L'UE veut légiférer sur les rejets de CO2 par les bagnoles!
Publié : 07 févr. 2007, 13:56
Enfin!!
C'est ici, le hic c'est qu'il y a une pub au milieu pour une BMW....

C'est ici, le hic c'est qu'il y a une pub au milieu pour une BMW....

Auto. Le CO2 dans le viseur
120 grammes de CO2 par km, et pas un de plus. L a détermination de l’UE à lutter contre le changement climatique se fait plus franche. D’ici à 2012, les émissions du moteur des voitures devront être réduites à 130 grammes en moyenne contre 160 actuellement. Dix autres grammes devront être gagnés par une amélioration des pneumatiques, une climatisation moins gourmande, un recours accru aux biocarburants , etc .
En 1998-1999, tous les constructeurs vendant en Europe s’étaient engagés à ce que leurs voitures ne dégagent pas plus de 140 grammes de CO2/km en moyenne d ’ ici 2008-09, soit une consommation de 5,25 litres de diesel ou 5,8 litres d ’ essence aux 100 km dans des conditions de test. Mais en 2005 la moyenne des émissions - plus importantes pour une grosse berline, une voiture de sport ou un 4X4 que pour une petite cylindrée - se situait encore à 162 g/km ... Ainsi, aux y eux de Bruxelles , l e volontariat ne suffit pas . Il faut légiférer. Néanmoins, l’ Association des constructeurs automobiles européens (A cea) refuse la responsabilité de cet échec. Elle estime que le retard pris est dû « à une forte demande des clients pour des véhicules plus grands et plus sûrs et un accueil décevant des consommateurs pour les modèles très économes en carburant » . Mais, de fait, les émissions du transport routier ont augmenté de 30 % depuis 1990 et représentent maintenant plus du quart des émissions de CO2 de l ’ UE, la moitié étant due aux voitures particulières.
Un compromis
Initialement, dans sa stratégie pour contraindre l’industrie automobile à diminuer plus fortement les rejets de CO2, l e commissaire à l ’ Environnement Stavros Dimas voulait que la réduction à 120 grammes repose uniquement sur un ajustement de la technologie moteur. Mais il a dû trouver un compromis avec son homologue à l ’ Industrie, Günter Verheugen, qui voulait ménager les constructeurs.
Inquiétudes en Allemagne
Dans l ’ entourage de Stavros Dimas, on se dit cependant « très satisfait » dans la mesure où « l ’ essentiel de l ’ effort reposera sur les constructeurs » et où certaines idées « non mesurables » , de Günter Verheugen, comme « l ’ amélioration du style de conduite ou de la qualité des infrastructures ont été rejetées » . Le débat a pris une ampleur considérable en Allemagne ces derniers jours où les patrons de Daimler-Chrysler, BMW, Volkswagen, Opel et Ford Allemagne ont mis en avant le risque de pertes d ’ emplois dans la production des voitures de grosse cylindrée, les plus polluantes. Des craintes relayées par la chancelière Angela Merkel qui a réclamé un objectif différencié suivant la classe des automobiles. Cet argument est jugé sans fondement par les écologistes dans la mesure où la Commission ne parlera aujourd’hui que d ’ une moyenne pour le parc automobile dans son ensemble. Cette question d ’ un objectif différencié pourrait cependant revenir fin 2007, lorsque la Commission proposera de traduire sa stratégie dans une proposition législative. Celle-ci devra être adoptée par les 27 et le Parlement européen, ce qui prendra encore une année minimum.