News .... du pays Belge

Suisse, Belgique, luxembourg...

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
Ttcr
Kérogène
Kérogène
Messages : 22
Inscription : 01 août 2007, 11:45
Localisation : Walonië, Belgiek

Message par Ttcr » 04 août 2007, 22:04

Disons que depuis quelques temps je (re)commence à croire au peak et son corollaire de changements dans la société dégénérée qu'est notre monde d'aujourd'hui.

En ce qui concerne la biomasse, je constate simplement qu'il est plus facile de changer la source de chaleur d'une agglomération quand il s'agit d'une seule chaudière plutôt que 20000. Je soutiens que les pertes de chaleurs dans les réseaux ne sont pas immenses face au bénéfice d'une installation industielle centrale pour la ville. Après, tout est ne question de sensibilisation en ce qui concerne l'utilisation rationnelle de l'eau chaude sous toutes ses formes.

Salut Malmédy, très chouette pseudo, très chouette région (hydroélecttrique entre autres...)
"When you've got nothing, you've got nothing to lose." Bob Dylan, Like a rolling stone.

Goupil
Kérogène
Kérogène
Messages : 99
Inscription : 18 juil. 2005, 16:01
Localisation : Wallonie

Message par Goupil » 05 août 2007, 16:20

:-D Plantation de 24 ha saule à Tournai Dans le cadre du projet Gazenbois, dans lequel l’asbl ValBiom est conseiller, 24 ha de Taillis à très Courte Rotation (TtCR) de saule ont été plantés entre le 20 et le 24 avril 2006, dans la région de Tournai.Le TtCR de saule est une plantation à des densités de 10 000 à 20 000 boutures par hectare. Le bois produit est récolté en général tous les 3 ans grâce à une ensileuse à maïs modifiée. Le rendement moyen est de 10 tonnes de matière sèche par hectare et par an. Cette culture à des multiples finalités, notamment : •la production d’énergies renouvelables avec un ratio élevé (de 17,2 à 20 unités d’énergie renouvelable produites par unité d’énergie fossile consommée), •le développement de la biodiversité, •la diminution des émissions de CO2(de 17 à 27 tonnes deCO2économisées par hectare et par an). La plantation a été effectuée en grande partie par une planteuse automatique avec des rendements d’environ 1 ha par heure. Le boisproduit dans ce projet servira à l’alimentation d’une unité de gazéification produisant de l’électricité et de la chaleur pour la piscine de Tournai!

Goupil
Kérogène
Kérogène
Messages : 99
Inscription : 18 juil. 2005, 16:01
Localisation : Wallonie

Message par Goupil » 05 août 2007, 16:29

La culture d'herbe à éléphant (miscanthus giganteus) n'est elle pas préférable à celle du Saule qui réclame à mon avis un sol relativement humide?

De plus il est bien plus simple d'établir et d'entretenir une plantation de miscanthus que de saule.

:-)

Goupil
Kérogène
Kérogène
Messages : 99
Inscription : 18 juil. 2005, 16:01
Localisation : Wallonie

Message par Goupil » 05 août 2007, 16:34


Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18243
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 05 août 2007, 17:30

Goupil a écrit :La culture d'herbe à éléphant (miscanthus giganteus) n'est elle pas préférable à celle du Saule qui réclame à mon avis un sol relativement humide?

De plus il est bien plus simple d'établir et d'entretenir une plantation de miscanthus que de saule.

:-)
Il serait pas plus simple et plus rationnel de récolter les résidus d'exploitation forestière qui pourrissent en forêt plutôt que de planter des saules, du miscanthus, de l'euclyptus ou du peuplier sur des terres agricoles?

Avatar de l’utilisateur
Malmedy
Goudron
Goudron
Messages : 123
Inscription : 28 août 2006, 21:39
Localisation : Belgique

Message par Malmedy » 05 août 2007, 18:46

Plus rationel peutêtre :!: Plus simple certainement pas... C'est très grourmand en huile de bras :-D Et puis les déchets forestier ont leur utilité semble-t-il. Dans ma région, il est même interdit de les ramasser.

Avatar de l’utilisateur
Ttcr
Kérogène
Kérogène
Messages : 22
Inscription : 01 août 2007, 11:45
Localisation : Walonië, Belgiek

Message par Ttcr » 05 août 2007, 19:45

a culture d'herbe à éléphant (miscanthus giganteus) n'est elle pas préférable à celle du Saule qui réclame à mon avis un sol relativement humide?

De plus il est bien plus simple d'établir et d'entretenir une plantation de miscanthus que de saule.
Attention, ce n'est pas tout à fait la même chose! Les destinations ne sont pas pareilles, en tout cas pour l'instant. Le miscanthus part surtout vers des clients type cimentiers, pour l'objectif Kyoto. Le miscanthus les intéressent fort du fait qu'il ne laisse que peu de cendres dans le ciment.

Primo le miscanthus demande de bonnes terres à tendance humide. Sans eau pas de rendement, ça n'est pas une plante miracle. Le saule en demande aussi mais puise l'eau plus profondément et plus vite. Les sols ne doivent pas non plus être hydromorphes (fond de vallées très humides), car la récolte se faisant en hiver sur des sols normalement gelés, ce qui arrive de moins en moins en Belgique, il ne faut pas endommager la parcelle, qui doit produire durant 25 ans. (Ceci est valable pour les deux plantes).

En ce qui concerne l'entretien, je considère que c'est kif-kif! Toutes deux présentent des problèmes de désherbage l'année de l'implantation et parfois la seconde. Aucun herbicide n'est homologué pour l'instant, ce qui rend le travail plus difficile, désherbage mécanique souvent imparfait. Ensuite, la récolte intervient tous les ans pour le miscanthus et tous les deux à trois ans pour le saule, avec un rendement moyen (très variable) assez proche, rapporté à l'année, se situant entre 15 et 20 tonnes de matière sèche par an.

Pour le reste, l'achat de plans de miscanthus (en particulier chez Bical, d'où tu nous colles un p'tit lien) sont extrêmement cher face au saule. Tout compris (plants + prestation plantation avec matériel spécifique° compte 1500 euros pour le saule, 3000 pour le miscanthus.

Pour les débouchés du saule, en Suède il est essentiellement utilisé dans les chaufferies collectives urbaines. Mais il est tout à fait envisageable de produire de la plaquette "fermière" et de la vendre localement aux habitants équipés de chaudières adéquates... Le seul problème du saule est son humidité à la récolte, soit environ 50-55%. Des chaudières classiques fonctionnent autour de 25%.

Enfin, le saule a été l'objet d'une sélection poussée depuis 25 ans par rapport à sa résistance à la rouille et à son principal prédateur (dont le nom m'échappe, honte sur moi!), tandis que le miscanthus est introduit depuis peu dans nos campagnes et nous réserve sans doutes quelque surprises....On sait déjà qu'il supporte très mal son premier hiver si les températures se montrent très basses.

En bref, et même si je n'ai fait que de descendre le miscanthus, je pense qu'ils ont chacun leur place, selon le contexte et la proximité de clients potentiels (les deux produits ont une densité très faible (150 kg/m3, exepté le fait de presser en ballots le miscanthus et donc chaque transport est pénalisant).

Dans le cas de la Belgique, je considère le saule comme mieux adapté aux températures plus faibles, le miscanthus demande plus de degrés-jour par tonne de MS. Mais au final, ce qui nous manque ce sont des essais réels. Le premier champ de miscanthus a étré planté cette année. Tandis que le saule que Goupil mentionne près de Tournai, il ne rentrera pas en production avant deux ans, et les parcelles ne sont pas dans un état de super forme pour l'instant (problèmes de désherbage et de structure du sol, manque de travail profond avant l'implantation sur certaines parcelles). Je me réjouis d'aller les revoir au printemps prochain d'ailleurs...
"When you've got nothing, you've got nothing to lose." Bob Dylan, Like a rolling stone.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18243
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 05 août 2007, 23:13

Malmedy a écrit :Plus rationel peutêtre :!: Plus simple certainement pas... C'est très grourmand en huile de bras :-D Et puis les déchets forestier ont leur utilité semble-t-il. Dans ma région, il est même interdit de les ramasser.
On considère en France que 50% de l'accroissement biologique des forêts n'est pas récolté (rémanents, bois d'éclaircie, souches, cimes ...) et que 50% de ce qui est récolté finit comme déchets (écorces, dosses, délignures ...) .

C'est une matière qui ne nécessite aucune main d'oeuvre à part sa collecte qui pourrait être réalisée lors de l'entretien de la forêt ou des coupes avec un peu d'organisation.

Quant à l'utilité biologique de la matière lignocéllulosique elle est surtout utilisé pour entretenirr les champignons et insectes xylophages qui sont des prédateurs naturels du bois. L'essentiel des minéraux réutilisables par la forêt est dans les feuilles qui elles ne présentent pas d'intérêt énergétique.

Ce qui m'interpelle, c'est que l'on s'évertue à mettre en place des moyens de production de biomasse exotiques qui demande des terres dédiées de nouvelles machiones et de nouvelles approches tout en étant incapable de valoriser correctement ce que l'on produit et qui ne demande aucun investissement supplémentaire.

Avatar de l’utilisateur
Ttcr
Kérogène
Kérogène
Messages : 22
Inscription : 01 août 2007, 11:45
Localisation : Walonië, Belgiek

Message par Ttcr » 06 août 2007, 06:33

Comme toute aute sorte de biomasse, je pense qu'on va aussi en arriver à ramasser les sous-produits en forêts, bois de cime, d'élaguage...
Il "suffit" que le prix de la plaquette forestière monte encore un peu pour que certains s'y mette; un quad avec un broyeur de branche sur une remorque , une bonne paire de gant et te v'là partit pour la journée dans les bois à traquer les tas de branches. Mais je suis serais curieux de savoir combien de temps et d'énergie (moteur du broyeur) faut-il pour constituer un M3 de plaquettes dans ces conditions. A 45 euros le MAP (m3 apparent) de plaquettes, je sais pas si dans nos conditions économiques actuelles c'est rentable, en d'autre mots, qui est prêt à s'em***der pour ce résultat.

Moi j'y crois, ce genre de petite entreprise pourrait fleurir d'ici peu avec le dvlpt du chauffage à plaquettes (moins énergivore que du pellet...). D'ailleurs on commence à voir les paysagistes s'équiper de broyeurs pour plaquettes (ils donnent le bon calibre de découpe) et de remorques pour récupérer le produit. Mais on en trouve encore dans les fossés, beaucoup laissent le broyat sur place.
"When you've got nothing, you've got nothing to lose." Bob Dylan, Like a rolling stone.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18243
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 06 août 2007, 08:50

Malmedy a écrit :Plus rationel peutêtre :!: Plus simple certainement pas... C'est très grourmand en huile de bras :-D Et puis les déchets forestier ont leur utilité semble-t-il. Dans ma région, il est même interdit de les ramasser.
L'ONF Français estime qu'un emploi à temps plein permet la collecte, le transport local et le broyage de 1000 t/an de bois déchets en forêt.

Le coût de cette collecte incluant les ammortissement des investissements en matériel et en énergie sont de l'ordre de 30 000 €uros par an ce qui met la tonne de plaquettes à 30 €/t.

Le prix moyen du marché pour les projets industriels dans le cadre de contrats long terme est actuellement aux environs de 65€/t.

Il semble que le sujet dérange! :-k

Personne n'a pu m'expliquer pourquoi cette ressource créatrice d'emplois non délocalisables n'est pas développée alors que tout le monde déplore la croissance du prix des énergies et l'ampleur du chomage.

Avatar de l’utilisateur
Ttcr
Kérogène
Kérogène
Messages : 22
Inscription : 01 août 2007, 11:45
Localisation : Walonië, Belgiek

Message par Ttcr » 07 août 2007, 06:52

Merci pour les chiffres mobar, très intérressant. Reste à savoir sur quelle base de chantier ces chiffres ont-ils été élaborés. Tu serais pas en train de mûrir un projet de fabrication de plaquettes par hasard? :)

Par contre je vois pas qui ça dérange??
"When you've got nothing, you've got nothing to lose." Bob Dylan, Like a rolling stone.

Goupil
Kérogène
Kérogène
Messages : 99
Inscription : 18 juil. 2005, 16:01
Localisation : Wallonie

Message par Goupil » 07 août 2007, 09:00

Cela dérange les papetiers ainsi que les fabricants de panneaux agglomérés!

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18243
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 07 août 2007, 09:10

Ttcr a écrit :Merci pour les chiffres mobar, très intérressant. Reste à savoir sur quelle base de chantier ces chiffres ont-ils été élaborés. Tu serais pas en train de mûrir un projet de fabrication de plaquettes par hasard? :)

Par contre je vois pas qui ça dérange??
Ces chiffres viennent d'études technico-économiques réalisée dans un cadre industriel de gros opérateurs forestiers qui étendraient leur activité avec la collecte et la préparation de flux de résidus. Ils concernent une extension d'activité marginale par rapport à l'activité principale de la structure (exploitation de domaines forestiers, de bois d'oeuvre, de trituration et de bois de chauffage)

Je tente de développer des projets de gazéification de biomasse de taille industrielle en polygénération (bio-élec, Btl, biohydrogène et biofertilisants...) avec une nouvelle techno brevetée au sein d'un grand groupe qui a jeté l'éponge.

Au vu des difficultés pour monter un projet, a avoir accés aux vrais décideurs, je me pose la question de savoir ou sont les freins qui bloquent le système. Il ne sont pas techniques, ni économiques depuis maintenant plus de deux ans.

Sont ils politiques?

Sont ils industriels?

Peut être les deux, les uns n'ont pas perçu l'urgence et les autres tentent de maximiser leurs profits et de minimiser les risques avant la bascule.

Le problème c'est que nos concurrents européens, américains et maintenant chinois et indiens se lancent avec d'énormes moyens dans le businesss et que d'ici quelques mois le retard que nous ne cessons d'accumuler depuis des années sera rédhibitoire pour pouvoir ne serait ce que figurer dans le secteur de la biomasse et des énergies du futur.

Avatar de l’utilisateur
mobar
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 18243
Inscription : 02 mai 2006, 12:10
Localisation : PR des Vosges du Nord

Message par mobar » 07 août 2007, 09:27

Un article sur l'avenir du Miscanthus.

http://www.tsr.ch/tsr/index.html?siteSe ... peNews=sci

Goupil
Kérogène
Kérogène
Messages : 99
Inscription : 18 juil. 2005, 16:01
Localisation : Wallonie

Message par Goupil » 07 août 2007, 09:57

27 juillet 2007

Europe : pénurie de bois à l'horizon 2020 ?


En Wallonie, la forêt est déjà exploitée de façon maximale

L'Europe risque de manquer de bois à l'horizon 2020, a expliqué le directeur général de la Cobelpa, Firmin François, vendredi lors de l'inauguration de la foire agricole et forestière de Libramont.

Le responsable de l'association de l'industrie papetière se base sur une étude commandée par la fédération européenne de l'industrie papetière (CEPI) aux bureaux Mac Kinsey et Jaakko Pöyry pour tirer la sonnette d'alarme. L'Europe a décidé de produire en 2020 20pc de l'énergie à partir de ressources renouvelables, dont le bois.

L'étude avait pour objectif de prévoir l'impact de cette mesure sur le secteur. Il ressort des résultats que si rien ne change, à l'horizon 2020, l'Europe sera déficitaire de plus de 230 millions de m³ de bois, toutes utilisations confondues (papiers, scieries, panneaux et énergie). Cela représenterait 60 pc des seuls besoins de la filière bois traditionnelle, a commenté M. François.

En Wallonie, la superficie boisée, qui est passée de 395.000 hectares à 545.000 hectares du début du 19e siècle à celui du 21e siècle, a atteint son maximum. Chaque année, 4 millions de m3 de bois sont récoltés en Région wallonne, soit en moyenne 10m3/ha/an.

La forêt est exploitée de façon optimale et l'industrie de la filière bois doit déjà recourir à l'importation pour couvrir ses besoins, à concurrence de plus de 50 pc. Pour Firmin François, la biomasse ligneuse ne permettra pas seule d'atteindre les 20 pc de renouvelable en 2020. "Si le bois peut jouer un rôle, il sera d'office très limité et les autorités ont intérêt à privilégier les autres sources d'énergie renouvelables comme l'éolien ou le solaire", a-t-il souligné.

Du côté de Valbois, on recommande aussi de ne pas court-circuiter une partie de la chaîne de transformation pour l'utilisation de bois sous forme énergétique. "Les demandes en bois augmentent de tous les côtés et les forêts ne peuvent pas produire plus. Il faut absolument rationaliser la consommation d'énergie", a remarqué Eugène Bays, responsable du secteur bois chez Valbois. Comme le précise Firmin François, "tous les acteurs concernés par la forêt et par ses produits devront agir ensemble".

Pour lui, il est utile de créer en Wallonie une plate-forme de la ressource bois, qui veillerait à assurer la disponibilité en biomasse ligneuse et à optimiser sa valorisation et dont feraient partie les autorités publiques (forêts, économie, environnement, agriculture), les acteurs privés de la filière bois (propriétaires, exploitants, scieurs, transformateurs, panneautiers, papetiers, etc.), ainsi que les nouveaux producteurs/utilisateurs (agriculteurs, producteurs d'énergie).(Belga)

Répondre