Politique des Energies Renouvelables en France

Ce forum ne traite pas du «grand jeu» mais des réactions plus locales au pic pétrolier, à l'échelle du pays, des régions, ou des villes.

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 08 juil. 2012, 13:23

Herv12 a écrit :
kercoz a écrit :Une des solutions , pour le stockage , surtout pour l' éolien , c'est de ne pas systématiquement choisir l' interface ELEC. De plus si une production est dédiée localement (agriculture , conditionnement , stockage , transformation...) l' éolien peut produire de la FM, du froid , de la pression , du vide ....et un peu d'elec . Le stockage froid, pression , vide a une capacité plus importante que les stock elec .......Une fois le froid maximisé , les reservoirs air comp optimisés , une production d'élec peut etre obtenue et redistribuée ...de plus l'élec/reseau peut etre un secour pour les energies en cas de manque persistant de vent .
en regle general , la motorisation air comp (palans , perceuse , riveteuse , charriot automoteur ...etc ) est beaucoup plus simple det robuste que la motorisation elec .

Mes ancêtres ont vécu et travaillé au grés du débit du ruisseau.(ils n'avaient rien d'autre). c'était une autre époque
A+
On ne parle pas de la meme chose .
Les grosses boites (dassault, poudreries , etc ...) confrontées au risque BE3 et BE2 ( incendie explosion) utilisent l'air comp pour la motorisation .......meme ds les locaux sans risque ! (plus nombreux que les locaux a risque .....pour la raison que c'est plus economique , plus simple et moins contraignant en entreyien ...
Ceux qui ont vu des perceuses , palans ; riveteuses a air comp sont étonnés du faible volume et la simplicité des objets ! Le constructeur est obligé d'augmenter le poids des carcasses des perceuses portatives pour qu'elles aient un peu d'inertie ...
L' interface elec est souvent une abération energetique ...changer plusieurs fois d'energie fait tomber le rendement .
L'elec est compliqué du point de vue techno ...risque elec /incendie , dépendances diverses ...pas de stock , .....
Déplacer la production ou il y a du vent ...ça te choque ? .... Le maillage avec de petites productions gagne en stabilité au regard de grosses productions centralisées (je suis ingénieur elec reseau) ......
Certains sous sols sont apte a stocker de l' air comp . Un groupe de congélo agri de bon volume a une stabilité de pas mal d'heures . de plus certains usages 'air comp/froid' n'ont pas besoin de vitesses de régulation pointues pour etre efficaces . Le chauffage , par ex ( frein de la rotation de l' eolienne ds un bain d'huile en primaire avec un truc du genre regulateur a boule , peut réguler la vitesse de l'éolienne aussi précisément que l'electronique , tout en produisant de la chaleur pour une serre .
Le modèle auquel je pense c'est une unité moyenne de production poly agricole avec serres et transformation , stockage ( donc energies méca, chaleur , cuisson, froid et grand froid du genre 10 personnes , 4ou 6 eoliennes de 50 kva .
L'usage systématique de l('elec , a mon sens , procède d'un réductionnisme scientiste peu rentable en terme energetique et de dépendance globale . meme si chaque eolienne peut avoir sur l'arbre moteur une géné (pour récupérer l'effet de pointe et fournir le besoin elec (eclairage , info) , et chaque production (froid chaud air comp , hydrau, doit etre doublée d' un secour elec , il me semble que l'utilisation directe des energie sans interface elec lorsque c'est possible peut s'avérer tres rentable qd la bise sera venue .
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Herv12 » 08 juil. 2012, 14:46

Les stockages dont vous parlez rentrent dans des durées de l'ordre du jour ce qui est trés inssuffisant pour les ENR, surtout dans une approche "décentralisée". Vouc citez les stockages sous terrain qui lui serait effectivement plus costaud mais ça ne peut pas se faire partout, il faut disposer d'une cavité étanche comme à Lacq par ex. Les reseaux de transport d'air comprimé, ça risque d'etre un peu compliqué.

Les rendement electriques sont de moins en moins mauvais. Acutellement la production transport reconversion est >80%, certainnement bien mieux que l'air comprimé.

Concernant la fiabilité des grands réseaux, tout dépends du moyen de prod considéré. Si vous couplez de l'hydrau avec des groupes thermiques, oui je vous suis. Pour une prod de type éolien solaire, la par contre le grand réseau costaud sera bien mieux (mais inssufisant).
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Jägermeifter » 08 juil. 2012, 15:22

Vous utilisez beaucoup de jugements de valeur non justifiés mais surtout non dimensionnés: "insuffisant", "compliqué", "mauvais", "mieux".

Aucune production n'est meilleure ou plus mauvaise qu'une autre : toutes sont différentes.

Je dirai plutôt que tout est possible, mais uniquement dans certaines proportions : la diversité n'est que bénéfique, tout est bon dans certaines proportions, puis complexe au delà d'un certain point, et actuellement impossible ou inacceptable au delà d'une certaine limite.
Dernière modification par Jägermeifter le 08 juil. 2012, 19:09, modifié 1 fois.

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 08 juil. 2012, 19:05

Je ne sais si on comprend mon point de vue . Je préconise une production énergétiquement diversifiée localement ......par de petites eoliennes , nombreuses et moyennement puissante (10kw à 100 kw) . Récupérer la FM sur l' axe pour en faire de l'énergie sans passer par l'élec ..Il n'est pas question de distribuer de l'air comp.sur des KM ! On pompe de l'eau par l'éolienne depuis tres longtemps ... Un congélo perso tient une journée sans trop monter en temp. Un gros congélo et surtout un bat refrigéré pour légumes ou fruits par ex ( 5 à 10 degrés ) peut tenir plusieurs jours avec tres peu d'aide elec .... en cas de manque de vent ...En situation ventée normale aucun besoin d'électron ...
Il est évident que le maillage elec est necessaire , mais si 50% des energies sont par ex produites sans passer par l'elec , la charge du réseau serait facile a gérer . De plus , des milliers de petits producteurs donneraient une assise tres stable au réseau .
Le calcul reseau de ce genre de concept ne serait pas simple , mais faisable ....Le crux etant le fait qu'un manque de vent concerne une région et que la demande elec provenant d'autres régions exigerait de conserver le reseau actuel ( surcaliibré) .
La cata qui débute ne nous laisse comme espoir que le fait que l'abondance d'energie nous a fait négliger des solutions plus vertueuses. Le tout elec c'est du passé , comme un ordi ds chaque portiere juste pour baisser une vitre .
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Remundo » 08 juil. 2012, 19:57

Kercoz développe une vision énergétique semi-autarcique et locale avec un recours moins fréquent à l'électricité du réseau.

C'est un point de vue qui a son intérêt.

En se débrouillant bien, on pourra peut-être éviter cet extrême assez longtemps.

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 08 juil. 2012, 20:32

@Rémundo :
Toi qui est bricoleur, as tu tenu en main une perceuse air comp ? , une riveteuse ? . As tu examiné un palan , un chariot automoteur ? C'est d'une simplicité désarmante , juste une turbine , et du jeu . Qd y'a trop de jeu , tu perds un peu de puissance ...mais ça marche ...Le truc le plus techno doit etre un roulement ! ....
J' ai vu , il y a 20 ans, a la TV , un breton hilare , qui chauffait 2 serres et sa maison avec une éolienne ...et qui n'a pas voulu dire comment ! ....sans elec , il disait ......apres reflexion , il ne pouvait le faire qu'en freinant son eole ds un bain d' huile en circuit primaire et eau chaude en circuit secondaire .......
J'ai pensé au système "Boule" , (le truc du patineur qui ecarte les bras pour ralentir), et qui régulait la vitesse des 78T, aussi bien que la meilleure electronique .......Qd la vitesse de rotation de l' éolienne augmente , on augmente la surface de frottement ds l' huile par des masselottes ou une torsion de lame .....ce qui de plus , peut réguler la vitesse pour une géné elec .... pas de dépendance elec , que des pannes méca ... ...pour l'air Comp. c'est pareil, tu gonfles tant que ça veut et qd c'est plein ça bascule sur autre chose ...Si tout est plein , on fait plus d'elec et basta ...
Je crois me rappeler que de ne pas changer d'énergie , permet d'économiser le rendement , non ?
Le seul truc chiant avec l'air comp c'est le bruit ...toujours des petites fuites bruyantes , mais pas de risques , pas d'armoires elec compliquées , de tas de matos dont on dépend ...là on dépend juste de tuyaux et de vannes, de flexibles ...bricolables sans grosses technologie .
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Remundo » 08 juil. 2012, 22:42

L'air comprimé est très rustique, mais justement, le rendement est assez mauvais en général, pour plusieurs raisons qu'il serait long ici de développer.

Oui, c'est vrai, les conversions d'énergies amenuisent le rendement, mais parfois une seule conversion peut avoir un rendement très médiocre, alors que plusieurs conversions successives de bonne qualité maintiennent le rendement à un niveau confortable.

Il est vrai aussi qu'à mon goût, les régulations électroniques et les boîtes magiques que personne ne sait pas réparer prennent de plus en plus de place...

Il n'y a pas si longtemps, le Manitou d'une de mes connaissances est tombé en panne pour un capteur défectueux dans la boîte de vitesses. Engin totalement immobilisé. Sur un vieux manitou, on aurait fait craquer la vitesse et il aurait avancé ! Bilan des courses : on a tout monté à bras d'hommes avec un engin de 50 k€ qui nous lorgnait à l'arrêt pendant plus d'un mois.

Dans nos campagnes, le critère n°1 n'est pas toujours le rendement ou la sophistication, mais la fiabilité de l'exécution de la tâche, et aussi la possibilité de réparer avec les moyens du bord en cas de panne.

C'est ainsi que certains agriculteurs ont toujours leur Pony ou leur vieux Mc Cormick, Ferguson des années 1960, voire moins. Et que beaucoup d'entre eux rechignent à acheter un modèle neuf. Itou pour les voitures ou bon nombre de 205, Renault 4, fourgonnette 4L continuent de rendre d'excellents services, souvent dans des chemins difficiles...

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Troti » 09 juil. 2012, 07:49

Qu'un petit moteur à palette ou une petite turbine soit simple, c'est à peu près vrai, c'est juste que l'on néglige la vitesse de rotation d'une turbine, les trains d'engrenage pour avoir une vitesse plus faible et un peu de couple, les galères régulières avec les déshuileurs filtres divers, ...

Mais un alternateur ou un moteur, électrique, se sont aussi des objets simples pour des petites puissances. Un moteur asynchrone à cage d'écureuil, c'est ultra simple, et ultra fiable, un volant magnétique de mobylette aussi, ... et il est possible d'atteindre des rendements élevés, ce qui est impossible avec le pneumatique.

Kerkoz, tous les industriels qui le peuvent (hors environnement explosif par exemple) passent au tout élec en ce moment, alors qu'un verin pneumatique est bien moins cher qu'un élec, et plus puissant, et plus simple. Mais les réseau d'air comprimé coûte très cher d'entretien, et sont des gouffres énergétiques. Ex récent, la génération d'air comprimé sur une ligne de fab de culasse automobile reviendrait à plus de 200k€ par an (dixit un concepteur de ligne de fab). Chez un particulier, l'air comprimé serait une horreur. Une installation arrêtée quelques années demande un bel entretien pour redémarrer.

Le principal défaut de l'élec est son stockage, mais les autres énergies ne sont pas beaucoup plus performantes sur ce point là. Et l'air comprimé me semble bien pire.
Comment fait-on pour que les ravioles ne collent pas?

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par kercoz » 09 juil. 2012, 08:39

@troti:
Je ne parle pas des particuliers , mais d'unités de production indus , agri, peche , bois ....qui par nature , n'ont pas d'obligation spécifique d' une localisation (sauf poisson, minerai, sol ...) surtout pas urbaine ..
les perceuses que j'ai vu utilisé chez Dassault , en poudrerie , SNiAS et autre me semblaient dépasser le kw de puissance , pour un encombrement et un poids de 20% de l' elec ....la gène provenant du flexible.
////
Mais un alternateur ou un moteur, électrique, se sont aussi des objets simples pour des petites puissances. Un moteur asynchrone à cage d'écureuil, c'est ultra simple, /////
Je ne sais si tu as une idée de la chaine de fabrication de cet "objet ultra simple " ...! Ca nous parait facile et simple parce qu'on en voit partout , mais c'est peut etre du a un "effet d'optique energetique" ....qui ne tient que par un degré suffisant de consumérisme ...Il est bien sur possible , en cas de Big Bug econo-énergétique de privilégier des filieres comme celle là ( Perso , je voterai plutot pour le Net a preserver), mais il me semble plus facile et raisonnable de privilégier des fabriques de tuyaux) .

Passons au chauffage : les pointes d'éolienne récupérées en chauffage sans passer par la case elec, tu y vois aussi une bétise techno ? le rendement me semble interessant , meme si cette énergie n'est récupérée que sur le régulateur de vitesse .
Pour le froid et le grand froid , de toute façon , meme l'elec doit passer par un compresseur en bout d'arbre . Quelle raison de passer par un moteur ? On a deja un arbre qui tourne ! la déviation méca-elec puis elec meca ne fais que faire tomber le rendement (mon moteur "secour" n'ayant pas besoin de puissance importante).

Je vais prendre un ex (un peu caricatural) :
Je n'ai pas de seche linge elec , mais un fil a linge plein air et un autre abrité .
Je m'attends a ce qu'on me démontre qu'un seche linge elec alimentépar une eolienne est plus rentable parce qu'il secherait plus vite mon linge (ce dont je me contrefous , je ramasse mon linge qd il est sec et verifie son etat de secheresse en allant chercher mes oeufs (mon linge sert d'ombrage aux poules).
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Troti » 09 juil. 2012, 17:49

kercoz a écrit :@troti:
////
Mais un alternateur ou un moteur, électrique, se sont aussi des objets simples pour des petites puissances. Un moteur asynchrone à cage d'écureuil, c'est ultra simple, /////
Je ne sais si tu as une idée de la chaine de fabrication de cet "objet ultra simple " ...! Ca nous parait facile et simple parce qu'on en voit partout , mais c'est peut etre du a un "effet d'optique energetique" ....qui ne tient que par un degré suffisant de consumérisme ...Il est bien sur possible , en cas de Big Bug econo-énergétique de privilégier des filieres comme celle là ( Perso , je voterai plutot pour le Net a preserver), mais il me semble plus facile et raisonnable de privilégier des fabriques de tuyaux) .
Oui , je vois bien à quoi ressemble un moteur asynchrone, un stator qui peut être assez basique, comme on sait les faire dpuis plus de 100 ans, et un rotor cage d'écureuil, qui n'est rien d'autre que des tôles découpées empilées avec de l'alu coulé à l'intérieur. Encore plus simple, le moteur à reluctance variable. Je ne l'avait pas cité car sont pilotage demande de l'électronique, contrairement à l'asynchrone qui peut être rustique (même si aujourd'hui, voir depuis 15 ans, on parle de commande vectorielle pour gagner en réactivité et rendement)
kercoz a écrit : Passons au chauffage : les pointes d'éolienne récupérées en chauffage sans passer par la case elec, tu y vois aussi une bétise techno ? le rendement me semble interessant , même si cette énergie n'est récupérée que sur le régulateur de vitesse .
L'intérêt de l'électrique est de faire de l'électricité sans se préoccuper de l'utilisation qui en sera faite. Faire de la chaleur avec une énergie mécanique en entrée est facile. Mais même dans le cas où seule la chaleur est requise, il ne me semble pas bête de mettre un alternateur, de ne tirer que 2 fils, et d'alimenter une résistance là ou j'ai besoin de chauffer. Il est aussi possible d'avoir une pompe qui entraine de l'huile et de transmettre de l'huile qui passera dans des orifices créant des pertes de charge là où on veut chauffer, mais ça ne me parait pas fondamentalement simple. On peut transporter le fluide chaud (cf chauffage urbain) mais la complexité entre des tubes étanches et calorifugés et des câble électriques isolés ne va pas franchement en la faveur des tubes.

Brefs, l'hydraulique et le pneumatique sont faussement simple, et surtout pas du tout souple, et ce n'est pas parce que avec de l'élec on peut faire des choses compliquées que l'on ne peut pas faire aussi des choses simples, surtout si on est prêt à baisser les exigences de rendement. Mais je suis d'accord que les densités de puissance offertes par l'électricité ne sont pas énormes, et qu'il ne faut pas être dogmatique.
Comment fait-on pour que les ravioles ne collent pas?

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Herv12 » 09 juil. 2012, 20:42

Jägermeifter a écrit :Vous utilisez beaucoup de jugements de valeur non justifiés mais surtout non dimensionnés: "insuffisant", "compliqué", "mauvais", "mieux".
Vous voulez dimentionner, prenons un exemple:
En zone assez ventée à 100m de haut, le taux de charge d'une éolienne est de l'ordre de 25%. En zone normale il va plutôt tourner à 10 / 15%. La capacité de stockage qu'immagine kercoz devra donc tenir des semaines sans apport d'énergie. Pour une usine qui consomme 1MWh/jour, il faut 3000000m3 sous 50bars pour 10 jours d'autonomie . S'il est possible de le réaliser dans quelques situations géologiques, ce sera difficile de le faire partout. (ça fait des sacrées cavernes à creuser)

Une dimmention qu'il ne faut pas oublier, c'est que l'organisation de l'industrie est telle qu'actuellement, il n'est plus possible de travailler à l'ancienne. Avant un meunier pouvait rester 3 semmaines sans bosser puis il faisait du 24/24 pour rattraper. Allez faire ça avec les flux tendus, les marges sérées et les reglementations sociales... Une entreprise sous traitante qui perdrait 2 journées par mois, c'est suffisant pour la mettre en faillite.
Aucune production n'est meilleure ou plus mauvaise qu'une autre : toutes sont différentes.
Je ne comprends pas trés bien le sens de cette phrase. Le fait qu'elle soient differentes n'a pas de rapport avec le fait qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Une "bonne" énergie est celle qui est adaptée au besoin que l'on a, (soit en dispo et en cout).
Je dirai plutôt que tout est possible, mais uniquement dans certaines proportions : la diversité n'est que bénéfique, tout est bon dans certaines proportions, puis complexe au delà d'un certain point, et actuellement impossible ou inacceptable au delà d'une certaine limite.
Est il préférable d'avoir:
- Une voiture capable de répondre aux 36 types de déplacements que vous avez besoin
- ou 36 voitures qui répndent chacunes à un besoin spécifique de déplacement

sachant qu'au final tous les besoins sont couverts?
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 05 juin 2013, 18:08

Coup d'arrêt pour l'éolien et le solaire au premier trimestre

Usine Nouvelle le 05 juin 2013

Les raccordements de nouvelles éoliennes et de nouveaux parcs solaires se sont effondrés au premier trimestre à des niveaux jamais vus depuis près de quatre ans, selon des chiffres publiés ce mercredi 5 juin par le ministère de l'Ecologie.

L'éolien et le solaire se sont effondrés en France au premier trimestre. C'est ce qui ressort du dernier baromètre du Commissariat général au Développement durable (CGDD) publié ce mercredi 5 juin.

L'objectif 2020 dans l'éolien remis en cause

D'après ce document, le nombre d'éoliennes en France n'a progressé que de 11 unités à 1 144 turbines au cours des trois premiers mois de l'année, ce qui augmente la puissance du parc de 73 mégawatts seulement pour la porter à un total de 7 667 mégawatts.

Il s'agit de loin du plus mauvais trimestre depuis plus de quatre ans, un titre jusque là détenu par le premier trimestre 2012. Il s'agit aussi d'une rechute par rapport au second semestre 2012, qui avait été plutôt bon.

Pour rappel, la France compte disposer d'une capacité de 19 000 mégawatts d'éolien terrestre à l'horizon 2020. Or, en prenant en compte le rythme de progression de ce premier trimestre, cet objectif ne serait atteint qu'au début... des années 2050.

Plus mauvaise performance depuis 2009 pour le solaire

Même déconvenue dans le solaire. Selon le baromètre du CGDD, le parc n'a progressé que de 88 mégawatts, au plus bas depuis le troisième trimestre 2009, pour atteindre un total de 4 113 mégawatts.

Mais dans le solaire, l'objectif de 5 400 mégawatts en 2020 devrait lui être largement atteint. Le rythme actuel jette toutefois une sérieuse ombre sur d'éventuels projets de doubler ou tripler l'objectif, comme évoqué à l'occasion du débat sur la transition énergétique.

"Le résultat mécanique des décisions prises par le précédent gouvernement"

"La baisse des raccordements éoliens et photovoltaïques constatée au 1er trimestre est le résultat mécanique des décisions prises par le précédent gouvernement fin 2011-début 2012 concernant les mesures tarifaires et réglementaires de soutien aux énergies renouvelables", a réagi la ministre de l'Ecologie Delphine Batho dans un communiqué.

"C'est précisément pour enrailler ce décrochage que le gouvernement a pris des mesures d'urgence en faveur de l'éolien et du photovoltaïque", a-t-elle souligné, citant par exemple pour l'éolien un nouveau système de contrat d'achat, en vigueur depuis le début du mois d'avril.
http://www.usinenouvelle.com/article/co ... re.N198462

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 25 juil. 2013, 11:22

Les énergies vertes coûtent trop cher à la collectivité selon la Cour des comptes

25 Juillet 2013 Le Figaro

À elle seule, la CSPE, payée par les consommateurs au travers de leur facture d'électricité, coûtera 8 milliards d'euros en 2020. Un rapport de la Cour des comptes juge le soutien public aux énergies vertes trop coûteux et pas assez performant.

La France est loin d'avoir atteint ses objectifs, fixés dans le cadre européen, de 23% d'énergies renouvelables dans la consommation totale d'énergie (électricité, chaleur et transports) en 2020. Elle en est en effet à 13,3%. La cible paraît donc hors d'atteinte. «Les efforts restant à accomplir dans les secteurs de l'électricité et de la chaleur renouvelables entre 2011 et 2020 représentent respectivement six et sept fois ce qui a été réalisé entre 2005 et 2011», relève la Cour des comptes dans un rapport publié jeudi matin.

40 milliards de CSPE d'ici 2020

Problème, la réalisation des objectifs fixés «devrait avoir un coût élevé pour la collectivité». La CSPE (Contribution au service public de l'électricité), ce prélèvement sur la facture des consommateurs d'électricité qui sert, à hauteur de 60%, à financer le solaire et l'éolien, va exploser. De 2005 à 2011, son coût cumulé a été de 3,3 milliards d'euros, affirme la Cour, il s'élèvera à 40,5 milliards entre 2012 et 2020. Pour la seule année 2020, le montant de la CSPE devrait atteindre entre 7 et 8,6 milliards d'euros. L'ordre de grandeur n'est pas nouveau, la CRE (Commission de régulation de l'énergie) a plusieurs fois sonné l'alarme à ce sujet et averti qu'une hausse des prix de l'électricité était inéluctable, en partie à cause du soutien aux renouvelables. Il faut en outre intégrer, ajoute la Cour, le coût de l'intégration des renouvelables dans le réseau. Selon RTE et ERDF, les gestionnaires du réseau électrique, l'investissement nécessaire à cet effet est estimé à 5,5 milliards d'euros à l'horizon 2020.

Les magistrats de la rue Cambon regrettent que «les retombées socio-économiques» des mesures «ne sont pas à la hauteur du coût constaté». Les emplois - médiocrement comptabilisés - des filières d'énergies vertes seraient 83.260 en 2012, en recul par rapport au pic de 2010, à 98.580.

Solaire jusqu'à 11 fois plus cher que le nucléaire

De fait, les renouvelables restent chères à produire. Hormis l'hydroélectricité, dont la fourchette basse est moins cher que le coût de production du nucléaire (49,5 euros le mégawattheure, €/MWh) les autres énergies vertes sont plus onéreuses. Le Mwh de solaire photovoltaïque revient entre 2,3 et 11 fois plus cher que le MWh nucléaire. L'éolien terrestre est entre 1,2 et 2 fois plus cher, l'éolien en mer, entre 1,7 et 2,3 fois plus cher, selon les chiffres établis par la Cour à partir des données de l'Ademe. Voilà pour le constat, connu.

La cour s'en prend au soutien public de la filière, jugé trop complexe, trop instable dans le temps, trop incohérent. Des critiques que partagent depuis longtemps certains professionnels des filières concernées. Le rapport invite l'État a faire des choix. Le soutien par un tarif de rachat au-dessus du prix du marché devrait être réservé aux filières matures, comme l'éolien terrestre. Et ce tarif subventionné devrait être régulièrement baissé pour tenir compte de l'évolution des coûts. C'est en partie ce qui est fait, mais avec insuffisamment de clarté et de visibilité pour les investisseurs.

Le solaire est particulièrement dans le collimateur: «À elle seule, la filière solaire a coûté 3,6 milliards d'euros alors qu'elle constitue seulement la quatrième source d'énergies renouvelables avec 2,7% de la production d'électricité renouvelable (0,7% de l'électricité totale) et 0,9% de la production de chaleur renouvelables».

Mieux contrôler les abus

Dans ses recommandations, le rapport ne préconise pas d'interrompre ou de bouleverser le système et ne remet pas en cause l'objectif de développer les énergies propres. Il suggère de redéployer les crédits publics vers les filières «les plus efficientes». Les magistrats souhaitent également que soit mis en place un «contrôle efficace des installations» bénéficiant de subventions. Il s'agit de mettre fin aux fraudes et abus déjà constatés par la CRE concernant le solaire: fausses déclarations pour bénéficier des tarifs des panneaux intégrés au bâti, hangars agricoles démesurés érigés uniquement pour accueillir des panneaux, découpage en tranches d'une installation pour profiter de meilleurs tarifs.

Enfin, le rapport renouvelle une recommandation déjà formulée en 2011 et restée lettre morte: ne pas faire supporter le coût de la CSPE aux seuls consommateurs d'électricité mais en élargir l'assiette. Ce n'est pas écrit explicitement mais les usagers d'autres énergies, gaz, fioul, essence, pourraient être mis à contribution. Une réflexion à articuler avec celle de la fiscalité écologique que le gouvernement s'est engagé à introduire dans le prochain budget.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... omptes.php

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 25 juil. 2013, 14:54

Energies renouvelables : la Cour des comptes épingle un soutien public peu rentable

Le Monde | 25.07.2013

Oui aux énergies vertes... à condition qu'elles ne plombent pas l'économie française. C'est, en substance, la teneur du rapport sur "La politique de développement des énergies renouvelables" présenté, jeudi 25 juillet, par la Cour des comptes.
Une semaine après la clôture du débat national sur la transition énergétique, qui s'est achevé sur un constat de désaccord profond entre les parties prenantes, ce document donnera du grain à moudre aux partisans des filières renouvelables comme aux défenseurs du modèle énergétique français, où le nucléaire est en première ligne.

Les premiers retiendront qu'il n'est pas question de "relâcher l'effort" dans ce secteur. Les seconds, que "les choix de long terme" doivent être "soutenables", dans une période où "l'accent doit être mis avant tout sur les économies budgétaires et sur la compétitivité de notre économie".

OBJECTIFS "DIFFICILES À ATTEINDRE"

En matière d'énergies renouvelables, la France s'est fixé des objectifs "ambitieux" qui seront "difficiles à atteindre", note la Cour des comptes. En 2011, celles-ci représentaient 13,1 % de la consommation finale d'énergie, soit un peu plus de la moitié des 23 % qui devront être atteints en 2020 (l'objectif de l'Union européenne n'étant que de 20 %). La France figure ainsi "en bonne position par rapport à ses voisins européens", l'Allemagne étant à 12,3 %, l'Italie à 11,5 %, la Belgique à 4,1 % et le Royaume-Uni à 3,8 %, même si l'Espagne, avec 15,1 %, la devance.

"Pour autant, écrivent les rapporteurs, les premiers retards enregistrés dès 2011 dans la production d'énergies de sources renouvelables et le niveau des efforts à fournir pour atteindre les objectifs fixés en 2020 éloignent la perspective de les atteindre." En effet, "les suppléments de production à réaliser dans les secteurs de l'électricité et de la chaleur renouvelables entre 2011 et 2020 représentent six et sept fois ce qui a été respectivement réalisé entre 2005 et 2011".


"CONJONCTION DE DIFFICULTÉS"

L'essor des filières vertes, analyse la Cour des comptes, se heurte à "une conjonction de difficultés". D'abord, "des coûts de production élevés", qui obligent les pouvoirs publics à les soutenir par "un système de soutien complexe et d'efficacité variable", qu'il s'agisse d'aides à l'investissement, de garantie d'achat ou d'incitations fiscales.

Ensuite, le cadre juridique est "instable et contesté". Sur le plan réglementaire, souligne la Cour, "les objectifs parfois contradictoires des politiques de l'énergie, de la protection de l'environnement et de l'urbanisme compliquent et fragilisent le droit encadrant le développement des énergies renouvelables, ce qui favorise les contentieux et freine les projets". L'Etat n'est pas exempt de reproches, pour n'avoir "pas su adapter son organisation, ce qui nuit à la visibilité et au pilotage de l'ensemble".

Or, de façon générale, les filières industrielles des énergies renouvelables sont "encore fragiles", juge la Cour des comptes. La filière photovoltaïque est "en mauvais état", l'éolien en mer est "un pari industriel risqué", les grands projets de cogénération "déséquilibrent les marchés locaux". Cela, pour un impact sur l'emploi qualifié de "modeste", avec un total de 93 000 emplois directs, dont environ 32 000 dans le solaire, 24 000 dans la biomasse, 14 000 dans les pompes à chaleur, 11 000 dans l'hydraulique, 10 000 dans l'éolien et 1 000 dans la géothermie.

COÛT TRÈS ÉLÉVÉ

Dans ce contexte – c'est la partie la plus sensible et la plus sujette à polémique du rapport –, la Cour estime que "le coût croissant du soutien au développement des énergies renouvelables conduit à s'interroger sur sa soutenabilité sur le long terme".

Entre 2005 et 2011, chiffre-t-elle, "l'ensemble des coûts publics de la politique de soutien aux énergies renouvelables – dispositifs fiscaux, fonds chaleur, recherche et développement, charge de service public de l'électricité [la contribution au service public de l'électricité (CSPE), supportée par les consommateurs pour compenser le surcoût de l'électricité d'origine renouvelable] – ressort globalement estimé à 14,3 milliards d'euros". A elle seule, précise la cour, "la filière solaire a coûté 3,6 milliards d'euros, alors qu'elle constitue seulement la quatrième source d'énergies renouvelables".

Au final, conclut le rapport, "le coût du soutien aux énergies renouvelables est donc très élevé sans que celui-ci ait apporté, jusqu'à présent, les retombées socio-économiques attendues".

"FAIRE DES CHOIX"

Pour autant, la Cour des comptes ne condamne pas les filières renouvelables. "Il ne s'agit pas de relâcher l'effort, mais de le rendre plus cohérent et plus soutenable dans le long terme", écrit-elle. C'est-à-dire de "faire des choix" et d'arbitrer entre les filières, afin de "réserver le soutien à celles qui peuvent le mieux contribuer à atteindre les objectifs". Cela, tout en recherchant "une meilleure cohérence dans l'organisation et l'action de l'Etat", qui doit aussi "lever les verrous juridiques et administratifs".

Replaçant les renouvelables dans le mix énergétique global, la Cour des comptes ne manque pas de rappeler, en conclusion, le bénéfice que tire la France de son parc de 58 réacteurs électronucléaires – qui lui assurent une électricité meilleur marché que celle de ses principaux voisins et réduisent ses rejets de gaz à effet de serre. Mais elle souligne aussi l'avantage économique que tirent certains pays, notamment les Etats-Unis, de l'exploitation des huiles et gaz de schiste. Même si, précise-t-elle, "il ne [lui] revient pas de se prononcer sur les méthodes employées pour les extraire".

Cette mention, dans un rapport consacré au développement des énergies renouvelables, des hydrocarbures non conventionnels, ne pourra qu'apporter de l'eau au moulin du Medef qui, lors du débat sur la transition énergétique, en a fait un cheval de bataille.

Plus généralement, même si les promoteurs des énergies vertes pourront lire dans ce rapport un invitation à poursuivre leur développement, les industriels, eux, y verront surtout un sévère avertissement sur leur coût pour "les finances publiques, le pouvoir d'achat et la compétitivité économique".

Pierre Le Hir
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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navidad
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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par navidad » 25 juil. 2013, 15:23

Enfin un peu de bon sens.

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