Politique energétique mandat de E.Macron

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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par parisse » 14 mars 2023, 16:27

Il est fort possible que la disparition de l'ISRN ait pour objectif non avoué de ne pas fermer certaines centrales anciennes. Et tant pis si ça pète.

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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par mobar » 14 mars 2023, 16:39

Si ça pète, ce sera pas 50% de nuke mais 0% de nuke et quelques millions de ménages qui déménagent! :-D

Les espoirs mis dans le nuke dans les années 70 se sont tous envolés :
- pas d'indépendance énergétique,
- pas de solution pour les déchets
- une énergie plus chère d'année en année alors que les alternatives voient leur prix baisser,
- aucune installation de stockage de déchets ultimes qui ai fonctionné plus d'une dizaine d'année sans accident majeur
- tous les opérateurs nucléaires mondiaux dans le rouge et obligés d'être refinancés par les états
- la puissance installée et la production d'électricité nucléaire mondiale baisse d'année en année

Bientôt la fin ... et des milliers de milliards à provisionner pour démanteler, décontaminer et surveiller pendant des siècles les merdes produites en moins de 60 ans d'exploitation du nuke civil

Un fiasco sans équivalent dans l'histoire du monde!
Le démantèlement des réacteurs actuellement en service risque de couter bien plus cher que la danseuse EPR de Flamanville qui elle va nous couter plus de 20 milliards d'euros et ne fonctionnera peut être jamais!

https://reporterre.net/En-Allemagne-le- ... nucleaires
Le coût de démantèlement d’une centrale nucléaire est évalué à 500 millions d’euros minimum par les experts du secteur. En Allemagne, il est pris en charge par les exploitants privés eux-mêmes, à l’exception des centrales d’ex-RDA. À Rheinsberg, la facture a explosé : un milliard d’euros, payé par le contribuable. À Greifswald, on frôle les 7 milliards d’euros.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par energy_isere » 21 mars 2023, 20:25

La relance du nucléaire votée à l'Assemblée, sans la réforme de la sûreté

AFP le 21 mars 2023

Avec le soutien de LR, du RN et de communistes, l'Assemblée nationale a largement adopté mardi en première lecture le projet de loi de relance du nucléaire, amputé de la réforme controversée de la sûreté.

Ce vote, par 402 voix contre 130, offre une brève respiration au gouvernement, secoué par la contestation contre la réforme des retraites. Celle-ci a été adoptée au forceps lundi après le rejet d'une motion de censure à neuf voix près.

En s'opposant au nucléaire, la cheffe du groupe écologiste Cyrielle Chatelain n'a pas manqué d'attaquer un exécutif "défait", "empêché", au "banc des morts-vivants".

Après le vote, la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a au contraire loué la "co-construction" menée sur ce texte dédié à l'atome, envoyant "un signal clair à notre filière" nucléaire "qui a souffert d'injonctions contradictoires dans le passé".

Soutenu à une très large majorité au Sénat fin janvier, il doit poursuivre son parcours parlementaire avec un compromis entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire ou lors d'une deuxième lecture.

Technique, ce projet de loi réduit les procédures et les délais pour concrétiser les promesses d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035, et lancer des études pour huit d'autres. Il est limité aux nouvelles installations situées sur des sites nucléaires existants ou à proximité.

Pour "atteindre la neutralité carbone", il ne faut "plus avoir le nucléaire honteux": tel est le slogan des députés macronistes comme la rapporteure Maud Bregeon, ancienne d'EDF, qui a ferraillé contre EELV et les Insoumis, favorables à la sortie de l'atome et au passage aux 100% renouvelables à partir de 2045.
.................
https://www.connaissancedesenergies.org ... ete-230321

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Message par energy_isere » 17 avr. 2023, 19:59

suite de ce post du 2 nov 2022 viewtopic.php?p=2356857#p2356857
Duralex: la production redémarre après cinq mois d'arrêt

AFP le 17 avr. 2023

Le verrier Duralex a relancé sa production lundi sur son site historique de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), après cinq mois de mise à l'arrêt en raison des prix élevés de l'énergie, a constaté un journaliste de l'AFP.

"L'Etat a été au rendez-vous, avec 15 millions d'euros pour aider au redémarrage de l'activité. (...) On a aujourd'hui un redémarrage, en grande partie parce que les prix de l'énergie ont baissé, mais aussi en partie parce que l'Etat a fait son boulot", s'est félicité le ministre délégué chargé de l'Industrie, Roland Lescure, en visite sur le site lundi matin.

"On a mis en place des aides énergie qui ont été utiles", a-t-il estimé.

L'entreprise basée dans la banlieue d'Orléans avait mis son four en veille en novembre 2022 et placé l'ensemble de ses salariés en chômage partiel pour économiser sur l'énergie et préserver ses finances.

"Sans l'aide de l'Etat, on n'en serait pas là, on aurait pris des décision beaucoup plus drastiques il y a quelques mois", a abondé le président de Duralex, José-Luis Llacuna, qui a estimé les pertes du verrier à 2 millions d'euros pendant l'arrêt de la production.

"Les 250 salariés de Duralex ont très bien tenu pendant ces cinq mois. (...) Ils sont tous là au rendez-vous", a-t-il apprécié.

"Les prix de l'énergie se stabilisent un tout petit peu, même si c'est toujours au double ou au triple de ce que c'était avant. (...) Au prix du mégawatt/heure annoncé pour la fin 2022, c'était une folie de continuer à produire", a assuré le dirigeant, qui a déjà conclu des contrats avec les fournisseurs d'énergie pour 2023 et 2024.

"L'énergie est achetée pour 2023 et 2024, ce n'est plus un sujet", a-t-il insisté, déplorant toutefois une certaine "frilosité de la demande".

La Maison française du verre, qui possède les marques Pyrex et Duralex, a ainsi déjà placé les salariés de ses sites Pyrex de l'Indre en activité partielle, pour faire face à "une baisse de la demande".

A son arrivée, M. Lescure a été interpellé par environ 80 manifestants opposés à la réforme des retraites, encadrés par la police.

"Grâce à nous, ils vont pouvoir travailler", a conclu le ministre, après un échange tendu.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ret-230417

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Message par energy_isere » 17 avr. 2023, 20:10

« Transition verte » : le régulateur boursier français réfléchit à une définition

AFP le 17 avr. 2023

Comment définir une entreprise en cours de transition environnementale ? La réponse n'existe pas pour l'instant dans la réglementation européenne, mais l'Autorité française des marchés financiers (AMF) travaille pour faire évoluer le cadre légal.

Dans son large "Pacte vert", la Commission européenne s'est intéressée à la finance verte et à la création de règles pour l'encadrer. Mais sa définition de l'investissement durable" est pour le moment trop floue pour les acteurs du secteur et sa "taxonomie verte", qui classe les secteurs d'activité économiques selon leur impact sur le climat et l'objectif d'atténuation et d'adaptation au changement climatique, a ses limites.

..................
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-230417

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Message par energy_isere » 16 mai 2023, 09:34

Relance du nucléaire: adoption définitive en vue au Parlement

AFP•16/05/2023

Pour faciliter la construction de nouveaux réacteurs, le Parlement s'apprête à adopter définitivement le projet de loi de relance du nucléaire mardi par un ultime vote de l'Assemblée nationale, où la cause de l'atome semble gagner du terrain.

Après la séance de questions au gouvernement, les députés se prononceront en fin d'après-midi sur ce texte largement validé au Sénat il y a une semaine.

Son adoption ne devrait pas poser de problème. En première lecture, l'Assemblée l'avait largement soutenu par une coalition des voix de la majorité présidentielle, de LR, du RN et de communistes.

Technique, le projet de loi simplifie les démarches afin de concrétiser l'ambition d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035, et de lancer des études pour huit autres.

Il est limité aux nouvelles installations situées dans des sites nucléaires existants ou à proximité, comme à Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord)...
......................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8242f14ee2

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Message par energy_isere » 16 mai 2023, 22:59

:)
Le Parlement adopte largement la loi de relance du nucléaire

AFP•16/05/2023

Pour faciliter la construction de nouveaux réacteurs, le Parlement a définitivement adopté mardi le projet de loi de relance du nucléaire, par un ultime vote de l'Assemblée nationale, où la cause de l'atome gagne du terrain.

Une semaine après un large soutien du Sénat, les députés ont voté le texte par 399 voix contre 100, avec une coalition de voix du camp présidentiel, de LR, du RN et de communistes.

Seuls les groupes écologiste et LFI ont voté contre. Le PS, qui s'était opposé au texte en première lecture, s'est cette fois abstenu, après avoir décrit le nucléaire comme une "énergie de transition" vers les renouvelables.

La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher vante un "texte majeur" pour "produire une énergie indépendante, compétitive et décarbonée", et appelle de ses voeux un "consensus politique" en matière énergétique.

Dans la matinée, elle avait réuni à Paris une quinzaine de représentants de pays européens pro-nucléaires, afin de peser dans la "stratégie énergétique" de l'Union européenne.

Technique, le projet de loi français simplifie les démarches afin de concrétiser l'ambition d'Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l'horizon 2035, et de lancer des études pour huit autres.

Il concerne les nouvelles installations situées dans des sites nucléaires existants ou à proximité, comme à Penly (Seine-Maritime), Gravelines (Nord)...

Dans le sillage du Sénat, les parlementaires ont levé un verrou introduit en 2015 sous François Hollande, et déjà modifié sous Emmanuel Macron. Le texte supprime ainsi l'objectif d'une réduction à 50% de la part de l'énergie nucléaire dans le mix électrique français d'ici à 2035 (initialement 2025), tout comme le plafond de 63,2 gigawatts de capacité totale de production nucléaire autorisée.

Au grand dam des opposants au nucléaire, il prend de vitesse la future loi de programmation pluriannuelle de l'énergie, attendue au mieux cet été.

"Tout a été fait dans le désordre. (...) Seule cette loi de programmation pourrait décider de la relance ou non du nucléaire", s'est indigné l'Insoumis Maxime Laisney.

L'ONG Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire n'ont pas manqué de protester: "le gouvernement met donc la charrue avant les bœufs et acte une relance à marche forcée", dénoncent-ils.

- "Bataille culturelle" -

Autre point sensible, le texte durcit les sanctions en cas d'intrusion dans les centrales, avec une peine portée d'un à deux ans de prison et de 15.000 à 30.000 euros d'amende.

A l'Assemblée, écologistes et LFI ont ferraillé contre le projet de loi, en insistant sur les "tonnes de déchets" du nucléaire, et sur la fissure importante sur un circuit de secours d'un réacteur de Penly, annoncée début mars.

Julie Laernoes (EELV) a dénoncé le "matraquage effréné pour faire oublier à la population les dangers du nucléaire et ses déboires technologiques et financiers"

Insoumis et Verts promettent un recours devant le Conseil constitutionnel. Les deux partis militent pour une sortie de l'atome et le passage à 100% d'énergies renouvelables à partir de 2045.

Mais douze ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, les écolos reconnaissent avoir perdu du terrain dans leur "bataille culturelle" contre l'atome, à l'image des sondages qui montrent une adhésion grandissante au nucléaire.

A l'Assemblée, une commission d'enquête parlementaire menée par le LR Raphaël Schellenberger et le macroniste Antoine Armand, ouvertement pro-nucléaires, a pointé du doigt une "divagation politique" depuis trente ans sur les questions énergétiques.

Face à l'urgence climatique, et après les craintes de coupures de courant cet hiver sur fond de guerre en Ukraine, "il ne faut plus avoir le nucléaire honteux", plaide la députée Renaissance Maud Bregeon, ancienne d'EDF et rapporteure du projet de loi.

A droite, les LR soutiennent le texte tout en critiquant "le tête-à-queue spectaculaire" d'Emmanuel Macron sur la question.

Comme prévu, les parlementaires n'ont pas réintroduit la réforme controversée de la sûreté nucléaire voulue par le gouvernement.

Mais l'exécutif juge toujours nécessaire de fondre l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), expert technique, au sein de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le gendarme des centrales, malgré les protestations des syndicats.

Et en commission mixte paritaire, députés et sénateurs ont enlevé un amendement voté à l'Assemblée qui visait à empêcher toute fusion en garantissant une organisation duale entre IRSN et ASN.

Ce texte sur le nucléaire fait suite à une loi d'accélération des énergies renouvelables, adoptée en février.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8242f14ee2

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Message par energy_isere » 07 juin 2023, 21:04

L'aide "carburant" de 20 centimes pour les pêcheurs officiellement prolongée jusqu'au 15 octobre

AFP le 07 juin 2023

L'aide financière accordée aux pêcheurs pour faire face à la hausse des prix du carburant, annoncée en février par le président Macron, a été prolongée mercredi par décret jusqu'au 15 octobre, pour les mêmes montants et plafonds, a-t-on appris mercredi auprès du secrétariat d'Etat à la Mer.

Dans un décret paru mercredi au Journal officiel, les entreprises de pêche qui "font face à une augmentation des prix des matières premières et notamment de l'énergie" dans le contexte de la guerre en Ukraine, pourront bénéficier d'une "aide à la trésorerie" jusqu'au 15 octobre 2023.

Cette aide, qui prolonge de précédentes subventions, restera "de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole", a-t-on précisé au secrétariat d'Etat à la Mer.

Ce décret interministériel, signé lundi par la Première ministre Élisabeth Borne, entrera en vigueur jeudi au lendemain de sa publication. Ses modalités d'application seront précisées prochainement dans un arrêté.

Avant l'inauguration officielle du Salon de l'Agriculture fin février, le président de la République avait réservé sa première annonce aux professionnels de la pêche, s'engageant à protéger leur filière "au nom de la souveraineté alimentaire française", avait rapporté à l'AFP le président du Comité national des pêches, Olivier Le Nezet.

M. Le Nezet avait également indiqué que cette aide resterait "de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole" - alors que le gouvernement envisageait une aide dégressive - jusqu'à fin octobre, date à laquelle la filière espérait parvenir à la mise en place d'un "contrat stratégique" pour l'avenir.

Cette aide carburant a été mise en place initialement par le gouvernement de Jean Castex dans le cadre du "plan de résilience" visant à aider les entreprises à faire face aux conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Mise en oeuvre le 17 mars 2022, elle a été prolongée plusieurs fois depuis, et son montant a été ajusté à plusieurs reprises, tenant compte d'autres aides en vigueur et de l'évolution des prix du gazole.

Le coût de cette mesure est d'"environ 2,5 millions d'euros par mois", a précisé lors du Salon de l'Agriculture le secrétaire d'Etat à la Mer Hervé Berville.
https://www.connaissancedesenergies.org ... bre-230607

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Message par energy_isere » 09 juil. 2023, 00:03

Transition écologique: l'Etat va mobiliser 7 milliards d'euros supplémentaires en 2024, annonce Elisabeth Borne

AFP le 08 juill. 2023

L'Etat va mobiliser 7 milliards d'euros supplémentaires en 2024 pour doubler le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France et tenir les objectifs pour 2030, a annoncé samedi la Première ministre dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France.

"L'État va prendre sa part puisque, dès l'an prochain, nous allons rehausser de 5 milliards d'euros notre contribution au plan, au-delà des 2 milliards de plus qu'on avait déjà prévus", ainsi "en 2024, nous aurons 7 milliards de plus qu'en 2023 pour le financement de la transition écologique", a déclaré Elisabeth Borne.

Fin 2023, le gouvernement avait déjà annoncé la mobilisation de 2 milliards d'euros pour alimenter le Fonds vert, destiné à accompagner les projets écologiques des collectivités territoriales.

Dans le budget 2023, les investissements climat de l'Etat représentaient environ 25 milliards d'euros, selon Matignon.

"C'est un investissement inédit de l'État qui servira à financer les rénovations énergétiques, les transports en commun, les énergies renouvelables et la transition agricole", a-t-elle ajouté, sans préciser à ce stade la source de ces financements qui doivent être discutés dans le Projet de loi de finances 2024.

"Ca ne veut pas dire 7 milliards d'impôts supplémentaires, bien au contraire", précise-t-on dans son entourage, soulignant que ce chiffrage correspond à l'ordre de grandeur des réductions de dépenses attendues des ministères.

"Il s'agit d'argent frais, qui va en générer beaucoup plus car il sera utilisé dans des projets cofinancés par les collectivités" comme de coutume, ajoute l'entourage de la Première ministre.

La France doit, d'ici à 2030, réduire ses émissions de 50% par rapport au niveau de 1990, conformément aux nouveaux objectifs de l'Union européenne. Elle approchait les -25% de réduction en 2022.

Pour atteindre la cible, la Première ministre a présenté le 22 mai un premier chapitre du plan, établi par son secrétariat à la planification écologique, qui détaillait les objectifs chiffrés de réduction pour chaque grand secteur de l'économie.

Cette répartition chiffrée de l'effort a été saluée pour son caractère inédit et ambitieux mais critiquée pour l'absence d'annonce sur les financements, l'une des principales difficultés.

Les investissements supplémentaires avaient été évalués le jour même à 60 milliards d'euros par an d'ici à 2030, dont la moitié d'argent public, selon le rapport Pisani-Ferry-Mahrouz.

"Aujourd'hui, on investit 120 milliards d'euros par an, tout confondu, secteur public et privé, c'est-à-dire l'État, les collectivités locales, les entreprises et les ménages pour des actions dans les transports, les bâtiments, l'industrie, l'énergie", a rappelé la Premier ministre dans son interview.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-230708-0

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Message par energy_isere » 12 juil. 2023, 20:28

France: Le financement du nouveau nucléaire précisé fin 2024

REUTERS•12/07/2023

Le mode de financement du programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France devra être précisé d'ici fin 2024, a déclaré mercredi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Emmanuel Macron a lancé début 2022 le vaste chantier du renouvellement du parc nucléaire français en annonçant six nouveaux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) et la possibilité de huit réacteurs additionnels - avec une première mise en service à l'horizon 2035 -, un projet dont le financement reste à définir.

"(Le) schéma de régulation et de financement devra être précisé d'ici la fin 2024 pour que l'entreprise puisse prendre formellement sa décision d'investissement", a déclaré Bruno Le Maire lors d'une audition à l'Assemblée nationale.

"Le Parlement sera impliqué dans cette décision relative au modèle de financement par le biais soit de la loi de finances, soit d'un véhicule législatif ad hoc", a-t-il ajouté.

Le ministre a précisé que le financement serait décidé en fonction du coût du capital, de son acceptabilité - avec la possibilité de mettre les consommateurs à contribution à travers leur facture dès le début du programme - et d'éventuelles subventions, qui devraient être compatibles avec les règles européennes.

Bruno Le Maire a également rappelé qu'EDF ne pourrait pas financer seul les nouveaux réacteurs, en raison de sa dette, et qu'une utilisation des fonds du livret A faisait partie des options envisageables.

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a pour sa part dit lors de la même audition que la solution retenue devrait "inciter EDF à rechercher la meilleure performance opérationnelle", bénéficier aux consommateurs, donner de la visibilité à la chaîne d'approvisionnement du nucléaire et être compatible avec le cadre européen.

Le coût total de construction de six EPR2 a été annoncé début 2022 à quelque 52 milliards d'euros, un montant qui doit faire l'objet d'actualisations régulières.

Le projet d'EDF porte sur la construction de six réacteurs sur trois sites existants : deux à Penly (Seine-Maritime), deux à Gravelines (Nord) et deux à Bugey (Ain) ou au Tricastin (Drôme).

Le groupe, dont l'Etat français est devenu l'actionnaire unique et qui est donc sorti de la bourse début juin, a engagé à la fin du mois dernier les procédures d'autorisations nécessaires au lancement des travaux de construction de la première paire d'EPR2 à Penly.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e490b5fc76

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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par energy_isere » 29 juil. 2023, 09:56

Clément Beaune confirme une taxe sur les sociétés d'autoroute et le transport aérien dans le budget 2024

AFP•28/07/2023

Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a confirmé vendredi le projet de taxer davantage les sociétés concessionnaires d'autoroutes et les compagnies aériennes dans le budget 2024, afin de financer la transition écologique.

Interrogé sur l'idée de taxer les sociétés gestionnaires d'autoroutes, dont la rentabilité a explosé ces dernières années, Clément Beaune a répondu "oui, je le souhaite".

"Le Conseil d'Etat nous a dit qu'il est possible de demander une contribution supplémentaire aux sociétés d'autoroute, dans le respect des contrats", a-t-il indiqué sur France Inter.

"Elles peuvent contribuer à l'effort national qu'on fait pour la transition écologique et le pouvoir d'achat", a-t-il ajouté, précisant que la mesure serait intégrée dans le budget 2024 présenté à l'automne.

Le ministre a également évoqué le secteur du transport aérien, dont les prix sont parfois plus attractifs que le train sur la longue distance.

Il a aussi annoncé "une taxation supplémentaire des billets d'avion". "Pas pour le plaisir", a aussitôt ajouté le ministre mais parce que sinon, "le choix entre le train et l'avion est biaisé. L'avion a historiquement des avantages" comme l'exemption de taxes sur le kérosène, a souligné Clément Beaune.

"Donc on rééquilibre d'une part et d'autre part, si on veut financer tous ces investissements, 100 milliards d'euros (...) dans le ferroviaire en France: plus de trains, un réseau rénové, on a besoin de ces investissements, et bien il faut que chacun contribue, les sociétés d'autoroutes par exemple et y compris le transport aérien", a rappelé M. Beaune.

La taxation des transports plus polluants pour financer des investissements massifs dans le ferroviaire est une idée régulièrement agitée dans le débat public.

Fin juin, le président de l'Agence de financement des infrastructures de transport (Afit) Patrice Vergriete, devenu entre-temps ministre délégué chargé du Logement, proposait de taxer les poids lourds et le transport aérien.

En avril, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait lui aussi suggéré de mettre à contribution poids lourds, autoroutes et compagnies aériennes pour financer le plan à 100 milliards du gouvernement pour le ferroviaire d'ici 2040.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... cd2ac279d1

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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par energy_isere » 07 sept. 2023, 09:27

Bruno Le Maire demande à TotalEnergies de prolonger le plafonnement du prix du carburant

REUTERS•07/09/2023

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a demandé jeudi au PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, de prolonger le plafonnement du prix du carburant à 1,99 euro par litre au-delà du 31 décembre, tout en écartant la possibilité d'une intervention du gouvernement français.

"Je souhaite que Total, qui a pris un engagement que je salue de plafonner tous les prix des carburants - diesel, essence - à 1,99 euro jusqu'à la fin de l'année, prolonge ce plafonnement à 1,99 euro de tous les carburants au-delà du 31 décembre 2023", a déclaré Bruno Le Maire au micro de Franceinfo.

TotalEnergies a annoncé fin août poursuivre son engagement, mis en place pour la première fois en mars, de plafonner le prix du carburant à 1,99 euro par litre jusqu'à la fin de l'année.

"C'est à Patrick Pouyanné de prendre la décision, mais je salue le choix qui a été fait par Total depuis plusieurs mois, et je souhaite encore une fois, je lui fais confiance pour qu'il prenne en considération les difficultés de nos compatriotes", a-t-il poursuivi.

Bruno Le Maire a écarté la possibilité d'une ristourne du gouvernement, même si le prix du carburant venait à dépasser la barre des 2 euros le litre.

"Dépenser 12 milliards d'euros, c'est le coût d'une remise à 20 centimes sur un an pour l'énergie fossile et les carburants, c'est une aberration écologique. Il faut qu'on accélère la transition écologique, pas qu'on la ralentisse en (y) investissant 12 milliards au lieu de les mettre sur les énergies vertes", a déclaré le ministre de l'Economie.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7458c3a8eb

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Message par energy_isere » 07 sept. 2023, 23:17

Fin de la défiscalisation du gazole non routier pour les agriculteurs et le bâtiment, annonce Le Maire

AFP•07/09/2023

La détaxe sur le gazole dont bénéficient certaines professions sera supprimée pour les agriculteurs et les entreprises de travaux publics, mais pas pour les transporteurs routiers, afin de préserver leur "compétitivité", a annoncé jeudi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

"Nous supprimerons la niche fiscale sur le gazole non routier (GNR) tout simplement pour faire basculer notre fiscalité d'une fiscalité brune - c'est une fiscalité qui incite à consommer des énergies fossiles, donc c'est mauvais pour le climat - à une fiscalité qui valorise les investissements verts", a déclaré M. Le Maire sur Franceinfo.

Cette mesure concernera les agriculteurs et les entreprises du BTP, avec lesquels des discussions sont en cours afin de "trouver un accord", a-t-il poursuivi, précisant qu'il y aurait "compensation pour accompagner la transformation".

"Il ne faut pas procéder par brutalité", a ajouté le ministre.

Interrogé par l'AFP, le ministère de l'Economie et des Finances a indiqué que la fin de la défiscalisation du gazole non routier s'appliquerait progressivement à partir de 2024 et jusqu'à 2030 pour le BTP, voire un peu au-delà pour les agriculteurs.

Le président de la FNSEA, premier syndicat agricole, sera reçu à Bercy la semaine prochaine, a-t-on ajouté de même source.

Le syndicat s'est dit prêt à se passer de manière progressive du GNR si une solution alternative était proposée aux exploitants: des tracteurs roulant avec un autre carburant, des aides pour la transition...

Son président Arnaud Rousseau a encore déclaré jeudi sur RMC qu'il n'était "pas question que ce soit supprimé" de "manière abrupte".

"Demander un effort, un mutation du brun vers le vert, pour reprendre l'expression du ministre de l'Economie, cela nécessite des solutions. Or aujourd'hui, les solutions sont peu nombreuses. Pour nous, c'est un sujet de compétitivité", a-t-il dit.

En revanche, les transporteurs routiers ne seront "pas concernés" par la fin progressive de la défiscalisation du gazole afin de "préserver (leur) compétitivité", a souligné M. Le Maire.

Le ministre a relevé que pour cette profession le niveau de taxation du gazole était supérieur en France à celui pratiqué par d'autres pays européens.

"Le niveau de taxation du gazole est de 3,8 centimes pour les agriculteurs, de 18 centimes pour les travaux publics, donc c'est très inférieur à ce qui existe dans la moyenne de pays européens et en France", a-t-il détaillé. "Mais il est de 45 centimes pour les transporteurs routiers, c'est plus élevé que ce qui est pratiqué en Espagne, plus élevé que ce qui est pratiqué en Italie."

L'Union des entreprises de transport et logistique de France (Union TLF) a indiqué que cette décision était "attendue par les transporteurs". "Nous sommes déjà parmi les pays d'Europe les plus taxés! Il faut préserver notre compétitivité car nous sommes un secteur stratégique pour le pays", a déclaré son délégué général, Olivier Poncelet.

Selon Bercy, le soutien au GNR agricole représente 1,3 milliard d'euros, celui au GNR non agricole 1,1 milliard et celui au transport routier 1,2 milliard.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d262731768

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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par energy_isere » 25 sept. 2023, 23:37

Macron promet d'annoncer en octobre une reprise du "contrôle du prix de notre électricité"

AFP le 25 sept. 2023

Le président Emmanuel Macron a promis d'annoncer en octobre une reprise du "contrôle du prix de notre électricité" pour qu'elle soit "soutenable à la fois pour nos entreprises et pour nos ménages", dans un contexte d'inflation et de prix de l'énergie toujours hauts.

Alors qu'une bataille de chiffres oppose l'entreprise renationalisée EDF et l'Etat sur la future régulation de l'électricité, le président a dit souhaiter des prix qui soient "compatibles" avec les exigences de "compétitivité" et donnent "de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels".

"Nous pourrons en octobre véritablement annoncer des prix de l'électricité qui sont compatibles avec cette compétitivité et qui vont donner de la visibilité à la fois aux ménages et à nos industriels et avoir des prix qui nous mettent dans une situation tout à fait favorable et compétitive au niveau européen", a expliqué le président.

L'Etat-actionnaire et EDF tentent depuis plusieurs mois de se mettre d'accord sur le nouveau cadre réglementaire censé prendre le relais de l'Arenh, un mécanisme qui oblige EDF à vendre une partie de son électricité à prix bas à ses concurrents fournisseurs alternatifs jusqu'au 31 décembre 2025.

Entre l'Etat et le PDG de l'entreprise renationalisée, Luc Rémont, nommé il y a maintenant 10 mois, deux visions s'affrontent sur la méthode.

L'Etat souhaite que les prix de l'électricité soient les plus proches des coûts de production, et ce, afin de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs et de favoriser la compétitivité des entreprises dans un contexte de réindustrialisation, une priorité de l'exécutif.

De son côté, EDF, entreprise lestée d'une dette record (65 milliards d'euros en 2022) revendique le droit de pouvoir fixer ses prix plus librement grâce à des offres de moyen et long terme formées sur les marchés avec de gros clients, industriels ou fournisseurs alternatifs d'énergie.

L'entreprise plaide en effet pour un nouveau cadre qui lui permettrait de mieux valoriser sa production nucléaire et de financer ses investissements colossaux (25 milliards d'euros par an) dans son parc nucléaire actuel et à venir et les énergies renouvelables.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-230925

Jeuf
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Re: Politique energétique mandat de E.Macron

Message par Jeuf » 26 sept. 2023, 10:04

energy_isere a écrit :
25 sept. 2023, 23:37
Macron promet d'annoncer en octobre une reprise du "contrôle du prix de notre électricité"

AFP le 25 sept. 2023

Le président Emmanuel Macron a promis d'annoncer en octobre une reprise du "contrôle du prix de notre électricité" pour qu'elle soit "soutenable à la fois pour nos entreprises et pour nos ménages", dans un contexte d'inflation et de prix de l'énergie toujours hauts.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-230925
Ah ben moi ça me rassure pas du tout. Je préfère avoir de l'électricité chère que de l'électricité promise moins chère, mais avec possibles problèmes.

J'aimerai une part d'auto-production (comme je l'ai pour le chauffage, avec poêle à bois bûche, même si aucun blackout n'est en vue), mais mon toit ne s'y prête pas.

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