[Aérien] Boeing

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BOEING (B787) : clémence de All Nippon Airways et Qantas

All Nippon Airways et Qantas Airways ont déclaré que le retard des premières livraisons du nouveau 787 de Boeing n'aurait pas d'impact sur leur activité. Le constructeur aéronautique américain a annoncé hier que les premiers appareils seraient livrés fin novembre ou début décembre 2008, ce qui correspond à six mois de retard. La compagnie aérienne japonaise ANA n'a toutefois pas exclu de réclamer des compensations financières. L'australien Qantas est quant à lui l'un des plus gros clients du 787 en nombre de commandes passées.

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Malgré le pétrole cher, il se fabrique toujours autant d' avion.

Les commandes civiles de Boeing pourraient se stabiliser en 2008

WASHINGTON (Reuters) - Les commandes civiles de Boeing pourraient se stabiliser en 2008, mais les compagnies aériennes pourraient commencer à racheter de nouveaux modèles, a déclaré vendredi le patron de la branche.

"J'imagine qu'on atteindra un certain palier ou une certaine réduction des commandes", a déclaré Scott Carson à la presse après une conférence.

Il n'a pas voulu se risquer à donner des prévisions chiffrées.

Boeing a fait savoir cette semaine que les commandes fermes pour cette année, actuellement à 919 appareils, pourraient dépasser le record de 1.044 atteint l'an dernier, quand Boeing a repris à Airbus la place de premier avionneur mondial qu'il avait perdue en 2000.

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Entretien avec Scott Carson, président de la division aviation commerciale de Boeing
"Le prix élevé du baril peut nous contraindre à un saut technologique"

LE MONDE | 06.12.07

Scott Carson, 61 ans, est depuis septembre 2006 président de la division aviation commerciale de Boeing, l'une des deux branches du groupe avec la défense. Il prépare le remplacement du 737, le plus petit avion (de 110 à 180 sièges) de la gamme, dans un marché pénalisé par l'envolée des cours du pétrole et qui se prépare à des règles contraignantes sur l'environnement.


Comment jugez-vous l'année qui s'achève et qui, d'Airbus ou de Boeing, finira premier ?

Nous sommes très satisfaits, car pour la troisième année consécutive nous allons connaître une année record en termes de commandes. Nous en avons déjà engrangé 1 049 à fin novembre. Autre satisfaction, tous les modèles de la gamme sont recherchés - le 787, mais aussi le 737, le 777 et le 747.

Nous avons vendu des appareils dans toutes les régions du monde et nos clients sont aussi bien des compagnies aériennes classiques que des compagnies à bas coûts. En terme d'avions livrés cette année, Airbus nous devancera encore. En termes de commandes, j'ai l'impression qu'il devrait nous dépasser. Toutefois, je resterai prudent, l'année n'est pas finie.


Pensez-vous que ces trois années de forte croissance se poursuivront ?

Nous connaîtrons encore des niveaux élevés en 2008, mais inférieurs aux précédents. Cela dépendra non seulement de la décision ou non des compagnies américaines de renouveler leur flotte, mais aussi de la réaction des compagnies dans le monde face à la flambée du pétrole. Elles vont vouloir se doter d'avions plus performants.


La hausse des cours du pétrole et les normes environnementales pèsent-elles dans les choix ?

Ces contraintes s'imposent désormais dans la conception des futurs avions, notamment ceux destinés à remplacer le 737 pour nous et l'A320 chez Airbus. Les temps ont changé. Si vous m'aviez posé cette question il y a trois ans, je vous aurais répondu que nous remplacerions ces avions en les dotant de moteurs de nouvelles technologies. Aujourd'hui, ce n'est plus suffisant, au vu de l'évolution à venir des normes liées à l'environnement et de celles concernant la circulation aérienne. Le prix élevé du baril peut nous contraindre à un saut technologique.


Le remplaçant du 737 marquera-t-il une rupture technologique ?

Nous sommes face à un choix. Soit nous proposons une évolution traditionnelle, soit nous décidons de faire un bond technologique. Dans le premier cas, nous pensons pouvoir commercialiser un avion en matériaux composites au milieu de la décennie prochaine et réaliser un premier projet dans dix-huit mois.

Si nous décidons d'aller plus loin et d'ouvrir une nouvelle voie, le délai sera plus long. Auparavant, il faudra s'assurer que l'avion corresponde aux besoins du marché.


Quand ferez-vous ce choix ?

D'ici à deux ans vraisemblablement. Tout dépendra de la demande des compagnies. Nous devons d'abord bien évaluer leurs besoins. Depuis deux ans, nous passons beaucoup de temps à discuter avec elles. Cela s'affine. Au départ, les compagnies souhaitaient une évolution traditionnelle, mais certaines évoluent vers un changement plus radical.

On nous demande des efforts à la fois sur la consommation de carburant, sur les émissions polluantes et sur le bruit. Or mener les trois parallèlement dans la technologie actuelle est difficile. Si vous vous concentrez sur la réduction du bruit, cela peut se faire au détriment de la consommation et des émissions. Concernant les économies de carburant, certaines compagnies choisiront de limiter leur vitesse de croisière, mais tout dépendra de la distance parcourue. Allonger de dix minutes un vol d'une heure entre Paris et Francfort a moins d'impact qu'ajouter quarante-cinq minutes à une liaison Miami-Seattle.


La réponse se trouve principalement chez les motoristes.

Oui. Tous cherchent des solutions, et même Pratt & Whitney revient sur le marché avec un nouveau type de moteurs. Nous travaillons aussi de notre côté sur les nouveaux matériaux et la structure de l'avion. Nous avons relativement le temps, car nos 737 actuels continuent de très bien se vendre.


Pour le carburant, envisagez-vous un substitut au kérosène ?

Nous sommes au début de nos recherches, et cela va prendre du temps. Nous commençons à mener des expériences. En 2008, les compagnies aériennes Virgin, AirNew Zealand, et les motoristes General Electric et Rolls Royce, doivent tester un carburant synthétique extrait de la biomasse dans leurs avions. C'est une première étape.


N'est-ce pas une pression supplémentaire exercée sur Airbus, qui doit en même temps rattraper le retard pris face au 787 en lançant l'A350 ?

Ce n'est pas notre intention. Effectivement, nous avons de l'avance dans nos travaux. Le marché attend cet avion et de toute façon, il faudra répondre à cette attente.


Considérez-vous la faiblesse du dollar, qui pénalise Airbus, comme une chance supplémentaire pour Boeing ?

Je ne connais pas les modalités des contrats passés par Airbus auprès de ses fournisseurs. Mais pour de nombreux composants, qui équipent leurs avions, nous achetons les mêmes sur le marché. Nous sommes donc dans la même compétition en dollar. La différence vient surtout de l'assemblage des avions réalisé en Europe.

Nous avons bien conscience que la faiblesse d'une monnaie est un élément dynamique. S'il est en notre faveur, ce n'est pas pour cela qu'il ne faut rien faire. Nous sommes en permanence en train d'améliorer notre compétitivité, pour nous préparer à un renversement de cycle. Rappelez-vous que le dollar a été une devise forte par rapport à l'euro voilà quelques années, et qu'alors c'est nous qui étions pénalisés.

[Schlumpf]

Allonger de dix minutes un vol d'une heure entre Paris et Francfort a moins d'impact qu'ajouter quarante-cinq minutes à une liaison Miami-Seattle.

Comme le vol Paris-Francfort a constamment du retard, cela reste assez compréhensible... Merci Boeing de tenir compte de ces pécadilles dont vous n'êtes pas responsables...

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Boeing exclut tout nouveau retard pour son 787 Dreamliner

Boeing a confirmé le calendrier fixé pour les livraisons de son 787 Dreamliner, après les six mois de retard annoncés en octobre.

Le premier vol d'essai est prévu pour la fin du premier trimestre de 2008 et la première livraison pour fin novembre ou décembre 2008, a déclaré Scott Carson, responsable de la division avions commerciaux au sein de l'avionneur américain, lors d'une conférence de presse.

Boeing espère livrer 109 exemplaires de ce modèle d'ici la fin 2009.

Le constructeur avait annoncé le 10 octobre qu'il repoussait de six mois la date de la première livraison du Dreamliner, initialement fixée à mai 2008, en raison de difficultés persistantes rencontrées dans l'assemblage de son nouveau modèle.

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Boeing annonce avoir livré 441 avions commerciaux en 2007 contre 398 en 2006

Le constructeur aéronautique américain Boeing a annoncé jeudi avoir livré 441 avions commerciaux en 2007, contre 398 un an plus tôt.

Le constructeur a remis à ses clients 330 737, 16 747, 12 767 et 83 777, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Sur le seul quatrième trimestre, ses livraisons ont porté sur 112 appareils, dont 80 737 et 25 777.

Le groupe américain ne précise pas le nombre des commandes prises l'an dernier, l'autre critère utilisé pour déterminer qui, entre lui et l'européen Airbus, peut prétendre au premier rang mondial.

Boeing a toutefois annoncé ces derniers jours la finalisation de plusieurs contrats importants, notamment celui pour 100 appareils de tous types annoncé par Dubai Aerospace en novembre lors du salon aéronautique de Dubaï. Ce contrat représente, au prix catalogue, une valeur de 10,9 milliards de dollars.

Le groupe américain a aussi bouclé une commande avec le Vietnam pour 12 unités de son nouveau long-courrier, le 787 "Dreamliner", et avec la compagnie brésilienne à bas coûts Gol pour 40 737 de nouvelle génération supplémentaires.

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BOEING enregistre un record de commandes en 2007

Le constructeur d'avion américain Boeing a enregistré des commandes pour 1413 avions de ligne en 2007, contre 1044 en 2006, un record, mais il faudra attendre la présentation des chiffres d'Airbus pour savoir qui a remporté le duel de titans cette année. Ce chiffre de 1413 appareils exclut les commandes annulées et comprend les transferts sur des modèles différents. Au prix catalogue, le montant des commandes de Boeing pour 2007 s'établit à plus de 150 milliards de dollars.

Cela porte le nombre global d'avions commandés aux alentours de 2500 en 2007, quel que soit le constructeur, preuve que la demande pour les appareils de ligne ne cesse de grossir. En 2004, les commandes compilées de Boeing et Airbus dépassaient à peine 600 unités.

Le B737 ainsi que le nouveau 787 Dreamliner restent les modèles les plus demandés de l'Américain. La demande a été particulièrement soutenue par les compagnies asiatiques et moyenne-orientales et les sociétés de leasing, les transporteurs américains et européens se faisant plus discrets.

Hier, Boeing avait annoncé avoir livré 441 avions commerciaux en 2007, ce qui représente une hausse de 11% de ses livraisons par rapport à 2006, un résultat globalement conforme à ses prévisions.

Boursorama^

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Le Boeing 787 pourrait être retardé de trois semaines de plus ?

Boursoram^ : http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5011625

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Boeing pourrait annoncer des retards supplémentaires pour son 787 Dreamliner

Le groupe Boeing est sur le point d'annoncer de nouveaux retards pour le démarrage de son long-courrier 787 Dreamliner, selon le Wall Street journal de mardi, ce qui l'empêcherait de livrer autant d'appareils que prévu au cours de sa première année commerciale.

Le groupe, déjà en retard de 6 mois sur son programme initial, continue de se heurter à une série de difficultés et pourrait reporter à juin le premier vol du 787, indique le Journal en citant des sources proches du dossier.

Des retards et ruptures de stocks dans la production de pièces détachées chez ses sous-traitants pourraient l'obliger à décaler tout son calendrier de production, avec une annonce dès mercredi, selon le WSJ.

Boeing ne pourrait alors pas livrer les 109 premiers appareils qu'il avait prévu d'ici la fin 2009, et risquerait de devoir verser des millions de dollars de pénalités à ses clients.

.......

Pour réduire ses coûts, Boeing a organisé un système de production complexe et inédit, fondé sur la sous-traitance de nombreuses parties de l'appareil à un vaste réseau de fournisseurs extérieurs.

Mais beaucoup d'entre eux ont produit leurs pièces très lentement, et Boeing a les plus grandes difficultés à leur faire accélérer le travail, ajoute le Journal.

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5033256

[edit]
ils l' on maintenant annoncé : http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5036774

Nouveau report de trois mois pour le programme 787 de Boeing
Le constructeur aéronautique a précisé mercredi que le premier vol d'essai du 787 aurait à présent lieu vers la fin du deuxième trimestre au lieu de la fin mars précédemment.

Les premières livraisons sont maintenant projetées pour le début 2009. La précédente prévision de Boeing donnait fin novembre ou décembre de cette année.

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le 1er client du B787 Air India manifeste déja son mécontentement :

Air India réclame un dédommagement pour le retard du 787

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5045633

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Le Boeing 787 pourrait enregistrer de nouveaux retards

NEW YORK (Reuters) - L'avionneur américain Boeing ne livrera probablement pas son premier 787 Dreamliner avant juillet 2009, au plus tôt, a estimé vendredi un analyste de Goldman Sachs, ce qui représenterait un retard de six mois de plus dans ce programme qui dépasse déjà de neuf mois le calendrier initial.

Les compagnies aériennes restent enthousiastes à propos de ce nouvel appareil doté d'une structure composite à base de carbone, qui devrait permettre de réduire de 20% la consommation de kérosène. Mais certaines d'entre elles commencent à s'impatienter face aux retards, alors que l'appareil devait théoriquement à l'origine entrer en service en mai de cette année.

"Nous pensons désormais que les livraisons vont commencer au troisième trimestre 2009, plutôt qu'au 'début' 2009, comme le veut encore actuellement l'objectif", écrit vendredi Richard Safran, analyste de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs, dans une note à ses clients.

"Boeing continue à sous-estimer la quantité de travail requise sur le 787", ajoute-t-il, citant des sources proches de ce programme.

Richard Safran estime que des problèmes de production au début de la ligne de production du 787 vont retarder le démarrage du premier avion, repousser le premier vol d'essai et accroître le temps nécessaire à Boeing pour mener entièrement les tests de vols nécessaires sur cet appareil.

Des représentants du programme Boeing 787 n'ont pas répondu dans l'immédiat à des demandes téléphoniques de commentaire. Boeing informe les investisseurs sur l'avancement de ce programme tous les trimestres mais ne commente pas habituellement l'un ou l'autre des points du développement en particulier.

Des analystes de Wall Street avaient prévu avec précision les deux retards précédents du Boeing 787, bien avant que le groupe n'admette que le programme rencontrait des problèmes.

Boursoram^

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Voila pourquoi le Boeing 787 est en retard :

Des problèmes de conception sur le Boeing 787 ?

Publié le 20/03/2008

Boeing Les prévisions de Steven Udvar-Hazy et Goldman Sachs vont sûrement s’avérer. Selon le quotidien économique Financial Times dans son édition du 19 mars, Boeing a reconnu qu’il allait devoir réviser la conception de certaines pièces de son B787 Dreamliner, sans toutefois préciser lesquelles.

Steven Udvar-Hazy, lors d’une conférence JP Morgan, avait déclaré que l’appareil aurait six mois de retard car le caisson central d’ailes devait être redessiné. Cela repousse selon lui les livraisons au troisième trimestre 2009, une prévision parfaitement en ligne avec celle présentée par Goldman Sachs au début du mois.

A la suite de cette déclaration du Président d’ILFC, l’un de ses plus gros clients, Boeing a admis qu’il avait un travail de redesign à accomplir. Mais le constructeur a affirmé que le tableau dressé par Steven Udvar-Hazy ne reflétait pas la réalité. Selon lui, il est normal d’identifier des améliorations à apporter à certaines pièces lors du développement d’un appareil et dans le cas présent, ce n’est pas le seul souci à l’origine des difficultés de production.

Quelles que soient les conséquences de ces annonces, elles montrent que les ennuis de Boeing sur le programme 787 ne se cantonnent pas à la phase de production et à la lenteur des fournisseurs du constructeur américain. Les neuf mois de retard annoncés jusqu’à présent avaient été ainsi justifiés.

http://www.aerocontact.com/news/ac_news ... p?ID=06566

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Boeing retarde pour la troisième fois le programme du 787

NEW YORK (Reuters) - Boeing annonce le troisième report du calendrier de lancement de son nouveau modèle 787 "Dreamliner", qu'il justifie par la lenteur de l'avancement de l'assemblage et par la persistance de difficultés avec ses fournisseurs.

Par rapport au calendrier initial, l'avion, jusqu'ici le lancement commercial le mieux réussi dans l'histoire du groupe américain d'aéronautique et de défense, accuse un retard de quelque 15 mois, se rapprochant ainsi des deux ans de retard du programme Airbus A380.

L'annonce de ce nouveau retard était largement anticipé en raison des difficultés rencontrées récemment par le constructeur pour redessiner certaines parties de l'appareil, fabriqué à la fois en carbone et en matériaux composites pour en alléger le poids au maximum.

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http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=5360059

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Le patron de Boeing est préoccupé par la flambée du pétrole

NEW YORK (Reuters) - Le PDG de Boeing dit craindre que la flambée des cours pétroliers n'entrave la croissance des compagnies aériennes américaines mais il estime que les appareils moins gourmands en kérosène de l'avionneur seront toujours recherchés dans les prochaines années.

Ces déclarations de Jim McNerney lors de la conférence annuelle investisseurs du groupe américain ont presque coïncidé avec l'annonce par AMR, maison mère d'American Airlines, d'une importante réduction des capacités de la compagnie aérienne sur le marché intérieur américain au quatrième trimestre.

Les cours du pétrole ont inscrit de nouveaux records historiques, amplifiant leur progression après l'annonce d'une baisse inattendue et marquée des stocks de brut aux Etats-Unis.

Boeing, comme son concurrent européen Airbus, filiale d'EADS, suit l'évolution des capacités des compagnies aériennes, l'indication la plus claire de la demande du secteur et in fine des besoins de nouveaux avions.

"C'est évidemment une source de préoccupation mais elle n'est pas inattendue", a déclaré McNerney, interrogé au sujet de la décision d'American Airlines. "C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons mis l'accent sur l'international en terme de marketing."

American Airlines est le plus gros client historique de Boeing, avec 1.022 avions commandés depuis 50 ans. Mais la compagnie n'a pas commandé de nouveaux Boeing depuis le début de la décennie, selon le site internet de l'avionneur.

"Les compagnies aériennes américaines vont clairement limiter leurs capacités, en particulier dans un contexte de fusions" dans le secteur, a estimé McNerney. "Il faut pouvoir proposer dans ce contexte des avions de remplacement et pas seulement des appareils destinés à la croissance".

McNerney juge que le nouveau Boeing 787 Dreamliner, qui devrait consommer 20% de moins de kérosène que les modèles précédents, est un bon avion de remplacement pour les compagnies. Il existe selon lui un marché de 1.000 avions monocouloirs de remplacement aux Etats-Unis, pour des compagnies comme American Airlines et Northwest Airlines, ce qui va permettre selon lui à Boeing de vendre ses derniers modèles de la famille 737.

"Nous n'anticipons pas un retournement en matière de commandes de la part des compagnies aériennes américaines. Elles devraient continuer à progresser si elles peuvent traverser la situation actuelle", explique-t-il, en faisant référence aux cours du brut et au ralentissement économique américain.

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Pour Boeing, les nouvelles commandes sont "sur le fil du rasoir"

ST PETERSBOURG (Reuters) - Les nouvelles commandes d'avions sont "sur le fil du rasoir" car la hausse des prix de l'énergie pèse lourdement sur la demande, a déclaré dimanche à Reuters un haut dirigeant de Boeing.

Le carnet de commandes du groupe américain bénéficie toutefois de la volonté de nombreuses compagnies de disposer d'appareils moins gourmands en carburant pour rajeunir leur flotte, a ajouté Mike Bair, vice-président du groupe américain en charge de la stratégie commerciale et du marketing des appareils civils.

"Les compagnies aériennes mettent à la retraite les avions les plus anciens et les moins efficaces en termes de consommation d'énergie, et elles nous demandent si nous pouvons leur fournir plus rapidement de nouveaux avions plus efficaces", a-t-il dit en marge d'une conférence économique.

Interrogé sur l'impact de l'envolée des prix des produits pétroliers sur les commandes d'avions, Bair a répondu: "Pour l'instant, cela n'affecte pas la demande. Nous sommes sur le fil du rasoir."

Boeing a enregistré 414 commandes d'avions civils au cours des cinq premiers mois de l'année, contre 417 sur la même période l'an dernier. Mais les trois derniers mois ont été marqués par un net ralentissement des commandes, les compagnies s'engageant dans de vastes plans de réduction de leurs dépenses et de leurs capacités pour tenter de compenser l'impact de l'envolée de leur facture de kérosène.

Bair a parallèlement affiché sa confiance quant au respect du nouveau calendrier de développement du futur 787 "Dreamliner", dont les vols d'essai sont désormais prévus au quatrième trimestre et les premières livraisons promises pour le troisième trimestre 2009, soit avec environ 15 mois de retard sur le calendrier initial.

"Il volera avant la fin de l'été", a-t-il dit.

Bair a dirigé le programme 787 jusqu'en octobre, avant d'être remplacé par Pat Shanahan, venu de la division de défense du groupe.

"Rater un rendez-vous est embarrassant mais c'est un avion formidable", a dit Bair. "Les clients étaient déçus mais ils sont prêts à attendre."