Le monde: http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 541,0.htmlLes HLM et les copropriétés demandent à l'Etat de limiter la hausse des prix du gaz
LE MONDE | 08.11.05 | 15h57 • Mis à jour le 08.11.05 | 15h57
a lettre est sur le bureau du ministre de l'économie et des finances : "Nous sommes choqués par le fait que la hausse moyenne de 12 % du prix du gaz annoncée comme un maximum cache des hausses plus importantes pour des milliers de ménages modestes qui habitent dans des immeubles équipés de chaufferies collectives." (Le Monde du 21 octobre).
Adressée à Thierry Breton le 2 novembre, la missive émane de l'Association des responsables de copropriété (ARC), qui estime que l'augmentation moyenne des tarifs au 1er novembre atteint en réalité 18 % - dans une fourchette de 16,7 % à 23,5 % - soit "un surcoût à venir sur les charges de logement allant de 144 euros à 216 euros par an" . Toutes les chaufferies, même celles qui n'alimentent qu'un nombre réduit de logements, sont concernées.
Le mouvement HLM commence, lui aussi, à se mobiliser. Après un premier refus de Gaz de France (GDF), Michel Delebarre, le président de l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe les fédérations HLM, va écrire cette semaine à Thierry Breton et à Jean-François Cirelli, le PDG du groupe gazier, pour leur demander de compenser une revalorisation des tarifs qu'ils évaluent à près de 20 % en moyenne pour les chaufferies collectives. Une hausse très conséquente, même si le prix d'achat du gaz est inférieur pour ces grandes collectivités.
"PRIME À LA CUVE, PRIME AU TUYAU"
"Nous avions obtenu une mesure pour l'habitat collectif quand le gouvernement avait décidé une "prime à la cuve" en faveur des particuliers se chauffant au fioul, explique Daniel Aubert, le directeur général des services de l'USH. Nous demandons la même chose, une sorte de "prime au tuyau" compensant la dernière augmentation du gaz. Car quand ses prix augmentent, la hausse est intégralement répercutée sur nos locataires, qui sont des foyers à revenus modestes."
La grogne a aussi gagné certains secteurs économiques gros consommateurs de gaz, comme les producteurs de légumes. Leur fédération nationale dénonce une hausse de 23,5 % des tarifs, "sans aucune contrepartie commerciale", qui porte l'augmentation à plus de 40 % depuis le 1er juillet. Une majoration qu'elle juge exorbitante pour les 6 500 entreprises (23 000 emplois) d'un secteur où "l'énergie représente 30 % des coûts de production" (chauffage des serres).
Ces demandes ont peu de chance d'aboutir. Collectivités et entreprises ne peuvent bénéficier des offres commerciales qui permettront, selon GDF, de ramener la hausse à 3,8 % jusqu'au 31 mars 2006, notamment grâce à une baisse de 4,4 euros (hors taxe) du prix de l'abonnement des particuliers. "Les logements collectifs sont gérés par des syndicats ou des sociétés de HLM qui ont le choix de leur fournisseur (clients éligibles) depuis le 1er juillet 2004, plaide un porte-parole du groupe gazier. Les faire bénéficier de ces aides commerciales serait assimilé à de la concurrence déloyale."
Ces règles de la concurrence, le président de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) entend bien les faire appliquer. Jean Syrota a déjà condamné les rabais que GDF a consentis à 7 millions de particuliers, les jugeant contraires à l'arrêté du 16 juin 2005 fixant les prix du gaz jusqu'au 31 décembre 2007. "Le risque, c'est de voir le jeu de la concurrence faussé" si le groupe les étendait aux associations, aux professionnels et aux collectivités, a-t-il récemment prévenu dans un entretien publié par Le Figaro. De son côté, l'Union professionnelle des industries privées du gaz (Total, Suez, BP) a réclamé, lundi, des "règles tarifaires transparentes et non discriminatoires", contestant les remises octroyées par GDF.
De nouvelles hausses sont attendues - tous les trois mois - et dès le 1er janvier. GDF n'a pas convaincu qu'elles étaient le seul fruit du renchérissement des coûts d'approvisionnement et des produits pétroliers.
Jean-Michel Bezat
Au moins là, il n'y aura pas de subventions. Ils n'ont qu'à installer une chaufferie au bois (granulés ou même plaquettes), c'est subventionné par beaucoup d'organismes Ademe, région, Europe.
Ceux qui sont proche d'une centrale géothermique peuvent demander le raccordement.
Le solaire thermique est aussi une solution, les HLM le font déja à paris et Montreuil notament, mais aussi beaucoup en Rhones Alpes.
les solutions existent, il faut juste ouvrir les yeux et tourner la tête.