travailler à la maison (après construire ma maison...)

[Schlumpf]

comme le sujet n' arrêtait pas de poindre son nez ces derniers temps, il m' a semble intéressant de créer un post visant à rassembler les expériences et les possibilités en la matière. A mon avis, il y a deux options: ou bien on lache tout et on redéfinit sa vie et sa profession là on l'on s'est installé (travail local). Soit on essaie de poursuivre sa vie professionnelle, malgré l' éloignement (travail distant).

1) le travail "local": je ne vais pas développer outre mesure. Beaucoup de pistes et d'expériences ont déjà été décrites:

cf "décroissance pratique"/"activité":
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=1293

2) le travail "distant": vous restez chez vous, mais vous travaillez pour une entreprise, administration, etc... dont le centre "névralgique" est éloigné. Avantage: vous réduisez considérablement vos transports. Inconvénient: ne s' adapte pas à toutes les activités. Quelques idées:

- jobs "internet" (webmasteur, rédacteur, programmeur, etc...). Le web est idéal pour ce genre de travail. Une fois l' environnement informatique mis en place, le reste peut se faire de chez soi. Par ex: le job idéal: modérateur rétribué sur Oléocène.

- jobs "internetabilisable". Votre job est encore "localisé", mais vous pouvez envisager de l'internetabiliser: vos applis sont portables sur le net et vous pouvez envisager d' appartenir à la catégorie ci-dessus bientôt.
Les techniques informatiques actuelles (portails, téléconférences, VPN, émulations, VOIP, etc...) permettent dans énormément de cas, moyennant un investissement pas forcément redhibitoire, de trouver une solution intéressante pour toutes les parties. (maître mot: compromis)

- jobs "localisés". (style: gardien de prison). Hum. Suis désolé, l' exemple m'est venu directement à l'esprit. Essayez d'internetabiliser le maximum possible. Même les jobs les plus "localisés" peuvent être distançiabilisés. Exemple: chirurgien. Par téléconférence vous pouvez travailler à distance. (me souvient d' un rapport très élogieux sur l' appel à des chirurgiens par téléconférence pour des cas très pointus).

Voilà quelques pistes. Maintenant, ne nous faisons pas de film: travailler de chez soi peut se révéler assez difficile. Il faut une discipline de travail, s'organiser un vrai espace de travail et accepter de passer après les autres collègues de travail. Mais une fois que cela est accepté et pris en compte, le travail distant a évidemment énormément d 'avantages.

[phylippe]

Par ex: le job idéal: modérateur rétribué sur Oléocène.

Là, tu m'intéresse.

[Sylvain]

[Tiennel]

Beaucoup de jobs sont partiellement internétisables - mais jamais totalement. Quand on est commercial (resp. client), il faut rencontrer de temps en temps ses clients (resp. fournisseurs ou prestataires). Quand on est chef (resp. subordonné), il faut quand même rencontrer ses équipes (resp. son boss) de temps en temps pour maintenir le contact.
Dans les grandes boîtes, et particulièrement en France, être présent au bureau (même sans travailler) est un préalable pour faire carrière. C'est le principe du "Pas vu, pas promu"

[Yves]

Ce doit être possible d'avoir un atelier d'artisanat et de vendre par correspondance sur le net.

[Schlumpf]

Salut Tiennel,

Je reviens sur ton mail, qui a l' avantage d'insister sur les côtés difficiles. Mais cela n' est bien sûr que superficiel:

Beaucoup de jobs sont partiellement internétisables - mais jamais totalement.

-> certes. c' était aussi mon propos. Je vois mal un maçon travailler uniquement de chez lui. Mais il peut participer à une place de marché qui lui offrira des contrats locaux. Tout n' est pas "internetisable", mais que la part "internetisable" le soit ! Et vite ! (remarque: tout le monde n'est pas maçon, loin s'en faut: ne regardons pas trop le monde par le petit côté de la lorgnette)

Quand on est commercial (resp. client), il faut rencontrer de temps en temps ses clients (resp. fournisseurs ou prestataires). Quand on est chef (resp. subordonné), il faut quand même rencontrer ses équipes (resp. son boss) de temps en temps pour maintenir le contact. "

-> Pourquoi pas. Néanmoins on note une évolution sensible sur la question du "e-procurement". Bayer a récemment dépassé ebay en terme de chiffre d' affaire acheté sur internet ! ! ! (c' est un signe qui ne trompe pas). Quand on voit ce qui s'achète en Chine, on peut douter de la nécessité de rencontrer ses clients-fournisseurs très souvent...

Dans les grandes boîtes, et particulièrement en France, être présent au bureau (même sans travailler) est un préalable pour faire carrière. C'est le principe du "Pas vu, pas promu"

-> oui. C' est sans doute amené à évoluer. Les résultats prennent une place tellement importante dans la vie d' une société que le fait d'être présent ou pas devient secondaire. Voir les réussites des projets "open-source" ou personne n'est présent, à part les résultats !

Donc le monde évolue. Et très vite. Internet y joue une part prépondérante, puisqu' il apporte à tous la connaissance. L' important est de ne pas se laisser enfermer dans des modes de fonctionnements "à la papa". Ils sont en train de changer. Seuls ceux qui apporteront une plus-value y trouveront leur compte.

[Tiennel]

je crois aussi au développement du télétravail ou, tout au moins, de l'abandon du sacro-saint principe "bouger c'est travailler".
Ode à la flemmardise
Tranquille je me déguise
En loukoum géant
Sur un tapis volant

Sur le e-procurement, ayant pas mal donné dans ce domaine, ce n'est pas aussi magique que les médias le présentent parfois : cela consiste juste à automatiser une partie des processus d'achats répétitifs (depuis les gommes et les crayons jusqu'aux prestations de conseil) pour réduire le volume de paperasse et de bureaucratie dans les services Achats du client et Ventes du fournisseur. J'ai fait pas mal d'études de rentabilité de ce genre de projet, et les gains relatifs aux transports sont négligeables.

[Schlumpf]

as tu intégré les gains de CO2 (d'émission de CO2 s' entend) dans tes études de rentabilité ? Le CO2 est devenu une marchandise comme une autre (ou presque). Mais le contrôle de gestion l' a t il déjà intégré dans ses calculs ? Mes avis que non...

[thorgal]

si le 'telecommuting' doit se généraliser, ça a plutôt intérêt à se produire rapidement. Alors à votre avis, qui va remporter la guerre économique, l'industrie de la bagnole ou l'industrie informatique ?

D'autre-part, mettre en place un réseau internet ultra rapide (comme celui auquel je me suis abonné récemment) est une chose, mais ça va impliquer la généralisation de l'utilisation d'ordis, de routeurs, de switchs, etc. Outre le 'hardware' pour les télétravailleurs, il faudra leur fournir un système d'exploitation ... vous voyez qui j'vois se pointer à l'horizon ? ... ça va faire les affaires de certaines boîtes peu scrupuleuses en matière de qualité de software ...

je suis pour le 'télécommuting' mais sous open-source en ce qui concerne l'aspect software (au moins). Je ne sais pas quelle est la position de l'Europe à ce sujet. Qu'en dis-tu Schlumpf, ô expert incontesté et incontestable du 'machin européen' ?

[Tiennel]

as tu intégré les gains de CO2 (d'émission de CO2 s' entend) dans tes études de rentabilité ? Le CO2 est devenu une marchandise comme une autre (ou presque). Mais le contrôle de gestion l' a t il déjà intégré dans ses calculs ? Mes avis que non...

Pour être plus précis : il n'y a pas d'impact sur les transports avec l'e-procurement. Moins de papier, moins d'emplois, c'est tout. Ah si : un point positif : les employés sont obligés d'acheter les produits référencés

[Schlumpf]

Me voilà propulsé au rang d'expert du "Machin européen". Ouïe. Détournons la question et revenons au post de Tiennel, qui fulminait contre les grandes boites. Je dois avouer mon incompétence en la matière française. Je vois les grandes boites allemandes prendre en revanche le tournant du telecommuting à toute allure. Mes copains travaillant pour Siemens, E.ON, Vodafone ou Allianz (technicos ou commerciaux) ont pour la plupart un "bureau à la maison". Les technologies sont soit Windows/Firewall One ou Linux/Firewall. Les deux Systèmes offrent des solutions tout à fait efficaces. Demeure ensuite la question des compétences des Admins. Et des philosophies dominantes dans les services informatiques. Il faut aussi que le management "joue le jeu". Fuyez les boss technico-résistants ! Et orientez vous plutôt vers ceux qui ont un tant soit peu de prédisposition pour les évolutions technologiques ! Je vois davantage un problème chez le "Mittelstand", les PME qui n'ont pas la compétence technique et ont tendance à se vendre au plus offrant sans comprendre les enjeux. C'est là qu'il y a un vrai challenge. Mais comme pour les plus grandes, le PME ont tout intérêt à offrir des solutions telecommuting (travail à la maison ? en français) à leurs bons éléments (c'est plus facile).

[Tiennel]

On peut télétravailler sans investir énormément. Ma boîte me fournit un accès e-mail par un webmail (SquirrelMail pour les connaisseurs), j'ai un GSM et MSN Messenger pour la messagerie instantanée (bien pratique pour travailler en équipe sur un doc, clarifier un point, chercher une date de réunion...)

[Schlumpf]

c'est parfait. Squirrelmail est une solution opensource. C' est à dire qu'elle est dévéloppée par des programmeurs qui le font sur leur "temps libre". Elle est protégée par la licence "GNU-General Public Licence" qui assure à tous les utilisateurs une utilisation sans frais. Le tout étant développé sous Php, un language du monde LAMP (Linux, Apache, MySql, Php) qui offre les grandes fonctionnalités de l'entreprise en dehors du monde Windows. Bref c'est parfait !