Libéralisation de l'énergie en France

Ce forum ne traite pas du «grand jeu» mais des réactions plus locales au pic pétrolier, à l'échelle du pays, des régions, ou des villes.

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Message par energy_isere » 16 mai 2007, 01:00

Bon, ca y est Sarkozy est président.

Alors comment ca va se passer maintenant l' ouverture du marché de l' electricité au particulier au 1er Juillet 2007 ?

J' attends avec impatience les premiers propos la dessus.
J' avais dit plus haut que rien ne se passerais avant les élections, et cela c'est vérifié.

C'est quel ministre qui va s' y coller trés bientot ?

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Message par Tiennel » 16 mai 2007, 09:20

Juppé, en tant que Ministre de l'Environnement, de l'Energie et des Transports, très probablement.
Méfiez-vous des biais cognitifs

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Message par energy_isere » 16 mai 2007, 13:57

Tiennel a écrit :Juppé, en tant que Ministre de l'Environnement, de l'Energie et des Transports, très probablement.
Gloups !

Juppé était celui qui voulait vendre THOMSON pour 1 Euro.
J' étais employé de THOMSON à cette époque la !

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Message par energy_isere » 16 mai 2007, 14:46

Poweo et Suez veulent reprendre des concessions d'EDF

Sur 339 barrages hydrauliques que compte la France, une vingtaine de concessions arrivent à échéance à partir de 2009 et les premiers appels d'offre doivent être lancés d'ici la fin 2007.

Jusqu'à présent EDF bénéficiait d'un droit de préférence sur le renouvellement des concessions. Avec l'ouverture progressive du marché de l'énergie à la concurrence, ce droit de préférence à été abrogé en 2006.

Le fournisseur alternatif d'électricité Poweo s'est dit prêt à reprendre la concession des barrages et s'en fait "une priorité". Le directeur énergies renouvelables, Christophe Jurczak, indique que Poweo se focalisera sur des installations supérieures à 100 mégawatts (MW).

La reprise de concessions hydrauliques "participe au mix énergétique" du groupe, qui veut produire 20% d'électricité, soit 600 MW, à partir d'énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse et barrages hydrauliques) d'ici 2012, a-t-il ajouté.

Le groupe Suez est également sur les rangs pour reprendre plusieurs concessions. Elle exploite déjà 73 barrages via ses filiales Société hydroélectrique du Midi (Shem) et la Compagnie nationale du Rhône (CNR).

"Nous allons étudier avec attention les propositions" de reprise de concession, a indiqué un porte-parole de Suez, qui veut doubler sa production d'électricité d'ici 2012.
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Message par Tiennel » 16 mai 2007, 16:20

Tiens, maintenant je comprends pourquoi EDF aurait laissé ses barrages tourner avec le minimum de maintenance ces dernières années...
Méfiez-vous des biais cognitifs

th
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Message par th » 20 mai 2007, 22:39

energy_isere a écrit : Juppé était celui qui voulait vendre THOMSON pour 1 Euro.
On en parle ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 079#121079

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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Message par Alter Egaux » 24 mai 2007, 16:26

Une petite comparaison sympathique sur la libéralisation du marché énergétique en Europe.

En France :
- pour les entreprises qui ont préféré conserver les tarifs régulés d'EDF, l'augmentation n'a été "que" de 11 %.
- Par contre, celles qui ont choisi le marché dérégulé ont vu leur facture d'électricité croître de 76 %.

A noter que de nombreux industriels qui ont opté pour le marché demandent d'ailleurs aujourd'hui à pouvoir revenir à la "protection des tarifs réglementés d'EDF et de Gaz de France". (ben pourquoi ?)

Il en est de même à l'étranger, en 5 ans, de 2001 à 2006, le prix du kilowattheure a augmenté de
- 39 % en Espagne,
- 49 % en Allemagne,
- 67% en Finlande,
- 77 % en Suède,
- 81 % au Royaume-Uni,
- 92 % au Danemark.

En France, le 1er juillet, l'électricité devrait être totalement ouverte à la concurrence.
Je pense que les robins des bois de l'énergie ont de beaux jours devant eux. (à noter qu'à la mise en bourse d'action EDF, lors du gouvernement Raffarin, ils ont voulu couper le compteur EDF dans la maison de campagne du premier ministre. Pas possible : pas de compteur.)
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par energy_isere » 25 mai 2007, 19:04

ceci n' est pas une pub pour powéo 8-[
Poweo compte prendre des parts de marché à EDF / GDF

Poweo a affirmé jeudi qu'il sera en mesure de proposer des tarifs compétitifs de gaz et d'électricité aux particuliers en France lorsque ce segment du marché de l'énergie s'ouvrira à la concurrence le premier juillet 2007.

Poweo rivalisera avec Electricité de France et Gaz de France en proposant des prix de gaz et d'électricité légèrement inférieurs aux actuels tarifs réglementés pratiqués uniquement par EdF et GdF, a déclaré le fondateur du groupe, Charles Beigbeder, durant une conférence de presse.

"Poweo s'engage à pratiquer des prix de gaz et d'électricité toujours inférieurs aux tarifs réglementés, tant que ceux-ci existent, pour les particuliers", a assuré C.Beigbeder.
En comptant les services supplémentaires, les offres d'électricité de Poweo seront environ 5% à 7% moins chères que les offres actuelles d'EdF.

Le groupe enregistrera un léger bénéfice sur la vente d'énergie, a annoncé le dirigeant.

A partir du premier juillet, les ménages français auront la possibilité de choisir d'autres fournisseurs de gaz et d'électricité que les anciens monopoles.

Mais les tarifs réglementés sont actuellement moins élevés que les prix du marché, et les experts et les régulateurs craignent donc que leur maintien n'empêche la survie des nouveaux concurrents.

Afin de rivaliser avec EdF, Poweo est en train de se constituer sa propre capacité de génération électrique, principalement alimentée en gaz et en charbon, et a conclu un accord avec EdF lui permettant d'obtenir de l'électricité d'origine nucléaire en échange d'électricité produite à partir de charbon et de gaz.

Poweo vise 100 000 nouveaux clients particuliers en France d'ici à la fin de 2007, et plus d'un million d'ici à 2010, a indiqué C.Beigbeder.

Le groupe indique qu'il devrait enregistrer une perte nette cette année en raison d'importants coûts de marketing, mais pense parvenir à l'équilibre l'an prochain, et être bénéficiaire en 2009, a ajouté le dirigeant.

Boursorama

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Message par Schlumpf » 26 mai 2007, 23:23

Le groupe indique qu'il devrait enregistrer une perte nette cette année en raison d'importants coûts de marketing,
parce que le marketing s'arretera l'année prochaine, tiens... Ou que les utilisateurs le paieront mieux, tiens... Superfétatoire illusion...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par energy_isere » 29 mai 2007, 18:28

Ouverture du marché de l'électricité et du gaz: pour UFC-Que choisir, le consommateur a tout à perdre

L'association de défense des consommateurs conseille aux consommateurs de ne pas opter pour les prix libres, dans le cadre de l'ouverture à la concurrence des marchés de l'électricé et du gaz au 1er juillet 2007. L'association met en garde contre le risque inflationniste et les risques juridiques de ces nouvelles offres.

"Ne faites rien!". Pour l'association de consommateurs UFC Que Choisir, le message est clair. Au 1er juillet 2007, elle conseille aux consommateurs de ne pas quitter les tarifs réglementés de l'électricité et du gaz pour les prix "libres". "Les consommateurs ont tout à perdre" avec ce changement, explique l'association au sujet de l'électricité. Quant au gaz, "ils n'ont pas grand chose à gagner".

UFC Que choisir met ainsi les Français en garde, alors que le marché de l'énergie doit s'ouvrir à la concurrence en France le 1er juillet prochain. A cette date, les consommateurs auront la possibilité de quitter les opérateurs historiques EDF et GDF et leurs tarifs réglementés à la faveur d'offres alternatives aux prix "libres" fixés par la loi du marché.

Cette date marque la fin du monopole d'EDF et GDF pour la fourniture d'énergie aux particuliers. Il y aura alors deux régimes tarifaires sur le marché, du moins jusqu'en 2010: les tarifs réglementés, encadrés par l'Etat, et les tarifs fixés librement par les fournisseurs (y compris GDF et EDF).

Or, cette évolution n'est pas sans conséquence, ni sans risques pour les consommateurs. "Nous sommes inquiets vis-à-vis de l'état d'impréparation des consommateurs", explique Alain Bazot, le président de l'association, lors d'une conférence de presse. "Cette ouverture du marché comporte des risques liés à la concurrence qui implique une surveillance des prix, et à l'aspect juridique, alors que nous craignons des dérives dans les pratiques commerciales des opérateurs", ajoute le président.

Les consommateurs "piégés"

Concrètement, l'association s'alarme du fait que tout consommateur qui aurait choisi de quitter les tarifs réglementés pour les tarifs "libres" n'aura plus la possibilité de faire machine arrière pour le logement concerné par le changement, même en cas de reprise du site par une autre personne, à la location ou à l'achat. Le consommateur peut donc se trouver piégé avec une offre non sollicitée, souligne UFC Que Choisir.

Une situation qui est d'autant plus néfaste que l'association met aussi en garde sur le fait que les prix du marché libre risquent fortement de progresser plus vite que les prix réglementés. Les prix des fournitures énergétiques pourraient même monter de l'ordre de 60%.

Une inflation prévisible

La différence d'évolution des prix entre réglementés et libres est d'autant plus prévisible, selon UFC Que Choisir, que les prix réglementés actuels en France sont stables du fait que leur progression est liée à l'électricité d'origine nucléaire. A l'inverse, le prix libre de l'électricité est indexé à celui des énergies fossiles, plus volatiles, et qui ont d'ailleurs fortement progressé ces dernières années.

En outre, comme la plupart des fournisseurs d'électricité arrivant sur le marché ne sont pas des producteurs, mais s'approvisionnent sur le marché de gros, les prix seront d'autant plus volatils et mettent en question la possibilité pour les opérateurs de proposer des offres compétitives sur le long terme.

Ainsi, selon les études d'UFC Que Choisir, les écarts de prix entre les tarifs réglementés et les prix de marché ne cesseront de se creuser. "Il y a un risque inflationniste évident", explique Alain Bazot, "car les conditions de la concurrence ne sont pas réunies".

Pour le gaz, les risques sont moindres, car GDF n'est pas producteur et offre moins d'avantage concurrentiel qu'EDF. Le prix du gaz est indexé sur les prix du pétrole. Reste que le passage à un tarif libre ne fera que confirmer la tendance actuelle qui est la hausse des prix et un rattrapage de niveau entre les offres réglementées et libres.

Un indice de contrôle des prix

Face à cette situation, UFC Que Choisir veut réagir. Pour tenter de suivre l'évolution des prix qui fera suite à l'ouverture du marché à la concurrence, l'association a mis en place un indice des prix pour l'électricité et le gaz, l'Ipeg. Basé sur les dépenses des ménages au 1er juillet, il permettra un suivi global des prix, selon les différents profils des utilisateurs.

UFC Que choisir met aussi en place un Observatoire des pratiques commerciales et contrats: elle redoute des abus, tels qu'elle a pu les constater dans les télécoms et Internet. L'objectif de l'Observatoire est de "vérifier dès leur diffusion la conformité juridique des publicités et offres contractuelles", explique l'association. Mais aussi, "d'alerter les consommateurs" et d' "engager rapidement des actions contentieuses afin d'obtenir leur cessation".

L'association compte aussi faire des démarches pour que la loi d'ouverture des marchés de l'énergie à la concurrence soit clarifiée, et que les zones d'ombres qui font peser des risques importants sur les consommateurs et leur pouvoir d'achat soient dissipées.

La Tribune

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Message par energy_isere » 30 mai 2007, 13:07

Les Echos relate les craintes de UFC-Que choisir, et en profite pour donner un article sur le conseil de la concurence :

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Message par energy_isere » 31 mai 2007, 13:42

ou l' on reparle de Powéo dans Boursorama :
Poweo assure être moins cher que le tarif électrique régulé

PARIS (Reuters) - Poweo sera en mesure de garantir à ses clients un prix inférieur à celui du tarif réglementé de l'électricité tout en gagnant de l'argent, assure son P-DG Charles Beigbeder dans un entretien à Reuters.

Il rejette les conseils de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir qui a exhorté les Français à conserver leur contrat actuel sous peine de subir une forte hausse des prix après l'ouverture des marchés, le 1er juillet.

"Il est inexact de dire qu'il est impossible d'être moins cher que le tarif réglementé", affirme Charles Beigbeder.

Il souligne que son groupe a un plan industriel de plus de deux milliards d'euros pour construire des centrales dans les prochaines années. La première sera opérationnelle fin 2008.

"Grâce à ce plan industriel, on va produire notre propre électricité. Cela nous a permis d'ailleurs de nouer un partenariat avec EDF d'échange de capacité de production qui nous donne accès à du nucléaire", déclare-t-il.

"Ceci nous garantit sur le très long terme un approvisionnement à un prix de revient du megawatt/heure qui est inférieur au tarif réglementé. Donc, je n'ai aucun problème à garantir dans la durée à mes clients un prix du megawatt/heure inférieur au tarif tout en gagnant de l'argent".

Charles Beigbeder indique que l'accord d'échange avec EDF prévu sur 15 ans est déjà en vigueur et à un prix qui est "à un niveau suffisant pour être rentable".

"Dès vendredi, sur notre site web, les particuliers pourront souscrire à des offres sous la forme de forfaits adaptés à leur consommation. Dans le forfait, l'énergie est 10% moins chère que les tarifs régulés et ce sur la durée", dit-il.

Il reconnaît toutefois que le marché ne devrait pas bouger dans l'immédiat. "Comme on ouvre au milieu de l'année avec les mois d'été, on pense que la grande vague de bascule viendra à l'automne. On est assez confiant".

Poweo compte sur l'aspect prix mais aussi sur les services, notamment en matière d'économie d'énergie, pour séduire les clients.

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Message par energy_isere » 31 mai 2007, 21:51

ah, enfin, les grands media en parlent.
Dans Libération :
Consommation. Le 1er juillet, les monopoles d'EDF et de GDF prennent fin. Un premier opérateur proposera dès vendredi ses offres à tout un chacun.
Electricité et gaz, ce qu'il faut savoir avant de changer


Cela va faire bizarre. Un peu la même impression ressentie par les abonnés au téléphone qui, depuis quelques années, ont quitté définitivement France Télécom. Dans un mois, à partir du 1er juillet, tous les particuliers pourront se passer d'EDF et de GDF pour se fournir en électricité et en gaz. Le marché de l'énergie se libéralise totalement, et dès vendredi la première offre commerciale privée pourra être souscrite. Il s'agit de celle de Poweo, un fournisseur d'énergie créé en 2002 par le financier Charles Beigbeder. Quelques autres industriels devraient bientôt arriver sur le marché : Electrabel, la filiale de Suez, ou Altergaz, un opérateur indépendant. En attendant, l'UFC-Que Choisir a déjà mis en garde tous les consommateurs qui vont essuyer les plâtres. Et publié hier un guide bien pratique (lire ci-contre).

Pari.
Car, avant de se lancer dans le grand bain de la concurrence, il faut apprendre le jargon. Pour le téléphone, le mot-clé quand on quittait France Télécom, c'était «dégroupage». Pour l'énergie, le terme à retenir, c'est «tarif réglementé». A partir du 1er juillet, les consommateurs auront le choix entre deux contrats : l'un au tarif libre, c'est-à-dire décidé par le fournisseur, l'autre au tarif réglementé, fixé par décret et calculé selon une formule complexe qui tient notamment compte de l'inflation.
Garder le tarif réglementé, fourni uniquement par EDF pour l'électricité et GDF pour le gaz, cela revient, en fait, à ne pas faire jouer la concurrence. Passer au tarif libre, en revanche, c'est faire un pari risqué. Les prix pourront baisser... comme exploser. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé ces dernières années pour les professionnels, déjà libres de faire jouer la concurrence.
A condition que le consommateur soit prêt à tenter l'aventure, le changement de fournisseur est à la portée de tous. Les installations ne changent pas : pas besoin de faire venir de nouvelles lignes électriques ni de changer de compteur. Pour s'inscrire chez Poweo, il suffit de se connecter au site Internet du fournisseur. De faire un rapide bilan de ses besoins et de choisir un forfait comprenant l'abonnement et sa consommation prévue. Poweo propose des offres «électricité», «électricité bio» et des offres couplées électricité et gaz. Une fois le choix effectué, il ne reste plus qu'à attendre. Poweo donne l'information au gestionnaire du réseau de distribution, qui la transmet aux opérateurs historiques. Le délai prévu pour changer de fournisseur pour l'électricité est de vingt jours. Pour le gaz, il faudra patienter quarante à soixante jours dans les premiers temps.

Promesse.
A court terme, Poweo souhaite convaincre 100 000 foyers de le rejoindre. Et, d'ici à2010, il se voit bien avec au moins un million de clients. Pour attirer tout ce monde, le fournisseur indépendant compte pratiquer une politique tarifaire agressive. Les prix seront, quoi qu'il arrive, inférieurs de 5 à 7 % aux tarifs réglementés. «Nous garantissons aux clients qu'ils paieront moins cher que s'ils étaient restés chez les opérateurs historiques», promet Beigbeder. Qui se dit certain de tenir cette promesse grâce à son propre contrat de fourniture d'électricité passé avec EDF (un prix fixe à long terme), et à la prochaine mise en service de ses centrales.
Deuxième atout de Poweo, offrir un meilleur service que l'opérateur historique. Les particuliers disposant d'un compteur électrique numérique pourront louer une Poweo Box. Cette petite boîte mobile donnera des informations en temps réel sur sa consommation, permettant de mieux la contrôler. Car c'est un des arguments de Poweo. «Les consommateurs doivent profiter du choix qui leur est offert pour faire diminuer leur consommation et ainsi assurer une meilleure protection de l'environnement», avance Beigbeder. Le discours marketing est rodé. Convaincra-t-il ?

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Message par Schlumpf » 03 juin 2007, 22:58

Les consommateurs doivent profiter du choix qui leur est offert pour faire diminuer leur consommation
C'est facile à dire. En quoi la BoBox le leur permettra-t-il ? Rien n'est dit de ce côté capital...
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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Message par energy_isere » 04 juin 2007, 18:30

Électricité de Strasbourg filialise l’activité de fournisseur d’énergies

Le Conseil d’Administration exceptionnel d’Électricité de Strasbourg du 1er juin 2007 a décidé de filialiser son activité de commercialisateur d’énergies pour se mettre en conformité avec la loi du 7 décembre 2006 faisant obligation aux distributeurs de gaz et d’électricité de plus de 100 000 clients de séparer juridiquement leur activité de gestion de réseaux d’une part, et leurs activités de production et de commercialisateur d’autre part.

Pour mettre en œuvre cette disposition dans le respect des principes de la directive en matière d’égal accès des tiers au réseau, le législateur a permis aux six distributeurs régionaux français en considération de leurs caractéristiques propres, d’opter soit pour la filialisation de leur activité de réseau, soit pour la filialisation de leur activité de commercialisation et de production.

Le Conseil d’Administration d’Électricité de Strasbourg, après avoir recueilli l’avis du comité mixte à la production d’ÉS (assimilable à un comité d’entreprise), vient de retenir la filialisation de son commercialisateur, c’est-à-dire de l’activité de fourniture d’électricité, de gaz naturel et des services associés.

Ce mode d’organisation permettra à ÉS de conforter le modèle d’entreprise régionale proche de ses clients et des collectivités locales qui constituent les autorités concédantes.

Cette filialisation des activités de commercialisation d’énergies facilitera la concrétisation des accords industriels nécessaires au développement de l’activité commerciale notamment en matière d’approvisionnement en électricité et en gaz naturel. Elle favorisera également le développement de l’entreprise dans la maîtrise de l’énergie, les énergies renouvelables et les services qui sont devenus des axes stratégiques majeurs du groupe Électricité de Strasbourg.

Par ailleurs, le groupe s’attachera à limiter les désoptimisations liées à cette nouvelle organisation.

La mise en œuvre effective de cette décision du Conseil d’Administration donnera lieu, pendant 18 mois, à d’importants chantiers. L’entreprise mènera ces chantiers avec le souci permanent de servir ses clients tout en confortant ses valeurs de proximité, de respect de l’environnement, de solidarité, et de performances économiques et sociales.

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