Diviser par x la conso des voitures en france.
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Diviser par x la conso des voitures en france.
Le but de ce fil : étudier si on peut diviser par (2,4,10 ?) la consommation des voitures particulières en France. Et rendre cette consommation compatible avec des biocarburants de génération 1 (1 tonne/ha) ou 2 (2-4 tonnes par hectare) voire 3 (algues 10 tonnes/ha). Une hypothèse de départ : on peut consacrer 5% de la SAU (surface agricole utile) soit 1.5 millions Ha. Ce qui donne 3 millions tonnes biocarburants en génération 2 (hypothèse basse).
D'autre part on a 30 millions de véhicules particuliers effectuant en moyenne 13-14000 km soit 4 milliards * 100 km. A peu près 30 millions litres ou 25 Mtep ( NB : entre 1/4 et 1/3 de la consommation de pétrole).
On a donc un facteur 8-10 à gagner à terme. Sur combien de temps d'ailleurs ? Si on prend 2% de déclin par an cela fait moitié moins de pétrole dans 35 ans. Une hypothèse raisonnable de 35 ans donc.
Les axes d'économie ?
La suppression d'une partie des déplacements.
Le transfert vers d'autres moyens (marche, vélo, TEC).
Une partie des trajets réalisés en électrique.
Une diminution importante de la consommation en thermique (4-3-2 litres aux cent ? ).
(Edit) La réduction du nombre de véhicules
Enfin, quelles mesures réglementaires l'Etat doit-il prendre, avec quel calendrier ?. Vont-elles etre acceptées ? Peut-on imaginer que la qualité de vie soit au final équivalente à maintenant ? Ce qui aiderait à faire passer la pilule ...
Je restreins délibérement le champ de ce fil pour ne pas se disperser. Mais on peut en ouvrir d'autres pour les utilitaires, l'Europe, le Monde et les autres consommations de pétrole.
D'autre part on a 30 millions de véhicules particuliers effectuant en moyenne 13-14000 km soit 4 milliards * 100 km. A peu près 30 millions litres ou 25 Mtep ( NB : entre 1/4 et 1/3 de la consommation de pétrole).
On a donc un facteur 8-10 à gagner à terme. Sur combien de temps d'ailleurs ? Si on prend 2% de déclin par an cela fait moitié moins de pétrole dans 35 ans. Une hypothèse raisonnable de 35 ans donc.
Les axes d'économie ?
La suppression d'une partie des déplacements.
Le transfert vers d'autres moyens (marche, vélo, TEC).
Une partie des trajets réalisés en électrique.
Une diminution importante de la consommation en thermique (4-3-2 litres aux cent ? ).
(Edit) La réduction du nombre de véhicules
Enfin, quelles mesures réglementaires l'Etat doit-il prendre, avec quel calendrier ?. Vont-elles etre acceptées ? Peut-on imaginer que la qualité de vie soit au final équivalente à maintenant ? Ce qui aiderait à faire passer la pilule ...
Je restreins délibérement le champ de ce fil pour ne pas se disperser. Mais on peut en ouvrir d'autres pour les utilitaires, l'Europe, le Monde et les autres consommations de pétrole.
Dernière modification par sceptique le 28 janv. 2007, 17:16, modifié 1 fois.
- phyvette
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Sujet intéressant , mais pourquoi seulement 5% de la SAU, 1.5 millions Ha, représente approximativement la surface des jachères en France ?
Avec la réforme de la PAC un grand nombres d'exportations actuelles ne serons plus subventionnées . 10 % de la SAU me semble plus crédible pifométriquement. Soit 6 millions tonnes d'agro-carburants en G2.
Sur ces 6Mt de doit on pas retrancher la consommation de carburant nécessaire a la production?
Ou est ce une production net des intrants ?
Phyvette
Avec la réforme de la PAC un grand nombres d'exportations actuelles ne serons plus subventionnées . 10 % de la SAU me semble plus crédible pifométriquement. Soit 6 millions tonnes d'agro-carburants en G2.
Sur ces 6Mt de doit on pas retrancher la consommation de carburant nécessaire a la production?
Ou est ce une production net des intrants ?
Phyvette

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- DominiqueBoscher
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Pour diviser la conso des voitures en France :
Il y a quelques années (+ de 20 ans !...) j'ai créé un "truc" qui s'appelait "Centre dynamique de l'emploi" : le principe créer un centre d'échanges d'emplois. Constat : Mme Dupont habite le secteur A et travaille dans le secteur B, pendant ce temps Mme Durant qui exerce le même type d'emploi travaille dans le secteur A et habite le secteur B.
Pourquoi n'échangeraient t-ils pas leur emploi ?... Economie de temps, d'énergies, de pétrole...
A l'époque cela m'avait valu une page dans Libé et un courrier menaçant de la DDT (cette initiative était hors la loi !)
Aujourd'hui il faudrait peut-être ressortir ce type de services...
Il y a quelques années (+ de 20 ans !...) j'ai créé un "truc" qui s'appelait "Centre dynamique de l'emploi" : le principe créer un centre d'échanges d'emplois. Constat : Mme Dupont habite le secteur A et travaille dans le secteur B, pendant ce temps Mme Durant qui exerce le même type d'emploi travaille dans le secteur A et habite le secteur B.
Pourquoi n'échangeraient t-ils pas leur emploi ?... Economie de temps, d'énergies, de pétrole...
A l'époque cela m'avait valu une page dans Libé et un courrier menaçant de la DDT (cette initiative était hors la loi !)
Aujourd'hui il faudrait peut-être ressortir ce type de services...
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- Hydrogène
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C'est juste pour fixer une base de départ. Mais effectivement, on pourrait consacrer peut etre plus que 5%. Je considère une production nette des intrants. Soit 1 tonne/ha en génération 1, 2 tonnes/ha en génération 2 (on peut espérer plus à terme). Donc 3 Mtep serait plutot une hypothèse basse à terme et 6 Mtep une hypothèse haute. Mais il faut bien voir que les biocarburants devront couvrir aussi les usages industriels et le transport des marchandises. Il faut donc en garder "sous le coude". Pour cela je préfère garder l'hypothèse basse de 3 Mtep.phyvette a écrit :Sujet intéressant , mais pourquoi seulement 5% de la SAU, 1.5 millions Ha, représente approximativement la surface des jachères en France ?
Avec la réforme de la PAC un grand nombres d'exportations actuelles ne serons plus subventionnées . 10 % de la SAU me semble plus crédible pifométriquement. Soit 6 millions tonnes d'agro-carburants en G2.
Sur ces 6Mt de doit on pas retrancher la consommation de carburant nécessaire a la production?
Ou est ce une production net des intrants ?
Phyvette
@DominiqueBoscher
Changer de travail est une piste, certes. Mais pas évident. Par exemple, en région parisienne beaucoup d'emplois à l'Ouest et d'habitations à l'Est. Difficile d'échanger. Combien peut-on gagner sur les transports ainsi ? 10% ?
- DominiqueBoscher
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A mon avis ce serait même moins que 10%, mais même s'il n'y avait globalement que 2% des frais de transports économisés, cela vaut peut-être la peine de se pencher sur le problème ? (je vais peut-être créer un site dans cet objectif...)Combien peut-on gagner sur les transports ainsi ? 10% ?
Il faudrait toutefois une petite aide gouvernementale pour asseoir le concept : objectif que toutes les personnes qui échangent leur emploi puissent bénéficier de leur ancienneté précédente dans leur nouveau job; si elle devaient repartir dans un nouvel emploi avec le risque d'être licencié au bout d'un mois elle ne prendraient peut-être pas le risque d'une mutation. Par ailleurs, une période d'affectation provisoire serait souhaitable pour s'assurer que la transition est possible et acceptable par les 4 parties (les deux employeurs et les 2 employés...)... Pas simple donc !
Autres types d'économies importantes à faire : la diminution imposée des vitesses. On parle depuis des années de la possibilité de mettre en place des limiteurs de vitesses sur l'ensemble des véhicules; passer des discours à l'action serait une mine importante d'économies... D'ailleurs à ce propos je vais proposer un nouveau fil pour proposer de faire des class actions à l'encontre du gouvernement et des constructeurs automobiles....
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Re: Diviser par x la conso des voitures en france.
Il y a un moyen simple de savoir ce qu'on peut faire, comme je l'ai deja signalé, c'est de regarder les pays qui ont la moitié de notre consommation par habitant (ou moins) et ils sont nombreux ! Ou alternativement de regarder dans notre rétroviseur et de regarder comment on vivait en France il y a 50 ans.
Bref, si on se fonde sur l'existant, la réduction de consommation s'effectue par la variation du nombre de personnes possédant une voiture et non par une consommation individuelle plus faible de ceux qui en ont.
Si vous pensez impossible que la France régresse et retrouve un niveau de vie d'il y a 50 ans, ou le niveau de vie actuel des pays "intermédiaires", allez d'abord jeter un coup d'oeil à l'évolution de la précarité et au nombre de RMIstes et de précaires...
Oui, les gens se déplacent moins (plus près de leur lieux de travail, moins de vacances).sceptique a écrit : Les axes d'économie ?
La suppression d'une partie des déplacements.
Oui, il y a beaucoup plus de gens se déplaçant en deux roues.Le transfert vers d'autres moyens (marche, vélo, TEC).
Non, pas à ma connaissance.Une partie des trajets réalisés en électrique.
Non plus, ceux qui sont assez riches pour avoir des voitures ont des voitures normales voire grosses, et ceux qui n'ont pas les moyens n'en ont pas du tout.Une diminution importante de la consommation en thermique (4-3-2 litres aux cent ? ).
Bref, si on se fonde sur l'existant, la réduction de consommation s'effectue par la variation du nombre de personnes possédant une voiture et non par une consommation individuelle plus faible de ceux qui en ont.
Si vous pensez impossible que la France régresse et retrouve un niveau de vie d'il y a 50 ans, ou le niveau de vie actuel des pays "intermédiaires", allez d'abord jeter un coup d'oeil à l'évolution de la précarité et au nombre de RMIstes et de précaires...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Je ne pense pas que regarder 50 ans en arrière soit adapté ici, puisque ça fait l'impasse sur toutes les innovations technologiques.
Même si ce n'est pas dans l'air du temps, il ne faut pas oublier qu'il est technologiquement possible de remplacer le parc automobiles servant à des petits trajets en ville par de petits véhicules electrique adapté (genre 3-4kw de puissance).
Ce n'était pas possible il y a 50 ans, et technologiquement encore peu disponible dans nos pays (mais possible).
Pour ne citer que celle ci que j'ai trouvé a un prix de base de 15000€ (cher c'est vrai, mais production marginale: si produite en masse, le prix descendrait terriblement)
http://www.maranello4cycle.com/en/energia/sce.php
Plus intéressant encore:
http://www.newteon.com/www/pg007.html
Donc, avant de calculer la quantite de biocarburant, on pourrait postuler un transfert d'une part du carburant vers l'electrique (deuxieme voiture electrique dans les ménages aisé? Prime importante de l'état?)
Même si ce n'est pas dans l'air du temps, il ne faut pas oublier qu'il est technologiquement possible de remplacer le parc automobiles servant à des petits trajets en ville par de petits véhicules electrique adapté (genre 3-4kw de puissance).
Ce n'était pas possible il y a 50 ans, et technologiquement encore peu disponible dans nos pays (mais possible).
Pour ne citer que celle ci que j'ai trouvé a un prix de base de 15000€ (cher c'est vrai, mais production marginale: si produite en masse, le prix descendrait terriblement)
http://www.maranello4cycle.com/en/energia/sce.php
Plus intéressant encore:
http://www.newteon.com/www/pg007.html
Donc, avant de calculer la quantite de biocarburant, on pourrait postuler un transfert d'une part du carburant vers l'electrique (deuxieme voiture electrique dans les ménages aisé? Prime importante de l'état?)
Dernière modification par Lauren le 28 janv. 2007, 20:05, modifié 1 fois.
Si vous n'aimez pas mes opinions, j'en ai d'autres.
- phyvette
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Sur un autre fil on traite du sujet: La voiture électrique, une solution ? sur 20 pages et 300 messages.Lauren a écrit :Donc, avant de calculer la quantite de biocarburant, on pourrait postuler un transfert d'une part du carburant vers l'electrique (deuxieme voiture electrique dans les ménages aisé? Prime importante de l'état?)
Le forum ce doit d'être bien ranger pour pouvoir y retrouver ses petits.sceptique a écrit :Le but de ce fil : étudier si on peut diviser par (2,4,10 ?) la consommation des voitures particulières en France
Phyvette

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- Goudron
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Les axes d'économie ?
La suppression d'une partie des déplacements.
Le transfert vers d'autres moyens (marche, vélo, TEC).
Une partie des trajets réalisés en électrique.
Une diminution importante de la consommation en thermique (4-3-2 litres aux cent ? ).
Je ne pense pas être a cote
La suppression d'une partie des déplacements.
Le transfert vers d'autres moyens (marche, vélo, TEC).
Une partie des trajets réalisés en électrique.
Une diminution importante de la consommation en thermique (4-3-2 litres aux cent ? ).
Je ne pense pas être a cote
Une partie des trajets réalisés en électrique
Si vous n'aimez pas mes opinions, j'en ai d'autres.
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Pour beaucoup de gens à faible revenus la voiture est devenu indispensable. On peut le regretter, mais c'est ainsi. La solution ci-dessous risque de tourner au 'vinaigre'. :
Avec un carburant de plus en plus cher ('naturellement' et/ou via la Taxe Carbone) cela risque de devenir intenable pour les ménages les plus modestes. C'est donc le role des pouvoirs publics de changer les règles du jeu. Par exemple, en incitant à une diversification des voitures selon leur usage. Objection pertinente : si chaque ménage doit avoir 3-4 véhicules différents selon l'usage c'est idiot. Dont acte.
Une piste (parmi d'autres) : Un système de location simple à l'image des vélos de Lyon est intéressant. D'abors en généralisant ce système. Puis en proposant en plus des mini-véhicules urbains électriques (genre indiqué par Lauren mais à 1,2 ou 4 places selon les besoins) pour les gens 'allergiques' au vélo, en groupe, ou ayant des bagages. Et en décourageant progressivement (à terme en interdisant) les voitures classiques en ville dense (système de Londres, Stockholm, ...). En pratique, resterait en ville dense les piètons, rollers, cyclistes et véhicules électriques loués (à l'heure, la journée, la semaine ...).
Il est facile de calculer la consommation totale électrique de tels véhicules en les rechargeant de préférence la nuit. C'est parfaitement compatible avec le réseau électrique actuel. En ordre de grandeur, admettons que 1/4 des déplacements soit ainsi faits, cela fait donc 1 milliard * 100 km. Ces véhicules consomment de 2 à 8 kWh en ville à faible vitesse (avec récupération éventuelle de l'énergie au freinage). Admettons 4 kWh : cela fait au total 4 TWh (une demi-centrale nucléaire) à répartir sur 6 heures de charge nocturne ce qui nécessite donc 2 centrales en heures "creuses" inexploitées actuellement.
Dans la structure du parc automobile actuel tout le monde a déjà remarqué que le gabarit et l'usage des voitures n'est pas rationnel. Par exemple, on a un véhicule polyvalent pour tout faire : rouler seul à faible vitesse sur de petits trajets (trajets domicile-travail), faire de grands trajets seul (voyageur de commerce..), déménager des meubles imposants, partir loin en famille avec armes et bagages 2 ou 3 fois par an. Bref, on en a déjà parlé, chacun choisit naturellement le modèle le plus grand en fonction de l'usage maximal relativement rare. Et tant que le carburant n'est pas cher avoir un véhicule polyvalent c'est la soluion 'naturelle'.Gilles : ceux qui sont assez riches pour avoir des voitures ont des voitures normales voire grosses, et ceux qui n'ont pas les moyens n'en ont pas du tout.
Avec un carburant de plus en plus cher ('naturellement' et/ou via la Taxe Carbone) cela risque de devenir intenable pour les ménages les plus modestes. C'est donc le role des pouvoirs publics de changer les règles du jeu. Par exemple, en incitant à une diversification des voitures selon leur usage. Objection pertinente : si chaque ménage doit avoir 3-4 véhicules différents selon l'usage c'est idiot. Dont acte.
Une piste (parmi d'autres) : Un système de location simple à l'image des vélos de Lyon est intéressant. D'abors en généralisant ce système. Puis en proposant en plus des mini-véhicules urbains électriques (genre indiqué par Lauren mais à 1,2 ou 4 places selon les besoins) pour les gens 'allergiques' au vélo, en groupe, ou ayant des bagages. Et en décourageant progressivement (à terme en interdisant) les voitures classiques en ville dense (système de Londres, Stockholm, ...). En pratique, resterait en ville dense les piètons, rollers, cyclistes et véhicules électriques loués (à l'heure, la journée, la semaine ...).
Il est facile de calculer la consommation totale électrique de tels véhicules en les rechargeant de préférence la nuit. C'est parfaitement compatible avec le réseau électrique actuel. En ordre de grandeur, admettons que 1/4 des déplacements soit ainsi faits, cela fait donc 1 milliard * 100 km. Ces véhicules consomment de 2 à 8 kWh en ville à faible vitesse (avec récupération éventuelle de l'énergie au freinage). Admettons 4 kWh : cela fait au total 4 TWh (une demi-centrale nucléaire) à répartir sur 6 heures de charge nocturne ce qui nécessite donc 2 centrales en heures "creuses" inexploitées actuellement.
- GillesH38
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Je ne dis pas que ce n'est pas technologiquement possible, je dis que c'est un scénario imaginaire qui ne s'est encore réalisé nulle part, y compris dans les endroits ou le pétrole est cher en terme de pouvoir d'achat et ou la consommation est 2, 5 ou 10 fois moins que nous.Lauren a écrit :Je ne pense pas que regarder 50 ans en arrière soit adapté ici, puisque ça fait l'impasse sur toutes les innovations technologiques.
Même si ce n'est pas dans l'air du temps, il ne faut pas oublier qu'il est technologiquement possible de remplacer le parc automobiles servant à des petits trajets en ville par de petits véhicules electrique adapté (genre 3-4kw de puissance).
Ce n'était pas possible il y a 50 ans, et technologiquement encore peu pas disponible dans nos pays.
Pour ne citer que celle ci que j'ai trouvé a un prix de base de 15000€ (cher c'est vrai, mais production marginale: si produite en masse, le prix descendrait terriblement)
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La raison n'est pas technologique mais économique : si c'est pour avoir un véhicule qui n'est en gros capable que de faire des trajets entre son domicile et son lieu de travail, avec un chauffage minimal et avec les contraintes de trouver des lieux de rechargements, les gens prefèrent encore mettre 1000 euros dans un deux-roues à moteur thermique et se garder les 14 000 euros (ou même les 10 000 ) pour se payer autre chose, par exemple une maison un peu plus grande ou mieux chauffée. Et pour ceux qui peuvent continuer à se payer une grosse voiture, voire un 4x4, ils ne se priveront pas.
Le principal effet de la baisse de production du pétrole sera une récession économique, et si toutes les récessions que je connais ont effectivement eu pour effet de faire baisser la consommation de fossiles, ce n'est pas a cause de l'apparition de voitures électriques , mais plus prosaiquement de la baisse du pouvoir d'achat moyen. C'est un fait , pas un scénario....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".
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Sans vouloir empièter sur ce fil, je dirais donc que la voiture électrique en location (plutot qu'en achat) pour un usage urbain à faible vitesse (maxi 50 km/h) représente "à la louche" 1/4 de la solution (rappel : passer de 30 Mtep de fossile à 3 Mtep de biocarburants).phyvette a écrit :Sur un autre fil on traite du sujet: La voiture électrique, une solution ? sur 20 pages et 300 messages.Lauren a écrit :Donc, avant de calculer la quantite de biocarburant, on pourrait postuler un transfert d'une part du carburant vers l'electrique (deuxieme voiture electrique dans les ménages aisé? Prime importante de l'état?)
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Après avoir relu les différents fils concernés, voici une synthèse.
Tout d'abord pour répondre à Gilles il n'est pas possible de se référer au passé ou à des pays moins développés car la situation future sera unique dans l'histoire de l'humanité : un pays riche confronté à une pénurie.
Actuellement on a 30 millions de véhicules effectuant 400 milliards de km par an et consommant 25 Mtep par an. Peut-on rendre un service équivalent autrement ?
Principale source d'économie: les voitures sont conçues pour rouler à 130 km/h (et plus ...) pour des voyages de 500-1000 km à 4. Dans la réalité elles font l'essentiel (60-80% ?) à faible vitesse, sur de courts trajets (10-40 km) avec 1 personne.
Ces petits trajets peuvent être remplacés par des transports en commun, de la marche, du vélo et des véhicules électriques plus cher à l'usage mais offrant un confort supérieur. Et plutot en location en ville dense, à l'image des vélos de Lyon ou bientot Paris. Pour un service rendu équivalent le nombre de véhicules nécessaires est très inférieur (5 fois ?).Ce qui règle le problème épineux du parking.
Typiquement, ces véhicules électriques ont besoin d'une faible vitesse (50 km/h maxi donc) et d'une autonomie réduite (50 km). Pour de telles performances quelques dizaines de kg de batteries suffisent. Ce qui permet d'avoir des véhicules très économiques à l'achat et en location.
Deuxième type de trajet : en péri-ubain ou à la campagne pour rejoindre la ville. Par exemple 30-80 km quotidien à une vitesse maxi de 80-100 km/h. Réponse : Des véhicules hybrides "séries" légers dont les utilisateurs seraient propriètaires (difficile d'avoir des stations de location à la campagne joignable à pied).
Par exemple : 500 kg comme l'antique 2CV, 20 kW ou 25 ch, bien profilés avec quelques dizaines de kg de batteries permettant de faire une vingtaine de km à faible vitesse (moins de 30-50 km/h).
La consommation moyenne dans ces conditions serait de l'ordre de 1-2 litre au cent.
Ces véhicules pourraient d'ailleurs faire de grands trajets (en thermique essentiellement) pour 2-3 litres au cent. Avec, il est vrai, un "confort" inférieur aux voitures classiques actuelles. Mais, pour ces grands voyages, la location de ces voitures classiques est tout à fait envisageable. Avec, à l'arrivée, l'échange avec un hybride léger pour les trajets terminaux (ou véhicule électrique, vélos, TEC).
La meilleurs solution étant évidemment le train avec location à l'arrivée.
Quelques ordres de grandeur en prenant comme hypothèse que les 400 milliards de km annuels (4 milliards * 100 km) sont répartis ainsi :
20% en ville (zone de l'électrique pur en location)
40% en péri-urbain (zone de l'hybride léger à 1.5 litre au cent)
15% de grands trajets (hybride léger à 3 litres ou classique à 6 litres)
25% non faits ou reportés sur les TEC, vélos, marche.
La consommation totale de carburant serait dans ces conditions en conservant un véhicule classique pour les grands trajets :
40% * 4 milliards * 1.5 = 2.4 milliards litres
15% * 4 milliards * 6 = 3.6 milliards litres
soit 6 milliards litres.
Et si on remplace les véhicules classiques par les hybrides légers on tombe à 4.2 milliards litres et à 2.4 milliards litres si on remplace les grands trajets par train + location à l'arrivée.
Rappel : le potentiel en biocarburant occupant 5% de la SAU (surface agricole utile) est de 3 milliards litres en génération 1 et plus du double en génération 2.
La consommation électrique totale ?
Prenons comme référence les véhicules électriques actuels genre Saxo ou 106, lourds et rapides (120 km/h) ce qui est très pénalisant car la consommation varie avec le poids et le carré de la vitesse ! Ces véhicules consomment donc 15 kWh aux 100 km. Des véhicules optimaux consommeront 3-4 fois moins. Retenons 5 kWh aux 100 km.
En péri-urbain je considére que les hybrides font 1/3 en électrique en consommant 9 kWh aux 100 km.
ville : 20% * 4 milliards * 5 = 4 milliards kWh = 4 TWh
péri-urbain 40% * 4 milliards * 1/3 * 9 = 4.8 TWh
Total : 8.8 TWh comparable à la production d'une tranche nucléaire de 1200 MW.
De plus, les batteries seraient essentiellement rechargées la nuit quand le réseau électrique a d'énormes capacités inutilisées bien supérieures à ces 8.8 TWh. Et on peut imaginer des toits photovoltaîques sur les stations de location pour l'appoint diurne.
Tout d'abord pour répondre à Gilles il n'est pas possible de se référer au passé ou à des pays moins développés car la situation future sera unique dans l'histoire de l'humanité : un pays riche confronté à une pénurie.
Actuellement on a 30 millions de véhicules effectuant 400 milliards de km par an et consommant 25 Mtep par an. Peut-on rendre un service équivalent autrement ?
Principale source d'économie: les voitures sont conçues pour rouler à 130 km/h (et plus ...) pour des voyages de 500-1000 km à 4. Dans la réalité elles font l'essentiel (60-80% ?) à faible vitesse, sur de courts trajets (10-40 km) avec 1 personne.
Ces petits trajets peuvent être remplacés par des transports en commun, de la marche, du vélo et des véhicules électriques plus cher à l'usage mais offrant un confort supérieur. Et plutot en location en ville dense, à l'image des vélos de Lyon ou bientot Paris. Pour un service rendu équivalent le nombre de véhicules nécessaires est très inférieur (5 fois ?).Ce qui règle le problème épineux du parking.
Typiquement, ces véhicules électriques ont besoin d'une faible vitesse (50 km/h maxi donc) et d'une autonomie réduite (50 km). Pour de telles performances quelques dizaines de kg de batteries suffisent. Ce qui permet d'avoir des véhicules très économiques à l'achat et en location.
Deuxième type de trajet : en péri-ubain ou à la campagne pour rejoindre la ville. Par exemple 30-80 km quotidien à une vitesse maxi de 80-100 km/h. Réponse : Des véhicules hybrides "séries" légers dont les utilisateurs seraient propriètaires (difficile d'avoir des stations de location à la campagne joignable à pied).
Par exemple : 500 kg comme l'antique 2CV, 20 kW ou 25 ch, bien profilés avec quelques dizaines de kg de batteries permettant de faire une vingtaine de km à faible vitesse (moins de 30-50 km/h).
La consommation moyenne dans ces conditions serait de l'ordre de 1-2 litre au cent.
Ces véhicules pourraient d'ailleurs faire de grands trajets (en thermique essentiellement) pour 2-3 litres au cent. Avec, il est vrai, un "confort" inférieur aux voitures classiques actuelles. Mais, pour ces grands voyages, la location de ces voitures classiques est tout à fait envisageable. Avec, à l'arrivée, l'échange avec un hybride léger pour les trajets terminaux (ou véhicule électrique, vélos, TEC).
La meilleurs solution étant évidemment le train avec location à l'arrivée.
Quelques ordres de grandeur en prenant comme hypothèse que les 400 milliards de km annuels (4 milliards * 100 km) sont répartis ainsi :
20% en ville (zone de l'électrique pur en location)
40% en péri-urbain (zone de l'hybride léger à 1.5 litre au cent)
15% de grands trajets (hybride léger à 3 litres ou classique à 6 litres)
25% non faits ou reportés sur les TEC, vélos, marche.
La consommation totale de carburant serait dans ces conditions en conservant un véhicule classique pour les grands trajets :
40% * 4 milliards * 1.5 = 2.4 milliards litres
15% * 4 milliards * 6 = 3.6 milliards litres
soit 6 milliards litres.
Et si on remplace les véhicules classiques par les hybrides légers on tombe à 4.2 milliards litres et à 2.4 milliards litres si on remplace les grands trajets par train + location à l'arrivée.
Rappel : le potentiel en biocarburant occupant 5% de la SAU (surface agricole utile) est de 3 milliards litres en génération 1 et plus du double en génération 2.
La consommation électrique totale ?
Prenons comme référence les véhicules électriques actuels genre Saxo ou 106, lourds et rapides (120 km/h) ce qui est très pénalisant car la consommation varie avec le poids et le carré de la vitesse ! Ces véhicules consomment donc 15 kWh aux 100 km. Des véhicules optimaux consommeront 3-4 fois moins. Retenons 5 kWh aux 100 km.
En péri-urbain je considére que les hybrides font 1/3 en électrique en consommant 9 kWh aux 100 km.
ville : 20% * 4 milliards * 5 = 4 milliards kWh = 4 TWh
péri-urbain 40% * 4 milliards * 1/3 * 9 = 4.8 TWh
Total : 8.8 TWh comparable à la production d'une tranche nucléaire de 1200 MW.
De plus, les batteries seraient essentiellement rechargées la nuit quand le réseau électrique a d'énormes capacités inutilisées bien supérieures à ces 8.8 TWh. Et on peut imaginer des toits photovoltaîques sur les stations de location pour l'appoint diurne.
- DominiqueBoscher
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Bravo pour ce travail de réflexion et ce concentré d'informations chiffrées !
Le problème à mon sens est que la théorie ne rejoint pas toujours la pratique...
Une majorité des automobilistes sont des wagons sur des rails qui suivent leur train de vie sans se soucier ou sans savoir qu'il y a un obstacle qui les attend au milieu du tunnel... La preuve : hier soir 10% des foyers ont suivit les consignes pour les 5mn de répit pour la terre, pendant que 90% des autres ont maintenu leurs habitudes de consommation.
Quelle que soit la solution à proposer, il sera toujours indispensable que le consommateur lambda puisse y trouver un avantage, c'est le principe de nos économies de marché.
Il faudra donc attendre encore quelques augmentations sensibles des énergies fossiles; sachant qu'il faut un peu plus de 10 ans pour renouveller l'ensemble du parc automobile, les solutions n'arriveront t-elle pas un peu trop tard ?
Le problème à mon sens est que la théorie ne rejoint pas toujours la pratique...
Une majorité des automobilistes sont des wagons sur des rails qui suivent leur train de vie sans se soucier ou sans savoir qu'il y a un obstacle qui les attend au milieu du tunnel... La preuve : hier soir 10% des foyers ont suivit les consignes pour les 5mn de répit pour la terre, pendant que 90% des autres ont maintenu leurs habitudes de consommation.
Quelle que soit la solution à proposer, il sera toujours indispensable que le consommateur lambda puisse y trouver un avantage, c'est le principe de nos économies de marché.
Il faudra donc attendre encore quelques augmentations sensibles des énergies fossiles; sachant qu'il faut un peu plus de 10 ans pour renouveller l'ensemble du parc automobile, les solutions n'arriveront t-elle pas un peu trop tard ?