Bonjour,
"A transhuman:
je pense que vous caricaturez les écologistes. La très grande majorité sont bien conscients du fait que pas mal de personnes ne peuvent faire autrement aujourd'hui que de prendre leur voiture pour une partie du trajet."
Hélas je ne crois pas voir beaucoup de choses équilibrées au sujet de la voiture. Oleocene est représentatif de la façon de penser , ni pire ni meilleur.
"Il suffit de voir la part modale des TC dans des zones bien desservies en grande ville pour se rendre compte qu'il y a beaucoup de marge de progression."
"Apres pas mal de cogitations , on est forcé de faire un constat d'echec . Le système est dans un impasse . La dynamique et l'inertie fait que meme dans une impasse il ne peut faire demi-tour et ce système n'a pas de marche arrière .
Les seules solutions ne peuvent etre qu'individuelles "
C'est surtout que les transports en commun sont perçus de façon assez simpliste pour les pouvoirs publics dans la majorité des villes :
- Pourquoi les municipalités ne cherchent elles pas à développer les TC au delà des problèmes de ramassage scolaires ? Dans la plupart des villes les salariés, travaillant en périphérie, ont beaucoup de mal à prendre des TC en dehors des horaires et des trajets associés aux écoles.
- Pourquoi les véhicules de TC restent il conçus comme des grandes boites sans aménagements pour les bagages lourds ?
- Pourquoi le déterminisme social pèse t il toujours aussi fort sur les tentatives de développement des TC ?
Lorsque Rouen a choisi de mettre en place sa première ligne de métro est ce que le trajet retenu centre ville <-> Université etait le plus urgent ?
Quelles sont les populations les plus nombreuses à faire le trajet centre - périphérie ?
Les populations etudiantes et les quartiers de Mt St Aignan ou bien les banlieux populaires ( Grand Mare, Canteleu, .... ). Evidemment je n'ose pas pensé que le lieu de résidence des membre de la municipalité à joué un role dans ce choix!
Toujours est il que les bords de Seine sont toujours aussi encombrés....
Bref il y a beaucoup, beaucoup à faire. C'est vrai que l'usage de la voiture va aller en se réduisant. Mais ce qui compte c'est de quelle façon va se dérouler cette réduction :
- A la sauvage , avec une dose de culpabilisation pour les vilains automobilistes pollueurs , avec des inégalités toujours plus criantes ?
- Ou bien en voulant ramer à contre courant des tendances lourdes de la societe francaise ( individualiste, esprit de clan, mépris des milieux populaires, importance donné à l'ascension sociale via l'ecole ) pour promouvoir des solutions de partage mixtes comme le velib, les parcobus etc ...
Je suis surement simpliste mais tout ce qui contribue à taper sur la majorité des automobilistes, pour lesquels la voiture reste un gouffre financier, renforce la première tendance et dédouane les pouvoirs publics locaux.