ECO VILLAGE , ECOQUARTIERS

Isolation, maisons écologiques, écoconstruction... c'est ici.

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lionstone
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BedZED, premier village "zéro énergie" de Grande-B

Message par lionstone » 25 nov. 2005, 09:10

BedZED, premier village "zéro énergie" de Grande-Bretagne
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 328,0.html

De loin, on aperçoit d'étranges cheminées aux couleurs vives. Elles couronnent les toits de BedZED, le premier village écologique d'Angleterre, à vingt minutes de train au sud de Londres. Grâce à leur ingénieux dispositif, assemblé autour d'un échangeur, l'air vicié qui s'en échappe cède sa chaleur à l'air frais qui y pénètre. Ce système de ventilation naturelle, qui permet de récupérer une partie des calories émises, symbolise l'efficience énergétique à l'honneur dans ce lieu de vie d'un nouveau genre, inauguré en 2002.


BedZED signifie Beddington Zero Energy Development. Ce quartier de Beddington, précurseur d'un habitat bioclimatique, "développe zéro énergie". C'est la première communauté "neutre en carbone". Elle n'utilise pas plus d'énergie — renouvelable — qu'elle n'en produit sur place, et n'ajoute aucun surplus de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.

L'architecte Bill Dunster, concepteur de ce projet pilote qui intègre toutes les techniques du développement durable, a voulu reconstituer une cité-jardin traditionnelle à l'anglaise, en densifiant autant que possible l'espace urbanisé. Edifié sur une ancienne décharge publique, BedZED est aussi dense que le quartier de Soho, au coeur de Londres. Son inventeur y a resserré les liens entre l'habitat et les lieux de travail, délibérément mêlés. Multiplier les ensembles de ce type, assure-t-il, permettrait presque de satisfaire les énormes besoins en logements des Britanniques d'ici à 2016, en ne construisant que sur les terrains à bâtir, sans toucher aux espaces agricoles et naturels.

A BedZED, l'impérative protection de l'environnement ne sacrifie jamais le confort et la modernité. Architecte militant, Bill Dunster n'a rien d'un écologiste rétrograde ou grincheux. "J'en ai assez des activistes négatifs, explique-t-il. L'avenir peut être désirable et amusant. A BedZED, on respecte l'environnement tout en ayant un style de vie convivial et financièrement abordable."

Imaginé pendant trois ans par Bill Dunster, avec le soutien de l'ONG anglaise Bioregional, cet "éco-village" a été financé par la fondation Peabody, la plus importante association caritative consacrée à l'habitat. Il accueille quelque 300 résidents dans 100 logements. C'est un site socialement mixte, destiné ni aux bobos ni aux écolos, et où les plus aisés ont acheté leur appartement, et les plus modestes le louent. Les sept corps de bâtiment, que prolonge un vaste terrain de jeu, abritent les lieux propres à une communauté : cafétéria, garderie, club sportif, centre de santé.


LA RANÇON DU SUCCÈS


BedZED utilise au maximum les matériaux naturels, renouvelables ou recyclables — bois, briques, structures métalliques — disponibles dans un rayon de 50 km, pour favoriser l'économie régionale et limiter les transports. La nourriture est livrée chaque jour par 200 producteurs locaux, d'où une économie d'emballages et une alimentation moins coûteuse et plus saine. "On a calculé, rappelle Bill Dunster, que, dans ce pays, les composants d'un repas moyen parcourent au total 3 200 km avant d'arriver sur la table du consommateur."


Les inventeurs de BedZED ont privilégié les solutions passives. Exemple : mieux vaut, pour économiser l'énergie, une bonne isolation thermique qu'un équipement sophistiqué, sujet aux pannes et cher à l'entretien. Chaque logement, exposé plein sud, possède une serre qui capte la lumière et la chaleur et où des panneaux photovoltaïques produisent de l'électricité. Un jardinet fait face à la serre. Les bureaux et les commerces sont au nord, reliés aux logements par des passerelles.

Une centrale alimentée par des résidus forestiers produit l'électricité et l'eau chaude sanitaire. Les pertes thermiques sont minimes. Les murs ont 50 cm d'épaisseur, la toiture contient un isolant végétal, les ampoules et les appareils consomment peu. "Voyez, constate fièrement Bill Dunster, même par temps froid, il est presque inutile de chauffer." Les eaux de pluie sont stockées, les eaux sales, traitées biologiquement sur place. On a diminué le chauffage de 90 %, l'électricité de 60 %, les déchets de 75 %.

La présence de l'automobile a été réduite de moitié. On encourage l'usage partagé des véhicules. Sur le parking, des bornes permettent de recharger gratuitement les voitures électriques. A BedZED, l'empreinte écologique est deux fois moindre que dans celle d'un quartier traditionnel. Les rares habitants qui l'ont quitté l'ont fait pour empocher une plus-value immobilière, car, en trois ans, les logements ont déjà presque doublé de valeur. Ecologie ou pas, c'est la rançon du succès.



:smt023 :smt041 :smt055

Comme quoi tout n'est pas négatif chez les anglais
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Re: BedZED, premier village "zéro énergie" de Gran

Message par epe » 25 nov. 2005, 09:49

Très bien, on peut le faire, d'accord. Mais c'est comme la bagnole à 2 litres aux cents, quel est le coût? Ici c'est un projet financé par une fondation, mais si c'est un particulier ou même une communauté qui veut construire une habitation, un quartier, un village sur ce modèle je doute fort qu'ils puissent le faire aux même prix que de l'habitat traditionnel, même bien pensé du point de vue isolation.

Et puis, euh, dans le cas décrit :smt087
lionstone a écrit :Edifié sur une ancienne décharge publique
je me renseignerais un peu avant de consommer les légumes de leurs serres. Une ancienne décharge rejete pendant des décennies des tas de composés toxiques liquides et gazeux. Au mieux, dans une décharge réhabilitée comme on le fait actuellement, le site est recouvert d'une bache imperméable qui retient au moins les gaz et on plante quelques cheminées qui récupèrent essentiellement... du méthane.
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Message par lionstone » 25 nov. 2005, 11:23

en densifiant autant que possible l'espace urbanisé. Edifié sur une ancienne décharge publique
Bah, l’idée n’est pas si mauvaise. Etendu à des sites industriels en friche ou des zones pollués, c’est un moyen de dépolluer et revaloriser un site dont personne ne veut, sauf des personnes en mal de terrains d’habitations. Si ces terrains sont cédés gratuitement avec pour seul objectif leur revalorisation social et écologique c’est jouable.
Qui dit jardin, ne dit pas forcément potager, des jardins potager peuvent être mis à disposition dans un endroit proche et cleen.
Une des raisons de la flambées des prix de l’immobilier est le manque de terrains, alors pourquoi pas jouer cette carte là.

Ca me fait penser à un kibboutz que j’ai visité ce printemps au bord du lac de Tibériade. Les premiers colons se sont implantés dans un terrain marécageux, inculte, bourré de moustiques, et de maladies diverses, et pourtant ils ont réussi des choses admirables, alors une décharge ne devrait pas être un obstacle insurmontable.
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Message par Papey » 26 nov. 2005, 17:24

Il y a une gallerie photo sur le site.
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Message par guino » 26 nov. 2005, 18:21

Pas trouvé beaucoup de photo, surtout des dessins

Par contre, j'y ai trouvé ça et je crois que ce n'est pas l'idéal pour faire des économies de chauffage, ni pour optimiser l'espace...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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La maison écologique / Le Monde du 25.11.05

Message par Schlumpf » 27 nov. 2005, 15:13

Bonjour,


j ' ai lu l' article du Monde paru vendredi. L' histoire de la décharge m' a un peu surpris. Mais je ne considère pas que ce soit l' essentiel de message. Quant toute le planete ne sera plus qu' une décharge, ce qui a la vitesse ou les détritus s' amoncelent ne devrait pas etre si lointain, il faudra de toute facon éviter de faire le fine bouche, epe... Si quelqu' un a des ressources de calcul, peut etre aura t il l' idée de calculer le Peak of Detritus (le PD en résumé). Plus intéressant pour moi, était de saluer une initiative qui (c 'est énérvant de voir que les autres ont du succès, je sais) a l' air de très bien marcher. La suite de l' article était toute aussi intéressante: on y faisait référence aux 15000 logements de Fribourg (c' est une autre dimension) qui consomment 10 fois moins d' energie qu' un logement "standard", soit 20 à 25 kWh par an. Bref à l' étranger, ca bouge. Réjouissons nous-en !

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bd "ecoloville"

Message par pepin » 10 mars 2006, 15:35

Une bd vient de sortir et peut intéresser les lecteurs "alertes" que nous sommes tous.
écoloville" jean yves Duhoo
une bd petit format en noir et blanc, les dessins ne sont pas très élaborées mais c'est pas le but de cette bd.
synopsis :
2015, le climat se réchauffe brutalement.
une délégation est envoyée à Ecoloville, cité phare en matière d'écologie.
Forêt vierge en centre ville, microclimat... recyclage des déchets en énergie propre: bienvenue dans la première ville durable, Un paradis urbain? Pas exactement...

Ce bouquin montre les limites de l'utopique ville ecolo dans la mesure où le confort est similaire à celui d'une ville classique.
Pour assurer ce confort une véritable industrie du recyclage est nécessaire , tout le système de gestion de l'énergie est expliquée en détaille, c'est très documenté et enrobé d'humour ce qui rend ce bouquin particulièrement digeste.
L'idée est intéressante, la conclusion me semble pas très optimiste: la seul solution c'est vivre comme les "alternos" à l'écart du système dans une relative autonomie tout en conservant les technologies utiles comme l'éolienne. :idea:

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Message par Tiennel » 18 avr. 2006, 15:53

La première ville écologique sera chinoise
LE MONDE | 15.04.06 |

Nous sommes en 2010 à Dongtan, première "ville écologique" du monde. Née de rien, au milieu des marais, la cité se situe à l'extrémité orientale de Chongming, la troisième plus grande île chinoise, à l'embouchure du Yangzi.

Aucun des immeubles ne dépasse huit étages. Les toits sont recouverts de gazon et de plantes vertes pour isoler les bâtiments et recycler l'eau. La ville réserve à chaque piéton six fois plus d'espace que Copenhague, l'une des capitales les plus aérées d'Europe. Des bus propres, à piles à combustible, relient les quartiers. Un système d'Intranet planifie la durée du trajet et met en contact les habitants désireux de partager une voiture. Les motos traditionnelles sont interdites : on circule en scooter électrique ou à bicyclette. Les routes ont été dessinées de telle sorte qu'il est plus rapide de rejoindre son travail à pied ou à vélo qu'en voiture.

CHRONOLOGIE

1987.

La commission Bruntdland, créée par les Nations unies, souligne la nécessité du développement durable : trouver des stratégies environnementales à long terme pour le XXIe siècle.


2000.

Bedzed, quartier écologique, voit le jour près de Londres. Afrique du Sud, Chine et Portugal nouent des partenariats pour des projets de construction.


2006.

Un premier immeuble chinois utilisant 70 % de moins d'énergie et recyclant l'eau de pluie est certifié LEED (leadership in energy and environmental design). Le groupe français Lafarge présente "Hypergreen", un concept de gratte-ciel environnemental.

Jusqu'à 80 % des déchets solides sont recyclés. En flambant dans une centrale thermique, les déchets organiques génèrent une partie de l'électricité. On y brûle également les cosses de riz, très calorifiques, abondantes en Chine. Au loin, des éoliennes géantes, propulsées par l'air marin, produisent, elles aussi, du courant. Chaque immeuble possède ses propres éoliennes, de petite taille, et des panneaux à cellules photovoltaïques. La ville s'étire au bord d'un canal. Au coeur d'une réserve naturelle d'une biodiversité exceptionnelle, Dongtan est, en cette année 2010, l'une des attractions offertes aux visiteurs de l'Exposition universelle de Shanghaï. Un gigantesque pont-tunnel rapproche, en quarante-cinq minutes, la ville écologique et la mégalopole.

Revenons en 2006. Le projet futuriste de Dongtan répond à une évidence : la nécessité pour la Chine, emportée dans une folie constructrice, de privilégier désormais la qualité de sa croissance. Cela suppose une stratégie d'urbanisation radicalement nouvelle, écologiquement durable, alors que le pays va être le théâtre de la plus spectaculaire migration dans l'histoire de l'humanité. D'ici à 2020, la Chine va devoir construire 400 villes nouvelles, soit une vingtaine par an, pour accueillir plus de 300 millions de ruraux. D'où la volonté de créer dans l'île de Chongming une cité exemplaire.

Le projet a été confié depuis sept ans à la société mixte Shanghai Industrial Investment Corporation (SIIC), qui a fait appel pour la conception de Dongtan à un géant du conseil en ingénierie, le britannique Arup. Cette société, qui travaille depuis vingt ans en Chine, est intervenue sur le projet architectural des Jeux olympiques de Pékin de 2008. Preuve de l'importance politique de l'opération Dongtan : le contrat a été signé, en novembre 2005, au 10 Downing Street en présence de Tony Blair et du président chinois Hu Jintao, en visite à Londres. Et deux autres villes nouvelles "écologiques" ont été commandées en sus.

Pour l'instant, un demi-million de personnes habitent l'arrondissement de Chongming, relié à la périphérie de Shanghaï par des vedettes rapides et des ferries. Elles vivent dans deux petites villes et une multitude de villages encore épargnés par le développement effréné de la zone. Une autoroute, souvent déserte, traverse déjà l'île. C'est ici que Dongtan comptera entre 50 000 et 80 000 habitants en 2010, puis 500 000 en 2050, selon les prévisions.

"En vingt ans, constate Ma Chengliang, directeur de SIIC Dongtan, l'économie chinoise a crû tellement vite que nous souffrons déjà de pénuries d'énergie. Si on veut poursuivre au même rythme, il faut résolument opter pour un développement durable. Il faut faire à Dongtan la démonstration de ce qui est possible en matière d'énergies renouvelables, de transports propres et de modes de vie. Le modèle a été imaginé pour s'étendre au reste de Chongming, et pour servir d'exemple à toute la Chine." Sur place, Alejandro Gutierrez, architecte en chef d'Arup, explique : "Dongtan sera une ville compacte. On s'inspirera de la tradition urbaine chinoise, qui donne une grande place à l'eau. La composante sociale sera essentielle : une population diversifiée, bénéficiant d'une proportion de logements au prix abordable, au moins 30 000 emplois sur place, des écoles et un hôpital, pour éviter une dépendance envers Shanghaï."

L'originalité essentielle de Dongtan tient, bien sûr, à son concept écologique. Dans son bureau londonien, Peter Head, directeur d'Arup, fait l'inventaire des innovations techniques qui permettront à la ville d'atteindre, espère-t-il, l'objectif fixé : une "empreinte écologique de 2 hectares par personne, trois fois plus qu'aujourd'hui à Shanghaï, Londres ou Paris". Cette "empreinte" est une unité de calcul représentant la superficie de terre nécessaire pour assurer la survie d'un individu.

Entouré de kilomètres de marais, paradis des oiseaux qui migrent entre l'Australie et la Sibérie, le site de Dongtan veut, par exemple, préserver la qualité de l'air. Les voitures ne devront donc émettre aucune particule de carbone et des stations-service à hydrogène seront mises en place. Les exigences des urbanistes ont conduit les ingénieurs d'Arup à imaginer des véhicules petits, légers, peu gourmands en énergie, aptes à rouler très près l'un derrière l'autre pour occuper un espace routier minimal. Dongtan se veut également autosuffisante en énergie. Celle-ci devrait provenir totalement de sources renouvelables : solaire, éolienne, biomasse.

Les concepteurs savent cependant qu'entre ce projet "idéal" et sa réalisation demeurent des interrogations de taille : "Vous avez beau concevoir, par le design et les matériaux, des logements qui permettent de ne consommer que les deux tiers de l'énergie utilisée en temps normal, certains comportements individuels peuvent bouleverser vos prévisions. C'est là que doit entrer en jeu un mélange de règlements, d'éducation et d'incitations tarifaires pour motiver les habitants et juguler les excès", explique M. Gutierrez.

Lorsque le feu vert sera donné au "plan directeur" d'Arup, sans doute avant fin 2006, les choses devraient aller très vite. La ville sera construite en moins de quatre ans. Peut-on imaginer des centaines, des milliers de Dongtan, ailleurs dans le monde ? "Aucun doute, assure Peter Head. Les matériaux et les formes seront différents, mais les principes et la méthode resteront les mêmes." Pourvu, ajoute-t-il, que des gens "croient à ce type de projet et l'épaulent fortement, ce qui est le cas en Chine"
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Re: BedZED, premier village "zéro énergie" de Gran

Message par Agecanonichou » 07 mai 2006, 17:29

epe a écrit :Très bien, on peut le faire, d'accord. Mais c'est comme la bagnole à 2 litres aux cents, quel est le coût?
L'investissement est surement important mais amorti sur 20 ou 30 ans ?

Et la valeur d'exemple, tu en fais quoi ? Le retour d'expérience ? Il est évident que ce genre de projet expérimental est forcément cher, comme tout prototype. Mais si on ne lance pas ce genre de projet, comment avancer ?

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Message par ddv » 10 mai 2006, 13:58

Quoi qu'on en dise, cà reste 50 fois mieux que les groupements modernes de maisons individuelles qui se construisent de nos jours en France (mauvaise exposition, aucune récupération des eaux de pluie, pas de panneaux solaires, dans des quartiers sans commerce proche, la totale quoi).
Comme d'habitude, la France va attendre sagement que ses voisins lancent de tels projets pour copier 10 ans après.

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Re: BedZED, premier village "zéro énergie" de Gran

Message par freche » 17 mai 2006, 21:59

epe a écrit :Très bien, on peut le faire, d'accord. Mais c'est comme la bagnole à 2 litres aux cents, quel est le coût?
Globalement, le surcoût est d'environ 20 % à la construction

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Message par Loup Espiègle » 04 oct. 2006, 13:51

Voici un article sur le PO paru dans la newsletter de l'été 2006 du Global Ecovillage Network - Europe, à la page 4. (en anglais)
Are Ecovillages a solution to the coming energy famine ?
However I note two implicit beliefs within the permaculture and ecovillages families that I find naive. The first is that the crisis will be serious enough to force the disintergration of global capitalism but not so serious as to cause deep and widespread suffering int the general population. And what of the likely authoritarian reaction of the state, using the opportunity of crisis to strengthen its power. In this context, claims that Peak Oil and the socio(economic consequences it forces upon us are to be welcomed appear facile. The second is that because of the nature of the work we are engaged in, ecovillagers will be the natural inheritors and pioneers of the new age dawning. That, in some sense, we need simply wait for the new Jerusalem to be delivered into our hands. This, I think, is dangerous folly.

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Message par Goupil666 » 04 oct. 2006, 16:20

Plutôt pessimiste, mais il a malheureusement probablement raison.

Sa solution est
That is, they must become so deeply embedded in and of service to their own local social economies that the more conventional surrounding communities will protect them.
Ca me paraît tout autant naïf, ou irréaliste.

Faudra faire des éco-villages fortifiés...comme au moyen-âge.

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BedZed, le futur de l'habitat

Message par Environnement2100 » 02 avr. 2007, 08:41

Dans le cadre de la semaine du GIEC, le Figaro fait un article sympa (et en français :)) sur BedZed, exemplaire de ce que nous asvons faire dans les sous-ensembles immobiliers, et dans lequel habitent des vraies familles :).
BedZed, l'écovillage avec chauffage, transports, alimentation adaptés à ce défiDe notre envoyée spéciale à Hackbridge (Royaume-Uni) CAROLINE DE MALET. Publié le 02 avril 2007Actualisé le 02 avril 2007 : 07h54

DEMANDEZ à un habitant des environs où se trouve BedZed, il y a de fortes chances pour qu'il soit incapable de vous répondre. Dites-lui « Télétubbies Land », il s'animera aussitôt. Car c'est le surnom qu'ont donné les habitants de cette banlieue du sud de Londres à ce quartier particulier. Difficile en effet de rater cet ensemble immobilier surplombé de bouches d'aération aux couleurs variées. Depuis son inauguration en 2002, 15 000 étrangers sont venus de France, de Chine ou d'Afrique du Sud pour visiter ce complexe résidentiel exemplaire du point de vue de la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2007040 ... _defi.html
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Schlumpf » 02 avr. 2007, 22:06

oh. Mais ils ont de vrais limiers là, rapides comme l'éclair les p'tits gars du Figaro... Alors vu qu'ils en sont en 2002, d'ici 3-4 ans ils annonceront la création d'oleocène, d'ici 5-6 ans ils parleront de la tartiflette énergétique et publieront en 2015 les résultats du jeu du baril du 1er avril...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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