Le début de l'agonie de la voiture diesel en Europe

Message par **energy_isere** » 20 févr. 2018, 12:31

Chez nos voisins Allemand :

En Allemagne, les vieux diesel menacés de sortie de route

AFP le 20/02/2018

La justice allemande pourrait ouvrir la voie jeudi à des interdictions de circulation des voitures diesel les plus polluantes, une décision redoutée par les reponsables politiques comme par les constructeurs automobiles, qui se sont échinés à l'éviter.

Alors que la Commission européenne menace Berlin de poursuites pour son inaction face à la pollution, la Cour administrative fédérale doit statuer sur une mesure politiquement explosive: la possibilité d'interdire dans certaines zones les véhicules diesel les plus anciens, majoritairement responsables des émissions d'oxydes d'azote qui favorisent les maladies respiratoires et cardiovasculaires.

Selon l'Office fédéral de l'environnement, quelque 70 villes allemandes présentaient encore des taux de dioxyde d'azote supérieur au seuil annuel moyen de 40 microgrammes/m3 en 2017. Munich, Stuttgart et Cologne sont les plus mauvaises élèves.

La Deutsche Umwelthilfe (DUH), une association de protection de l'environnement, a saisi les tribunaux pour forcer des dizaines de communes allemandes, dont Stuttgart (sud) et Düsseldorf (ouest), à durcir leur réponse à la pollution de l'air.

Enjoints en première instance d'envisager des interdictions de circulation des véhicules les plus polluants dans leurs capitales respectives, les Etats régionaux du Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie se sont tournés vers la Cour fédérale administrative située à Leipzig (est).

Cette dernière examinera leurs requêtes à partir de 10H00 GMT et pourrait rendre une décision de principe dans la journée.

Epouvantail
"C'est une question de compétence: un Etat régional doit-il ou peut-il agir, ou bien est-ce à l'Etat fédéral de le faire ?", résume Winfried Hermann, ministre des Transports du Bade-Wurtemberg, interrogé par l'AFP.

Bannir de certaines zones les voitures diesel est très impopulaire chez les automobilistes et dans les milieux économiques, notamment l'artisanat, "au motif qu'on ne peut pas entraver la liberté des gens, qu'on ne peut pas déposséder les propriétaires de diesel", explique M. Hermann, membre du parti écologiste qui gouverne la région avec les conservateurs de la CDU.

La simple perspective de telles interdictions a accéléré la chute des ventes de voitures diesel dans le pays qui a inventé cette technologie. Leur part de marché est passée de 48 % en 2015 à 39 % environ en 2017.

Pour tenter d'échapper à une interdiction partielle visant des millions de véhicules diesel de normes Euro 5 et antérieures -commercialisés jusqu'en 2015-, la puissante industrie automobile et le gouvernent ont tout fait pour amadouer les tribunaux.

Berlin a mis sur pied un fonds d'un milliard d'euros pour aider les villes à développer leur réseau de transports publics ou encore leur flotte de véhicules électriques. Le gouvernement a également formulé une proposition, sans projet concret ni financement, de gratuité des transports en commun dans certaines villes en réponse à l'insistance de Bruxelles.

Les constructeurs allemands (Volkswagen, Daimler, BMW) ont pour leur part entamé une mise à jour logicielle de millions de véhicules diesel pour en réduire les émissions polluantes, et mis en place des primes à l'achat de véhicules plus propres.

Berlin sous pression

Autant de mesures jugées insuffisantes par les associations de protection de l'environnement et par les experts.

Les propositions du gouvernement "ne sont qu'une goutte d'eau dans la mer et n'empêcheront pas les interdictions de circulation", estime Ferdinand Dudenhöffer, du centre de recherche sur l'automobile CAR. Il réclame des modifications en profondeur des moteurs diesel, jugées jusqu'ici trop coûteuses et complexes par les constructeurs.

La Cour de Leipzig devrait affirmer "que la santé des gens est plus importante que le droit à conduire une voiture", pronostique Winfried Hermann.

Si elle confirme les jugements des tribunaux administratifs de Stuttgart et Düsseldorf, les Etats régionaux concernés devront mettre en place des interdictions sur mesure.

Cette solution ne satisfait pas la ville de Stuttgart ni le Land du Bade-Wurtemberg, qui réclament des instruments fiables comme une "vignette bleue" valable nationalement, à laquelle Berlin se refuse jusqu'à présent.

Mais elle enverra un signal clair, capable d'influencer d'autres jugements à venir dans le pays, et devrait accentuer la pression sur Berlin.

Les villes doivent s'y préparer, a averti le président de la fédération des communes allemandes, Helmut Dedy. "Je serais très étonné si nous échappions aux interdictions de circulation", a-t-il déclaré, regrettant "la trop grand frilosité" de Berlin face à l'industrie automobile.

http://www.lepoint.fr/economie/en-allem ... 269_28.php

Message par **phyvette** » 20 févr. 2018, 23:46

Le Diesel bashing : juste un effet de mode consécutif à la boboïsation des villes centres. Ça passera.

Message par **energy_isere** » 21 févr. 2018, 11:13

phyvette a écrit : ↑
20 févr. 2018, 23:46
Le Diesel bashing : juste un effet de mode consécutif à la boboïsation des villes centres. Ça passera.

Ce n' est pas une histoire de ''boboïsation '' mais de pollution entrainant des morts.

France, Italie, Allemagne... l’air est trop pollué, l’Europe se fâche

le 31/01/2018

La Commission européenne met la pression. Neuf pays, dont la France, ont dix jours pour présenter des mesures permettant de respecter les normes concernant la qualité de l’air. Sinon, la Cour de justice européenne sera saisie. Pas sûr cependant que les sanctions tombent très vite…

Respirez, et surtout soufflez ! Car l’air qu’un bon paquet d’Européens respire est pollué. En tout cas, il contient beaucoup plus de particules fines qu’autorisées par les normes en vigueur. La Commission européenne a décidé de taper du poing sur la table.

Elle a mis en demeure neuf pays, dont la France et l’Italie, de présenter sous dix jours des mesures pour revenir dans les clous. Sinon, la Cour de justice européenne sera saisie.

Présent à Bruxelles, à la réunion des ministres de l’Environnement, Nicolas Hulot a affirmé sa volonté d'« inverser la tendance rapidement » en matière de qualité de l’air. Le souci, c’est que la première mise en demeure de la France remonte déjà à 2009…

Que veut la Commission européenne ?

Bruxelles veut que les 28 États membres respectent les limites européennes d’émissions de particules fines (PM10) et de dioxyde d’azote (NO2), principales responsables de la pollution atmosphérique. Au total, vingt-trois pays dépassent les 25 microgrammes par mètre cube d’air, quand l’Organisation mondiale de la santé et l’Union européenne recommandent des seuils de 10 microgrammes par mètre cube.

Cette mauvaise qualité de l’air est jugée responsable de plus de 400 000 morts prématurées par an dans l’UE, ce qui coûterait plus de 20 milliards d’euros chaque année. « Respirer tue », s’insurge l’eurodéputée française Karima Delli (Verts).

Qui sont les mauvais élèves ?

La Commission a convoqué, hier, les ministres de l’Environnement de neuf pays qui dépassent régulièrement les limites d’émissions : l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Slovaquie. Cinq d’entre eux, dont la France, avaient déjà reçu un « dernier avertissement » en février 2017.

Depuis hier, les gouvernements de ces neuf pays ont une dizaine de jours pour présenter des nouvelles mesures, plus efficaces. Sinon, ils risquent de subir le même sort que les deux plus mauvais élèves européens. La Pologne et la Bulgarie sont déjà dans le collimateur de la Cour européenne de justice (CJUE) et risquent de grosses amendes.

Les sanctions sont-elles efficaces ?

« On peut en douter, déclare Karima Delli, quand on sait que la première mise en demeure de la France remonte à 2009. » Pour cette convocation d’hier, la Commission explique elle-même que « les dix jours » ne sont qu’un « moyen de pression », avant la saisie de la Cour européenne de justice qui, elle-même, rend un avis et confie le montant de l’amende à la Commission.

Quels secteurs polluent le plus ?

L’énergie, l’industrie, le transport et le chauffage. Sont visés le charbon, cher aux Polonais et aux Allemands ; le diesel que l’Allemagne et la France ont longtemps soutenu ; et ces nouveaux chauffages au bois qui se révèlent plus néfastes pour l’environnement que prévu. Leur prolifération encourage la déforestation.

Qui fait des efforts ?

Souvent les villes plus que les États et c’est bien le problème. Au Royaume-Uni, par exemple, la mairie de Londres dirigée par le travailliste Sadiq Khan s’enorgueillit de premiers résultats encourageants. Sa taxe sur les véhicules diesel de plus de douze ans et ses nouveaux bus à faibles émissions ont considérablement amélioré la qualité de l’air que respirent les Londoniens. Mais au niveau national, l’inaction du gouvernement a déjà poussé des ONG comme Client Earth à saisir la justice.

En France, Nicolas Hulot, convoqué à Bruxelles hier, comme ses huit autres collègues ministres de l’Environnement, n’est pas « inquiet ». Son « plan climat » est jugé globalement bon, notamment l’alignement de la fiscalité du gazole sur celle de l’essence, et l’abandon des véhicules à moteur thermique d’ici à 2040.

Quelles pistes pour l’UE ?

Le Parlement européen prépare une « euro-vignette », une sorte de redevance pour les poids lourds, assortie d’un encouragement aux véhicules propres. Elle sera soumise au vote vers juin. Les États se prononceront ensuite…

https://www.ouest-france.fr/environneme ... he-5535862

Message par **energy_isere** » 22 févr. 2018, 22:04

Encore chez nos voisins Allemand :

Porsche arrête le diesel et se concentre sur les hybrides & électriques

le 22 février 2018

Sans annonce, Porsche vient de retirer les motorisations diesel de tous ses modèles. L’arrivée d’une variante S Diesel du Cayenne est même remise en question, le constructeur préférant se concentrer sur les motorisations électriques et hybrides rechargeables.

Depuis le Diesel Gate, cela fait plusieurs mois que les dirigeants de Porsche ont laissé courir la rumeur selon laquelle les motorisations diesel étaient en sursis. La marque allemande vient de prendre une décision radicale, mais sans tambours ni trompette. Le constructeur vient mettre fin à ce que les puristes considèrent depuis toujours comme une aberration : la motorisation S Diesel a été retirée du catalogue des modèles Macan et Panamera.
....................

https://www.presse-citron.net/porsche-arrete-diesel/

ni chaud ni froid · Message par **ni chaud ni froid** » 22 févr. 2018, 23:01

energy_isere a écrit : ↑
21 févr. 2018, 11:13
Ce n' est pas une histoire de ''boboïsation '' mais de pollution entrainant des morts.

On va dire que c'est une histoire de pays riches.
Lorsqu'on a les moyens de se préoccuper de ces morts là, c'est qu'on s'est préoccupé de toutes les morts plus évidentes avant.
Ces morts sont statistiquement et quantitativement significatives parce qu'on leur a fait de la place.
Elles n'existaient pas il y a 30-40 ans et maintenant des études parlent de 9% de la mortalité nationale. Pour mettre un peu en perspective... zoomez un peu sur l'Europe, l'allemagne, le nord de l'italie, le bassin méditerrannéen, l'inde...
http://maps.who.int/airpollution/

Après la pollution de l'air, y compris en france c'est pas lié qu'au diesel, hein...

mobar · Message par **mobar** » 23 févr. 2018, 05:31

Avec près de 10 000 meurtres et plus de 20 000 suicides par an par armes à feu, si les USA s'inquiétaient pour les techno qui tuent, il auraient légiféré depuis longtemps

La vérité c'est que le seul truc qui les intéresse, c'est de faire du pognon!

Message par **Raminagrobis** » 26 févr. 2018, 19:01

Raminagrobis a écrit : ↑
16 févr. 2018, 23:59
une info énorme passée presque inapercue.

lien Pareil pour fiat-chrysler : plus de diesel au catalogue d'ici 2022 (pour les voitures particulières).

Message par **energy_isere** » 27 févr. 2018, 19:24

La justice ouvre la voie au bannissement des véhicules au diesel en Allemagne, quels enjeux ?

DE BERLIN, PAR GWÉNAËLLE DEBOUTTE le 23/02/2018

La Cour administrative fédérale allemande a statué mardi 27 février en faveur d'une restriction de circulation des motorisations Euro 4 et 5 dans les centres urbains. Et elle a fait le choix d'une interdiction de circulation de ces véhicules. Plus qu'un symbole, c'est tout un secteur, représentant 800 000 emplois, qui est directement concerné par cette décision.

Les automobilistes et constructeurs allemands sont enfin fixés sur la question de savoir si leurs vieux diesels pourront continuer de circuler en Allemagne. Très attendue, la décision de la Cour administrative fédérale de Leipzig, repoussée à ce mardi 27 février, a validé la possibilité pour les grandes villes d’interdire la circulation des voitures diesel polluantes. Il y a quelques jours, les cinq juges avaient en effet estimé avoir besoin de temps pour "débattre en profondeur" du sort des motorisations qui ne respectent pas les normes d’émissions Euro 6.

L’enjeu est de taille. Les moteurs Euro-5 ayant représenté une grande part des commercialisations jusqu’en 2015, selon le bureau fédéral des immatriculations (KBA), pas moins de 2,8 millions de véhicules seront concernés par des restrictions de circulation. Celles-ci toucheront toutes les grandes villes qui dépassent les normes européennes fixées à 40 microgrammes par m³ de dioxyde d’azote. L’année dernière, 70[…abonnés]

https://www.usinenouvelle.com/article/l ... ne.N657714

Message par **energy_isere** » 05 mars 2018, 23:10

Toyota arrêtera en fin d'année de vendre des voitures diesel en Europe

AFP le 05/03/2018

Le constructeur automobile Toyota, pionnier des motorisations hybrides essence-électrique, ne vendra plus de voitures diesel en Europe à partir de la fin de cette année, a annoncé l'entreprise lundi à Genève.

"Nous ne développerons plus le diesel pour nos voitures particulières" et cette technologie sera "progressivement arrêtée en 2018" sur le marché européen, a déclaré Johan van Zyl, président de Toyota Europe, à la veille de la première journée presse du salon automobile de Genève.

"Nous ne vendrons plus" de voitures particulières diesel en Europe "à partir de fin 2018", a précisé Didier Leroy, vice-président du groupe japonais au niveau mondial.

Le diesel, qui représentait en 2017 près de 15 % des ventes européennes de Toyota, contre 30 % en 2012, sera cependant maintenu en Europe pour les utilitaires du constructeur japonais.

Cette technologie restera également présente dans des voitures du groupe "sur d'autres marchés" que l'Europe.

Inquiets des projets d'interdiction qui menacent les motorisations diesel dans plusieurs villes, les automobilistes européens se détournent massivement du diesel et les ventes de ces motorisations sont en très net recul en Europe depuis plusieurs années.

Toyota est en revanche portée par l'envol des ventes de ses modèles hybrides (+45 % l'an dernier en Europe), dont il est perçu comme un spécialiste pour avoir investi en pionnier dans ce domaine il y a plus de 20 ans.

Ces motorisations mixtes essence-électrique représentent désormais quatre immatriculations sur dix de la marque en Europe, et même six sur dix en France.

Toyota veut continuer à mettre l'accent sur cette technologie et veut aussi développer des voitures 100 % électriques.

Avec cette sortie du diesel en Europe, Toyota "reste cohérent" avec la stratégie à long terme de l'entreprise, a estimé Didier Leroy. "En 2011 (...) nous avions déjà commencé à anticiper le fait que nous ne devr(i)ons plus allouer de ressources au développement de petits moteurs diesel", a-t-il dit.

Ces décisions avaient été prises "avant le scandale" du diesel, affirme M. Leroy, en référence à l'affaire des moteurs truqués de Volkswagen révélée en 2015.

http://www.lepoint.fr/automobile/actual ... 01_683.php

Message par **energy_isere** » 06 mars 2018, 20:22

[GENEVE 2018] Après Toyota et Fiat-Chrysler, l'inéluctable déclin du diesel

Julie Thoin-Bousquié le 06/03/2018

Analyse Après Toyota, le constructeur Fiat-Chrysler a annoncé son intention de réduire "substantiellement" la part de diesel dans sa gamme au cours des années à venir.

Le diesel n’est décidément pas en odeur de sainteté au salon automobile de Genève. Sans surprise, les acteurs présents ont multiplié les annonces sur le sujet, dans le cadre de l’ouverture du salon à la presse mardi 6 mars. Avec, en toile de fond, l’évolution rapide (et défavorable) de la demande en diesel sur le Vieux Continent. En France, la motorisation totalisait 67% des ventes de voitures particulières neuves en 2013. Depuis, le chiffre est passé sous la barre symbolique des 50%, chutant à 47% sur l’ensemble de l’année 2017 et 41% au cours des deux premiers mois 2018, selon les données compilées par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).

Une évolution qui fait les beaux jours de Toyota. Alors que ses concurrents européens ont fait du diesel une force, le constructeur japonais mise depuis des années sur ses solutions hybrides. Un créneau dans lequel le groupe souhaite encore progresser. Pour ce faire, Toyota a présenté la troisième génération de sa berline compacte Auris, dont les ventes devraient débuter en Europe début 2019. Le véhicule est doté d’un moteur hybride inédit 2,0 litres, "qui inaugure la nouvelle stratégie Toyota consistant à proposer deux motorisations hybrides-électriques sur ses principaux modèles", a indiqué le constructeur japonais. Et ne proposera aucune déclinaison diesel.

Une aubaine pour Toyota

En marge du salon de Genève, Toyota a en effet indiqué lundi 5 mars son intention de cesser la commercialisation de déclinaisons diesel de ses véhicules particuliers dès cette année. "En Europe, la demande en hybride-électrique constituera notre premier levier de croissance", a confirmé Johan van Zyl, PDG de Toyota Motor Europe lors de la présentation des nouveaux modèles mardi 6 mars.

En 2017, les ventes de voitures hybrides ont représenté 41% des ventes de Toyota en Europe, en progression de 38% par rapport à l’année précédente. D’ici 2030, Toyota entend écouler à l’échelle mondiale plus de 5,5 millions de véhicules électrifiés, dont plus d’un million de voitures électriques à batterie ou fonctionnant à l’hydrogène, dites "zéro émission".

A côté de ses solutions hybrides, Toyota avait mis en bonne place son premier modèle commercialisé doté d’une pile à combustible, la Mirai. Le constructeur japonais a également profité du salon de Genève pour revenir sur son concept "Fine-Comfort Ride", un véhicule fonctionnant à l’hydrogène et proposant une autonomie d’un millier de kilomètres. Préfigurant les nouveaux usages des consommateurs, "Fine-Comfort Ride" embarque aussi des fonctions autonomes et s’imagine comme un salon sur roues, à l’image des concepts présentés par Renault.

Mouvement généralisé

Le constructeur japonais n’est pas le seul à faire une croix sur le diesel. Le PDG de Fiat-Chrysler, Sergio Marchionne, a aussi expliqué mardi 6 mars son intention de réduire "substantiellement" la part du diesel dans sa gamme au cours des années à venir. "Les marchés ont tué" cette motorisation, a-t-il déclaré auprès de journalistes. "Il est très clair que le public tourne le dos au diesel. En niant cela, nous nous ferions du mal", a ajouté Sergio Marchionne. Plus tôt dans l’année, le Financial Times avait indiqué que Fiat-Chrysler avait fixé à 2022 l’abandon des moteurs diesel sur ses véhicules particuliers.

En France, PSA se place sur la même dynamique, sans pour autant fixer une date butoir consacrant la fin des ventes de voitures dotées d’un moteur diesel. "D’ici 2020, les véhicules hybrides et 100% électriques représenteront 50% de notre offre. 100% de notre production sera électrifiée d’ici 2025", a rappelé Gilles Le Borgne, vice-président exécutif en charge de la qualité et l’ingénierie au sein du groupe au Lion, lors d’une table-ronde mardi 6 mars.

Interrogé par Le Parisien à la mi-février, Patrice Marez, maître expert chaîne de traction PSA, avait expliqué que "refaire un nouveau moteur diesel ne [faisait] pas du tout partie des priorités" de l’entreprise. Un mouvement inéluctable vers la fin du diesel. Pour quel impact sur l’emploi ? Interrogé lors d’une table-ronde à Genève, le patron de PSA, Carlos Tavares, s’est contenté de souligner la flexibilité de son personnel.

En France, la motorisation diesel représente 12 000 emplois directs, selon les chiffres donnés par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. Chez les fournisseurs, 10% des effectifs des sont potentiellement visés, soit environ 7 000 salariés en France, estime-t-on du côté de la Fédération des industries des équipements pour véhicules (FIEV). Une filière vouée à se reconvertir au regard de l’évolution de la demande.

https://www.usinenouvelle.com/article/g ... ne.N662584

Message par **Raminagrobis** » 06 mars 2018, 22:30

Dans le même genre, renault sort la nouvelle clio (la 5) l'an prochain, et ils se posent apparemment la question de proposer ou pas un moteur diesel.

mobar · Message par **mobar** » 07 mars 2018, 06:49

Que vont devenir les 33 millions de tonnes de gazole, mazout et autres kérosènes que l'on consomme chaque année en France?

Au lieu de les bruler, ici on les brulera là!

Quand la surproduction, structurellement inévitable, fera suffisamment plonger le prix, le pétrolier le transformera en essence ou en GPL pour le revendre à prix d'or. Il doit déjà être en train de planifier la construction d'hydrocrackers

De l'art de faire les poches aux benêts moyens en changeant tout pour que rien ne change

emmort · Message par **emmort** » 07 mars 2018, 09:13

C'est un fait que le raffinage du pétrole brut donne des quantités (différentes selon les bruts) de produits finis qui ne sont que peu modifiables.
Historiquement le gasoil, diesel (c'est le même produit) était un déchet que les constructeurs de poids lourds (au début), de véhicules professionnels ensuite et finalement particuliers ont eu l'opportunité d'utiliser.

Le problème du raffinage sera donc en Europe comme aux États-Unis, un excédent de diesel. Et comme les échanges avec l'Europe (excédent d'essence) se tariront......

Maintenant au niveau pollution, les usages industriels et mêmes domestiques si les chaudières sont bien réglées, produisent moins de "black carbon" car la combustion se fait dans d'autres conditions et sont plus facilement maîtrisables que dans un moteur au régime perpétuellement variable.

Remundo · Message par **Remundo** » 07 mars 2018, 10:13

il y a en ce moment un vent de panique médiatique sur le Diesel, mais quand les branques qui nous gouvernent seront au pied du mur, le blabla sur le bannissement du Diesel sera sans doute beaucoup moins emphatique...

mobar · Message par **mobar** » 08 mars 2018, 00:00

Le plus con c'est de remplacer un moteur diesel efficace à longue durée de vie qui brule un carburant qui ne peut être consommé que par lui par un moteur essence bien moins efficace qui dure moins longtemps et consomme un produit plus noble qui a plus de valeur

Tout ça pour des raisons fumeuses bâties sur des études foireuses dont les conclusions ont été écrites d'avance pour faire grimper les taxes et renflouer les caisses d'une bande de branquignols irresponsables

Pas pour rien que le Fabius a été nommé chef d'escadrille à la COP 21
Toutes ces conneries sont pilotées par les mafieux de la commission européennes, il serait plus que temps de les envoyer eux aussi dans l'espace avec les fusées de tonton Elon

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