sceptique a écrit :
Sinon, si tu as étudié les problèmes de réseaux électriques tu dois savoir que le couplage de sources intermittentes pose d'énormes problèmes (sauf quand l'apport est négligeable).
Du point de vue d'EDF, une centrale PV de 1 à 5 kWc est effectivement négligeable et ne pose aucun problème.
Les sources intermittentes de
grosse puissance (grand éolien par exemple) posent quelques problèmes dans notre réseau, qui a été conçu pour distribuer de manière centralisée de l'électricité depuis de très gros producteurs aux consommateurs finaux. Ils en pose beaucoup moins dans d'autres réseaux (allemand par exemple).
Donc, la recharge de batteries pour les hybrides avec des sources intermittentes (PV, éolien) est la solution parfaite.
Connectées au réseau ou non? Si non connectées au réseau, on va surdimensionner le générateur pour s'assurer d'une charge par tous temps. Du coup, lorsque les batteries sont pleines, le générateur ne sert plus à rien, et on valorise peut-être 40% de toute l'électricité qui aurait pu être produite. Solution aberrante, à mon avis.
Et le véhicule, il circule avec une rallonge ?

(...)
Erreur ! pas dans l'année, à chaque seconde ! Et c'est bien là où est le problème (un vrai cauchemar plutot, interroge donc un ingénieur réseau électrique).
Il n'y a pas de "à chaque seconde". Encore une fois, avec une centrale connectée au réseau, vouloir identifier les électrons en leur collant une étiquette "photovotaïque" sur le dos, ça n'a pas de sens. As-tu lu mes explications????
Quand un producteur allemand vend de l'électricité à un consommateur espagnol, il produit une certaine quantité en allemagne (qui est comptée), le client espagnol consomme une certaine quantité (comptée également). On fait les comptes globalement, et on fait une jolie facture. Il est très peu probable que les électrons allemands soient arrivés en Espagne. C'est une convention de fonctionnement.
Si les gros producteurs et consommateurs conçoivent ainsi une production/consommation globale (sans s'en faire des cauchermards, d'ailleurs!), il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas le faire pour le photovoltaïque.
On vend des kWh, on récupère des kWh : pourvu qu'on en ait produit et consommé la même quantité, on considère que ce sont des kWh photovoltaïques. Un peu comme quand on dépose de l'argent à la banque : lors du retrait, on n'exige pas d'avoir les même billets que lors du dépôt.
Dans l'absolu, la centrale PV connectée au réseau pourrait être à plusieurs centaines de kilomètres de la station de recharge du véhicule électrique
solaire, pourvu que sa production équilibre sa consommation. A partir du moment où c'est une centrale supplémentaire installée dans le but de couvrir la consommation du véhicule, il est bien
solaire. Exactement comme le producteur allemand et son consommateur espagnol.
Maintenant, je conçois que ce sont des vues de l'esprit, et qu'on ne peut ne pas les comprendre ou ne pas les accepter.
Vouloir à tout prix suivre à la trace les électrons avec une étiquette "photovoltaïque" sur le dos est aussi une vue de l'esprit (assez étroite, à mon avis).
Bien sûr on peut ergotter qu'à l'instant où on consomme, la production est assurée par telle ou telle énergie. Mais pour le PV, les quantités d'électricité en jeu n'influent pas sur la structure de la production et ne méritent pas qu'on se torture l'esprit avec ça.
Si on rentre là-dedans, on conçoit que le PV, avec son maximum de production en journée et en été, ce qui convient très bien à la structure de la consommation française (le pic de consommation l'été, dû à la clim, est en train de se former, bientôt on sera comme la Californie, c'est l'affaire d'un an ou deux!

)
Je connais assez bien ces sujets, car j'ai travaillé avec des gens à la pointe du photovoltaïque raccordé au réseau, j'ai moi-même accompagné des projets de ce type, j'ai suivi un cours sur les réseaux électriques, et ai effectivement eu l'occasion de discuter avec un ingénieur d'EDF qui avait travaillé plusieurs années sur la régulation de la production et des réseaux.
Alors je te retourne la politesse : en as-tu discuté avec un ingénieur réseaux électriques? Es-tu sûr d'avoir assez approfondi le sujet?