Re: Piège Hyperthermique du Rayonnement Solaire Direct (PHRSD)
Publié : 27 juin 2008, 11:48
Bonjour à tous,
Non, il n'est pas nécessaire d'avoir des grosses batteries lorsqu'on produit au fil du soleil. Tout au plus l'électronique de puissance peut être équipée avec des dipôles de stockage (capacité ou bobine) ayant de bien meilleurs rendements de stockage/déstockage.
On développe des onduleurs sans aucune batterie en couplage sur le réseau, même pour des éoliennes alors que c'est l'énergie la plus intermittente.
Un petit article :
http://www.smallwindenergy.ca/fr/SmallW ... odBad.html
De manière plus générale, les esprits chagrins adorent dire qu'on ne peut pas développer l'hydraulique, le solaire ou l'éolien, quelle que soit les installations (industrielles ou domestiques) car ils sont "difficilement" stockables et intermittents.
C'est un argument vrai lorsqu'on est à l'échelle d'un tout petit réseau, mais complètement biaiseux si l'on interconnecte des milliers de petites et moyennes sources, où statistiquement, la faiblesse des unes compensent la forte production des autres, et encore plus si l'on interconnecte les différents potentiels renouvelables de l'Europe, de la façade méditerranéenne et du moyen orient.
Voir http://www.desertec.org pour les curieux.
Il existe par ailleurs des dizaines de façons de stocker des excédents renouvelables : station de pompage et de turbinage (STEP), usine à grande inertie thermique (stockage thermique), stockage d'air comprimé (voir centrale de Hunstorf en Allemagne), stockages chimiques (hydrolyse, préparation de métaux électropositifs...), etc...
quelques liens :
http://www.supelec.fr/ecole/eei/ef2003_ ... /SATIE.pdf
et
http://www.eon-energie.com/pages/eea_de ... /index.htm
Le problème réside dans le fait que RTE (réseau de transport de l'électricité) se plaint des contraintes de gestion liées EnR parce que EDF, sa maison mère, veut écraser le marché avec du nucléaire.
Ce que les messieurs d'EDF oublient de dire, c'est que les centrales nucléaires tournent à puissance presque constante (car un réacteur, ça marche pas avec un potentiomètre de walkman...) et répondent très mal à la demande doublement fluctuante (jour/nuit été/hiver)...
Comment font-ils ? Ils stockent : STEP, grande hydraulique, ils planifient la puissance requise, mais surtout, ils mettent en route des centrales de pointe (turbine à gaz) qui fonctionnent... au pétrole et au gaz.
Bref ils ne font ni plus ni moins que s'ils avaient à gérer un réseau dont le mix énergétique serait basé sur du renouvelable que l'on sait stocker.
Les scientifiques et ingénieurs de bonne foi savent que techniquement, le renouvelable pourrait fournir dès maintenant (le temps des travaux, disons 10 ans) 90% de nos besoins électriques tout en généralisant le stockage à travers diverses voies, résolvant en même temps l'intermittence de la source ET la réponse aux variations de la demande
A bientôt.
Non, il n'est pas nécessaire d'avoir des grosses batteries lorsqu'on produit au fil du soleil. Tout au plus l'électronique de puissance peut être équipée avec des dipôles de stockage (capacité ou bobine) ayant de bien meilleurs rendements de stockage/déstockage.
On développe des onduleurs sans aucune batterie en couplage sur le réseau, même pour des éoliennes alors que c'est l'énergie la plus intermittente.
Un petit article :
http://www.smallwindenergy.ca/fr/SmallW ... odBad.html
De manière plus générale, les esprits chagrins adorent dire qu'on ne peut pas développer l'hydraulique, le solaire ou l'éolien, quelle que soit les installations (industrielles ou domestiques) car ils sont "difficilement" stockables et intermittents.
C'est un argument vrai lorsqu'on est à l'échelle d'un tout petit réseau, mais complètement biaiseux si l'on interconnecte des milliers de petites et moyennes sources, où statistiquement, la faiblesse des unes compensent la forte production des autres, et encore plus si l'on interconnecte les différents potentiels renouvelables de l'Europe, de la façade méditerranéenne et du moyen orient.
Voir http://www.desertec.org pour les curieux.
Il existe par ailleurs des dizaines de façons de stocker des excédents renouvelables : station de pompage et de turbinage (STEP), usine à grande inertie thermique (stockage thermique), stockage d'air comprimé (voir centrale de Hunstorf en Allemagne), stockages chimiques (hydrolyse, préparation de métaux électropositifs...), etc...
quelques liens :
http://www.supelec.fr/ecole/eei/ef2003_ ... /SATIE.pdf
et
http://www.eon-energie.com/pages/eea_de ... /index.htm
Le problème réside dans le fait que RTE (réseau de transport de l'électricité) se plaint des contraintes de gestion liées EnR parce que EDF, sa maison mère, veut écraser le marché avec du nucléaire.
Ce que les messieurs d'EDF oublient de dire, c'est que les centrales nucléaires tournent à puissance presque constante (car un réacteur, ça marche pas avec un potentiomètre de walkman...) et répondent très mal à la demande doublement fluctuante (jour/nuit été/hiver)...
Comment font-ils ? Ils stockent : STEP, grande hydraulique, ils planifient la puissance requise, mais surtout, ils mettent en route des centrales de pointe (turbine à gaz) qui fonctionnent... au pétrole et au gaz.
Bref ils ne font ni plus ni moins que s'ils avaient à gérer un réseau dont le mix énergétique serait basé sur du renouvelable que l'on sait stocker.
Les scientifiques et ingénieurs de bonne foi savent que techniquement, le renouvelable pourrait fournir dès maintenant (le temps des travaux, disons 10 ans) 90% de nos besoins électriques tout en généralisant le stockage à travers diverses voies, résolvant en même temps l'intermittence de la source ET la réponse aux variations de la demande
A bientôt.