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par Jeuf » 02 sept. 2012, 22:01
Le deterrage il y a quelque jours de ce fil de discussion
me donne l'occasion de parler de ce vélo, cf photo ci-jointe. Sous sa forme actuelle depuis juin 2012.
Il est conçu et produit dans le sud de la France par une association, dans l'idée de remplacer la voiture au quotidien. D'où le coffre, pour mettre au plus quelque dizaines de litres d'affaires. Il est dit couché (en fait, on est assis autrement), ce qui donne une meilleure prise au vent (et le coffre ne freine pas), et donne un meilleur confort de voyage.
Cependant l'avantage du couchage se perd avec les montées, qui sont précisément un point critique à vélo.
L'expérimentation suivante concerna alors le dispositif qu'on peut nommer "triche", "aide au pédalage", "appoint de puissance" selon son humeur. Bref, une assistance électrique, un appoint de puissance en effet fort utile pour les montées : aller un peu plus vite, et se fatiguer moins. On voit le moteur à l'avant, et la batterie au milieu du cadre.
Quelques élements chiffrés : sur vélo droit je faisais du 16km/h en terrain valloné ( je suis indécrottablement guère sportif, cependant sombrer dans la "normalité" admise mais destructice d'un usage quotidien de la voiture me rebute, je me déplace alors plus en vélo). Et 21km/h avec ce vélo couché avant la pose de la triche.
Ces chiffres datent, ne sont pas très fiables ni nombreux, je n'ai pas eu de compteurs de vitesse depuis longtemps sur des vélos..
Bref, toujours est-il que j'atteinds sans trop me fatiguer plus de 26 km/h sur terrain assez vallonné et long trajet, du moins mon plus long essai, campagne bourbonnaise, départ de Montluçon direction sud-est. Autonomie de la batterie, au moins 80km, capacité théorique de 0,6kWh, c'est pas mal, du moins elle ne m'a pas laché sur ce trajet critique.
Autre mesure intéressante, la consommation électrique a été (sur le trajet cité ci-dessus) de l'ordre de 0,3 kWh pour 60 km, soit en énergie primaire de l'ordre de 0,1 litre de pétrole pour 100km (si, pour bien comparer les même choses, l'énergie vient d'une centrale à fioul, rendement global 35%, énergie pour la production de nourriture du cycliste non prise en compte. Cependant on peu évaluer qu'elle est du même ordre que celle de la batterie, c'est moitié-moitié)
Evoquons encore la modularité de l'engin : moyennant une vitesse quelque peu moindre, on pourrait sans trop de mal mettre une remorque, et dedans bien des choses (courses en plus grand nombre, enfant, meuble..). On forcerait plus sur la batterie, c'est tout. Expérimentation non faite par moi (à venir si besoin); cependant le constructeur du vélo avait mené un petit chantier de contruction de mur et avait ramené chaux et sable avec son vélo (sans triche électrique), sur une remorque.
Ainsi peuvent être astucieusement combinées énergie humaine appuyée par un peu d'énergie fournie par la technologie pas futuriste ou inaccessible, pour offrir la possibilité au sédentaires de s'activer un peu, et surtout d'utiliser 30 fois moins d'énergie pour service rendu assez proche que la voiture, avec cependant une vitesse 3 fois moindre. Ce type de vélo peut s'utiliser pour un esnemble d'activités effectuées, disons, dans un rayon de 30 km, avec des charges au max de 20 kg, et plus avec une remorque, et même beaucoup plus si c'est sur du plat.
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