Politique des transports en France

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 18 déc. 2009, 17:55

pragma tic a écrit : ...Ca s'est appelé (très longtemps d'ailleurs, dans les vingt ans) Port2000, ça vient en gros de se terminer, ça a couté bonbon, et il serait maintenant question de faire remonter la Seine à des porte conteners ?
C'est moi qui rêve ou ...
je ne pense pas que ce soit ce scénario.
Il s' agit de remettre des containers ensemble dont la destination est l' Ile de France sur des petits porte containers (des barges) adaptés au transport sur la Seine. Sinon les portes containers maritimes sont trop hauts et ne passent sous les ponts.

La photo de la barge dans l' Usine Nouvelle du 17 Dec montre une barge avec des container s disosés en 3 containers cote a cote de front et 3 (ou 4 ?, on voit pas bien) empilés. Et une dizaine sur la longueur.
Donc en gros 3*3*10 ~, soit une centaine de conteneur par barge.

Pas 10000 d' un coup comme pour les gros maritime de CMA CGM.

pragma tic
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Re: Politique des transports en France

Message par pragma tic » 18 déc. 2009, 18:05

Bonjour et merci,

J'avais besoin de cette précision, car j'en était resté à un chantier de mise aux normes des tunnels ferroviaires en vue de passer tout le trafic par train, y compris les conteners réhaussés qui posaient problème.

Il y aurait donc un arbitrage en cours entre train (vitesse) et barge (économie) ?
Intéressant.
Il est plus tard que vous ne pensez.
Votre plan B est mon plan A.

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 18 déc. 2009, 18:07

voici une photo, ca vient de mer et marine de Novembre.

70 EVP seulement !

Image

http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=111529

et une autrede Wikipedia :

Image
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discussion ... conteneurs

et ici un opérateur fluvial : http://www.fluviofeeder.fr/fr/services
Image

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[Crise] Les fabricants d'automobiles en difficulté

Message par papy_russe » 05 févr. 2010, 23:41

Le conseil général de l'Isère à la rescousse se la bagnole :

http://www.rocade-nord.fr/index.php?id= ... he=1&vid=9

Extrait :
Une volonté forte

La rocade-Nord a pour but de réaliser l'achèvement du Contournement routier de l'agglomération grenobloise. Le Conseil général de l'Isère (par une délibération en date du 8 novembre 2007) a décidé de prendre la maîtrise d'ouvrage de cette infrastructure en lui donnant les objectifs suivants :

* diminuer le trafic interne à l’agglomération grenobloise,
* diminuer globalement les impacts du trafic automobile sur la pollution de l’air et en matière de bruit,
* fluidifier globalement la circulation dans la région urbaine grenobloise,
* favoriser le développement urbain harmonieux des communes traversées,
* favoriser le développement des transports en commun dans le cœur de l’agglomération,
* favoriser l’implantation de nouvelles lignes de tramway périurbaines.

Un scénario sans rocade-Nord, cela donne :

* des besoins de déplacements tous modes confondus non satisfaits face aux projets urbains,
* une augmentation des difficultés d’accès à l’agglomération et donc, de la congestion automobile entraînant une dégradation de la qualité de l’air,
* une augmentation du bruit sur les principaux axes urbains.


Améliorer les déplacements sur l'agglomération

Le projet de rocade-Nord représente un enjeu majeur pour :

* la qualité de vie, pour réduire les pertes de temps dues aux déplacements
* l’écologie, pour réduire la consommation d’énergie pour les transports et donc lutter contre la pollution provoquée par la congestion automobile
* l’économie, pour rendre d’agglomération plus accessible pour les entreprises et leurs salariés
* l’équité sociale, pour éviter les situations d’éloignement pour les personnes les moins favorisées
Comme propagande, y a pas mieux. C'est d'une non-objectivité honteuse. Comment engloutir des millions pour soi-disant "améliorer la qualité de vie et l'écologie".
Solution pour diminuer le trafic ? Augmentons la quantité de routes, normal quoi ! Je rêve.

PS : si je me trompe de fil, merci de déplacer. J'ai pas trouvé mieux. Edit : merci du déplacement.
Je ne chante pas pour passer le temps [J. Ferrat]

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Message par energy_isere » 16 sept. 2010, 18:11

Suite de ce post viewtopic.php?p=261205#p261205 et concrétisation des projets :
Axe Seine : Un nouveau terminal fluvial à Evry

Image
Transport de conteneurs en Seine
crédits : PORT DU HAVRE


16/09/2010 Mer et Marine


Le nouveau terminal à conteneurs d'Evry (Essone), a été inauguré le 9 septembre par Ports de Paris et Terminaux de Seine (TDS). Cette nouvelle infrastructure va permettre de compléter l'offre fluviomaritime des ports de l'axe Seine, comme Le Havre et Rouen. Exploité par Terminaux de Seine (TDS), regroupant l'opérateur de manutention et commissionnaire de transport havrais SHGT et l'armement fluvial SCAT, le nouveau site d'Evry se situe dans une position stratégique.
A proximité des grandes plateformes logistiques de l'Est et de la région parisienne, notamment pour la grande distribution, il affiche une capacité fluviale annuelle de 10.000 EVP (Equivalent Vingt Pieds, taille standard du conteneur). « Cette nouvelle plate-forme fluviale complète ainsi le maillage de la région Ile de France et offre une solution logistique et économique durable pour la desserte du vaste marché parisien. Le terminal d'Evry représente un élément majeur du développement logistique de l'axe Seine. », estime le Grand Port Maritime du Havre. Au départ de ce dernier, plusieurs lignes régulières de conteneurs touchent Evry : SNTC avec deux touchées hebdomadaires et la nouvelle ligne Logiyonne au départ de Gron. D'autres opérateurs fluviaux vont prochainement organiser de nouvelles escales.

Le GPMH rappelle que l'axe Seine (Le Havre-Rouen-Paris) constitue le premier complexe portuaire français et permet d'approvisionner le grand marché parisien, premier bassin de consommation français avec plus de 200 millions de consommateurs dans un rayon de 600 km autour de Paris. Générant plus de 128 millions de tonnes de trafics maritimes et fluviaux, l'activité portuaire de l'axe Seine représente 40.000 emplois directs et 120.000 emplois
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=113968

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 27 janv. 2011, 19:49

Le fluvial à plein régime

Le 27 janvier 2011 Usine Nouvelle

Le transport fluvial enregistre sa plus forte progression. Des résultats largement liés aux importations.

Depuis trente ans, jamais le transport fluvial n'avait atteint une telle croissance annuelle. En 2010, elle a atteint 8,8 %. 73 millions de tonnes ont été transportées (fluvio-maritime et transit rhénan compris).

Le transport intérieur représente la moitié du transport fluvial. Les exportations restent supérieures aux importations (16,7 millions de tonnes contre 13,4 millions). Les importations ont fortement progressé l'an passé (+ 28,9 %). Les produits agricoles et les matériaux de construction concentrent la moitié des marchandises transportées.

Seul secteur en forte chute, les engrais reculent de 16,1 %. A l'autre extrémité, les minerais et les ferrailles (+ 56,9 %) et les produits métallurgiques (+ 30 %) explosent, même si leurs volumes restent limités.

Alors que le fret ferroviaire poursuit son recul, ces résultats sont une bonne nouvelle pour les défenseurs d'un transport alternatif à la route.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... me.N145589

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 12 janv. 2012, 20:14

de l' an dernier :
Canal Seine-Nord : ce coup-ci, on va creuser...

la voix du nord 06.04.2011

Nicolas Sarkozy (accompagné de Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet) a donné son feu vert au canal Seine-Nord. PHOTO PHILIPPE PAUCHET.
Il va falloir attendre encore un chouïa pour le premier coup de pelle mais disons que l'essentiel est dans la poche. Hier à Nesle (Somme), Nicolas Sarkozy a donné son feu vert présidentiel à la construction du canal Seine-Nord. La plupart des décideurs de notre région poussent un « ouf » de soulagement.

C'est un canal dont les méandres se perdent dans l'histoire. Un serpent de mer, une Arlésienne. Un trait d'union de 106 km entre la Seine et le Benelux qui ont fait rêver plus d'un politique. Oui mais voilà, un tel canal, ça se creuse à grands coups d'argent sonnant et trébuchant. Environ 4,4 milliards d'euros. Une somme. Alors depuis dix-huit ans (au moins), l'État et les collectivités territoriales se renvoient la balle sur leurs financements respectifs.

Hier à Nesle, lors d'une table ronde sur l'avenir du transport fluvial, Nicolas Sarkozy est venu siffler la fin de la récréation. Répondant ainsi aux inquiétudes nourries ces derniers temps par les milieux économiques et du conseil régional du Nord - Pas-de-Calais qui craignaient que le projet ne soit définitivement noyé par des questions budgétaires.

Bouygues ou Vinci ?

« La réponse d'un pays à la crise, a expliqué le président, c'est l'investissement. C'est justement parce qu'il y a la crise qu'il faut faire ce projet. » Et d'ajouter : « Ça fait un demi-siècle qu'on dit que le transport fluvial, c'est formidable. Ça fait un demi-siècle qu'on n'a pas creusé un centimètre de canal. »

Concrètement, la question qui se posait encore hier était de savoir quand serait lancée la procédure de dialogue compétitif entre Bouygues et Vinci, les deux entreprises candidates à la construction puis à l'exploitation du futur canal. Réponse présidentielle : « On le lance aujourd'hui. On a 97 % du financement qui est là, il faut attendre 100 % pour le lancer ? Dans le courant de l'année prochaine, on choisira. On met le canal en service en 2016-2017. » Applaudissements nourris d'une assistance conquise d'avance.

Le chantier pourrait donc débuter fin 2012. À la grande joie d'Alain Gest, député de la Somme et accessoirement président des Voies navigables de France (VNF) : « Il s'agit d'une avancée déterminante dans un projet immense. C'est un chantier qui emploiera 4 500 à 5 000 personnes pendant les travaux. Un projet économique et écologique qui pourrait entraîner la création de 25 000 emplois à l'horizon 2025. »

Comment créer ces emplois ? D'abord par la construction de ports multimodaux le long des 106 kilomètres du canal. Où se trouveront ces ports intérieurs ? À Longueil-Sainte-Marie près de Compiègne, à Noyon, à Nesle et chez nous, à Marquion près de Cambrai. Ce sont 3 200 emplois qui sont ainsi attendus. Si tout se passe selon les voeux de VNF, les autres emplois devraient « être créés dans la logistique, l'industrie et le transport ». Dans les ports, comme à Dunkerque, aussi.

À condition, bien entendu, de ne pas regarder passer les barges. C'est en ce sens que Daniel Percheron, le président du conseil régional Nord - Pas-de-Calais, est intervenu hier. L'homme qui met tout de même 220 millions d'euros sur la table, a interrogé le président sur les manières d'accompagner le développement économique lié au canal Seine-Nord. Et de réclamer les fruits d'un péage qu'acquitteraient les camions de passage dans notre région.

En moins, 500 000 camions
Réponse du président Sarkozy à un autre président : « Ça ne servirait à rien de faire une grande infrastructure si une fois réalisée, on la laisse en plan. Le canal n'est pas une fin en soi (...), il faut réfléchir à ce qu'on en fera. (...) Je propose que nous créions un groupe de travail dès maintenant pour voir comment on le fait vivre. »

En attendant d'autres grandes décisions, le canal Seine-Nord pourrait épargner quelque 500 000 camions par an sur les routes, notamment sur l'A1. D'où la joie non contenue du président Sarkozy : « Ce canal, il y a tous ceux qui en auront parlé et nous, on l'aura fait. » •
Qui a des news sur ce sujet ?

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Message par energy_isere » 12 mars 2012, 18:18

Image

Usine Nouvelle du 08 Mars 2012

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Message par energy_isere » 30 août 2012, 09:53

suite de ce post viewtopic.php?p=308274#p308274
Canal Seine-Nord : le coût estimé de 4,3 milliards d'euros serait sous-évalué


AFP le 30/08/2012

Le coût global du projet de canal Seine-Nord Europe est bien supérieur à l'évaluation initiale de 4,3 milliards d'euros, a reconnu l'organisme public Voies navigables de France (VNF), alors que ce projet est aujourd'hui suspendu faute de financements.

"Sur la partie financière, les propositions initiales d'octobre 2011 (déposées par les groupes de BTP Bouygues et Vinci) dépassaient significativement l'enveloppe retenue au départ par VNF", a-t-il reconnu dans un communiqué diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi.

Bouygues Construction a affirmé mercredi que l'opération d'attribution du partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la maintenance de l'ouvrage était "suspendue", une déclaration confirmée par VNF et par le ministère des Transports, qui attribuent toutefois la responsabilité de ce blocage au groupe de BTP.

Image

VNF avait évalué en 2009 le coût global du projet à 4,3 milliards d'euros, 2,2 milliards venant d'une subvention publique, et 2,1 milliards devant être apportés par un partenaire privé.

Aussi, l'établissement public juge "nécessaire d'approfondir la possibilité de financements complémentaires tant de la part de l'Europe, des collectivités publiques que des financements privés".

"Compte tenu du contexte financier international actuel, les candidats rencontreraient des difficultés à progresser sur le financement bancaire de leur partie du projet et les annuités acceptables par VNF et l'Etat qui en ressortiraient. Ceci nécessite d'approcher la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement, d'étudier les possibilités de recours aux +project bonds+ pour ce projet et d'aller voir les collectivités publiques pour des financements complémentaires", a ajouté VNF.
http://www.boursorama.com/actualites/ca ... 563acc3edc

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 14 sept. 2012, 19:25

suite du post ci dessus.
Le projet du canal Seine Nord Europe suspendu

14 Sept 2012 meretmarine

L’ambitieux projet fluvial du canal Seine Nord Europe, une voie d’eau à grand gabarit d’une centaine de kilomètres devant relier la Seine au Pas-de-Calais, a été suspendu pour des raisons financières. Projet-phare du Grenelle de l’Environnement, lancé par le gouvernement précédent au printemps 2011, le canal devait permettre de désengorger les voies routières entre la capitale et les ports du Nord et il offrait une possibilité de connexion vers les très développés réseaux fluviaux néerlandais, belges et allemands. Le budget de construction était estimé à 4.3 milliards d’euros.

Il semblerait donc que le partenariat public privé mis en place pour le projet ne puisse désormais plus être viable. Du côté des industriels, Bouygues et Vinci-Eiffage, on indique ne pas avoir reçu les « règles du jeu » du financement de la part de Voies Navigables de France, coordinateur public du projet, alors qu’eux même devaient rendre le montant de leur investissement dans les semaines à venir. Ce qui indiquerait, selon eux, une absence de volonté gouvernementale de financer le projet, sans doute en raison de l’état des finances publiques.

Le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie annonce, de son côté avoir saisi le Conseil général de l’environnement et du développement durable et l’inspection générale des finance pour leur confier une mission d’analyse et de proposition portant sur la faisabilité financière du projet. Celle-ci analysera notamment la capacité des candidats à réunir des financements privés. Le ministre Frédéric Cuvillier s’exprimant sur le sujet à l’Agence France Presse annonce que « le projet est suspendu. Ce n'est pas du fait du ministre des transports mais de l'un des partenaires qui émet des réserves sur sa soutenabilité financière ». Pour lui, il faut donc "explorer toutes les pistes de financement, y compris européennes ».
http://www.meretmarine.com/fr/content/l ... e-suspendu

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 20 nov. 2012, 18:27

suite du post ci dessus.
L’Europe au secours du canal Seine-Nord

20 Nov 2012 Usine Nouvelle

Inquiète d’un renoncement du gouvernement sur ce projet stratégique pour l’Europe, Bruxelles est prête à augmenter sa contribution de manière conséquente.

Le projet du canal Seine-Nord qui avait reçu tardivement l’aval de l’ancien président de la République a reçu deux coups de massue durant l’été. Le nouveau ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, a dénoncé un défaut de financement et une sous-évaluation du projet. Plus personne ne croit à la somme de 4,3 milliards d’euros avancée par l’équipe gouvernementale précédente et par le gestionnaire du réseau fluvial français, Voies Navigables de France (VNF).

Aujourd’hui, on parle plutôt de 5 à 6 milliards d’euros. Le gouvernement a demandé un réexamen sur le financement du projet. Deuxième coup de tonnerre : les déclarations d’Yves Gabriel, le PDG de Bouygues Construction, mercredi 29 août 2012. Il annonçait que le processus d’attribution du partenariat public-privé (PPP) pour la construction et la maintenance du canal Seine-Nord était suspendu.

1,5 à 1,8 milliard pour débloquer la situation

Le salut viendra sans doute de l’Europe, qui tient à ce projet comme à la prunelle de ses yeux. "C’est le chaînon manquant des voies navigables européennes. Actuellement, le cofinancement prévu est de 6 % pour l’Europe. La réglementation prévoit de monter jusqu’à 20 %", précise Jean-Eric Paquet, le directeur du réseau européen de mobilité au sein de la Commission européenne. Cette dernière peut même allouer un budget supplémentaire qui permettrait d’atteindre 30 % du coût, soit 1,5 à 1,8 milliard d’euros. Une somme qui pourrait débloquer la situation.

"Ce projet fait partie des priorités françaises et européennes, même si son tracé est uniquement situé en France. Il est stratégique, car il permet de relier le réseau du Benelux à l’Ile-de-France et aux grands ports français." L’évaluation technique en France sera terminée en fin d’année et le dialogue continuera avec Bruxelles. "Je suis plutôt optimiste, surtout que les collectivités locales concernées sont très mobilisées. Ce canal a une valeur environnementale, de compétitivité, de transport et de développement des territoires", rappelle-t-on à Bruxelles.
..................
http://www.usinenouvelle.com/article/l- ... rd.N186434

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 26 mars 2013, 20:05

Le gouvernement remet à plat le projet canal Seine-Nord:

26 Mars 2013

Le ministre des Transports a annoncé mardi la remise à plat du projet de canal Seine-Nord Europe et son intention de demander une aide européenne de 1,3 milliard d'euros pour que cette infrastructure puisse espérer voir le jour.

L'un des chantiers emblématiques du Grenelle de l'environnement, organisé en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ce canal long de 106 kilomètres est destiné à relier les bassins de la Seine au nord de l'Europe et à convertir une partie du trafic poids lourds en trafic fluvial.

Le calendrier initial prévoyait un début de travaux en 2012 pour une mise en service en 2016, mais l'appel d'offres a été suspendu l'an dernier par le gouvernement socialiste en attendant les conclusions d'un audit financier sur la faisabilité du canal.

"Ce rapport porte un jugement très sévère sur le pilotage d'un projet qui paraît aujourd'hui en échec, en particulier en raison d'une dérive des coûts qui n'a jamais été mise en lumière", a déclaré Frédéric Cuvillier, ministre des Transports dans un communiqué. "La mission préconise un report du projet à une période économique plus favorable. Mais Frédéric Cuvillier ne fait pas sienne cette conclusion et ne se résout pas à un échec annoncé."

Le ministre a décidé de remettre à plat le projet initial, arrêtant la procédure de partenariat public-privé à laquelle les trois groupes de BTP Vinci, Bouygues et Eiffage avaient l'intention de prendre part.

Il a également annoncé la remise à plat du dossier dans ses aspects techniques et installé une "mission de reconfiguration" confiée au député PS du Nord Rémy Pauvros. Sur l'aspect financier, le ministre compte solliciter davantage l'Union européenne.

"Je compte présenter un nouveau dossier avec une demande de 30% de financement européen sur la part publique, soit 1,3 milliard d'euros sur la période 2014-2020", a dit Frédéric Cuvillier dans une interview au Monde daté de mercredi. "Les demandes de subventions doivent être prêtes d'ici au premier trimestre 2014."

La période de financement évoquée correspond toujours au calendrier encore officiellement en vigueur en octobre dernier: un début de travaux en 2014 et une mise en service en 2020.

D'après le projet initial, le coût de la construction du canal Seine-Nord Europe était évalué à 4 milliards d'euros environ, dont 6,6% devait être apportés par l'Europe. Selon Frédéric Cuvillier, le projet est désormais estimé à plus de 7 milliards d'euros.

Dans sa mouture initiale, le canal devait créer 4.500 emplois directs le temps du chantier et 25.000 emplois durables dans la logistique, l'industrie et le transport.
http://www.boursorama.com/actualites/le ... 88cbe50529

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Re: Politique des transports en France

Message par navidad » 19 juin 2013, 18:58

La course au record va-t-elle trop loin?
Plus rien n’arrête Felix Baumgartner. Après avoir pulvérisé le mur du son et le record de chute libre, l’Autrichien s’attaque à un autre record, la traversée de l’Île de France en solitaire et en RER. Un exploit conjointement organisé par la RATP et la SNCF qui espèrent pour l’occasion montrer le RER sous son meilleur jour. Exploit humain, pari technique.

A peine redescendu sur Terre, Felix Baumgartner a été assailli de toutes parts pour de nouvelles propositions. Mais parmi toutes, il a choisi celle qui selon lui méritait d’être relevée. La traversée de l’île de France n’est pas une chose nouvelle, notamment en RER. Julian Brustein, un anglais de 31 ans avait tenté l’exploit en 2005 avant d’abandonner à Palaiseau. « Il y a plusieurs facteurs qui vont jouer. On n’est pas à l’abri d’un colis suspect ou d’un incident voyageur. Ou de feuilles mortes. Tout est à prendre en compte » explique un cadre de la RATP.

Felix Baumgartner a d’ores et déjà repris l’entraînement et certains détracteurs dénoncent une course au record au mépris des risques. « On va trop loin, on fait courir des risques insensés, tout ça pour un sponsor » explique un journaliste. Selon lui, Red Bull, la RATP et la SNCF ont mal évalué la dangerosité de l’entreprise. « Je pense qu’il y a des choses auxquelles on ne doit pas toucher sous peine de se mordre les doigts » raconte un conducteur de RER.

Si tout se passe comme prévu, les préparatifs pour la traversée devraient commencer dès le mois prochain, avec plusieurs phases d’essais. Chez Red Bull on veut aller vite pour capitaliser sur la célébrité de Felix Baumgartner. Lui-même est impatient d’en découdre. « C’est mon dernier défi, après je pense qu’il sera raisonnable de raccrocher« . Pour la RATP et la SNCF il s’agit de montrer le visage humain du RER « Les gens ont oublié l’aspect fun des transports en commun, on espère leur faire redécouvrir pour qu’ils reprennent plaisir et qu’ils réalisent que parfois il ne suffit pas de grimper dans la stratosphère pour accomplir un exploit sportif » explique-t-on à la SNCF.

Le Gorafi

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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 27 sept. 2014, 13:04

Ca finit par aboutir !
Top départ officiel pour le projet de Canal Seine-Nord

Challenges.fr Publié le 27-09-2014

Cette nouvelle infrastructure qui permettra de réduire le fret routier suppose un investissement de 4,5 milliards d'euros. L'Union européenne en financera 40%.

Manuel Valls a annoncé vendredi à Arras son engagement ferme en faveur du canal Seine-Nord, projet si souvent reporté, devenu un modèle d'investissement pour le gouvernement, en vue de relancer une économie en panne, avec, en prime, un rare consensus.

Y voyant aussi bien un "beau projet fédérateur pour la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais Picardie" prévue par sa réforme territoriale, qu'un exemple de la "relance des investissements" qu'il préconise aussi bien pour la France que pour l'UE, le Premier ministre a confirmé "la détermination de (son) gouvernement à remettre un dossier de demande de subvention" à la Commission européenne.

Bruxelles a promis de financer à hauteur de 40% ce projet, évalué par Manuel Valls à quelque 4,5 à 4,8 milliards d'euros, et réclamé depuis des décennies par les régions concernées au premier chef, le Nord/Pas-de-Calais et la Picardie. Il s'agit de relier la Seine à l'Escaut par un canal à grand gabarit, d'où la dimension transfrontalière du projet, même si le coeur du chantier concerne 106 km entre l'Oise et le Nord.

Politiques, chefs d'entreprise et dirigeants de chambres de commerce appelaient depuis des années de leurs voeux l'ouverture du chantier du canal qui permettrait la navigation de barges de 4.400 tonnes et 185 mètres de long, avec à la clef la création potentielle de milliers d'emplois.

"Ce canal est un enjeu économique décisif", a martelé le Premier ministre devant les élus du Pas-de-Calais. Il a cité "12.000 à 14.000 emplois directs et indirects pour la construction de cet ouvrage"

Réduire le trafic des poids lourds sur l'A 1

L'"objectif" est que le chantier commence en 2017 et s'achève en 2023, a indiqué Manuel Valls. Et le Premier ministre d'ajouter : "C'est une opportunité exceptionnelle que nous devons saisir. C'est pour cela que la France sera au rendez-vous."

Outre l'enjeu économique, fondamental, "un tel canal c'est (...) la réponse essentielle pour le développement, durable, car l'aspect écologique du projet sera également très important" pour le nord de la France, a-t-il également observé. Selon lui, "il constitue une réponse pertinente pour désaturer l'autoroute A1 qui accueille un trafic de poids lourds croissant", et réduire la pollution.

Le projet d'origine conçu comme un partenariat public privé d'un montant évalué à 7 milliards d'euros a été abondonné et "reconfiguré" de manière à être finançable, comme préconisé dans un rapport remis au gouvernement le 11 décembre par le député du Nord, Rémi Pauvros (PS).

Un montage à affiner

Outre la part couverte par l'UE, de quelque 2 milliards d'euros, le montage définitif reste à mettre au point. L'Etat s'engagerait à hauteur d'1 milliard de même que les collectivités locales de Picardie, Ile-de-France et Nord-Pas de Calais. Le solde d'environ 500 millions d'euros serait apporté par des prêts longue durée (40 ans) et à très bas taux d'intérêt.

Les intérêts privés -céréaliers notamment- contribueraient aussi en finançant certains travaux sur les plateformes multimodales. D'autres industries étaient fortement demandeuses -automobile, distribution, logistique et recyclage.

Rémi Pauvros a été chargé vendredi par Manuel Valls d'une nouvelle mission pour assurer "le lien avec les collectivités locales" durant la prochaine phase. La France a jusqu'à février pour déposer son dossier à Bruxelles, l'étude d'intérêt public modificative devant ensuite être lancée à l'été 2015.

L'annonce a été accueillie avec enthousiasme par les élus, toutes tendances politiques confondues, à l'exception d'EELV. Les têtes d'affiche socialistes de la région ont été particulièrement éloquentes. Martine Aubry, maire de Lille, y voit un "facteur d'un développement extraordinaire pour la région et l'Eurométropole" autour de sa ville.
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Re: Politique des transports en France

Message par energy_isere » 01 oct. 2014, 20:17

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