Chauffage urbain

Isolation, maisons écologiques, écoconstruction... c'est ici.

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 08 mai 2018, 14:03

La ville de Maubeuge se dote d’un des plus gros réseaux de chaleur des Hauts-de-France

Florence Delsinne | 24/04/2018

Vendredi, le conseil municipal a validé, à l’unanimité, le choix du concessionnaire pour son réseau de chaleur alimenté par le centre de valorisation énergétique. D’une longueur de 12,7 km, il sera déployé, à partir de l’hiver 2019, en différents points de Maubeuge, d’est en ouest.

Image
Le centre de valorisation énergétique de Maubeuge est le point d’ancrage d’un des plus grands réseaux de chaleur urbain de la région. Photo SAMI BELLOUMI LA VOIX DU NORD.

La transition écologique, d’un concept ministériel à la réalité. Trois ans de travail sur un réseau de chaleur qui turbine majoritairement à l’énergie de récupération ont trouvé leur aboutissement, vendredi soir, devant l’assemblée des élus maubeugeois. Ils ont écouté les explications des experts juridiques et techniques qui se sont penchés sur l’épais dossier avant de valider le choix du concessionnaire. Il n’y a pas eu photo puisqu’une seule entreprise, Dalkia, filiale à 100 % d’EDF, a répondu à l’offre.

Pour autant, cette société, dont...(abonnés)
http://www.lavoixdunord.fr/364968/artic ... -de-france

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 06 oct. 2018, 22:58

Par chez moi :
MétroChaleur, le réseau de chaleur grenoblois, veut encore verdir

Publié le 02/10/2018

TRANSITION. Nouvelle identité et nouvelles ambitions pour le réseau de chaleur métropolitain de Grenoble. Alimenté aux deux-tiers par des sources de récupération ou renouvelables, il prévoit de parvenir à 100 % en 2033. Détails.

Le réseau public de chaleur grenoblois, géré en délégation de service public par la Compagnie de Chauffage, change de nom : il devient "MétroChaleur". Une évolution qui vient traduire sa volonté accrue en termes d'énergies vertes et d'amélioration de la qualité de l'air. Pour l'heure, ce réseau de 170 km alimentant l'équivalent de 100.000 logements, est déjà vertueux puisqu'il chauffe et fournit de l'eau chaude sanitaire en utilisant 66,4 % d'énergies de récupération (incinération des ordures ménagères pour 36 % et de farines animales pour 2,3 %) et d'énergies renouvelables (bois à 28,1 %). Mais il repose encore sur diverses sources trop carbonées : charbon (16,8 %), gaz naturel (11,3 %) et fioul à très basse teneur en soufre (5,5 %).

Il se lance donc dans une démarche au long cours, afin de mobiliser toujours plus les gisements d'énergies urbains (biocombustibles) et de parvenir à 85 % d'énergies vertes dès 2022 puis 100 %, en 2033. Une centrale biomasse "Biomax" sera installée sur la Presqu'île en 2022, et permettra, à elle-seule, de réduire la part des combustibles fossiles de 20 % au profit d'une ressource locale. Dans la zone de la plateforme chimique de Pont-de-Claix, un raccordement autorisera l'exploitation de chaleur industrielle excédentaire. En hiver, ce seront 30 MW qui seront ainsi collectés, tandis qu'en été, la chaleur du réseau sera renvoyée vers les entreprises de chimie, à hauteur de 8 MW.


Des investissements pour s'étendre et se densifier

Côté densité, depuis le 1er juillet 2018, les bâtiments situés à proximité du réseau de chaleur, doivent obligatoirement y être raccordés afin de contribuer aux objectifs de la Métropole en matière de diminution des consommations énergétiques. MétroChaleur espère que 500 nouveaux bâtiments bénéficieront de ses services d'ici à 2030. La Compagnie de Chauffage annonce que 200 M€ de travaux seront réalisés sur une durée de 15 ans, afin de maintenir, étendre et améliorer le réseau. Il sera notamment question de réseau de 4e génération, à très basse température, dans l'éco-quartier Flaubert. Le gestionnaire précise : "Cette stratégie consiste à mixer les solutions haute et basse pressions pour une meilleure efficacité énergétique (moins de pertes de chaleur et stockage d'énergie) adaptée aux nouveaux bâtiments peu consommateurs".

MétroChaleur ajoute que le chauffage urbain participe à la préservation de la qualité de l'air dans la métropole. Selon ses calculs, un logement raccordé au réseau émettrait 30 fois moins de particules qu'un appartement chauffé avec un foyer bois fermé (et même 1.000 fois moins qu'un foyer ouvert). La présence du réseau éviterait également l'installation de plus de 1.000 chaudières collectives dans les divers immeubles desservis, réduisant là encore significativement les émissions de gaz à effet de serre. Une caractéristique importante dans une ville-cuvette.
https://www.batiactu.com/edito/metrocha ... -54184.php

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Message par energy_isere » 21 nov. 2018, 18:48

Au Mans, le réseau de chaleur métropolitain tisse sa toile dans les quartiers

Pour utiliser l'énergie générée par la combustion des déchets, un immense réseau de canalisations est en cours d'installation au Mans. Un projet titanesque qui court jusqu'en 2020.


Publié le 11 Août 18

Comment valoriser les 140 000 tonnes de déchets collectés et traités tous les ans à l’usine d’incinération de la Chauvinière ?

Le Mans Métropole y a déjà songé depuis bien longtemps avec son Unité de Valorisation Energétique des Déchets (UVED) permettant la production d’électricité et d’eau chaude à destination du réseau de chauffage urbain qui alimente les immeubles et plusieurs structures sur Allonnes.

Le Plan Climat Énergie

Depuis juillet 2017, la collectivité appuie sur l’accélérateur dans le cadre de son Plan Climat Énergie 2014-2020 avec d’importants travaux pour installer un véritable labyrinthe de tuyaux constituant ce fameux « réseau de chaleur ».

Ils sont confié à une filiale de Dalkia-groupe EDF baptisée « Syner’gie » dans le cadre d’une délégation de service public de production, de transport et de distribution de chaleur.

Le point sur les travaux

A ce jour, les travaux de raccordement de 7 km entre la Chauvinière et le réseau existant des bords de l’Huisne sont achevés.

Cet été, le chantier se concentre du côté de l’avenue Félix-Géneslay pour permettre la liaison avec la chaufferie des quartiers Sud avec une phase délicate : le passage du boulevard Pierre-Brossolette autrement dit la rocade ! La période n’a naturellement pas été choisie au hasard.

Une autre tranche doit débuter en septembre vers le quartier Vauguyon.

32 000 tonnes de CO2 économisées

Image
Ce sont ces tuyaux recouverts d’une épaisse couche d’isolant qui constituent le « réseau de chaleur ». (©Côté La Flèche)

A terme, les chaufferies existantes n’auront plus que pour vocation d’intervenir en secours ou complément en cas de besoin.

A l’heure où l’on parle beaucoup du réchauffement climatique, le gain en CO2 est estimé à plus de 32 000 tonnes par an. L’équivalent de ce qu’émettent 8 500 voitures !

La piscine des Atlantides raccordée depuis le 27 juin

L’objectif affiché est de raccorder et fournir en eau chaude l’équivalent de 17 000 logements d’ici 2020.

Un premier gros consommateur d’énergie (si ce n’est le plus gros de la ville) vient d’être raccordé. Il s’agit du centre aquatique des Atlantides avec sa facture annuelle de gaz de l’ordre de 350 000 € (c’est autant pour l’électricité).

D’importants aménagements avaient d’ailleurs été effectués lors de la dernière vidange, en début d’année, pour justement préparer cet connexion source d’économies substantielles.

D’autres bâtiments publics vont être concernés dans l’avenir notamment des écoles et gymnases.

» Lire aussi : Centre aquatique Les Atlantides : une vidange à 800 000 €

Un investissement global de 24 millions d’euros d’ici 2020

Outre l’extension du réseau de chaleur, le projet comprend également la modernisation des chaufferies notamment celle des Sablons qui date de 1969.

Le 11 avril dernier, deux chaudières Viessman de 12 MW chacune sont arrivées et ont été installées dans le nouveau bâtiment rue du Danemark, entre l’usine des eaux et la voie ferrée. Elles sont équipées de brûleurs et d’un économiseur d’énergie sur les fumées afin de garantir le meilleur rendement énergétique.

La première partie du projet doit s’achever en octobre 2018 avec le raccordement d’une première salve de nouveaux clients.
https://actu.fr/pays-de-la-loire/mans_7 ... 34960.html

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Message par energy_isere » 22 janv. 2019, 22:11

Un réseau de chaleur pour Grande-Synthe, alimenté par ArcelorMittal

AFP le 22 janv. 2019

La ville de Grande-Synthe (Nord) va se doter d'un réseau de chaleur alimenté par des gaz sidérurgiques issus d'installations locales d'ArcelorMittal, et qui alimentera des immeubles et bâtiments publics, ont annoncé mardi les partenaires de ce projet.

D'une longueur de 15,5 km, ce futur réseau de chaleur qui doit être mis en service en octobre 2020 sera réalisé et exploité pendant 6 ans par Engie Cofely et la société d'économie mixte Energies Hauts de France, détaillent-ils dans un communiqué.

Ce projet nécessitera un investissement de 14,6 millions d'euros, en partie issu de soutiens publics français et européen.

Il s'inscrit dans le projet de doublement du réseau de chaleur de la Communauté urbaine de Dunkerque, qui permet actuellement d'alimenter l'équivalent de 16.000 logements dunkerquois, grâce en partie à la récupération directe de la chaleur émise par des installations d'ArcelorMittal, également partenaire du projet.

Le réseau de Grande-Synthe sera lui alimenté par les gaz sidérurgiques dégagés par le groupe lors de la fabrication de l'acier. Il pourra chauffer des immeubles d'habitation, une clinique et des bâtiments municipaux, représentant l'équivalent de la consommation de 3.000 logements.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tal-190122

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 17 févr. 2019, 11:47

Les réseaux de chaleur de la métropole de Lille.

La MEL gère les réseaux de chaleur publics, répartis sur son territoire.

6 réseaux de chaleur publics existent actuellement. Ils se situent sur les communes de Lille, Mons en Baroeul, Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Wattignies et Wattrelos. Les équipements sont alimentés à partir de plusieurs combustibles comme la biomasse ou le gaz. Les réseaux appartiennent à la MEL mais ont été délégués à des filiales de Dalkia via des concessions. Les filiales s'occupent quotidiennement de l’exploitation, l’entretien et développement des réseaux.

En février 2017, la MEL a attribué la nouvelle concession pour l'exploitation du centre de valorisation énergétique d’Halluin (CVE). Ce nouveau contrat prévoit la construction d'un réseau de transport de chaleur entre Halluin et les réseaux de chaleur de Lille / Roubaix. Cette démarche valorisera l’énergie fatale * qui est issue du processus d’incinération au CVE. Elle créera ainsi une nouvelle source de chaleur renouvelable. Celle-ci alimentera en chaleur de nombreux bâtiments (logements, équipements, etc…).

Qu'est-ce que l'énergie fatale ?
L'énergie fatale désigne une quantité d'énergie qui se trouve présente ou piégée dans certains processus ou produits. Selon les cas, cette énergie peut être récupérée et/ou valorisée.
https://www.lillemetropole.fr/fr/reseaux-de-chaleur
À Lille, on se chauffera bientôt grâce aux déchets !

Posted on 12 juillet 2018.

Les habitants de la Métropole européenne de Lille (MEL) ne verront bientôt plus leurs poubelles du même œil ! La collectivité a annoncé début 2017 son grand projet « d’autoroute de la chaleur » : 19 km de canalisations pour transporter l’énergie produite grâce à l’incinération des déchets dans l’usine Antarès, jusqu’aux réseaux de chaleur des villes de Lille et Roubaix.

Antarès est le nom du centre de valorisation énergétique des déchets de la MEL, situé sur la commune d’Halluin. Il traite chaque année 350 000 tonnes d’ordures ménagères non recyclables générées par les 90 communes du territoire. Incinérés dans des fours à très haute température, les déchets dégagent en brûlant de l’énergie. Plus de 500 GWh par an. C’est beaucoup. Beaucoup trop pour ne rien en faire.

Jusqu’à maintenant, cette énergie était récupérée par l’usine pour produire de l’électricité. Mais cette boucle courte d’économie circulaire ne permettait pas d’exploiter pleinement la chaleur fatale. C’est ainsi qu’est né le projet de « l’autoroute de la chaleur ».
D’ici 2020, 40 % de la chaleur produite par l’usine sera transportée – sous la forme d’eau chauffée à 120 °C – jusqu’aux réseaux de chaleur de Lille et Roubaix. De quoi couvrir les besoins annuels en chauffage de 40 000 foyers.

La MEL a confié cette mission à la société Covalys (détenue à 65 % par Veolia), pour une durée de douze ans.
.......
https://www.livingcircular.veolia.com/f ... ux-dechets

Des nouvelles du projet de concession pour l'exploitation du centre de valorisation énergétique d’Halluin ?
C'est en chantier ?

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Message par energy_isere » 30 mars 2019, 22:13

Le data-center et la PAC qui chauffent tout un quartie

Grégoire Noble, le 25/03/2019

Le quartier Chapelle International dans le nord de Paris se construit le long des voies ferrées de la gare du Nord. Afin de bénéficier d'une énergie plus verte, les logements et la halle logistique sont chauffés au moyen d'un réseau de chaleur indépendant, alimenté en partie par un data-center de la Ville de Paris. Explications avec Xavier Lessiau (chef de projet CPCU chez Engie France Réseaux) et Marc Escaillas (responsable marché Résidentiel, Social & Collectivités).
Les réseaux de chaleur urbains permettent d'alimenter de grands ensembles et faire bénéficier un maximum de bâtiments d'une énergie potentiellement décarbonée. Mais pour y parvenir, il faut pouvoir relier les nouvelles constructions au réseau existant. Pour le projet Chapelle International, situé entre les voies SNCF de la gare du Nord et la nouvelle ligne de tramway T3b, l'accès était difficile. D'où l'idée de créer la toute première "boucle indépendante" de Paris. Marc Escaillas, le responsable marché Résidentiel, Social et Collectivités chez Engie France Réseaux, nous explique : "Pour alimenter Les 104.000 m² de logements, l'entrepôt Sogaris, plus les commerces, la crèche et l'école, il a été envisagé de se raccorder au réseau CPCU du boulevard Ney, tout proche. Mais cela nécessitait le passage sous les voies de tram avec un coût de 2 à 3 M€ pour la réalisation d'un micro-tunnel. Puisqu'un data-center devait s'installer sur place, il a donc été lancé l'idée de créer une boucle locale autonome qui y prélèverait les calories pour chauffer et produire l'eau chaude sanitaire des bâtiments".
.......
https://www.batiactu.com/edito/data-cen ... -55898.php

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Re: Chauffage urbain

Message par Raminagrobis » 11 avr. 2019, 14:04

Deux nouveaux réseaux valorisant des chaleurs fatales :

lien A charleville mézière, la chaleur de refroidissement des fours de la fonderie PSA (qui produit les blocs moteurs) chauffe une petite partie de la ville

lien idem à Issoire avec la fonderie constellium
Toujours moins.

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 13 mai 2019, 22:31

Strasbourg va se chauffer grâce à une aciérie allemande

AFP parue le 13 mai 2019

Plusieurs quartiers de Strasbourg seront chauffés à partir de 2021 par l'énergie récupérée auprès d'une aciérie allemande implantée de l'autre côté du Rhin, a-t-on appris lundi auprès de l'Eurométropole de Strasbourg.

Le projet consiste à récupérer la chaleur excédentaire de l'aciérie BSW (Badische Stahlwerke), non utilisée pour ses besoins de production, afin de la relier au réseau de chaleur urbain de l'agglomération de Strasbourg, a expliqué la collectivité.

Il impliquera la pose d'une conduite de 8,6 kilomètres sous le Rhin qui sépare Strasbourg de Kehl, a détaillé Robert Herrmann, président (PS) de l'Eurométropole de Strasbourg (EMS).

"Ce transport transfrontalier d'énergie constituera une première européenne", a-t-il souligné.

Sa mise en service est prévue en 2021, conformément aux conclusions positives des études de faisabilité technique et économique, a-t-il précisé.

Le dispositif permettra de chauffer un peu plus de 4.000 logements ou des surfaces équivalentes d'autres bâtiments, dans plusieurs quartiers strasbourgeois dont celui, très touristique, de La Petite-France, l'Esplanade, le nouveau quartier des "Deux-Rives", proche du Rhin, ainsi que l'hôpital civil, a détaillé Thierry Willm, responsable de la mission énergie à l'EMS.

La quantité d'énergie à racheter à l'aciérie pour chauffer ce périmètre a fait l'objet d'une "déclaration d'intention conjointe" signée lundi à Kehl, a constaté un journaliste de l'AFP.

La récupération de la chaleur de l'aciérie puis son transport représentent un investissement de 25 millions d'euros pour BSW et les collectivités locales françaises et allemandes, qui visent l'obtention de subventions de l'Union européenne et de leurs deux Etats, a complété M. Willm.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nde-190513

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 24 juin 2019, 07:58

Paris-Saclay: inauguration d'un réseau de chaleur de dernière génération

AFP parue le 24 juin 2019

Le ministre de la Transition énergétique François de Rugy va inaugurer lundi le réseau de chaleur et de froid du plateau de Saclay (sud-ouest de Paris), une installation de dernière génération qui s'appuie sur la géothermie.


Mené par l'établissement public d'aménagement EPA Paris-Saclay, le projet représente un investissement de 50 millions d'euros, dont 10 millions d'euros de subvention de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Le réseau doit permettre d'alimenter en chauffage l'ensemble des bâtiments installés dans la zone, qui inclura à terme des universités, des centres de recherche, des logements ainsi que des commerces.

Au total, les 25 kilomètres du réseau desserviront une surface de 2,1 millions de mètres carrés.

Le réseau sera alimenté par géothermie et par récupération d'énergie afin de produire 40 mégawatts (MW) de chaleur et 10 MW de froid par an. Un dispositif de chaudières à gaz a été prévu en complément afin de répondre aux pics de consommation en hiver.

Ce réseau de dernière génération se caractérise par "des infrastructures décentralisées reliées entre elles afin d'être au plus près des ressources et des besoins", a expliqué Nicolas Eyraud, directeur du projet à l'EPA Paris-Saclay, lors d'une présentation à la presse, quelques semaines avant l'inauguration.

Il favorise ainsi "les échanges d'énergie", a-t-il ajouté.

Pour les utilisateurs, cette solution revient moins cher par rapport à un cas de figure dans lequel chaque bâtiment installerait un dispositif à base d'énergie renouvelable.

La chaleur représente la moitié de la consommation d'énergie en France et provient à 85% d'énergies non renouvelables. A l'inverse, 56% des énergies utilisées par les réseaux de chaleur sont renouvelables.

En 2017, il existait 761 réseaux de chaleur en France, soit 5.300 kilomètres, et 23 réseaux de froid. Seuls 5% des Français y étaient raccordés.

La loi de programmation énergétique ambitionne de "multiplier par cinq la quantité de chaleur et de froid livrée par les réseaux de chaleur et de froid, à l'horizon 2030" par rapport à 2012.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-190624

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 16 août 2019, 12:22

:D
Record d’énergies vertes pour le réseau de chauffage urbain de Grenoble

Fin juillet 2019 enerzine

C’est un nouveau record qui constitue une première au niveau national pour un réseau de cette envergure : pour la saison 2018-2019, la Compagnie de Chauffage, opérateur énergétique local, annonce que le cap des 70 % d’énergies renouvelables et de récupération du mix énergétique a été dépassé.

Le réseau de chauffage urbain est passé en près de 60 ans de 0 % à plus de 70 % d’énergies renouvelables et de récupération (EnR&R), tout en multipliant par 30 la chaleur distribuée à ses clients. Plus ambitieux que les objectifs nationaux, le réseau de chaleur est plus performant que la moyenne nationale avec 71 % d’énergies renouvelables et de récupération contre 56 % au plan national [1] et ambitionne les 100 % en 2033. Des résultats déterminants pour conserver un temps d’avance et contribuer à faire de Grenoble une capitale verte européenne exemplaire. Ce verdissement a permis de réduire ses émissions de CO2 de près de 60 % depuis 1990 alors que l’objectif européen fixe une réduction de 20 % à l’horizon 2020.

Cette performance est la résultante d’une conjonction de plusieurs facteurs : des outils de production optimisés sur l’ensemble des sites ; un recours limité aux énergies fossiles ; l’intégration d’une nouvelle source d’énergie grâce au raccordement à la plateforme chimique de Pont-de-Claix pour valoriser une partie de leur production énergétique ; l’augmentation de la part du bois-énergie au détriment des énergies fossiles.


Le réseau de chaleur qui brûlait du charbon et du fioul lourd à ses débuts en 1960, est désormais passé au vert.

Première énergie renouvelable du réseau, le bois énergie contribue de manière significative à la transition énergétique dans laquelle est engagé notre territoire. La Compagnie de Chauffage développe et structure sa filière d’approvisionnement bois, en partenariat avec les acteurs de la filière, conscients depuis longtemps des multiples enjeux de la forêt.

Aujourd’hui, la biomasse permet non seulement de dépasser 50% d’ENR&R dans le bilan énergétique du réseau de chauffage urbain, ce qui autorise un taux de TVA réduit pour les usagers, mais présente aussi l’avantage d’être locale. Le bois utilisé en tant que combustible pour le réseau de chaleur est approvisionné dans un rayon de 100 km autour de Grenoble. La Compagnie de Chauffage limite donc les trajets en s’approvisionnant au niveau local.

100 000 tonnes de bois ont permis cette saison de chauffer l’équivalent de près de 30 000 foyers sur le territoire de la Métropole et d’économiser environ 117 000 tonnes de C02 par rapport au charbon, combustible originel du chauffage urbain ou encore 70 000 tonnes de CO2 par rapport au Gaz Naturel. Ces émissions évitées correspondent à l’équivalent des émissions annuelles de CO2 de près de 40 000 voitures, effectuant 15 000km/an avec un taux d’émission de 120g/km.

Une nouvelle centrale biomasse, « BIOMAX », implantée sur la Presqu’île Scientifique sera prochainement mise en service (mars 2020). Au total, près de 150 000 tonnes de bois seront alors valorisées en chaleur, soit plus de 30 % de l’énergie produite par la Compagnie de Chauffage, ce qui permettra de dépasser les 75% d’ENR&R. Le tonnage de bois a plus que quintuplé en 15 ans passant de 19 100 tonnes en 2004 à ce nouveau record de 100 000 tonnes sur la saison de chauffe 2018-2019.

60 millions d’euros d’emprunts mobilisés auprès de la BEI, du Crédit Lyonnais et de la Banque Postale pour accompagner le développement de ce réseau écologiquement vertueux.

Les contrats de prêts ont été signés avec ces établissements financiers. Ces emprunts permettent de couvrir les investissements nécessaires au développement du chauffage urbain pour les cinq premières années de la délégation de service public consentie à la Compagnie de Chauffage. Les travaux prévus concernent l’extension et la modernisation du réseau de distribution ainsi que des améliorations de la capacité de production afin d’accroître l’efficacité énergétique, le développement de l’utilisation de ressources renouvelables et la réduction des émissions de CO2 sur le territoire.

Cette stratégie de développement du réseau, basée sur les énergies dites « propres », permet aujourd’hui d’atteindre plus de 70 % d’énergies renouvelables et récupérables (déchets urbains, biomasse, etc.) pour s’élever à 85 % en 2022, avec pour objectif 100 % en 2033.

(1) Source Fedene 2017
https://www.enerzine.com/record-denergi ... 019-07/amp

La centrale BioMax (j'ai fait un post la dessus il y a plusieurs mois) est en construction à 2 km de chez moi.
A vue de pif je dirais que le chantier en est au deux tiers.
Les touristes peuvent aussi la voir puisque c'est visible depuis l'A48.

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 16 août 2019, 12:32

La Ville de Castres confie la création d’un 2ème réseau de chaleur à Coriance

8 août 2019
.....
https://www.enerzine.com/la-ville-de-ca ... 019-08/amp

C'est modeste, chaudières de 1.5 et 2.2 MW.

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 01 oct. 2019, 22:55

Coriance investira 111 millions d’euros dans le réseau de chaleur de Cergy-Pontoise

PATRICK DÉSAVIE Usine Nouvelle le 01/10/2019

Le groupe Coriance investira 111 millions d'euros sur trois ans pour rénover et améliorer la performance environnementale du réseau de chaleur et d’eau chaude de l’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise).


Le groupe Coriance va investir 111 millions d’euros sur trois ans pour rénover et améliorer la performance environnementale du réseau chaleur de chauffage et d’eau chaude sanitaire de l’agglomération de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise) et cela dans le cadre d’un contrat de Délégation de service public qui a pris effet le 30 septembre 2019.

Ce réseau, qui est un plus des gros réseaux de chauffage urbain en France et dessert 80 000 habitants, date de la création de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise dans les années 70 et accuse son âge.
A travers sa filiale CenergY, Coriance va investir "pour garantir aux abonnés et aux usagers une production et une distribution de chaleur fiables et sécurisées, et pour mettre fin aux interruptions de service récurrentes, survenues au cours des dernières années du fait de l’ancienneté de ce réseau", indique un communiqué de Coriance.

AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE

Le réseau de distribution va être rénové, l’ensemble passant en basse pression alors que 60 % des canalisations sera remis à neuf. Par ailleurs, la chaudière à charbon, qui servait à faire face aux pics de production en période de grand froid, ne sera pas remise en service dans le cadre du nouveau contrat. "Le groupe Coriance améliorera la performance environnementale du réseau : l’abandon définitif du charbon et les travaux de rénovation permettront de diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre. À terme, 70 % minimum de la production de chaleur sera issue d’énergies renouvelables et de récupération, majoritairement produite par de la valorisation énergétique des déchets produits sur le territoire, et la biomasse", précise le groupe Coriance.

Image
La performance environnementale du réseau passera par la biomasse © CenergY/Coriance

Pour la première fois en France, les abonnés et les usagers pourront utiliser une application mobile développée par le Groupe Coriance. Grâce à cet outil numérique chaque utilisateur pourra accéder en temps réel à la géolocalisation des interventions en cours sur le réseau et les abonnés pourront, quant à eux, gérer leur contrat dans un espace client dédié accessible depuis le site de l’exploitant.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... se.N890249

111 millions de travaux pour 80 000 habitants ça fait quand même 1400 euro pr habitant ou 5600 euro par foyer de 2 adultes et 2 enfants. Va falloir amortir....

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 01 mai 2020, 23:40

Les réseaux de chaleur, outils de la transition énergétique française et allemande

Frédéric DOUARD3 février 2020

En Allemagne comme en France, la chaleur occupe la première place dans la consommation énergétique : la consommation totale de chaleur est de 1370 TWh en Allemagne et de 741 TWh en France. Cela correspond respectivement à 53 % et 42 % de la consommation finale d’énergie.

Les réseaux de chaleur permettent d’intégrer les énergies renouvelables et de la chaleur fatale dans l’approvisionnement en chaleur à une plus grande échelle et de façon centralisée, assurant une décarbonation du marché du chauffage. Ils permettent en outre d’instaurer, dans l’espace et dans le temps, un équilibre entre la production de chaleur et la demande.

Dans les deux pays, de nouveaux réseaux de chaleur sont construits et modernisés. Par ailleurs, les deux gouvernements prévoient d’augmenter la part des énergies renouvelables et de la chaleur fatale dans les réseaux.

>> Télécharger le mémo réalisé par l’Office franco-allemand pour la transition énergétique

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https://www.bioenergie-promotion.fr/638 ... allemande/

le pdf dit :
Allemagne 137 TWh transportés par le réseaux de chaleur
France 33 TWh transportés par le réseaux de chaleur (2017)

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 12 juil. 2020, 18:16

La fin définitive du charbon pour le réseau de chaleur de Cergy-Pontoise

PAR FRÉDÉRIC DOUARD · 2 JUILLET 2020

Depuis la signature du nouveau contrat de délégation de service public signé le 20 septembre 2019 pour une durée de 20 ans, l’énergéticien Coriance , au travers de sa filiale CenergY, va investir 111 millions d’euros, dont 51 millions d’euros de travaux initiaux, pour réaliser l’ensemble des travaux indispensables à la rénovation et à la modernisation du réseau de chaleur de Cergy-Pontoise.

Ces travaux auront principalement pour effet de :

Limiter puis mettre fin aux récurrentes interruptions de service que subissaient les usagers sur l’ancien réseau,
Garantir la continuité de service public tout en poursuivant l’amélioration de sa performance environnementale,
d’augmenter la part des énergies renouvelables et de récupération.
CenergY réalise jusqu’en décembre 2020 plusieurs vagues de travaux :

Clap de fin pour le charbon : déconstruction de la cheminée de 64 mètres
Optimisation de la biomasse : un nouveau silo de 2 500 m3
Fiabilisation et sécurisation de la distribution de chaleur : 60% des canalisations remplacées
Le 7 juillet 2020, l’entreprise lance donc le début des travaux de déconstruction de la chaufferie charbon des Bellevues qui alimentait encore pour partie le réseau de chaleur du territoire. Non utilisée durant la précédente saison de chauffe par le nouveau concessionnaire, la chaufferie charbon des Bellevues a arrêté définitivement de consommer les 6 000 tonnes annuelles de charbon, soit une économie de 21 000 tonnes de CO2 par an.

Modification conséquente du paysage industriel de Cergy-Pontoise, la déconstruction de la cheminée de la chaufferie charbon de 64 mètres de haut se déroulera du 6 juillet au 7 août 2020. Une plateforme élévatrice, positionnée sur le fût de la cheminée, permettra de réduire, bloc par bloc, sa hauteur de 64 mètres à 36 mètres. La démolition se terminera à la pelle mécanique à grand bras.

À terme, le bois, énergie locale et renouvelable, et la valorisation énergétiques des déchets seront principalement utilisés pour produire la chaleur du réseau, et constitueront à terme plus de 70% du mix énergétique. Cela permettra d’éviter l’émission de 61 308 tonnes de CO2 chaque année.

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La chaufferie biomasse de Cergy (25 MW) a été mise en service en 2009, photo Frédéric Douard

https://www.bioenergie-promotion.fr/851 ... -pontoise/

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Re: Chauffage urbain

Message par energy_isere » 26 sept. 2020, 16:12

Bordeaux : le réseau de chaleur renouvelable des Hauts de Garonne s’agrandit

PAR FRÉDÉRIC DOUARD · 23 SEPTEMBRE 2020

L’agglomération bordelaise compte à ce jours cinq réseaux de chaleur alimentés pour de la biomasse : les Hauts de Garonne (5,5 MW à la chaufferie bois de Lormont-Les Akènes), le quartier Ginko à Bordeaux (2,9 MW), les quartiers Bacalan et Bassins à flots à Bordeaux (5,5 MW), les hôpitaux Pellegrin et Charles Perrens à Bordeaux (9,5 MW) et l’Université de Bordeaux à Talence (1,5 MW) et la résidence des Aubiers à Bordeaux (2,5 MW). Le réseau de chaleur des Hauts de Garonne quant à lui fait aujourd’hui appel à 77 % d’énergies renouvelables et de récupération pour chauffer 11 500 équivalent-logements des communes de Cenon, Lormont et Floirac.

Demain, grâce à sa modernisation et son renouvellement, ce seront 2 800 équivalent-logements supplémentaires qui en bénéficieront.

.......
Lire https://www.bioenergie-promotion.fr/858 ... sagrandit/

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