Azerbaijan

Impact de la déplétion sur la géopolitique présente, passée et à venir.

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 99639
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Azerbaijan

Message par energy_isere » 05 nov. 2024, 22:33

L'Azerbaïdjan et le pétrole en chiffres, une longue histoire

AFP le 05 nov. 2024

L'Azerbaïdjan, où se tiendra la COP29 du 11 au 22 novembre, est un pays étroitement lié aux hydrocarbures, dont il tire l'essentiel de ses revenus, historiquement grâce au pétrole, et grâce au gaz dans les années à venir.


Une histoire ancienne

A la fin du XIIIe siècle, le voyageur-écrivain vénitien Marco Polo, cheminant sur la Route de la soie, décrivait déjà une "source" d'huile à brûler située dans cette région du Caucase.

Le nom d'Azerbaïdjan vient du persan "azer", mot désignant les "feux sacrés" des temples de l'antique religion du zoroastrisme, alimentés par le gaz ou les naphtes (pétrole brut) qui, ici, jaillissent naturellement de terre.

Aujourd'hui, près de Bakou, le temple zoroastrien d'Atechgah dispose d'un feu éternel alimenté par une conduite de gaz spéciale provenant d'un champ voisin. Mais jadis, c'était du gaz sortant directement du sol qui brûlait dans ses foyers vénérés.

Berceau de l'extraction pétrolière

Le pays est l'un des berceaux de l'extraction pétrolière moderne: avant même le premier forage aux Etats-Unis, un puits est percé en 1846 près de Bakou, la capitale, qui se retrouve rapidement entourée de derricks.

Les Suédois Robert et Ludvig Nobel, frères d'Albert à l'origine des célèbres prix, sont parmi les premiers à investir dans le pétrole azerbaïdjanais, achetant raffinerie et champs pétroliers dès 1876, puis fondant la société Branobel qui devient numéro un mondial du pétrole avant sa nationalisation en 1920 lorsque l'Azerbaïdjan passe sous contrôle soviétique.

Vers 1900, on estime que plus de la moitié de la production mondiale d'or noir provient de la région de Bakou, à savoir la péninsule d'Apchéron, sur la mer Caspienne.

Une république pétrogazière

Devenue indépendante en 1991 à la disparition de l'URSS, la république d'Azerbaïdjan tire l'immense majorité de sa richesse du pétrole et du gaz, qui proviennent aujourd'hui essentiellement de gisements offshore en mer Caspienne.

La production en hydrocarbures représente globalement 90% des exportations du pays en valeur, près de la moitié des recettes de l'Etat et 35% du PIB, selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE) et le département d'Etat américain.

L'AIE classe l'Azerbaïdjan comme un producteur et exportateur "majeur" de gaz et pétrole, avec 32,7 millions de tonnes de brut et 35 milliards de mètres cubes de gaz produits en 2022, dont plus des deux tiers sont exportés. Le pays figure parmi les 20 premiers exportateurs nets de pétrole et au 12e rang pour le gaz (chiffres 2022).

Découvert dans les années 1970, le champ en eaux profondes d'Azeri-Chirag-Guneshli (ACG), situé à 100 km à l'est de Bakou, demeure la principale source d'or noir du pays. Ce site, exploité par le britannique BP en association avec la compagnie d'Etat Socar, compte pour plus de la moitié de la production nationale de pétrole brut (d'après les chiffres d'exploitation du premier trimestre 2024 fournis par BP).

Le pari du gaz

Le pays prévoit d'augmenter ses capacités de production, ce qui accroîtrait de 14% sa production de pétrole et de gaz d'ici 2035, selon les calculs de l'ONG Oil Change international.

Mais cette hausse serait moins le fait de la production de pétrole, qui diminue régulièrement après un pic atteint en 2010, que de la production gazière, en plein essor.

L'Azerbaïdjan, membre de l'OPEP+, version élargie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, défend le gaz comme une "énergie de transition" et prévoit d'augmenter sa production d'environ un tiers sur les dix prochaines années, selon les données de Rystad Energy.

Bakou entend surtout profiter de la chute des exportations de gaz russe, plombées par les sanctions internationales en représailles à son invasion de l'Ukraine, pour devenir un fournisseur privilégié de l'Europe à travers le réseau de gazoducs "Corridor gazier du sud" (SGC) qui passant par la Géorgie et la Turquie, relie l'Azerbaïdjan à l'Italie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-241105

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 99639
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Azerbaijan

Message par energy_isere » 13 nov. 2024, 09:01

COP29: pétrole et gaz sont un "cadeau de Dieu", répète le président azerbaïdjanais

AFP le 12 nov. 2024

Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, qui accueille cette année la COP de l'ONU sur le climat à Bakou, a répété et assumé mardi son expression de "cadeau de Dieu" pour désigner les hydrocarbures, qui ont fait la richesse de son pays.

"Citez-moi, quand je dis que c'est un cadeau de Dieu. Je veux le répéter ici aujourd'hui, devant cet auditoire", a déclaré Ilham Aliev à l'ouverture d'un sommet de dirigeants mondiaux à la COP29. "Toute ressource naturelle, pétrole, gaz, vent, solaire, or, argent, cuivre: ce sont des ressources naturelles et on ne doit pas reprocher aux pays d'en avoir et de les fournir aux marchés, car les marchés en ont besoin".

En tant que pays hôte de la COP29, "nous serons également des farouches défenseurs d'une transition verte (...) Mais nous devons dans le même temps être réalistes", a souligné l'autoritaire dirigeant.

Sans nommer directement les Etats-Unis, M. Aliev s'est insurgé contre "les +media fake news+ du pays qui est le premier producteur mondial de gaz et de pétrole et produit 30 fois plus de pétrole que l'Azerbaïdjan" et qui nous "qualifient d'Etat pétrolier. Ils feraient mieux de se regarder dans le miroir".

Qualifier l'Azerbaïdjan d'"Etat pétrolier", "ce n'est pas juste et cela démontre un manque de culture et de connaissances politiques", a défendu le président, soulignant que le pays représente 0,7% de la production mondiale de pétrole et 0,9% de celle de gaz.

Dès la nomination comme hôte de la COP29, "nous sommes devenus la cible d'une campagne coordonnée et bien orchestrée de diffamation et de chantage de la part des médias occidentaux, des soi-disant ONG indépendantes et de certains politiciens", a-t-il encore tonné devant le parterre de chefs d'Etat réunis dans le stade olympique de Bakou.

Le président de l'Azerbaïdjan, deuxième puissance pétrogazière d'affilée à présider les négociations climatiques, après les Emirats arabes unis l'an dernier, avait pour la première fois qualifié ses réserves de gaz de "cadeau de Dieu" en avril, rejoignant le discours récurrent de la plupart des pays en développement souhaitant exploiter la manne sous leurs pieds.

Quelques mois plus tard, Moukhtar Babaïev, président de la COP29 et ministre azerbaïdjanais de l'Environnement et des ressources naturelles, avait annoncé que son pays continuerait à augmenter sa production de gaz, "une énergie de transition", pour répondre à la demande internationale, "en parallèle" de ses investissements dans les énergies renouvelables.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ais-241112

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 99639
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Azerbaijan

Message par energy_isere » 24 nov. 2024, 19:31

Azerbaijan awards 100 MW of solar with lowest bid of $0.0354/kWh
China’s Universal International Holding Ltd. has secured a contract to build 100 MW of solar in eastern Azerbaijan, after submitting the lowest bid of $0.0354/kWh in the country’s first renewables auction.

November 21, 2024 Patrick Jowett

Azerbaijan’s Ministry of Energy has concluded its first renewables auction by awarding a 100 MW solar project to China’s Universal International Holding Ltd., which submitted the lowest bid at $0.0354/kWh.
The company will design, finance, build, and operate the solar plant, which will be built in the Garadagh region near Azerbaijan’s Caspian Sea coastline. The facility is set to begin operations in 2027.

“The selection of Universal International Holdings Limited underscores the increasing interest and confidence of international investors in Azerbaijan’s green energy initiatives,” said Azerbaijan Energy Minister Parviz Shahbazov.

The auction results, first announced in April, were revealed at COP29, currently taking place in Baku, the capital of Azerbaijan.

The European Bank for Reconstruction and Development (EBRD), which recently financed two solar plants in Azerbaijan totaling 760 MW, supported the tender.

Construction of a separate 240 MW solar project in Azerbaijan began earlier this month.

According to the International Renewable Energy Agency (IRENA), Azerbaijan had cumulatively deployed 282 MW of solar by the end of 2023.
https://www.pv-magazine.com/2024/11/21/ ... -0354-kwh/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 99639
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Azerbaijan

Message par energy_isere » 26 déc. 2024, 19:45

Le vol d'Azerbaïdjan Airlines a été abattu par un missile russe-sources azéries

Article de Reuters 26 dec 2024

L'avion de ligne de la compagnie Azerbaïdjan Airlines qui s'est écrasé au Kazakhstan mercredi a été abattu par un missile tiré par un système de défense aérienne russe, ont déclaré jeudi à Reuters quatre sources azerbaïdjanaises au fait de l'enquête.

Le crash de l'appareil, un Embraer qui assurait la liaison entre Bakou et Grozny, en Tchéchénie, a fait 38 morts près de la ville d'Aktau au Kazakhstan.

L'avion avait auparavant changé soudainement de trajectoire alors qu'il survolait une région de Russie où les systèmes de défense aérienne de Moscou ont régulièrement été mis à contribution ces derniers mois par des attaques de drones à longue portée ukrainiens.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 0e0&ei=101

Avatar de l’utilisateur
kercoz
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 13782
Inscription : 18 nov. 2007, 21:46
Localisation : SUD GIRONDE GRAVE DE GRAVE

Re: Azerbaijan

Message par kercoz » 26 déc. 2024, 20:51

faut qd même etre con pour se balader ds ces coins là pour aller au ski..... un avion de moins c'est toujours ça de gagné pour l'aérien.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 99639
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Azerbaijan

Message par energy_isere » 28 déc. 2024, 18:18

Crash au Kazakhstan: Poutine évoque des tirs de la défense aérienne russe au moment de l'incident

28 dec2024

Le président russe Vladimir Poutine a admis, ce samedi 28 décembre, selon le Kremlin, que la défense aérienne russe était en action mercredi au moment où un avion azerbaïdjanais tentait d'atterrir, un appareil qui s'est écrasé peu après au Kazakhstan.

Plusieurs tentatives d'atterrissage
Vladimir Poutine a noté, dans un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, que "l'avion de ligne azerbaïdjanais avait tenté à plusieurs reprises d'atterrir à l'aéroport de Grozny. Au même moment, Grozny, Mozdok et Vladikavkaz étaient attaquées par des drones de combat ukrainiens, et les défenses aériennes russes ont repoussé ces attaques".

Le président russe n'a cependant pas indiqué si l'avion avait été touché par ces défenses.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 9bad&ei=42

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 99639
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Azerbaijan

Message par energy_isere » 24 juil. 2025, 00:43

Guerre en Ukraine : « un conflit inévitable », une campagne de propagande en Russie réclame une grande offensive contre l’Azerbaïdjan
Un soutien à demi-mot du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev en faveur de l’Ukraine a suffi à relancer les ardeurs de plusieurs blogueurs russes pro-Kremlin. Certains ne seraient pas contre « un nouveau théâtre de guerre ».

Par Victor Cousin Le 23 juillet 2025 leparisien.fr

Il n’a pas fallu grand-chose. Une simple réponse à une question d’un journaliste ukrainien le 20 juillet lors du troisième Forum mondial des médias à Choucha au Haut-Karabakh. Ces mots si importants ? Un conseil du président azerbaïdjanais à l’Ukraine : « Ne jamais abandonner, et ne jamais accepter les violations de l’intégrité territoriale. »

Ilham Aliyev, au pouvoir depuis 2003, est pourtant un allié historique de Vladimir Poutine et de la Russie. Mais voilà, les tensions croissantes ces derniers mois entre les deux pays ont fini par prendre le pas.

Pire, plusieurs personnalités et voix russes proches du Kremlin se sont désormais lancées dans une campagne de propagande anti-Azerbaïdjan, réclamant même une opération militaire.

« Une période difficile » selon le Kremlin
Le blogueur Oleksy Zhyvov a, par exemple, qualifié les propos d’Aliyev d’« ouvertement hostiles » et a suggéré que la mer Caspienne pourrait devenir « un nouveau théâtre d’opérations ». Semen Pegov de WarGonzo a, lui, évoqué « un conflit inévitable », exhortant la population à « s’y préparer dès maintenant » contre une nation « manifestement russophobe ».

Des messages similaires de personnalités ou comptes influents comme Yuriy Podolyak, Arkhangel Spetsnaza et Two Majors. ont été relayés sur plusieurs chaînes Telegram pro-Kremlin.

De son côté, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a refusé d’évoquer ces menaces, évoquant une relation ancrée sur des bases solides et des intérêts communs. « Mais il arrive parfois que les relations entre les deux pays traversent des périodes difficiles, a-t-il tout de même reconnu ce lundi dans des propos rapportés par Reuters. C’est le cas actuellement, et nous espérons que cela changera. »

Inutile pourtant de nier l’évidence. Les relations entre les deux pays se sont considérablement refroidies ces derniers mois. Dernier épisode en date, en dehors de ce soutien à demi-mot du président Aliyev à l’Ukraine, les autorités azerbaïdjanaises ont arrêté, fin juin, deux individus identifiés comme des agents russes du FSB travaillant au Bureau de « Sputnik Azerbaïdjan » à Bakou.

Plus tôt en mai, Ilham Aliyev avait refusé d’assister au défilé militaire du Jour de la Victoire à Moscou. Parallèlement, un ministre ukrainien des Affaires étrangères s’était rendu à Bakou, signe de liens plus étroits avec Kiev. Le média russe pro-Kremlin Tsargrad a même affirmé que l’Azerbaïdjan avait aidé l’Ukraine à saboter des installations militaires russes dans le cadre de l’Opération « Toile d’araignée », sans confirmation officielle.

Au départ de cette guéguerre qui a tout pour devenir une guerre, l’Azerbaïdjan tient la Russie pour responsable du crash d’un avion de ligne d’Azerbaijan Airlines le 25 décembre 2024, accidentellement touché par des tirs des défenses aériennes russes. Vladimir Poutine a présenté ses excuses sans jamais reconnaître l’entière responsabilité de son armée. Huit mois plus tard, cette première crise s’est bien enlisée.
https://www.leparisien.fr/international ... AMOZEQ.php
Entre la Russie et l’Azerbaïdjan, rien ne va plus
La mort dans de mystérieuses circonstances de deux citoyens azerbaïdjanais après leur arrestation par les autorités russes a ravivé les tensions entre les deux nations.

Par Thomas Graindorge Publié le 02/07/2025

La Russie court-elle vers un conflit avec son voisin, l'Azerbaïdjan ? Comme le souligne Courrier international, Moscou et Bakou sont en proie à un récent regain des tensions. L'une des causes pourrait être une opération policière russe, qui s'est déroulée à Ekaterinbourg, à 1 700 kilomètres à l'ouest de Moscou, bien loin de la frontière avec le voisin azerbaïdjanais.

Le 27 juin dernier, une cinquantaine de personnes sont interpellées, suspectées d'être impliquées dans une série d'assassinats qui remontent à plus de vingt ans. Les frères Safavrov, deux citoyens russes d'origine azerbaïdjanaise, sont tués dans de mystérieuses circonstances. Selon le média azerbaïdjanais 1news.az, leur corps comporte des hématomes, des fractures, des blessures à la tête, au torse et aux jambes.

Pour Bakou, il n'agit ni plus ni moins que des traces de tortures qui auraient conduit à des morts violentes. Des accusations qui vont à l'encontre des premières conclusions du comité d'enquête russe, qui évoquent un arrêt cardiaque et une insuffisance cardiaque aiguë.

Une « provocation inacceptable »

D'après le portail azerbaïdjanais Oxu.az, le parquet général a ouvert une enquête pour « actes de torture par les forces de l'ordre russes contre des citoyens d'origine azerbaïdjanaise ». Le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères a également convoqué le chargé d'affaires russe à Bakou et « adressé une note de protestation ferme ».

Le 29 juin, Bakou a ainsi annulé la visite de sa délégation à Moscou pour la prochaine session de la commission interparlementaire bilatérale et a suspendu tous les événements culturels russes sur son sol, y compris concerts, festivals et expositions. Le lendemain, les bureaux du média Spoutnik en Azerbaïdjan ont été perquisitionnés et deux journalistes, soupçonnés d'être des agents du renseignement russe, arrêtés.

À son tour, la Russie a qualifié l'arrestation de « provocation inacceptable », selon l'agence de presse russe Tass, et dénonçant « la détention illégale des journalistes ». « Il y a encore quelques années, ce genre de tragédie n'affectait pas les relations entre les deux de cette manière », note le service russe de la BBC. Mais l'occasion était trouvée pour durcir les relations entre les deux pays.
Un affrontement encore discret

L'Azerbaïdjan sort en effet les muscles depuis 2020 et la résurgence du conflit avec l'Arménie, de laquelle elle est sortie victorieuse sur de nombreux aspects, notamment militaires. Elle entend donc affirmer son statut de puissance régionale. Avec la Russie, « ils ne sont ni alliés proches ni ennemis ouverts », note Zaur Shiriev, analyste au Carnegie Center, interrogé par la BBC Russie. Bakou tente donc de remettre en cause Moscou sans passer par un affrontement ouvert, notamment parce qu'elle ne veut pas voir les forces prorusses revenir au pouvoir en Arménie.

De surcroît, « prendre ses distances avec Moscou permet à Bakou de détourner l'attention de ses propres violations des droits humains », souligne à la BBC Russie Kirill Krivosheev, spécialiste du Caucase. Plusieurs dizaines de journalistes et d'opposants y sont toujours emprisonnées.
https://www.lepoint.fr/monde/entre-la-r ... 532_24.php

Répondre