Le sujet soulevé par Francis Déry est fondamental : la chaleur massique de l'eau a effectivement, parmi les éléments qui nous entourent communément, une valeur particulièrement élevée

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Dans nos habitations, nous sonsommons beaucoup d'eau - 160 l/jour en France, jusqu'à trois fois plus aux USA. Cette eau est :
- chauffée pour les douches
- chauffée pour la vaisselle, la cuisine et les machines à laver
Elle est ensuite rejetée à l'extérieur du bâtiment sans autre forme de procès. Dans les bâtiments collectifs, elle a le temps, avant de quitter celui-ci, de perdre une partie de ses calories avant de partir ; dans un pavillon individuel, l'eau part plus rapidement. Ces calories qui s'en vont sont du pur gaspillage. Mais combien ?
Faisons des suppositions :
- la moitié de l'eau consommée est chauffée
- elle entre à 13 °C et sort à 20°C en bâtiment collectif
- elle entre à 10 °C et sort à 27°C en bâtiment individuel.
On gaspille donc :
- (20-13) * (160/2) * 1000 = 560 000 calories en collectif
- (27-10) * (160/2) * 1000 = 1360 000 calories en individuel.
Ou encore, en kWh :
- 0.560 * 4.18 * 0.278 = 0.65 kWh/jour, ou 237 kWh/an
- 1.36 * 4.18 * 0.278 = 1.58 kWh/jour, ou 577 kWh/an.
Encore une fois, il ne s'agit pas de consommation, mais de gaspillage : cette énergie gaspillée fait donc l'objet de beaucoup d'attention de la part des concepteurs de bâtiments, sous le nom d'eaux grises. Vous notez au passage une raison supplémentaire de condamner l'habitat individuel.
Nos cousins de la Belle Province sont évidemment plus avancés que nous en la matière, puisqu'ils subventionnent déjà la mise en place de
récupérateurs de chaleur.