Salut,
sylva a écrit :bon en fait, tous ces engrais et pesticides pour améliorer les rendements, ce n'est pas pour qu'ils puissent
vivre, mais juste pour qu'ls puissent acheter des mastodontes... donc ils pourraient s'en passer, des pesticides.... (voir le fil "environnement", "les agriculteurs les + bêtes du monde"...) alors qu'ils aillent pas pleurnicher...
Ces engrais et ses pesticides permettent de gérer des exploitations sans cesse plus grosses et ceci avec moins d'employés et moins de temps de travail (donc moins d'argent de salaires et donc des coût pour les intermédiaires et les consommateurs moindres). L'agriculture moderne ne peut pas, à l'heure actuelle, se passer massivement de ces intrants.
Les mastodontes sont payés par des crédits et/ou des subventions.
Une petite mise au point s'impose toutefois, je crois :
on nous a longtemps donné de jolis petits sobriquets : ploucs, culs terreux, bouseux ; aujourd'hui, le paysou moyen en a marre d'être un laissé pour compte de la société de consomation moderne, il en a assez d'être un barbare sans cesse raillé, un indigène de l'intérieur arriéré, un primitif ; il en a assez de trimer comme un con pour un salaire horaire scandaleux, pour une retraite de misère, sans vacances, sans congés payés et sans week end (pour beaucoup), pour que d'autres profitent tranquilos de la belle vie moderne.
Le plouc, il veut avoir la même vie que vous et consommer comme un gros blaireau moyen et, au sein de cette société, c'est son droit le plus fondamental. Pour cela il lui faut s'automatiser, réduire la main d'oeuvre et l'intervention manuelle directe, etc. Le primitif veut entrer dans la modernité.
Le bouseux est désormais un citoyen comme les autres et à ce titre il revendique son obsession pour le matérialisme ambiant..comment s'en étonner ?
L'agriculture moderne est le reflet de sa société.
Lansing a écrit :Pour la Bretagne la taille démesurée des tracteurs est assez facile à comprendre, il suffit de regarder la taille des tonnes (citerne) à lisier qu'ils utilisent aujourd'hui, jusqu'à trois essieux.
Avec de pareils masses si tu n'est pas équipé d'un 4x4 puissant, les jours de pluie tu ne sors pas du champ.
Je rappelle que le volume de ces tonnes à lisier a triplé en 20 ans, que la surface cultivable a diminué et que ce phénomène touche aussi les zones en excédent structurel d'azote.
Celle-là est même équipée d'un ordinateur de dosage, on nous dit pas si l'épandage se fait même si le champ est trop petit.

Ce matériel est indispensable pour traiter des exploitation intensives ; avec du matos plus tradi tu mettrait sinon des plombes à traiter des centaines d'hectares.