[Ferroviaire] La voiture-Lits
Publié : 25 févr. 2009, 20:21
Je sais il y a déjà un fil "le grand retour du train" mais il est assez encombré, alors sur quelque chose d'un peu plus prospectif et moins général j'ouvre un fil... Maintenant un admin peut fusionner, comme y veut.
Il est difficilement constestable que le transport aérien de masse a son avenir derrière lui. Il volera encore des avions de ligne en 2050, sans aucun doute, peut être sous forme de grandes ailes volantes, mais le cout croissant de toute forme "transportable" d'énergie (carburants liquides ou gazeux) réservera ce mode de transport à une minorité ultra-riche (comme il l'était jusqu'aux années 1960).
Actuellement, le train reprend du terrain face à l'avion sur les distances inférieures à 1000 km grosso modo, partout où des lignes à grande vitesse sont construites : France, Japon et Allemagne hier, Espagne, Corée du Sud et Taiwan aujourd'hui, Chine, Etats-Unis, Canada demain. A taiwan et en Corée du Sud, la construction des LGV a "tué" plus de 50% du traffic aérien intérieur.
Mais dans une perspective piquiste "modérée" (non, je ne pense pas que tout va s'effondrer et qu'on va retourner à l'âge de pierre, ni même au moyen-âge) que deviendra le transport à plus longue distance (même réduit en nombre de passagers?).
Pour l'intérieur des masses continentales, je pense que le monde va redécouvrir quelque chose de presque aussi ancien que le train lui : dormir dans une voiture de chemin de fer, comme au temps des fameux Pullman américains et du légendaire Orient-Express.
Les services de nuit ont à peu près disparu en France, rendu inutile, à l'intérieur de l'hexagone par la grande vitesse. Il n'existe plus que le service assez minimaliste des corails Lunéa.
Pour les services internationaux, il existe des trains-hotels, même si il sont assez peu connus et empruntés surtout par des passionnés du chemin de fer ou des romantiques (joli voyage de noces).
Ainsi, il existe une solution ferroviaire sur Paris-Moscou.
Vous partez de Paris à 17h55 pour emprunter un Thalys à grande vitesse, qui arrive quatre heure plus tard à Köln Hauptbahnhof (gare principale de Cologne, en Français). Une heure plus tard, l'express part pour la gare Moskva beloruusskaia.
La durée totale du voyage est de... 39h04. Celà inclut le changement des Boggies du train à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, les réseaux d'Ex-URSS utilisant un écartement plus grand que les lignes européennes.
Le prix est comparable à celui de l'avion. Le service à bord est très luxueux. Pour le folklore, ce train (un service qui existe depuis bien des décennies) est surnommé le train des espions pour d'évidentes raisons historiques.
Une contrainte est le besoin d'optenir un visa de transit auprès du consulat biélorusse.
Evidemment l'avion, lui, ne met que trois heures pour emmener Amélie Poulain faire du shopping au Groum. Mais, sauf pour un cadre surmené, un tel voyage en avion vient rarement au milieu d'une journée de travail. Il est souvent précédé ou suivi d'une nuit d'hotel. Ce qui finalement rend la différence de durée moins rédhibitoire qu'il ne peux le sembler.
Et n'oublions pas la nécessité d'arriver à l'aéroport une heure avant le décollage pour un vol international.
Actuellement, la grande vitesse aparait comme un concurrent pour le wagon-lits; il l'a fait disparaitre des lignes intérieures de plusieurs pays. Mais la raison est qu'il n'existe pas de réseau LGV assez étendu pour qu'un voyage sur toute une nuit ait un sens. La nuit, nos TGV sont au dépot (entretien, nettoyage) et nos LGV dorment.
Mais plaçons-nous en 2025, dans l'après-PO donc.
Tous les pays européens se sont dotés de lignes à grande vitesse avec nombre de connexions transfrontalières, il est possible de traverser le continent sur des LGV (bien sur, probablement pas intégralement, le voyage incluet sans doute des segments sur ligne classiques à moins de 200 km/h).
Et les distances possibles redonnent alors son sens à une connexion de nuit!
A titre d'exemple, une connexion Madrid-Edimbourg la France et le Tunnel sous la manche représenterait quelques 2500 km de rails, en LGV pour l'essentiel. Nous sommes en 2025, l'avion est hors de prix. Peut être même a-t-il été interdit sur les trajets où existe des alternatives, pour réserves les carburants liquides limités en volume à des appliations plus vitales.
Le trajet pourrait alors se couvrir en une pleine nuit. 9 heures de voyages sans doute, mais perd-on plus de temps à dormir dans le train qu'à dormir ailleurs? Et le reste du temps peut être passé à lire, écrire, ou (pour les cols blancs) travailler.
Les rames TGV sont chères et leur amortissement représente une grande partie du billet. Le service grande vitesse de nuit serait ruineux si des rames sont achetées spécifiquement, puisqu'on caserait bien moins de passagers par train et qu'ils y resteraient très longtemps.
Je verrais bien une solution. En 2025 il y aura beaucoup de vieux TGV. Quelques-uns des trains relativement anciens et déjà amortis comme les 105 TGV Atlantique de la SNCF (construits entre 1988 et 1992), ou les 60 ICE-1 (construits de 1989 à 1993) de la Deutsche Bahnpourraient être reconvertis pour ce rôle. De la même façon que les anciens avions de ligne passent leur dernières années de vie dans les compagnies charter.
Il est probable qu'en 2025 les segments LGV les plus importants auront des vitesses de service de plus de 320 km/h, que ces "vieux" trains ne peuvent assurer. Mais si ils empruntent lesdits segments en pleine nuit quand les dessertes "court-courier" normales sont interrompues, il ne créeront aucune gêne au traffic.
Il est difficilement constestable que le transport aérien de masse a son avenir derrière lui. Il volera encore des avions de ligne en 2050, sans aucun doute, peut être sous forme de grandes ailes volantes, mais le cout croissant de toute forme "transportable" d'énergie (carburants liquides ou gazeux) réservera ce mode de transport à une minorité ultra-riche (comme il l'était jusqu'aux années 1960).
Actuellement, le train reprend du terrain face à l'avion sur les distances inférieures à 1000 km grosso modo, partout où des lignes à grande vitesse sont construites : France, Japon et Allemagne hier, Espagne, Corée du Sud et Taiwan aujourd'hui, Chine, Etats-Unis, Canada demain. A taiwan et en Corée du Sud, la construction des LGV a "tué" plus de 50% du traffic aérien intérieur.
Mais dans une perspective piquiste "modérée" (non, je ne pense pas que tout va s'effondrer et qu'on va retourner à l'âge de pierre, ni même au moyen-âge) que deviendra le transport à plus longue distance (même réduit en nombre de passagers?).
Pour l'intérieur des masses continentales, je pense que le monde va redécouvrir quelque chose de presque aussi ancien que le train lui : dormir dans une voiture de chemin de fer, comme au temps des fameux Pullman américains et du légendaire Orient-Express.
Les services de nuit ont à peu près disparu en France, rendu inutile, à l'intérieur de l'hexagone par la grande vitesse. Il n'existe plus que le service assez minimaliste des corails Lunéa.
Pour les services internationaux, il existe des trains-hotels, même si il sont assez peu connus et empruntés surtout par des passionnés du chemin de fer ou des romantiques (joli voyage de noces).
Ainsi, il existe une solution ferroviaire sur Paris-Moscou.
Vous partez de Paris à 17h55 pour emprunter un Thalys à grande vitesse, qui arrive quatre heure plus tard à Köln Hauptbahnhof (gare principale de Cologne, en Français). Une heure plus tard, l'express part pour la gare Moskva beloruusskaia.
La durée totale du voyage est de... 39h04. Celà inclut le changement des Boggies du train à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, les réseaux d'Ex-URSS utilisant un écartement plus grand que les lignes européennes.
Le prix est comparable à celui de l'avion. Le service à bord est très luxueux. Pour le folklore, ce train (un service qui existe depuis bien des décennies) est surnommé le train des espions pour d'évidentes raisons historiques.
Une contrainte est le besoin d'optenir un visa de transit auprès du consulat biélorusse.
Evidemment l'avion, lui, ne met que trois heures pour emmener Amélie Poulain faire du shopping au Groum. Mais, sauf pour un cadre surmené, un tel voyage en avion vient rarement au milieu d'une journée de travail. Il est souvent précédé ou suivi d'une nuit d'hotel. Ce qui finalement rend la différence de durée moins rédhibitoire qu'il ne peux le sembler.
Et n'oublions pas la nécessité d'arriver à l'aéroport une heure avant le décollage pour un vol international.
Actuellement, la grande vitesse aparait comme un concurrent pour le wagon-lits; il l'a fait disparaitre des lignes intérieures de plusieurs pays. Mais la raison est qu'il n'existe pas de réseau LGV assez étendu pour qu'un voyage sur toute une nuit ait un sens. La nuit, nos TGV sont au dépot (entretien, nettoyage) et nos LGV dorment.
Mais plaçons-nous en 2025, dans l'après-PO donc.
Tous les pays européens se sont dotés de lignes à grande vitesse avec nombre de connexions transfrontalières, il est possible de traverser le continent sur des LGV (bien sur, probablement pas intégralement, le voyage incluet sans doute des segments sur ligne classiques à moins de 200 km/h).
Et les distances possibles redonnent alors son sens à une connexion de nuit!
A titre d'exemple, une connexion Madrid-Edimbourg la France et le Tunnel sous la manche représenterait quelques 2500 km de rails, en LGV pour l'essentiel. Nous sommes en 2025, l'avion est hors de prix. Peut être même a-t-il été interdit sur les trajets où existe des alternatives, pour réserves les carburants liquides limités en volume à des appliations plus vitales.
Le trajet pourrait alors se couvrir en une pleine nuit. 9 heures de voyages sans doute, mais perd-on plus de temps à dormir dans le train qu'à dormir ailleurs? Et le reste du temps peut être passé à lire, écrire, ou (pour les cols blancs) travailler.
Les rames TGV sont chères et leur amortissement représente une grande partie du billet. Le service grande vitesse de nuit serait ruineux si des rames sont achetées spécifiquement, puisqu'on caserait bien moins de passagers par train et qu'ils y resteraient très longtemps.
Je verrais bien une solution. En 2025 il y aura beaucoup de vieux TGV. Quelques-uns des trains relativement anciens et déjà amortis comme les 105 TGV Atlantique de la SNCF (construits entre 1988 et 1992), ou les 60 ICE-1 (construits de 1989 à 1993) de la Deutsche Bahnpourraient être reconvertis pour ce rôle. De la même façon que les anciens avions de ligne passent leur dernières années de vie dans les compagnies charter.
Il est probable qu'en 2025 les segments LGV les plus importants auront des vitesses de service de plus de 320 km/h, que ces "vieux" trains ne peuvent assurer. Mais si ils empruntent lesdits segments en pleine nuit quand les dessertes "court-courier" normales sont interrompues, il ne créeront aucune gêne au traffic.