tita a écrit : ↑27 juin 2022, 13:42
Oui. Les artilleurs ukrainiens parlent de 2 coups (1 de repère, 1 ajusté) pour toucher une cible avec les obusiers occidentaux. Avec l'artillerie russe, il fallait 10 coups. Je ne sais pas si c'est exagéré...
une indication : les russes consomment 10 fois plus d'obus que les ukrainiens (50 000 versus 5000 par jour) pour un nombre de victimes plus élevé côté russe. il est vrai que les russes attaquant sont plus exposés. Et ceci avec les vieux canons soviétiques.
Sinon, il s'agit du problème de la dispersion. Si celle ci est de 100 m au lieu de 10 m, dans le premier cas la consommation d'obus pour le même résultat sera 100 fois supérieure !
J'ai trouvé un lien sur le sujet datant de 14-18. Mais la balistique n'a pas changé de règles.
https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=51302
extrait :
certains hommes politiques critiquaient les artilleurs en 1918 car ils ne pouvaient pas faire taire les "Paris Kanonen" tirant sur Paris.L'emplacement circulaire d'un "Pariser Kanone" mesure environ 20 m de diamètre.Un coup d'oeil sur l'epp et l'epd d'un 340 mm tirant à 26.000 m montre que sur 100 coups tirés (en supposant le point moyen du tir amené sur l'objectif, ce qui n'est pas une mince affaire!) 25 seulement atteindraient un rectangle de 316 m de long sur 30 m de large et dans ces conditions il faudrait tirer au moins 1000 coups pour avoir une probabilité d'obtenir un coup au but et encore en priant Sainte-Barbe!
Il faut aussi savoir que tirer 1000 coups de 340 aurait signifié l'usure complète de quatre de ces rares canons de 340 à longue portée.
Il est facile de toucher une grande ville à grande distance et d'y tuer des civils car la dispersion de plusieurs kilomètres des obus ne nuit pas aux "résultats", par contre vouloir atteindre un emplacement aussi restreint que celui d'un canon lourd à grande distance tient du miracle!
Si ce sujet intéresse les lecteurs, nous pourrons expliquer certains "tirs amis" et aussi pourquoi il était prudent d'évacuer la première ligne française avant d'effectuer un tir de destruction sur des tranchées ennemies situées à moins de 150 mètres de nos propres lignes.
Le calcul de probabilité me paraît cependant foireux.
En conclusion ce tu indiques ne semble pas exagéré. Et comme le Caesar dans ce domaine est apparemment le meilleur ... C'est peut être mieux encore.
Je crois que c'est la première fois que le Caesar est utilisé dans ce contexte : haute intensité, cibles petites, risque de tirs de représailles. Et il a l'air de bien s'en sortir. A condition de respecter les distances de sécurité !
Cela suffira-t-il à contrebalancer l'énorme supériorité russe en nombre de pièces ?