
En matière d'énergie, il est unaniment reconnu que la concentration des populations et des activités permet d'économiser la consommation d'énergie individuelle en utilisant les infrastructures à leur meilleur potentiel. A l'inverse les zones rurales mal reliées aux centres décisionnels et économiques tout comme les lotissements pavillonnaires construits autour de la voiture individuelle conduisent à des dépenses énergétiques importantes avec l'émission de polluants qui s'ensuit logiquement.

Dés lors, on pourrait légitimement penser qu'il suffit d'accroitre sans fin la taille d'une ville pour voir la consommation individuelle d'énergie se réduire comme peau de chagrin. Mais est-ce vraiment le cas? n'y a-t'il pas une taille "seuil" à partir de laquelle il n'y a plus d'économies individuelles?

Il m'est venu cette interrogation après avoir arpenté Paris et déploré l'enfer que vivent les habitants de cette mégalopole: congestion automobile infernale, métro saturé, pollution, etc.
Car au-delà d'une certaine taille d'agglomération on assiste à un certain nombre de tendances qui contredisent l'axiome précédent:
- plus de population signifie étalement urbain. Or de nombreux équipements, services, infrastructures ou lieu de travail n'existent qu'en exemplaire unique quelle que soit la taille de la ville. D'où explosion des distances de transport individuelles. Si vous voulez assister à un match de foot ou un concert dans votre agglomération, vous devrez parcourir en moyenne une bien plus grande distance si vous êtes francilien par rapport à un Rennais ou Strasbourgeois.
- limites de capacités d'extension des infrastructures: plus l'infrastructure est complexe, plus il est difficile (donc cher) de l'étendre. Pour doubler la capacité d'une ligne de tramway il suffit de faire circuler les rames en unités mutiples. La capacité d'une ligne de métro, par contre, est limitée par la longueur des stations. Si on veut rallonger les stations les travaux coûteront une fortune
- l'accroissement de la population pousse à densifier les centres urbains donc à construire verticalement: or le bilan énergétique d'un bâtiment est d'autant plus mauvais qu'il est haut (enfin je crois... à vérifier

- etc... d'autres pistes de réflexion peut-être?
Dés lors existerait-il un modèle mathématique qui permettrait de calculer la taille "idéale" de la ville, celle qui permettrait de minimiser la consommation individuelle d'énergie? Vous avez 4 heures, 16 pages minimum
