Politique des Energies Renouvelables en France

Ce forum ne traite pas du «grand jeu» mais des réactions plus locales au pic pétrolier, à l'échelle du pays, des régions, ou des villes.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 14 févr. 2017, 18:21

[Infographie] La France atteint 89% de ses objectifs renouvelables électriques

Ludovic Dupin Usine Nouvelle le 14/02/2017

Infographie Selon le dernier panorama établi par le Réseau de transport électrique (RTE), le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et l’Adeef (Association des Distributeurs d'Electricité en France), et publié vendredi 10 février, 19,6% de l’électricité consommée en France est d’origine renouvelable. Le pays atteint ainsi 89% de ses objectifs 2018 au 31 décembre 2016. Si l’éolien, la biomasse ou l’hydraulique sont en avance, le solaire est en revanche à la traîne.

Image
http://www.usinenouvelle.com/article/in ... es.N501254

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 15 févr. 2017, 05:59

China ended 2015 with about 120 GW of wind power, 43 GW of solar,
Les objectifs de la France serait ils à ce point ridicules?
11 GW d'éolien et 6 GW de solaire installés en France à fin 2015
10 fois moins de production, pour une population 20 fois moins nombreuse mais qui consomme 2 fois plus

On est sur la même proportion d'EnR que les chinois pour l'électricité!

Le seul problème, c'est que les usines de production de PV sont en Chine :-D et que Macron a abandonné les éoliennes aux Ricains de GE :smt021
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 27225
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par GillesH38 » 15 févr. 2017, 07:32

mobar a écrit :
China ended 2015 with about 120 GW of wind power, 43 GW of solar,
Les objectifs de la France serait ils à ce point ridicules?
11 GW d'éolien et 6 GW de solaire installés en France à fin 2015
10 fois moins de production, pour une population 20 fois moins nombreuse mais qui consomme 2 fois plus

On est sur la même proportion d'EnR que les chinois pour l'électricité!
vu que l'éolien demande en back up des capacités équivalentes de production pilotables (c'est à dire en pratique thermique ou hydraulique, mais pas nucléaire), c'est au contraire un exploit, bien mieux que les chinois.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 15 févr. 2017, 08:15

GillesH38 a écrit :
mobar a écrit :
China ended 2015 with about 120 GW of wind power, 43 GW of solar,
Les objectifs de la France serait ils à ce point ridicules?
11 GW d'éolien et 6 GW de solaire installés en France à fin 2015
10 fois moins de production, pour une population 20 fois moins nombreuse mais qui consomme 2 fois plus

On est sur la même proportion d'EnR que les chinois pour l'électricité!
vu que l'éolien demande en back up des capacités équivalentes de production pilotables (c'est à dire en pratique thermique ou hydraulique, mais pas nucléaire), c'est au contraire un exploit, bien mieux que les chinois.
Un exploit qui finira par tangenter l'asymptote. Lorsque les marges de manœuvres seront épuisées, les chinois prendront le large
Le lièvre et la tortue, tu te souviens?

Les capacités de production pilotables sont une réponse à l'intermittence, la plus évidente, mais pas la seule!
Les capacités de consommation effaçables sont bien plus intéressantes, elles permettent de produire lors des creux de consommation des énergies stockables qui seront disponibles lors des pics, tout en assurant flexibilité et compétitivité

L'autisme et la suffisance des nucléocrates les condamne à courir après des tortues qui sont eu la sagesse de construire dans la durée une stratégie intelligente
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 27225
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par GillesH38 » 15 févr. 2017, 11:09

mobar a écrit : elles permettent de produire lors des creux de consommation des énergies stockables qui seront disponibles lors des pics, tout en assurant flexibilité et compétitivité
évidemment ce n'est pas les creux de consommation qui nécessitent des backs ups mais les creux de production. Après tes "énergies stockables", il va bien falloir un dispositif pour les convertir en électricité, et ce dispositif, c'est ... une centrale thermique ou hydraulique. Donc je maintiens : il faut une capacité de production installée en thermique ou en hydraulique équivalente à celle intermittente, même si ce sont des centrales à gaz produit par des renouvelables ou des STEP.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 15 févr. 2017, 11:35

GillesH38 a écrit :
mobar a écrit : elles permettent de produire lors des creux de consommation des énergies stockables qui seront disponibles lors des pics, tout en assurant flexibilité et compétitivité
évidemment ce n'est pas les creux de consommation qui nécessitent des backs ups mais les creux de production. Après tes "énergies stockables", il va bien falloir un dispositif pour les convertir en électricité, et ce dispositif, c'est ... une centrale thermique ou hydraulique. Donc je maintiens : il faut une capacité de production installée en thermique ou en hydraulique équivalente à celle intermittente, même si ce sont des centrales à gaz produit par des renouvelables ou des STEP.
Pas seulement, elle permettent aussi de transformer une énergie non stockable et intermittente, l'électricité en énergies stockables, le gaz ou les liquides de synthèse, qui peuvent être utilisés directement pour alimenter des "utilités" qui ne sont pas accessibles à l'électricité du réseau : transport, chimie, matériaux ...

Ce sera au final la seule alternative pour continuer à alimenter en énergie une population qui continue de croitre en valorisant les gisements d'énergies renouvelables que nous dispense généreusement le soleil, lorsque les fossiles ne fourniront plus les flux appelés

Il suffit pour cela que la capacité de production design du mix d'électricité renouvelable soit supérieure à la demande minimale du réseau électrique à tout instant. Les surcapacités lors des creux de demande étant valorisés pour des consommations pour lesquelles le réseau électrique n'est pas adapté
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 27225
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par GillesH38 » 15 févr. 2017, 12:17

mobar a écrit : Pas seulement, elle permettent aussi de transformer une énergie non stockable et intermittente, l'électricité en énergies stockables, le gaz ou les liquides de synthèse, qui peuvent être utilisés directement pour alimenter des "utilités" qui ne sont pas accessibles à l'électricité du réseau : transport, chimie, matériaux ...
et alors ? je te parle des besoins en électricité. Que tu fabriques d'autres trucs avec si tu veux, il n'en reste pas moins qu'il y a un réseau électrique et qu'il faut l'alimenter quand il y a de la demande.
Il suffit pour cela que la capacité de production design du mix d'électricité renouvelable soit supérieure à la demande minimale du réseau électrique à tout instant.
c'est très exactement ça le problème: comment es tu sur qu'un mix d'éolien et de renouvelable produise toujours plus que la demande? et ce n'est pas la capacité de production qui compte mais la production, c'est pas du tout pareil !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 15 févr. 2017, 12:56

GillesH38 a écrit :
mobar a écrit : Pas seulement, elle permettent aussi de transformer une énergie non stockable et intermittente, l'électricité en énergies stockables, le gaz ou les liquides de synthèse, qui peuvent être utilisés directement pour alimenter des "utilités" qui ne sont pas accessibles à l'électricité du réseau : transport, chimie, matériaux ...
et alors ? je te parle des besoins en électricité. Que tu fabriques d'autres trucs avec si tu veux, il n'en reste pas moins qu'il y a un réseau électrique et qu'il faut l'alimenter quand il y a de la demande.
Il suffit pour cela que la capacité de production design du mix d'électricité renouvelable soit supérieure à la demande minimale du réseau électrique à tout instant.
c'est très exactement ça le problème: comment es tu sur qu'un mix d'éolien et de renouvelable produise toujours plus que la demande? et ce n'est pas la capacité de production qui compte mais la production, c'est pas du tout pareil !
C'est très simple, il suffit de planifier
Si au cours de l'année a, ta production est inférieure à la demande estimée de l'année a+1, tu sais que tu dois installer une capacité de production qui te permettra de combler le déficit attendu. En prenant une légère marge, tu auras au bout de quelques années comblé ton besoin, avec en outre des capacités excédentaires de production qui te permettrons de satisfaire les évènements exceptionnels ponctuels de déficit, grâce à tes stocks d'énergie

Le même principe que la sécurité sociale telle qu'elle avait été pensée par le CNR

On fait ça tous les jours pour des lignes de production industrielles, pour des capacités de production d'eau potable, des usines de traitement de déchets ... qui sont conçues pour fonctionner entre 10 et 40 ans sur des hypothèses de demande, d'évolutions démographiques, de flux à traiter, de prix volatils de l'énergie et des matières premières

Pus la capacité unitaire est petite, plus le nombre d'unité est grand et plus la sécurité du système est importante, exactement le cas des EnR diffuses
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 27225
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par GillesH38 » 15 févr. 2017, 13:26

mobar a écrit : C'est très simple, il suffit de planifier
Si au cours de l'année a, ta production est inférieure à la demande estimée de l'année a+1, tu sais que tu dois installer une capacité de production qui te permettra de combler le déficit attendu.
ça n'a rien à voir avec la production annuelle, je te parle de production instantanée.. Aucun des exemples que tu donnes n'exige une adaptation entre flux entrants et sortants ajustés en permanence à quelques % près. L'électricité si. Si tu ne tiens pas compte de ça, ce n'est pas la peine d'en discuter avec toi !
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 15 févr. 2017, 13:51

GillesH38 a écrit :
mobar a écrit : C'est très simple, il suffit de planifier
Si au cours de l'année a, ta production est inférieure à la demande estimée de l'année a+1, tu sais que tu dois installer une capacité de production qui te permettra de combler le déficit attendu.
ça n'a rien à voir avec la production annuelle, je te parle de production instantanée.. Aucun des exemples que tu donnes n'exige une adaptation entre flux entrants et sortants ajustés en permanence à quelques % près. L'électricité si. Si tu ne tiens pas compte de ça, ce n'est pas la peine d'en discuter avec toi !
Il est tout à fait possible de garantir une production instantanée déterminée minimale à tout instant avec un mix d'énergies renouvelables, c'est juste une question de capacité installée et d'ajustement de cette capacité à des probabilités de production et de consommation. Si ta capacité installée est capable de répondre au pic de demande exceptionnel annuel, la production hors pic te permet de produire autre chose que de l'électricité, et tu équilibres ton réseau, non pas seulement en démarrant des unités de production de pointe mais aussi en effaçant des unités de production de stock.

Pas compliqué de comprendre ça, un problème de baignoire avec trois robinets à débits variables et un bidon externe à niveau variable relié à la baignoire par une pompinette en tout ou rien

Tu as à tout instant une surcapacité de production, qui est utilisée si tu as des moyens de stockage correspondant ou n'est pas utilisée lorsque tes moyens de stockage sont saturés. Cette dernière situation t'indique que tu va de voir investir dans l'avenir en moyen de stockage si le revenu de l'énergie stockée est suffisant pour satisfaire à tes objectifs de rentabilité

Là on n'invente rien, on fait ça tout les jours avec les capacités de traitement d'eau usées qui sont conçues pour traiter ponctuellement les des débits très différents d'eaux d'orages très diluées, les eaux très concentrées en période sèche en pointe, et le débit nominal moyen le reste du temps

Avec un mix d'EnR, c'est pareil : l'éolien et le PV produisent quand ils peuvent, la biomasse, l'hydraulique de fil de l'eau, l'incinération de déchets et le Biogaz produisent en base, les cogénérations au biométhane stocké dans le réseau gaz nat, l'hydraulique de haute chute produisent en pointe et régulation du réseau avec les consommateurs effaçables (dont le parc est également dimensionné sur la base d'une évaluation probabiliste)

Si tu rajoutes à tout ça de la méthanation, de la production d'hydrogène par électrolyse, du BTL, du Waste to Liquid et du Power to Gas, tu as plus de degrés de liberté qu'il n'en faut pour équilibre un réseau électrique et produire en prime une partie des carburants du parc roulant, flottant ou volant

Tu as chaque année des besoins d'équilibrage marginaux qui sont le résultat de la baisse des débits de fossiles extractibles et de l'augmentation des besoins de pointe et de base, sans parler du parc de quelques millions de voitures électriques qui pourrait également être mis à contribution pour soutenir le réseau pendant les micro pics

La vraie vie quoi!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 22 févr. 2017, 16:51

Electricité renouvelable en France : record de raccordements en 2016


13 février 2017 actu-environnement.com

Avec près de 2.200 MW raccordés en 2016, les renouvelables affichent une stabilité depuis trois ans. L'éolien atteint un nouveau record, alors que le photovoltaïque marque encore le pas, loin du record de 2011.

En 2016, 2.188 mégawatts (MW) de capacités de production renouvelable ont été raccordées au réseau électrique français. Ce résultat est dans la lignée des deux années précédentes au cours desquelles un peu plus de 2.000 MW ont été installés. Il reste toutefois inférieur au record de 2011 (plus de 2.500 MW). L'éolien compte pour 62% de ces nouvelles capacités et le solaire pour 26%. Le parc total, en incluant l'hydraulique et la biomasse, est de 45.842 MW. Tels sont les principaux constats dressés par le neuvième panorama de l'électricité renouvelable publié le 10 février par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis et l'Association des distributeurs d'électricité en France (ADEeF).

Par ailleurs, la production d'électricité renouvelable a atteint 94,7 térawattheures (TWh) en 2016. Elle a permis de couvrir 19,6% de la consommation électrique nationale, soit 0,9 point de plus qu'en 2015. Cette production s'inscrit en hausse de 6,5% sur un an, principalement grâce aux productions hydraulique et solaire. "Des conditions météorologiques particulières (fortes pluies au printemps, été ensoleillé et sec, voire caniculaire) ainsi que l'augmentation des capacités de production expliquent en grande partie cette évolution", indique le document. En revanche, la production éolienne reste stable, compte tenu de la faiblesse de la ressource au second semestre 2016.

L'éolien affiche un nouveau record

Sans grande surprise, l'hydraulique reste la première des énergies électriques de source renouvelable, avec 25.200 MW installés, soit 56% du total. L'éolien et le solaire représentent pour leur part 40% du total avec 18.400 MW. Toutefois, les auteurs du panorama expliquent qu'actuellement l'éolien et le solaire représentent 88% des nouvelles installations renouvelables. "Cette dynamique devrait se poursuivre, portée par les objectifs nationaux entérinés en avril 2016", estiment-ils, précisant que le cumul de la puissance installée se situe à 89% de l'objectif de 51.700 MW fixé à l'horizon 2018 dans le décret PPE.

En 2016, près de 1.350 MW d'éolien ont été raccordés au réseau, portant le total à 11.670 MW. Ce niveau de raccordement constitue un record, devant les années 2009 (1.246 MW installés) et 2014 (1.156 MW). A fin 2016, 78% de l'objectif 2018 fixé pour l'éolien dans la PPE est atteint. Pour les années à venir, le panorama fait état d'un volume de projets en développement de 8.200 MW d'installations éoliennes terrestres et 3.200 MW d'installations éoliennes offshore. Pour autant, l'atteinte de l'objectif n'est pas assurée : "pour respecter cet objectif, la croissance annuelle du parc devrait être portée à 1.665 MW par an, soit une augmentation de 24% du rythme observé sur les douze derniers mois".

Le solaire enregistre un nouveau repli

Du côté du solaire, les nouvelles installations ont atteint 576 MW, portant l'ensemble du parc à 6.772 MW. Le ralentissement de la filière se poursuit: le niveau des nouveaux raccordements est inférieur à celui de 2010 (689 MW) et très loin du sommet de 2012 (1.706 MW). La filière paye la "conséquence du peu de projets entrés en développement fin 2014 et début 2015", explique le panorama, ajoutant que cela "s'explique principalement par l'historique des appels d'offres".

Et pour les années à venir ? L'objectif 2018 est loin d'être atteint, puisque seulement 66% du chemin a été parcouru. Le volume des installations solaires en développement est de 2.279 MW, note le document. Mais la situation est contrastée en fonction du type d'installation. Le volume de demande de raccordement pour des unités de moins de 100 kilowatts (kW) subit le retard pris dans la mise en œuvre du nouveau tarif d'achat. "Prévu initialement à l'été 2016 [ce nouveau tarif] est maintenant attendu courant 2017", déplorent les professionnels. La Commission européenne vient tout juste de le valider. La tranche comprise entre 100 kW et 17 MW reste stable par rapport au dernier trimestre 2016. Globalement, ce segment pâtit "de l'absence de continuité des appels d'offres pendant plusieurs années". En 2017, les projets lauréats des appels d'offres lancés en novembre 2014 et mars 2015 devraient être raccordés. Pour la suite, le secteur devrait être porté par les appels d'offres de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) : celui pour les centrales sur bâtiments et ombrières de parking lancé en septembre 2016 et celui pour les centrales au sol de puissance comprise entre 500 kW et 17 MW d'août 2016.

Enfin, le parc de production électrique à partir de la biomasse a progressé de 215 MW, pour atteindre 1.918 MW. "La filière bois énergie atteint l'objectif fixé par la PPE à l'horizon 2018 et 75% du scénario bas 2023", note le document. Quant à l'hydraulique, il reste stable avec l'ajout de 51 MW.
https://www.actu-environnement.com/ae/n ... 28448.php4

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 26 févr. 2017, 13:11

Le programme de B Hamon
Sortie du nucléaire : les rêves de la gauche
Après son accord avec les Verts, Benoît Hamon promet la fin du nucléaire dans 25 ans. Mélenchon est sur la même ligne. Une promesse très osée.


PAR MICHEL REVOL le 25/02/2017 Le Point.fr

Enfoncé, François Hollande ! Pressé par ses alliés écologistes, le candidat socialiste promettait en 2012 de réduire la part du nucléaire à 50 % dans la production nationale d'électricité en un peu plus de dix ans, contre 75 % alors. Une promesse de campagne consignée dans la loi, même si rien – ou presque – n'a été fait depuis pour la satisfaire. Cinq ans plus tard, Benoît Hamon change de braquet. Le candidat socialiste, qui vient de nouer une alliance avec l'écologiste Yannick Jadot, promet « la sortie progressive et intégrale du nucléaire, avec objectif d'y parvenir à l'horizon d'une génération, soit 25 ans, avec fermeture des premiers réacteurs durant la mandature [...] ».

En clair, en 2042, les 58 réacteurs de l'Hexagone seraient fermés – l'EPR de Flamanville s'ajoutant sans doute à la fournée une quinzaine d'années après sa mise en service et plus de dix milliards d'euros investis ! Le pays s'alimentera donc en énergie par la seule force du vent, du soleil, de l'eau et de quelques autres sources renouvelables comme la biomasse – si Benoît Hamon accède à l'Élysée et si ses successeurs maintiennent cet objectif.

Jean-Luc Mélenchon est sur la même ligne, bien qu'il laisse aux centrales un peu plus de temps à vivre. Le candidat de La France insoumise promet une énergie intégralement renouvelable en 2050 – ce qui suppose l'arrêt complet des réacteurs à cette date, dans un peu plus de trente ans. De son côté, Emmanuel Macron est plus ambigu. Il conserve l'objectif de la loi de transition énergétique (50 % en 2025), bien qu'il ait voulu faire d'EDF un champion du nucléaire lorsqu'il était à l'Élysée et à Bercy. Il a ainsi poussé pour que l'électricien vienne au secours d'Areva et investisse dans les EPR d'Hinkley Point, en Angleterre.

Du pain sur la planche

La prudence de Macron se comprend. L'objectif des deux autres candidats, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon, est en effet difficilement tenable. En soi, la volonté de produire toute l'énergie consommée en France grâce au vent ou au soleil est compréhensible. Si le parc nucléaire hexagonal n'a jamais connu d'accidents majeurs, les précédents, dont la catastrophe de Fukushima, obligent à réfléchir à l'avenir de la filière (qui inclut la question des déchets). Mais les moyens d'y parvenir semblent irréalistes, surtout dans un délai si court. Déjà, l'objectif de la loi votée durant le quinquennat (les fameux 50 %) est inatteignable. « Pour le réaliser, il aurait dès maintenant fallu entamer la fermeture de 15 à 20 réacteurs. On n'en prend pas le chemin ! » remarque Jacques Percebois, professeur à l'université de Montpellier et président de la commission Énergie 2050. Seul l'arrêt des deux réacteurs de Fessenheim est entamé. Mais on n'en est qu'au tout début du processus, aisément réversible par un autre gouvernement.

Imaginons pourtant qu'une fois installés à l'Élysée Benoît Hamon (hypothèse 1) ou Jean-Luc Mélenchon (hypothèse 2) veuillent tenir leur promesse. Un nouveau PDG d'EDF, nommé à cet effet, engage les fermetures. Il a du pain sur la planche : il doit couper 58 réacteurs en vingt-cinq ans (hypothèse 1) ou en trente-trois ans (hypothèse 2). Évidemment, il faut anticiper dès mai 2017 ce cataclysme. Car nos 58 réacteurs représentent aujourd'hui l'essentiel de notre production d'électricité (75 %). Potentiellement, ils peuvent fournir 63,1 gigawatts d'électricité (c'est la puissance installée), alors que l'ensemble des capacités d'énergies renouvelables hors hydraulique (éolien, solaire...) ne représente qu'environ 20 gigawatts. Et encore, on ne parle là que de puissance « installée » : une éolienne ne fournit de l'électricité que lorsqu'il y a du vent, un panneau solaire que quand le soleil brille. La puissance installée n'est pas la puissance fournie. Une éolienne n'utilise environ que 20 % de sa capacité, par exemple. Pour compenser l'arrêt des centrales, il faudrait donc installer dès aujourd'hui beaucoup, beaucoup d'éoliennes et de panneaux solaires, et accélérer l'essor des bioénergies, comme la biomasse.

Les éoliennes patinent

L'ennui, c'est que l'effort actuel n'est pas à la mesure de l'ambition. Le nombre de parcs d'éoliennes a chuté entre 2011 et 2013, avant de se redresser. On est donc loin du compte : les éoliennes n'ont produit en 2016 que 4 % de l'électricité française, et il faut compter en moyenne sept longues années entre la décision d'implanter un parc éolien et les premiers watts fournis par ce parc. Le solaire, de son côté, patine un peu : le nombre de panneaux reliés au réseau en 2016 est le plus faible depuis 2009.

« On investit déjà plus de deux milliards d'euros chaque année dans les énergies renouvelables, on ne peut pas faire beaucoup plus », se défend-on à EDF. L'Allemagne, qui a décidé de sortir du nucléaire (en partant d'un parc de centrales bien moindre que le nôtre), a opté pour une autre solution, au moins transitoire : relancer les centrales à charbon, qui polluent à qui mieux mieux le ciel allemand. Pas sûr que nos écologistes adorent...

L'État obligé de mettre la main à la poche ?

Autre problème en ces temps de disette budgétaire, la fermeture des centrales coûterait une fortune à EDF – donc au contribuable. L'État se priverait d'une manne financière, alimentée pour l'essentiel par les centrales : il prend dans les caisses d'EDF environ 2 milliards d'euros chaque année au titre des dividendes. De même, l'État serait sans doute obligé de mettre la main à la poche pour financer le démantèlement des centrales, EDF étant très endetté. À titre d'exemple, l'entreprise publique a mis de côté, l'an dernier, 23,6 milliards d'euros pour dépecer neuf réacteurs seulement !
Lire sur ce sujet : « EDF, le chantier du siècle »

Les candidats de gauche (et du centre) semblent pourtant oublier un point essentiel : un gouvernement ne peut, formellement, contraindre EDF à fermer ses réacteurs. Certes, le PDG – Jean-Bernard Lévy, en l'occurrence – est nommé par les pouvoirs publics. Mais l'entreprise est propriétaire de ses 58 réacteurs. Si l'autorisation administrative de les exploiter et de les fermer appartient à l'État, sous la forme de décrets, le feu vert doit d'abord être donné par le conseil d'administration d'EDF, au sein duquel l'État n'est pas majoritaire. Sans son accord, rien ne se fait. Avenue de Wagram, dans les couloirs du siège de l'électricien, il y a de fortes chances pour que les promesses électorales de 2017 soient accueillies comme celles de 2012 : avec circonspection.
http://www.lepoint.fr/economie/sortie-d ... or=CS3-192

Avatar de l’utilisateur
Remundo
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 10702
Inscription : 16 févr. 2008, 19:26
Localisation : Clermont Ferrand
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par Remundo » 26 févr. 2017, 14:49

Hamon, Melenchon et tous les autres ne seront plus au pouvoir dans 25 ans, d'ailleurs ils n'y sont même pas encore. Donc ils peuvent promettre...

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18141
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par mobar » 02 mars 2017, 09:30

Remundo a écrit :Hamon, Melenchon et tous les autres ne seront plus au pouvoir dans 25 ans, d'ailleurs ils n'y sont même pas encore. Donc ils peuvent promettre...
Tout comme ceux qui ont installé le nuke en France dans les années 70!
Ce qui démontre bien la nécessité de s'attacher à ce que toute décision concernant les politiques énergétiques, mais pas que, soit prise en concertation avec l'ensemble de la nation et pas entre quelques technocrates qui sortent des mêmes filières et sont appointés par les mêmes lobbies

Avant d'engager la nation dans des choix qui contraignent sur le long terme, la constitution devrait prévoir le débat contradictoire et un référendum avec une procédure de sortie en cas d'élément nouveau pouvant remettre en cause la décision initiale

Le nuke, les OGM, la création monétaire, l'adhésion à l'OTAN, les traités commerciaux ... sont des sujets qui devraient être amplement débattus et non pas incluis dans la loi en catimini par des escrocs grassement payés par les Goldman Sachs, Macro et autres banksters
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89516
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

Message par energy_isere » 14 juil. 2017, 16:30

Image
Investissements associés aux EnR en France en 2015 en millions d’euros, source ADEME

vu ici : https://www.bioenergie-promotion.fr/521 ... uvelables/

Répondre