tita a écrit : ↑31 mai 2023, 07:08
Le traité était valide en 2014, ce qui n'a pas empêché la Russie d'envoyer illégalement des soldats russes en Ukraine (été 2014), et d'annexer la Crimée (mars 2014). Un traité avait été signé en 2003 définissant les frontières entre la Russie et l'Ukraine.
En 2014, l'Ukraine avait déjà violé ce traité, notamment l'article 6 :
Chacune des Hautes Parties contractantes s’abstient de participer à toute action dirigée contre
l’autre Partie ou de soutenir une telle action, et s’engage à ne conclure avec des pays tiers aucun
accord dirigé contre l’autre Partie. En outre, aucune des Parties contractantes permet que son
territoire soit utilisé au détriment de la sécurité de l’autre Partie
(rappel : l'Ukraine a demandé son adhésion à l'OTAN en 2008, demande bloquée en 2010 par Ianoukovitch, qui venait d'être renversé)
et l'article 12 :
Les Hautes Parties contractantes assurent la défense des particularismes ethniques, culturels, linguistiques et religieux des minorités nationales sur leur territoire, et créent des conditions propres à les encourager.
...
Les Hautes Parties contractantes encouragent la création d'occasions et de conditions égales pour l'étude de la langue russe en Ukraine et de la langue ukrainienne dans la fédération de Russie,
La réaction a été évidemment immédiate
https://treaties.un.org/doc/Publication ... -52240.pdf
tita a écrit : ↑31 mai 2023, 07:08
En supposant qu'un accord de paix et qu'un nouveau traité soit signé, qu'est-ce qui garanti à l'Ukraine que dans quelques années la Russie ne le rompe pas à nouveau?
La logique : c'est l'Ukraine qui l'a "rompu" (plus exactement, laissé expirer)
tita a écrit : ↑31 mai 2023, 07:08
Le plus logique, c'est qu'un accord permette à l'OTAN (ou une alliance avec des pays voisins) de défendre l'Ukraine contre une nouvelle agression... C'est ce que je chercherais dans la position de l'Ukraine. Aucune chance que la Russie n'accepte ça dans un traité.
Effectivement, c'est tout le problème : la présence d'une armée à capacité nucléaire si près de ses frontières est intolérable pour la Russie, nous avons affaire à une nouvelle crise des missiles cubains, les pacifistes en moins.
tita a écrit : ↑31 mai 2023, 07:08
Dans tous les cas, pour que des négociations soient possibles, il faut aussi qu'il y ait une confiance possible entre les dirigeants. Ce qui visiblement n'est pas le cas actuellement (bien que Poutine ne se soit jamais exprimé directement au sujet de Zelensky)
Tant qu'il n'y a pas négociation, il n'y a que la guerre.
Si tu penses pouvoir rester dans ton fauteuil à la regarder durer jusqu'à la disparition d'un des deux camps, je trouve cette option immonde et surtout irréaliste.