, ils n'ont pas une durée de vie très élevée, et leur recyclage est toujours problématique. De plus, je ne te parle pas des surfaces qu'il faudrait couvrir pour remplacer une centrale.
Idem pour l'éolien.
Même remarque.
Il va falloir choisir l'occupation des terres : va-t-on y cultiver ou y élever pour manger, y cultiver pour produire du "bio"carburant, y planter des panneaux solaires ou des champs d'éoliennes … ?
Bien sur, encore faut-il mobiliser des moyens financiers à la hauteur de ce qu'on a dépensé ces 100 dernières années pour le pétrole et le nucléaire, au lieu d'arrêter de gémir en disant "ah mais le renouvelable de toute façon c'est marginal".
Le pétrole, c'est le meilleur rapport rentabilité/investissement qu'on ait trouvé jusqu'à présent dans toutes les sources d'énergie. C'est très bien expliqué dans les bouquins de Wingert ou Janco (que je t'invite à lire si ce n'est déjà fait) … C'était (jusqu'à peu

) facile à extraire (on fait un trou dans le sable, et hop!) c'est facile à déplacer (pipeline, tanker), ça présente une source d'énergie hyper condensée, on peut en tirer une quantité incroyable de produits dérivés …
Le renouvelable, quel qu'il soit, n'arrive pas à la cheville du pétrole car il ne remplace toujours qu'un seul des ses aspects (énergétique), et de manière généralement moins efficace.
C'est ce qui fait dire à beaucoup que l'on va au devant de gros emm*s.
Le combat décisif s'il en est un, ce serait plutôt celui-là, plutôt que de partir se cacher tout seul et nu dans le désert ou la forêt avec son VTT

A mon humble avis, le 'combat' (j'ai encore un doute sur son caractère décisif) sera surtout d'arriver à vivre en consommant nettement moins d'énergie tout en gardant
une impression de confort et de niveau de vie équivalent (sinon c'est
Prise de la Bastille II assuré).
Et ça ce sera difficile, car pour l'instant, partir à Acapulco ou posséder le dernier tri-bandes à écran rabattable, c'est assez primordial pour une bonne frange de la population …
Je donne des leçons, mais je te rassure, je cumule aussi des tares : je bosse à Paris, dans la pub, et suis (entr'autre) responsable IT
